Les accommodements raisonnables de Jean-Paul Dubois

Les accommodements raisonnables
Auteur : Jean-Paul Dubois
Editeur : Points (Editions de l’Olivier)
Date : septembre 2009 (2008)
Pages : 275 pages
Prix : 7€
ISBN :
978.2.7578.1474.1

 
Roman adulte.


Thèmes : Etats Unis, cinéma, dépression, famille, adultère.


Présentation de l’éditeur :
“Paul Stern hésite. Son épouse Anna sombre peu à peu dans une profonde dépression. Le remariage scandaleux de son père l’accable. La tentation est grande de tout laisser en plan, et l’occasion
semble presque trop belle : embauché à Hollywood, Paul rencontre Selma. Elle est le sosie parfait d’Anna, avec trente ans de moins….”

Résumé :

Le point de départ du livre, et de la nouvelle vie de Paul, c’est l’incinération de son oncle. Tout commence donc ici, quand
son père décide de vivre enfin, qu’il tombe amoureux. Quand sa femme sombre un peu plus chaque jour dans la dépression. Paul fuit Toulouse, pour un autre monde, celui du cinéma hollywoodien…
Partagé entre ces deux univers, reliés seulement par les appels nocturnes de son père, Paul vivote au fil des pages, nous permettant de découvrir une superbe galerie de
personnages…

Avis :

Chaque détail compte, et chaque instant nous plonge avec délectation dans l’atmosphère tendu de cet anti héros… et dès les
premières pages le ton est donné, même l’incinération de l’oncle se transforme un moment de tentation palpable, mais où le sourire est proche. Tour à tour les personnages défilent autour de Paul,
apportant ça et là des nouvelles du monde. L’action a lieu entre 2007 et 2008, nous assistons donc à l’élection présidentielle française, à la grève des scénaristes hollywoodiens… A tous ces
détails qui traités avec la philosophie du monde et l’humour noir de Jean-Paul Dubois font de ce livre un peu plus qu’un roman sur la quête de soi ou l’adultère.

L’écriture est agréable, toujours adapté à la situation, parfois pesante, souvent légère, toujours grinçante !

Je ne peux résister à l’envie de vous parler des deux personnages qui m’ont touchés dans ce livre, bien que souvent en
retrait, ce sont eux me semble t’il qui font véritablement avancer Paul :

Louis, son petit fils, à la maturité impressionnante, mais à l’âme d’enfant… qui dit finalement les choses que les adultes
n’osent pas.

« Nous éprouvions l’un envers l’autre une infinie confiance, au point que je le considérais comme mon meilleur et mon
plus fidèle ami. »

Edward Waldo-Finch, réalisateur chargé du scénario qu’il doit écrire pendant ses mois d’exil américain. Désarticulé. Le
titre du film français qu’il doit adapter. Ce terme est tellement compatible avec Edward W-F que s’en est drôle. Lors de leur première rencontre, ce dernier arrive ensanglanté, le crâne fendu,
mais semble ne pas s’en soucier. Sa gloire est bien loin derrière lu, mais il a pour la peine un point de vue tant sur le monde que sur le cinéma qui est très intéressant, et nous montre parfois
l’envers du décor. Est-ce que tout est vrai ? Je n’en sais rien, ce n’est pas un monde que je connais… Mais la profusion de l’alcool, de la drogue, et l’importance du succès temporaire ne me
semble pas surfait.

Voici pour finir le surnom des candidats à l’election présidentielle française, à vous de retrouver qui est qui…

La Sainte, Dumbo, la Miga, Benito… alors ?

Extraits :
“Cette contemplation béate me rendit soudain Selma détestable. Elle incarnait toute la pensée
désaxée de ce pays, cette espèce de religiosité spongieuse, de verroterie spirituelle, de macédoine sociale – avec des pauvres pour ramasser les merdes des chiens, des vieux pour garer les
voitures, Edwards pour livrer des pizzas, un remède de cheval pour calmer Efrain, et des champignons pour guérir les angoisses vertébrale, C4 C5 incluses. Ce pays était une secte, avec ses rites
économiques et ses gourous fanatiques. Une colère informe m’envahissait. Je n’étais plus qu’une vague  enveloppe acrimonieuse. Je m’approchait de Selma. Accoudée au comptoir
elle veillait toujours son rescapé. Je n’avais aucune raison de faire cela, aucune envie non plus. Je me collai contre ses fesses, soulevai sa jupe et l’enfilai debout. Je ne voyais pas son
visage. Je distinguais seulement sa main droite, posée sur le bocal, semblant le protéger, pour qu’il ne lui arrive rien.”

 

“Revenir. Retrouver. Reconnaître. La lumière de l’hiver, livide, si différente. Le froid, timide, mais
gorgé d’humidité. L’odeur de la voiture, parfumée avec un sachet de Timberleaf. La maison, identique et presque étrangère. […] Et Anna. Méconnaissable. Ressuscitée.
Élégante.”

 

 




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A propos Herisson

Passionnée de littérature jeunesse, dévoreuse de livres, jeune maman !
Pour marque-pages : Permaliens.

22 Commentaires

  1. Je l’ai fini ce soir en rentrant du boulot, je partage ton avis sur l’écriture juste de l’auteur. Je n’aime pas les histoires d’adultère parce que cela me renvoie à la notion de trahison dans le couple qui me met hors de moi, mais j’ai essayé de mettre de côté cette impression purement subjective… Et j’ai bien aimé!!

  2. merci pour mon amie
    je repasserai lire tout ca à tête reposé
    je suis un peu fatiguée ce soir ( sourire )
    douce nuit
    bisous

  3. Quand je lis ta critique je me dis que je suis passée à côté de ce livre, mon impression étant beaucoup plus négative, mais tant mieux, ça ne fait qu’enrichir le débat ;)

  4. J’ai deux livres de cet auteur qui me font les yeux doux dans ma PAL… Je pense pour décembre ou janvier… Click et bonne nuit !

  5. Pas mal le résumé, je vais tenter. Un clic, bonne nuit ! Et bon courage pour la reprise demain. Bisous

  6. bon courage pour la reprise ce matin. Bisous.

  7. Deux avis de rendus, deux différents. Et bien, nous allons avoir du débat :)
    Merci de ta participation au partenariat !

  8. Bonjoure Sophie , tiens ce livre ressemble un peu à ma vie , sur certains points et dans un autre environnement , en fait … ça ressemble de très loin à ma vie    mais c’était juste pour causer un peu

  9. Et le premier qui s’est fait avoir , c’est moi en cliquant sur  ok 

  10. Non pas OK   close je voulais dire , belle journée de Jeudi et j’espère que mistingette va bien , bisous de Thierry

  11. Mince et moi qui voulait juste les acheter 

    Livres épuisésLivres épuisés
    Des oeuvres parues dans des éditions épuisées chez leurs éditeurs et non rééditées, difficilement trouvables dans le commerce.
    Livres épuisés

  12. Ah, tout ça me met l’eau à la bouche! bientôt, bientôt !

  13. je l’ai aussi reçu par livre addict mais comme je suis mauvais élève et que j’ai encore deux trois semaines pour le lire, je ne m’y mettrai que dans une dizaine de jours. Mais ton avis m’encourage.

  14. Un livre qui devrait me plaire.
    Bonne journée
    et bon we
    Bisous
    Violette Clic

  15. Je n’avais pas aimé “Une vie française”, donc je n’ai plus trop envie de recommencer l’expérience avec cet auteur.

  16. J’ai beaucoup aimé Une vie française du même auteur, surtout le premier tiers, plein d’humour grinçant. La suite est aussi cynique, mais aussi plus sérieuse…

  17. Cookies > pour avoir le pont du 14 mai, nous avons repris aujourd’hui :(

  18. coucou ma belel swap c est un nom que je ne connais pas le sens comme j’ai du mal a capter de toyte façon mdr bon je te fait deux gros bisous un et un bisous clik j espère que tu va bien bonne soirée et merci pour tout tes commentaires et image

  19. Un petit passage pour te souhaiter un bon dimanche et … Clic
    Bisous
    Violette

  20. Je lis enfin ton billet après avoir terminé e lire le livre que j’ai trainé deux bonnes semaines, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans … et comme l’a dit plus haut Heclea je suis totalement passé à côté!

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