Le sortilège Malais – Maugham

sortilègeMois anglais
Recueil de nouvelles

Le sortilège Malais

William Somerset Maugham

Le livre de poche

Hachette (1960 / vo 1926)

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P. and O.

Mme Hamlyn rentre en Angleterre. C’est une grande et belle femme de 40 ans. On saura au fil de l’histoire pourquoi elle est seule et un peu triste. Sur le bateau, elle va faire la connaissance d’un planteur, Gallagher. Un grand gaillard heureux de retourner dans son Irlande natale. Après quelques jours sans le voir, s’enquérant de son état, elle apprend qu’il est sérieusement malade… Victime d’un sortilège ?

J’ai beaucoup aimé cette histoire, l’évolution de cette femme et son courrier final.

Avant la Garden-Party

La famille Skinner se prépare pour aller à une fête. Chacun fait attention à sa toilette, Milicent, une des filles, ayant perdu son mari 8 mois auparavant.

Une histoire cruelle à tous points de vue.

Le poste dans la brousse

Rencontre entre un snob et un goujat.

Ce n’est pas celle que j’ai préféré dans ce recueil, même si les caractères des deux protagonistes sont très bien décrits.

La goutte jaune

Un bateau qui chavire et un homme inquiet qui se noie dans ses remords (et dans l’alcool).

Difficile d’apprécier cet homme qui ne pense qu’à lui-même ! Même si l’on peut comprendre ce qui le motive.

La force des choses

Un homme en poste dans la brousse rentre en Angleterre le temps de trouver une épouse. Ils passent quelques mois de bonheur ensemble. Jusqu’au jour où l’homme avoue quelque chose à la femme.

Je n’ai aimé ni la réaction de l’homme (qui traite les êtres humains comme du mobilier !) ni celle de la femme (raciste !!) Autres temps, autres mœurs ?

L’affaire Crosbie

Mme Crosbie, une femme très comme il faut, est en prison. Accusée d’avoir tué un voisin, elle a d’ailleurs avoué le meurtre, mais plaide la légitime défense. Son mari, effondré, veut tout faire pour la sortir de là. Heureusement, ils peuvent compter sur leur avocat et ami, Mr Joyce.

Même si l’on se doute de la fin, quelles belles descriptions de personnages !!

J’aime beaucoup l’écriture très imagée et exotique de Somerset Maugham. Il a un réel talent de conteur et je suis facilement transportée ailleurs en le lisant ! Les histoires de colons anglais en Malaisie ne sont pas ce qui m’attirerait le plus, mais raconté par cet auteur, c’est un vrai plaisir. Et il est très fort aussi pour dépeindre les caractères de ses personnages.

J’en lirai un autre l’an prochain !

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Du même auteur : La passe dangereuse

Un recueil qui participe à plusieurs challenges

Le tour du monde en 80 livres (Angleterre) chez Bidib

monde

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Le Mois Anglais chez Lou et Titine

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Il participe aussi à l’Objectif PAL chez Antigone

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Sans oublier 2022 en Classiques sur ce blog et chez Blandine (Vivrelivre)

2022

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Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le chant du héron au crépuscule ♥

héronRoman historique

Le chant du héron au crépuscule ♥

TAN TWAN ENG

Traduit de l’anglais (Malaisie) par P. Giraudon

Charleston poche (2021)

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Ce roman a déjà été publié en 2016 sous le titre “Le Jardin des brumes du soir” aux éditions Flammarion.

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Résumé éditeur : Malaisie, 1951.

La Seconde Guerre mondiale est finie depuis six ans lorsque Teoh Yun Ling se décide à quitter Kuala Lumpur pour rejoindre les montagnes qui s’élèvent au cœur du pays. C’est là que s’est retiré Nakamura Aritomo, l’ancien jardinier de l’empereur du Japon, l’homme qui pourra l’aider à honorer la promesse faite à sa sœur : créer le plus beau des jardins.

Celui dans lequel elles se réfugiaient en pensée pour survivre dans le camp d’internement japonais où elles ont passé la guerre… et dont sa sœur n’est jamais revenue.

Tiraillée entre son serment et sa soif de vengeance, Teoh Yun Ling débute un apprentissage auprès de l’énigmatique Aritomo.

Tandis que l’insurrection communiste fait rage dans le pays, des liens se nouent entre ces deux êtres, le maître et l’élève, que la vie aurait dû irrémédiablement séparer.

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J’aime beaucoup le titre poétique et la jolie couverture de ce roman. Malgré ses 557 pages, je l’ai dévoré en quelques jours.

C’est une histoire difficile à raconter mais qui vaut le coup d’être lue ! Cette femme, pleine de colère envers les japonais (elle a été internée dans un camp et mutilée) va passer outre son ressentiment et se mettre au service de l’ancien jardinier de l’empereur du Japon. Et cela, pour tenir une promesse faite à sa sœur. Le personnage de Teoh est complexe. On comprend ce qui lui est arrivé au fil du roman dont les chapitres alternent passé et présent.

Un roman qui parle de mémoire, de culpabilité, d’amour, de jardin japonais, de thé, de famille et de secrets. Pas forcement très facile à lire (je ne retiens pas facilement les noms asiatiques !) mais très beau. Je me suis laissée envouter par cette ambiance tour à tour dure (le passé, la guerre) et sereine (la création du jardin).

Si vous aimez la culture japonaise, vous devriez apprécier ce roman.

Une très jolie découverte pour moi !
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Le Chant du héron au crépuscule, deuxième roman de l’auteur, a remporté le Man Asian Literary Prize, le Walter Scott Prize et a été finaliste du Booker Prize.

Télécharger un extrait (site de l’éditeur)

Un roman qui participe au Mois du Japon

Chez Lou et Hilde

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à l’Objectif PAL chez Antigone

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Ainsi qu’Au tour du monde en 80 jours livres (Malaisie) chez Bidib

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