La lettre à Helga – Bergsveinn Birgisson {RL2013}

Roman épistolaire adulte
Rentrée littéraire 2013 – roman étranger

La Lettre à Helga

de Bergsveinn Birgisson

Traduit par Catherine Eyjolfsson

Zulma, 2013
Collection Littérature Étrangère,131 pages
9782843046469 – 16 € 50

Bjarni Gíslason de Kolkustadir a 90 ans quand il ose enfin prendre la plume pour écrire une lettre à son éternel amour Helga. Une lettre passionnée et nostalgique qui revient sur leur histoire. Une histoire qui prend place dans la nature sauvage du nord-ouest de l’Islande.

Bjarni est un fermier passionné qui s’occupe de ses bêtes et de celle de la communauté avec amour. Tâter les brebis et trouver les meilleurs béliers reproducteurs, soigner, aider, cultiver. Il est un homme droit et qui prend soin de ceux qui l’entoure. De ses bêtes bien sûr et de sa femme Unnur, qui ne peut pas avoir d’enfant et n’accepte plus le contact. Pas d’amour entre eux, mais une affection tout juste mutuelle. Et à coté vit Helga, la belle Helga au sein lourd, malmenée par son mari.

Pendant une année que Bjarni nous raconte doucement, ils se sont aimés, tendrement et passionnément. Pas de faux semblants dans l’écriture de Bergsveinn Birgisson et l’amour, tant celui de la terre que de la femme, est bestial, charnel. Bjarni aime tout en entier comme il aime ses bêtes et sa terre. Il nous parle de sa femme, de cet amour pour Helga, mais il nous parle surtout de l’Islande, de son climat difficile et des gens qui y vivent. Il nous parle de l’Amour, celui des autres couples, celui qu’il aurait aimé avoir un peu plus.

Bjarni est un personnage attachant par sa sincérité et sa nostalgie. On sent combien il a aimé Helga, comme cette situation l’a fait souffrir. Un homme droit qui n’a pas failli à son devoir, qui n’a pas pu non plus laisser sa terre, la terre.

Un roman épistolaire sans échange, une seule grande lettre pour nous faire découvrir l’Islande et Helga, les deux amours de Bjarni. Une ode à l’amour et à la vie réellement touchante mais qui manque parfois d’un peu de retenu pour être réellement émouvante. L’écriture se veut masculine et l’est finalement peut être un peu trop, ce qui n’enlève rien à la beauté désolée des terres d’Islande balayée par le vent glacé !

+ Livre lu dans le cadre des Matchs de la rentrée, Priceminister > 15/20

+ les avis de Jérôme , Marilyne, Aproposdelivres,