Un roman poignant qui se dévore comme un thriller !
Tenir jusqu’à l’aube
Carole Fives
L’arbalète Gallimard (2018)
*****
Une jeune mère, seule avec son fils de 2 ans. Une vie quotidienne à deux, en permanence, la mère n’ayant pas les moyens de faire garder son fils. Une relation fusionnelle avec ce tout petit qui devient de plus en plus exigeant, sa mère lui cédant tout par peur qu’il ne pleure, ne crie, ne dérange les voisins.
Mais la mère, telle la chèvre de Mr Seguin si fréquemment citée, rêve de liberté. Elle a besoin de souffler, de respirer, de ne plus seulement être mère. Alors, chaque nuit, elle sort. Pas longtemps, juste quelques minutes et pas très loin, juste quelques pas. Mais au fil des nuits, avec la sensation de légère ivresse procurée par cette liberté, le temps et les distances s’allongent. Jusqu’au jour où…
*****
On ressent tellement la détresse et la solitude de cette femme, de cette mère. Elle veut bien faire, elle aime son enfant, elle ne veut que son bien, mais elle étouffe (et se sent coupable). Elle essaie de trouver de l’aide sur les réseaux sociaux, mais ne trouve que bien peu d’oreilles attentives et beaucoup de bouches moralisatrices. Totalement isolée, elle a peu de moyens car il est difficile de se concentrer sur son travail avec un petit enfant de 2 ans à ses côtés.
Même si on ne peut que frémir quand elle sort la nuit en laissant son enfant endormi dans l’appartement, on la comprend tout de même.
Un court roman (176 p.) qui se lit très vite, avec un zeste de fébrilité…
Il est dans la première sélection du Prix Médicis, dans la dernière du Prix Landerneau et aussi dans celle du Prix Wepler.
Feuilleter les 20 premières pages
C’est ma 8ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire