Mois américain
Roman adulte
Quitter le monde ♥
Douglas Kennedy
Belfond (2009)
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C’est une Lecture Commune avec Enna
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Lors d’une énième dispute de ses parents, Jane Howard, 13 ans, déclare qu’elle ne se mariera jamais et qu’elle n’aura jamais d’enfants. Le lendemain, son père quitte la maison et sa mère tiendra à jamais Jane pour responsable de ce départ. Des années plus tard, fraîchement diplômée d’Harvard, Jane refuse un poste de Maître-Assistant à l’Université du Wisconsin. Au Directeur du Département, Wilson, qui lui demande la raison de son refus, elle répondra : “J’ai décidé de gagner de l’argent, beaucoup d’argent.”
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Ce roman est divisé en 5 parties d’inégales longueurs qui nous racontent de façon chronologique la vie de Jane. Dans la 1ère partie (74 p.), on suit son adolescence, ses études, ses premières amours comme ses premières déceptions. Et l’on assiste à ses premiers déboires familiaux.
La 2nde partie (55 p.) nous conte ses débuts prometteurs dans le monde de la finance, puis la fin d’une parenthèse dorée (argentée ?) grâce à ses parents, toujours aussi charmants…
Un retour “à la normale” pourrait-on croire en entamant la 3ème partie, puisque Jane reprend le travail comme Maître-Assistant en littérature dans une université de Nouvelle-Angleterre. Ce poste à Boston va lui permettre de rencontrer Théo et d’ajouter un nouveau chapitre à sa vie. Mais cette 3ème partie s’achève sur un terrible drame.
Peut-on se relever après autant de coups du destin ? C’est ce que vous verrez dans les 2 dernières parties de ce roman.
C’est un pavé, mais plutôt facile à lire, l’écriture est très fluide. Un roman plein de “rebondissements“, et d’émotion, mais également de réflexions sur ce qui nous fait avancer. Il m’a beaucoup plu, je l’ai dévoré en 3 jours !
N’hésitez pas à aller voir ce qu’en a pensé Enna
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Extrait :
“Ou plus simplement, la brutalité du froid et la sombre majesté de ce paysage m’avaient soudain libérée de toutes les incertitudes qui encombraient ma vie. Quoi qu’il en soit, je me sentais légère, portée par les éléments et même, l’espace d’un moment, j’ai éprouvé un sentiment qui ressemblait au bonheur, la perception sans mélange d’être vivante ici et maintenant, dégagée du scénario souvent trop complexe qu’avait été mon existence. Au fond, n’était-ce pas cela, le bonheur ? Une parenthèse pendant laquelle, sans penser au passé ou à l’avenir, on arrive à s’enfuir de soi-même ? Plus de réminiscences venant vous hanter, plus d’appréhensions qui ruinent votre sommeil ; juste la redécouverte que l’instant présent est merveilleux… Avais-je besoin du froid coupant, du vent déchaîné, de la détonation hypnotisante des vagues se brisant sur une plage déserte pour me rappeler qu’être au monde pouvait, en soi, vous rendre heureux ?”
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Biographie sur le site de l’auteur
De cet auteur, j’ai également lu et beaucoup aimé : Cul de sac (réédité sous le nom de “piège nuptial”), L’homme qui voulait vivre sa vie, Les désarrois de Ned Allen, La poursuite du bonheur, Rien ne va plus, Une relation dangereuse… Tous sauf les 4 ou 5 derniers que je n’ai pas encore lus, quoi !
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C’est ma 5ème participation au Mois américain !
Un roman qui participe aussi à à Objectif Pal chez Antigone
Ah alors là,on peut dire que c’est une LC opposée ;-) Moi j’ai trouvé ça too much ;-) et très bavard ;-)
Moi c’est la dernière partie qui m’a surprise… Mais pourquoi pas ? Les raisons de cette “obsession” sont bien expliquées. La différence est peut-être aussi dans le fait que je l’ai lu et que tu l’as écouté ?
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