Roman pour adolescent
Maestro
de Xavier-Laurent Petit
Ecole des Loisirs, 2005
9782211081085, 8,50€
Thèmes : Bolivie, Travail des enfants, musique
Ils sont cireurs de chaussures, vendeurs de journaux, laveurs de voitures, nettoyeurs de tombes, chiffonniers… Des enfants laissés pour compte dans un pays où les plus pauvres ne peuvent que survivre. Survivre, Saturnino tente de le faire. Dans la rue, il lutte depuis la disparition de ses parents pour gagner quelques pièces, pour protéger Luzia, sa petite sœur, pour se souvenir des mots et des chansons que fredonnait leur mère. Un jour, Saturnino rencontre un vieil homme qui se dit chef d’orchestre. Il invite les gamins des rues à venir chez lui. La musique a-t-elle le pouvoir d’effacer la peur et la solitude ? se demande Saturnino.
Saturnino et sa petite sœur Luzia tentent de survivre de petits boulots dans la rue. En Bolivie pour les enfants laissés pour compte, orphelins, il faut être cireur de chaussures, vendeurs de journaux, laveurs de voitures, chiffonniers pour espérer manger, tout en vivant la rue. Survivre et faire attention aux milices qui n’hésitent pas à faire disparaître certains enfants.
Un jour pourtant Saturnino et Luzia rencontre un vieil homme, un chef d’orchestre, qui les invite dans une maison, pour faire de la musique. La musique peut-elle cependant effacer la peur, la faim, la solitude ?
Une très belle histoire sur fond d’Amérique latine avec un jeune personnage principal attachant. Il se démène pour s’occuper de sa petite sœur, dans un univers sombre et froid… Une vraie belle leçon de courage mais aussi un témoignage poignant sur la situation des enfants des rues.
La part belle est laissée à la musique, mais tout en restant totalement réaliste dans le récit. Tout ne va pas mieux du jour au lendemain, nous ne se termine pas très bien non plus. J’ai réellement apprécié que Xavier-Laurent Petit, après un si beau début sans faux semblant ne nous laisse pas sur une impression trop positive, tout en allant au bout de l’histoire, en nous donnant en voir le destin de ces enfants.
C’est à la fois poignant et dérangeant et la part de la musique dans le récit lie tout cela à merveille…