Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

Les gens heureux lisent et boivent du café – BD

heureuxD’après le roman d’ Agnès Martin-Lugand

Roman graphique

Les gens heureux lisent et boivent du café

Véronique Grisseaux & Cécile Bidault

Michel Lafon (2019)

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Depuis un an, Diane est dépressive. Parce qu’elle a perdu d’un coup son mari, Colin et sa petite fille,  Clara, dans un accident de voiture… Félix, son meilleur ami, essaie de lui remonter le moral, de la faire sortir du cocon dans lequel elle s’enferme (couchée toute la journée avec le doudou de sa fille et le survêtement de son mari). C’est avec Félix qu’elle a créé, 5 ans auparavant, le café-librairie “Les gens heureux lisent et boivent du café“. Mais depuis un an, Félix se débrouille comme il peut pour faire tourner le café tout seul. Il propose à Diane de partir en vacances avec lui, au soleil. Pour se débarrasser de Félix, Diane décide d’aller dans un endroit où il ne la suivra pas. Elle choisit de s’exiler quelques temps en Irlande, dans un coin paumé, Mulranny.

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Une histoire qui m’a bien plu, même si ce n’est évidemment pas très gai. Quelques clichés un peu “gros” quand même : Félix, le meilleur ami gay qui ne pense qu’à faire la fête au soleil et à s’envoyer en l’air par exemple…

Et une chose que j’ai trouvé assez incohérente : Diane ne peut pas se passer de Félix et d’un seul coup elle trouve l’énergie pour partir seule à l’étranger ? Après tout, pourquoi pas…

J’ai bien aimé les illustrations aussi, sauf que j’ai trouvé les visages un peu figés (les émotions ne se lisent pas toujours dessus), dommage.

Bref, une lecture sympathique mais qui ne me laissera pas un souvenir inoubliable je pense… Et du coup, je ne sais pas si je lirai le roman !

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De Véronique Grisseaux, deux autres adaptations de romans en BD : le tome 1 de Coeur Cerise et Demain j’arrête

La BD de la semaine a pris ses congés d’été…

Je continuerai malgré tout à vous présenter des BD tous les mercredis !

Dans les coulisses du musée – Roman

coulissesRoman anglais

Dans les coulisses du musée

Kate Atkinson

Éditions de Fallois (1996)

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Ça commence très fort. Le premier chapitre s’intitule « Conception » et commence ainsi :

« Ça y est, j’existe ! Je suis conçue alors que minuit sonne à la pendule posée sur la cheminée, dans la pièce de l’autre côté du vestibule. »

Au départ, je me suis dit, il y a une erreur, elle doit parler de sa naissance ! Pas du tout ! C’est bien une petite graine à peine semée qui nous adresse la parole et nous raconte les sentiments, les rêves et les nausées qu’elle perçoit déjà du fond du ventre de sa mère…

Le narrateur alterne les chapitres parlant du présent (de la petite graine en question, Ruby) et parlant du passé (l’histoire de toute la famille).

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Il y a beaucoup de personnages et d’époques différentes qui font que “Dans les coulisses du musée” m’a laissé un gout un peu étrange (l’impression de tout mélanger !).

Et c’est dommage parce que j’aime beaucoup le style de l’auteur, très vif et plein d’humour.

Je dirais qu’il manque au début du roman un arbre généalogique qui permettrait de s’y retrouver plus facilement dans les différentes parties de la famille, parce qu’à plus de la moitié du bouquin, je me demandais encore régulièrement qui était telle ou telle personne… Mais c’est un livre que je vais garder et relire dans quelques années…

Le roman débute en 1951, à la conception, donc, de la dénommée Ruby. Le chapitre suivant est une « annexe » (qui part d’une photo pour nous raconter l’histoire de la photo en question). En fait, le roman est bâti de cette façon là : un chapitre, puis une annexe…

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Voici un petit extrait pour vous mettre dans l’ambiance :

« Je n’aime pas cela. Je n’aime pas cela du tout. Qu’on me sorte d’ici, et vite ! Mon frêle petit squelette est en train d’être écrasé comme une coquille de noix. Ma tendre petite peau, encore épargnée par le contact de l’atmosphère terrestre, est mise à vif par ces manipulations barbares. (Ce n’est sûrement pas très naturel, tout cela !)

– Dépêchez-vous, ma petite ! tonne une grosse voix furieuse. J’ai un dîner ! »

Vous l’aurez compris, vous venez d’assister à la naissance de Ruby…

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Prix Whitbread (ancien nom du Prix Costa – Une des plus hautes distinctions littéraires de Grande-Bretagne) en 1996.

