MINUIT PASSÉ ♥

Minuit

Et si votre passé essayait de vous parler ?

 MINUIT PASSÉ

Gaëlle Geniller

Delcourt / Mirages (2024)

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Résumé éditeur : Guerlain revient en compagnie de son jeune fils vivre dans le manoir où lui-même a vécu avec ses trois sœurs étant enfant. Étrangement, il n’a aucun souvenir de ce temps passé. Alors que Guerlain est sujet aux insomnies et que ses nuits sont compliquées, de curieux événements se produisent entre les murs de cette impressionnante bâtisse. Sont-ils bienveillants ou annonciateurs d’un danger imminent ?

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J’ai adoré cette BD !

Déjà, je l’ai trouvé belle. La couverture, le jaspage. Et puis le dessin, ces couleurs ombrées ou lumineuses. La mise en page avec ces cases totalement différentes d’une page à l’autre… Ce petit côté art nouveau et cette idée merveilleuse de “parler avec les fleurs“.

La fantaisie du personnage principal est extraordinaire (j’adore ses tenues vestimentaires !). Et le suspense reste entier jusqu’au bout : que se passe t-il dans cette maison ? Que veulent ces corneilles ? Et qui est Minuit ?

Ne comptez pas sur moi pour vous le dire, vous le saurez en lisant cet album.

Que dire si ce n’est que j’ai trouvé tout l’album absolument délicieux !!
 Un vrai régal pour les yeux et pour le cœur.
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Voir quelques pages (site éditeur)

De la même autrice, j’ai lu et beaucoup aimé “Le jardin, Paris” (que je n’ai pas présenté ici…)

Cette semaine, nous sommes chez Fanny, pour une spéciale “bulles d’autrices

Les illuminés – Poésie

Une BD qui parle poésie, ça vous dit ?
Biographie romancée

LES ILLUMINÉS

de LF Bollée & Jean Dytar

Delcourt/Mirages (2023)

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Les illuminés, ce sont Arthur Rimbaud, Paul Verlaine et Germain Nouveau. L’histoire commence un jour de septembre 1872. Germain Nouveau vient d’arriver à Paris. Dans un café, il rencontre Cézanne avec plusieurs de ses amis. Ils discutent, boivent de l’absinthe, fument. La conversation dérive sur Verlaine. Tous parlent de son escapade à Bruxelles avec Rimbaud.

Dans le même temps, dans la partie basse de la page (voir quelques planches sur le site de l’éditeur), nous assistons au voyage de Rimbaud et Verlaine. Ils ont quitté Bruxelles pour aller à Douvres. Ils sont maintenant dans le train pour Londres où ils se disputent.

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Cette couverture, verte, un peu étrange, ne m’attirait pas trop, même si je trouvais belle l’illustration (j’aime les couleurs chaudes !) Puis j’ai vu le nom de Jean Dytar. Il y a, comme ça, un certain nombre d’auteurs ou d’illustrateurs à qui je fais confiance les yeux fermés. Dytar en fait partie. J’ai aimé tout ce que j’ai lu de lui. C’est à dire “La Vision de Bacchus” et “Florida” !

Je ne connaissais pas Laurent Frédéric Bollée par contre. Mais en cherchant ce qu’il avait fait, je me suis aperçue que j’ai une de ses bd dans ma PAL… “Deadline” un western qu’il a réalisé avec Rossi ! Et j’ai très envie de lire “La bombe” album sorti en 2020.

Bref. Pour en revenir à nos illuminés, j’ai tout aimé. L’histoire, la mise en page, les illustrations, les couleurs même ! Et le papier aussi. Son “grammage” doit être élevé, parce qu’il est épais et presque “granuleux”. Un beau papier. Un autre “détail” que j’ai aimé aussi : la très jolie écriture des dates en haut de page, lors des changements de chapitres. Réalisées par Marjolaine Leroux (vous avez une très belle écriture Madame !!)

Un maxi coup de cœur ♥

(qui donne envie de lire de la poésie !)

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Le site de Jean Dytar (qui ne semble pas avoir été mis à jour depuis 2021 ?)

La page FB de LFB

Cette semaine, nous sommes dans la bibliothèque de Noukette

Suzette ou le grand amour

SuzetteSuzette

ou le grand amour

Fabien Toulmé

Delcourt/Mirages (2021)

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Suzette vient de perdre son mari Bernard. En sortant du cimetière, elle dit à sa petite fille : “je n’arrive même pas à être triste”. Le dimanche suivant, Noémie lui demande ce qu’elle a voulu dire par là. Sa grand-mère se contente de lui dire que “c’est compliqué”.

Puis, lors d’une autre visite de sa petite fille, elle lui explique comment elle a connu son mari, Bernard et comment ils se sont mariés. Quelle jeune fille “innocente” elle était à l’époque. Bref, tout ce qu’elle lui raconte surprend Noémie et l’amène à réfléchir à sa propre vie avec son amoureux, Hugo.

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Suzette ou le grand amour est une histoire qui m’a bien plu. C’est beaucoup plus “léger” que les deux autres romans graphiques que j’avais lu de Fabien Toulmé, mais il y a tout de même pas mal d’interrogations sur la vie.

Et sur la façon dont on se mariait autrefois. Sans se connaître l’un l’autre, sans connaître son corps, sans avoir eu d’explications sur l’acte sexuel… Et comment on restait mariés, même si on ne s’aimait plus parce que ça ne se faisait pas de divorcer…

Le dessin est très simple avec assez peu de détails en arrière-plan et assez peu de couleurs différentes (jaune, orange et bleu la plupart du temps, rouge et gris pour le passé). Mais les personnages sont tout de même expressifs. Et il y a de l’humour !

Une jolie lecture !

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Lire un extrait (site de l’éditeur)

Du même auteur : L’Odyssée d’Hakim et Ce n’est pas toi que j’attendais♥

Son blog

Et cette semaine, LA BD de la semaine est Dans la bibliothèque de Noukette

Les oiseaux ne se retournent pas ♥

oiseauxSur le chemin de l’exil…
Roman graphique

Les oiseaux ne se retournent pas ♥

Nadia Nakhlé

Delcourt/Mirages (2020)

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Amel est prête. Elle a dit adieu à son pays, à ses amis, aux maisons, aux arbres, aux oiseaux, à sa terre. “Les hommes en noir ont piétiné tous nos espoirs“. Son pays est en guerre. Elle a 12 ans et est orpheline. Élevée par ses grands-parents trop vieux pour partir, elle va devoir les quitter pour s’engager sur les chemins de l’exil avec une famille de voisins.

Ses grands-parents lui ont dit :”Il faut que tu sois forte Amel. Tu dois vivre.”  Ils lui ont appris les règles à respecter pour survivre pendant son voyage. Avancer quoi qu’il arrive. Ne pas montrer ses peurs. Éviter les passeurs et les militaires. Ne faire confiance à personne. Amel doit même changer de nom. Elle s’appellera Nina. Nina Hudhad. Elle rejoint la famille Hudhad et ils partent. Mais rapidement, Nina va être séparée des autres et devoir apprendre à se débrouiller seule…

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“Les oiseaux ne se retournent pas” est un merveilleux roman graphique fait de beauté, de poésie et d’espoir…♥️

C’est sûr, le thème (une fillette de 12 ans chassée de chez elle par la guerre) n’est pas franchement drôle, ni gai. Mais ce n’est pas larmoyant du tout. On a parfois peur pour elle évidemment. On la plaint aussi. Mais au final, ce qu’on retient, ce sont les rencontres, les échanges, les apprentissages.

C’est un très bel ouvrage, tant pour l’histoire que les illustrations.

Le papier est épais, “texturé”, avec un grain que l’on sent en caressant les pages. Des pages très joliment ornées de motifs délicats, fleurs, oiseaux ou motifs orientaux. C’est vraiment très beau ! Je ne peux que vous encourager à aller le feuilleter en librairie ou en bibliothèque.

A lire !! ♥♥♥

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Feuilleter les premières pages (site de l’éditeur)

L’avis de Mo’

https://www.editions-delcourt.fr/sites/default/files/styles/bandeau_produit/public/2020-08/oiseaux-ne-se-retournent-pas.jpg?h=9ac45ef8&itok=V_IUzK0P

 

Cette semaine, nous sommes chez Moka