Le peuple du chemin. Laissez technologie et vie occidentale de coté pour plonger au coeur de l’Amazonie, sur les traces d’une jeune indienne et de son peuple, qui vivent paisiblement au fond de la forêt… mais pour combien de temps ?
roman jeunesse dès 9 ans
Sélection du Prix des Incos CM2-6e 2018-2019
Le Peuple du chemin
de Marion Achard
Talents Haut, 2017
96 pages, 12€
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Thèmes : forêt amazonienne, déforestation, massacre, tragédie
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Daboka est une jeune fille qui vit dans la forêt amazonienne en harmonie avec la nature. Son peuple vit simplement, avec les ressources de la nature, sans contact avec le reste du monde. Ils se déplacent juste de temps en temps pour rencontrer leur cousin, qui vivent un petit peu plus loin dans la forêt. Lors d’un de ces déplacements, ils découvrent un étrange bandeau noir qui coupe la forêt en deux. Près de ce bandeau, des géants bruyants et des hommes habillés avec des peaux étranges. Une compagnie pétrolière s’installe.
Surprise, Découverte, Massacre.
Daboka et sa soeur Loca vont alors découvrir un autre monde, une autre façon de vivre et d’utiliser la nature. S’adapteront-elles ?
Nous avons marché, des jours et des jours. La forêt devenait marécage, les rivières, simples ruisseaux et le soleil ne perçait plus à travers les grands arbres. L’ombre nous a rassurés, elle nous a abrités. Nous nous sommes cachés si loin que nous étions persuadés de ne jamais revoir les étrangers. Jamais je n’aurais pensé qu’ils arriveraient jusqu’à nous…
Tiré d’une histoire malheureusement vraie, Le peuple du chemin permet, grâce à la narration menée par Daboka de comprendre le regard radicalement différent de ce peuple sur la nature, la famille, le rapport aux autres. Avec cette jeune fille malmenée on ne peut ni ignorer ni détourner les yeux. Un roman sincère, documenté, touchant ! Marion Achard réussi à rendre tangible les pensées de Daboka. Avec ce regard à la fois franc et naïf, c’est notre regard qui est obligé de changer. J’ai trouvé particulièrement déstabilisant le passage où les jeunes filles sont des phénomènes de foire, prises en photo, observées par la foule curieuse mais qui semble indifférente à leur sort. Les mots sont justes et font presque de ce roman un témoignage.
96 pages seulement, un court instant dans la vie de Daboka, sans début ni fin, juste ce moment, cette douloureuse épreuve.
Ce livre est soutenu par Amnesty International. En conclusion, quelques pages expliquent aux jeunes lecteurs ce qu’est la déforestation et son impact sur les tribus amazoniennes. Un premier pas vers une prise de conscience différente du monde qui nous entoure. Sélectionné au Prix des Incos cette année, je vais le lire avec mes élèves, et j’ai hâte de voir leur réaction ! Nous aurons aussi la chance de rencontrer l’auteur !
+ Illustration de couverture réalisée par Julien Castanié.
+ Avis et extraits chez Ocalypso
+ Sur le site de l’éditeur