Il a été élu meilleur livre de l’année (1996) par la rédaction de « Lire ».

Patience – Roman sentimental

PatiencePATIENCE

John Coates

Collection « Vintage »

Ed. Belfond (2014/EO 1953)

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Patience est une jeune femme mariée, mère de 3 enfants. Bonne mère, bonne épouse, soumise à son mari et très satisfaite de son existence. En fait, c’est une jeune femme naïve et innocente à qui ses parents n’ont pas appris grand-chose sur la vie en général et sur la vie de couple en particulier.

Venant d’une famille Catholique et étant elle-même une fervente croyante, elle subit sans broncher le devoir conjugal imposé par son mari mais n’y prend aucun plaisir.

Un soir pourtant, sa vie bascule : elle rencontre un homme, Philip et sans trop comprendre comment se retrouve dans ses bras, puis dans son lit. Autrement dit, en grand état de “Péché” ! Et là ? Elle découvre que ce fameux devoir conjugal très ennuyeux avec son mari, peut devenir une fête des sens éblouissante…

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Ce roman date de 1953, mais il est très “frais” malgré son âge et plutôt drôle. On peut parfois trouver Patience agaçante par sa très (trop ?) grande naïveté qui la fait parfois ressembler à une petite fille, mais il est probable qu’à l’époque plus d’une femme lui ressemblait…

Patience est à la fois un roman sentimental à travers l’histoire d’amour que vivent Patience et Philip, une critique de la vie de l’époque (la façon dont le mari traite sa femme) et une critique de la religion poussée à l’extrême (la notion de Péché revient très souvent).

A sa sortie, en 1953, il fut interdit en Irlande.

Au final, un roman très « libertin » pour l’époque ! Certains le comparent à Mme Bovary, peut-être pour l’histoire mais sûrement pas dans le style (je n’ai jamais réussi à lire plus de 50 pages de Mme Bovary, je trouve ça ennuyeux à mourir, alors que j’ai dévoré celui-ci.)

Le style est parfois un peu vieillot, mais ça ajoute au charme du roman…

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La collection Vintage chez Belfond

D’autres idées de romans plus ou moins légers pour l’été par ici.

Edelweiss – BD inspirée de faits réels

edelweissEDELWEISS

Mayen & Mazel

Vents d’Ouest

Glénat (2017)

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Présentation de l’éditeur : Été 1947, Boulogne-Billancourt. Lors d’un bal typique de l’après-guerre, Edmond, jeune ouvrier chez Renault, rencontre Olympe, fille de politicien. Il ne se doute pas qu’elle va bouleverser sa vie. Passionnée d’alpinisme, la jeune femme n’a qu’un rêve : escalader le Mont-Blanc pour égaler la prouesse de son aïeule Henriette d’Angeville. Malgré son manque d’expérience, Edmond promet qu’il l’aidera à le réaliser. Seulement, le train-train quotidien et plusieurs drames vont petit à petit émousser leur détermination… Mais qu’importe, l’amour est plus fort que tout, dit-on. Et s’il est capable de déplacer des montagnes, il peut aussi aider à les gravir.

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J’ai beaucoup beaucoup aimé cet album ! Et pourtant ce n’était pas gagné, cette couverture verte et bleue ne m’attirait pas du tout…(j’aime les couleurs chaudes !!) Bref.

Il y a beaucoup de choses dans cet album. L’histoire d’un amour fort, très fort. Des histoires d’amitié, de famille et de boulot aussi. Des gens connus qui passent par là (Simone de Beauvoir ou encore un célèbre couturier). Mais on y parle également de féminisme avec le très beau personnage d’Olympe, femme libre, indépendante et tenace. Et puis, il y a l’amour de la Montagne !

Edmond et Olympe forment un couple attachant que l’on est triste de quitter une fois la dernière page refermée. Une bien belle histoire !

Quand aux illustrations, elles laissent voir toutes les émotions des personnages qui sont très expressifs. J’ai aimé aussi certaines touches de couleur par moments, le bonnet rouge d’Olympe, la chemise jaune d’Edmond…

En fait, j’ai tout aimé ! ♥

P.S : Même si vous n’êtes pas fan d’escalade, de montagne ou d’ Edelweiss, cet album pourrait bien vous plaire !

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Découvrez les premières pages sur le site de l’éditeur

Qui était en réalité Henriette d’Angeville (grand-mère d’Olympe dans l’histoire) ?

Encore une découverte faite grâce à la BD de la semaine ! Pour cette dernière avant l’été, nous sommes accueillis par Noukette.

Voir les avis enchantés de : Moka, Noukette, Jacques, Lasardine, Lecturissime, Les lectures de Caro, Les petites Madeleines