On s’est juste embrassés d’Isabelle Pandazopoulos

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 Roman (ado)

On s’est juste embrassés

Isabelle Pandazopoulos

Gallimard, Scripto
18/06/2009
157 p., 
8,00 €
978-2-07-062283-2


Thèmes : Adolescence, Parents séparés, Dépression, Cité, Fugue, Quête d’identité.


Présentation de l’éditeur :
” -J’ai pas couché avec Walid, je l’ai juste embrassé…
Une fois, une seule fois ! C’est ça, la vérité ! Plus je criais, plus elle souriait. -Mais on s’en fout de la vérité, ça compte pas la vérité… Tu comprends pas ça ? Je l’ai  regardée un long moment et puis j’ai murmuré : -Non, je comprends pas… Je n’avais plus envie de crier, même plus envie de pleurer, je me sentais juste d’une tristesse à mourir. ” Un roman bouleversant. Un auteur à découvrir. Un concentré d’émotion à savourer d’une traite.

Résumé :

Aïcha est une adolescente sans histoire, elle vit seule avec sa mère suite au départ de son père, elle va au collège, passe beaucoup de temps avec sa meilleure amie Sabrina et son frère, qui habitent la cité. Pourtant peu à peu tout va tourner au drame dans sa vie. Le grand frère de Sabrina, qu’elle a juste embrassé va lancer une rumeur… une info même : ils ont couché ensemble… Le mot Pute est alors murmuré, écrit… et même Sabrina ne veut plus l’écouter… Dans le même temps sa mère sombre dans la dépression…

Avis :

On ne peut que plaindre Aïcha, la suivre avec plaisir et curiosité. Un petit bijou de littérature, tant par l’écriture, fluide et puissante, que par l’intrigue. Secrets de famille, Prince charmant, Lecture…

J’ai tout simplement adoré me laisser porter par cette histoire. Bon avec le recul je me dis que mon coeur de midinette n’est pas pour rien dans mon jugement… mais tant pis ! La situation est exagérée, pourtant on y croit facilement. Cette quête d’identité est poignante. Mon petit détail préféré : Aïcha manque les cours, et passe ses journées à la bibliothèque. Le soir elle n’hésite pas à emprunter des livres… Pourtant elle n’a pas de carte, mais c’est comme un accord tacite… puisqu’elle les rapporte toujours… L’amant de Duras est d’ailleurs mis sur un piédestale.

Koto est sans conteste mon personnage préféré… il n’est pas l’homme que j’aimerai avoir à mes cotés… mais l’homme que j’aimerais être…

Extraits :

“Sabrina, ma chère Sabrina

Je froissais les pages blanches avec la même rage que j’écartais les souvenirs, comment peux-tu croire, pourquoi crois tu ton frère, pourquoi tu ne m’as pas dit… ?

Est-ce que je t’ai trahie?

Les mots dansent devant mes yeux, je n’écris rien, comme si les mots risquaient de salir la page
blanche.”

Parfois quand il se mettait à pleuvoir je me réfugiais dans la bibliothèque, à Saint Blaise. La dame me connaissait, je venais depuis toujours, même si je n’avais jamais pris de carte. Ma mère

détestait me voir lire, alors j’évitais qu’elle le sache. C’était comme une maladie honteuse, comme le plaisir que l’on se donne à soi même, ou les larmes, je faisais ça en cachette.

Je lis comme ça, tout ce qui me tombe sous la main, je ne pourrais même pas dire comment les livres et moi on se rencontre. Le plus souvent c’est affaire de hasard. “

 

L’auteur :

Isabelle Pandazopoulos est née en 1968 d’un père grec et d’une mère allemande. Professeur de lettres, elle a toujours enseigné dans des zones dites difficiles.

Elle a écrit la libération des Nibelungen, traduit l’Odyssée, et travaille pour le cinéma et la télévision.

Beaucoup l’ont lu et apprécié :

Jeuness’a pagesClarabel, La boite à livresFrançoise B., Karine, Gawou, Bellesahi , Cathulu, Lael, Le jardin d’Hélène, Faelys

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