Comment j’ai survécu à la sixième de Marion Achard

Comment j’ai survécu à la sixième est le troisième tome d’une série mettant en scène Taloula, une jeune héroïne désespérée par sa famille et notamment ses parents artistes de cirque.

Roman jeunesse dès 8 ans

comment j'ai survécu à la sixièmeComment j’ai survécu à la sixième

de Marion Achard

Actes Sud Junior, 2016
9782330064075, 6,90

***

Thèmes : collège, sixième, famille, tour de magie, écureuil

***

Après Je veux un chat et des parents normaux et Echange caravane pourrie contre parents compétents, Taloula revient pour son entrée en sixième. Les trois tomes peuvent se lire indépendamment, mais quand vous aurez découvert Taloula, je suis sûre que vous voudrez lire les trois… c’est le cas de mes élèves en tout cas !

Cher journal, Je ne peux l’avouer à personne d’autre qu’à toi : mes premières journées au collège sont une succession de hoquets désastreux. Mon amie Adèle n’est pas dans ma classe. Et, comble de malheur, notre professeur principal nous a fait asseoir par ordre alphabétique. Je suis tombée sur Jean. Un clone de mon insupportable frère, version miniature. Ca ne va pas être simple…

Taloula est une bonne élève, appliquée, sérieuse, mais l’entrée en sixième, ce n’est pas facile, surtout quand on est séparé de sa meilleure amie. Beaucoup de nouveautés et un travail difficile : réaliser à l’oral devant la classe un exposé sous forme de présentation d’un journal télé…. En plus Taloula aimerait tellement s’acheter un écureuil (elle l’a repéré dans la vitrine de l’animalerie, mais il coûte cher !). Bref la vie est simple mais dure pour notre héroïne !

De péripéties abracadabrantesques en scènes hilarantes, Comment j’ai survécu à la sixième est à mourir de rire et les élèves avaient de nombreuses remarques à faire après la lecture. Ce qui les a le plus choqués, ce sont les parents de Taloula qui l’obligent à laisser son voisin copier sur elle… et pourtant ils en ont parlé avec Marion Achard lors de notre rencontre, et elle n’a pas écrit cela que pour rire :) Les élèves ont beaucoup apprécié cette rencontre avec l’auteur, car elle s’est montrée extrêmement amicale et a même répondu à de nombreuses questions personnelles (c’est ce qui les a vraiment marqués, mes petits sixièmes sont mignons mais ils préfèrent les anecdotes sur les spectacles pendant l’enfance de l’auteur que l’histoire des tribus isolées d’Amérique du Sud, en tout cas c’est ce qui ressort de leur retour sur la rencontre…)

Une adorable petite série drôle et qui parle vraiment aux élèves de sixième !

Note : Pour les collègues bibliothécaires et professeurs documentalistes, je ne peux que vous conseiller d’avoir ces petits livres vite lus, et d’organiser si vous le pouvez une rencontre avec cette auteure vraiment agréable et abordable, qui s’adapte aux élèves facilement !

 

Le peuple du chemin Marion Achard

Le peuple du chemin. Laissez technologie et vie occidentale de coté pour plonger au coeur de l’Amazonie, sur les traces d’une jeune indienne et de son peuple, qui vivent paisiblement au fond de la forêt… mais pour combien de temps ?

roman jeunesse dès 9 ans
Sélection du Prix des Incos CM2-6e 2018-2019

Le Peuple du chemin

de Marion Achard

Talents Haut, 2017
96 pages, 12€

***

Thèmes  : forêt amazonienne, déforestation, massacre, tragédie

***

Daboka est une jeune fille qui vit dans la forêt amazonienne en harmonie avec la nature. Son peuple vit simplement, avec les ressources de la nature, sans contact avec le reste du monde. Ils se déplacent juste de temps en temps pour rencontrer leur cousin, qui vivent un petit peu plus loin dans la forêt. Lors d’un de ces déplacements, ils découvrent un étrange bandeau noir qui coupe la forêt en deux. Près de ce bandeau, des géants bruyants et des hommes habillés avec des peaux étranges. Une compagnie pétrolière s’installe.

Surprise, Découverte, Massacre. 

Daboka et sa soeur Loca vont alors découvrir un autre monde, une autre façon de vivre et d’utiliser la nature. S’adapteront-elles ?

Nous avons marché, des jours et des jours. La forêt devenait marécage, les rivières, simples ruisseaux et le soleil ne perçait plus à travers les grands arbres. L’ombre nous a rassurés, elle nous a abrités. Nous nous sommes cachés si loin que nous étions persuadés de ne jamais revoir les étrangers. Jamais je n’aurais pensé qu’ils arriveraient jusqu’à nous…

Tiré d’une histoire malheureusement vraie, Le peuple du chemin permet, grâce à la narration menée par Daboka de comprendre le regard radicalement différent de ce peuple sur la nature, la famille, le rapport aux autres. Avec cette jeune fille malmenée on ne peut ni ignorer ni détourner les yeux. Un roman sincère, documenté, touchant ! Marion Achard réussi à rendre tangible les pensées de Daboka. Avec ce regard à la fois franc et naïf, c’est notre regard qui est obligé de changer. J’ai trouvé particulièrement déstabilisant le passage où les jeunes filles sont des phénomènes de foire, prises en photo, observées par la foule curieuse mais qui semble indifférente à leur sort. Les mots sont justes et font presque de ce roman un témoignage.

96 pages seulement, un court instant dans la vie de Daboka, sans début ni fin, juste ce moment, cette douloureuse épreuve.

Ce livre est soutenu par Amnesty International. En conclusion, quelques pages expliquent aux jeunes lecteurs ce qu’est la déforestation et son impact sur les tribus amazoniennes. Un premier pas vers une prise de conscience différente du monde qui nous entoure. Sélectionné au Prix des Incos cette année, je vais le lire avec mes élèves, et j’ai hâte de voir leur réaction ! Nous aurons aussi la chance de rencontrer l’auteur !


+ Illustration de couverture réalisée par Julien Castanié.

+  Amnesty International

 + Avis et extraits chez Ocalypso

+ Sur le site de l’éditeur

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :