Le tueur à la cravate – Marie Aude Murail

Roman policier pour adolescent

Le tueur à la cravate

de Marie-Aude MURAIL

Ecole des loisirs, 2010
9782211200905, 11,70€

Présentation de l’éditeur

Grâce à quelques clics et une adresse mail bidon, Ruth Cassel a pu s’inscrire sur le site perdu-devue.com et y déposer une vieille photo de classe en noir et blanc trouvée dans les affaires de son père. La manip n’a qu’un seul but : l’aider à différencier les deux blondes aux yeux noisette sur la photo, Marie-Eve et Eve-Marie, respectivement la mère de Ruth et sa soeur jumelle, décédées à vingt ans d’intervalle. Très vite, comme s’ils avaient attendu ce signal, des anciens de la terminale C3 se manifestent. L’ex-beau gosse de la classe, une prof de philo à la retraite, une copine des jumelles et, en prime, un grand-père dont Ruth ne soupçonnait pas l’existence, s’empressent de répondre. Tout pourrait s’arrêter-là… Mais la photo de classe a réveillé de terribles souvenirs. Les e-mails évoquent un meurtre commis l’année de la terminale, celui d’Eve-Marie. Ils parlent d’un étrangleur récidiviste, le Tueur à la cravate. Bien plus effrayant, ils mettent en cause l’une des personnes que Ruth aime le plus au monde, son propre père, Martin Cassel… Ce thriller se double d’un journal de bord, Comment naît un roman (ou pas). Marie-Aude Murail y raconte au quotidien son métier d’écrivain et la lente élaboration de ce Tireur à la cravate. Suspense garanti !

L’avis de Lilou

Une adolescente cherche à différencier sa mère de sa tante sur leur photo de classe de terminal. Pour cela, elle se créait alors une fausse adresse Internet et poste la photo sur perdue-de-vue.com. D’anciens camarades de classe ne tardent pas à se manifester. Mais toutes ces questions sur le passé fait ressurgir le souvenir du meurtre de sa tante qui a eu lieu cette année là.


Vraiment passionnant du début à la fin, même si l’intrigue est un peu bateau : une vieille histoire criminelle classée qui évolue grâce à la découverte de nouveaux éléments. De plus le dénouement est assez prévisible, mais il y a tout de même un peu d’originalité dans ce roman : l’auteur insiste sur la place qu’occupe Internet dans nos vie aujourd’hui.

Mon avis :

Un grand plaisir que de retrouver une enquête policière dans un roman de Marie Aude Murail, d’autant plus qu’ici elle est très réussie! Un peu d’internet, beaucoup de suspense, de la peur, du danger, et toujours ce monde de l’adolescence que Marie Aude Murail sait si bien décrire. Beaucoup de pages mais qui passe très vite, et même si comme Lilou le dénouement m’a peu surpris j’ai passé un agréable moment avec ce roman.

La partie journal de l’auteur, où Marie Aude Murail parle du métier d’écrivain est très intéressante car elle permet de découvrir l’envers du décor en quelque sorte. A partager avec les élèves!

+ L’avis de Saxaoul,

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Challenge YA#2

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Les orphelines d’Abbey Road 1 d’Audren

Roman fantastique pour adolescents

Les orphelines d’Abbey Road

tome 1 Le diable Vert

d’Audren

Ecole des Loisirs, septembre 2012
281 pages
9782211209878, 14,80€

L’orphelinat d’Abbey Road ne s’est pas toujours appelé ainsi. Son véritable nom, il vaut mieux ne pas le connaître. Il vaut mieux ne pas poser de questions, non plus, ni sur ce sujet ni sur aucun autre. Soeur Ethelred n’aime pas que les enfants posent des questions. Elle dit que Dieu apportera toutes les réponses. Ses réponses à elle, ce sont les punitions. Ce soir, comme chaque soir, les pensionnaires ont dit leur prière et soeur Ethelred a coupé l’électricité dans le dortoir. 
Mais Joy ne peut pas dormir. Elle pense au souterrain que son amie Margarita a découvert sous l’abbatiale. Qu’y a-t-il au bout de ces couloirs qui sentent le soufre ? Pourquoi Prudence ne parle-t-elle plus depuis qu’elle les a visités seule ? De quoi a-t-elle si peur ? D’où vient cette étrange brûlure sur son bras ? Que cache le mince sourire de Lady Bartropp, la bienfaitrice de l’orphelinat ? Et pourquoi la petite Ginger chante-t-elle sans cesse une chanson en latin sans même s’en apercevoir ? Les réponses sont peut-être là, tout près, dans un autre monde.

mon avis  critique

Depuis ma rencontre avec Audren  je n’avais qu’une seule envie, rencontrer Margarita Von Stratten ! J’ai été ravie de cette découverte!

Joy, la narratrice est une orpheline de 12 ans qui vit à Abbey Road, un orphelinat, tenu par des religieuses. Quand Margarita, une autre orpheline, découvre un souterrain sous l’abbatiale, l’aventure commence pour les orphelines. Une aventure bordée de mystère où le fantastique n’est jamais loin. Une aventure qui semble d’abord salvatrice car elle leur permet d’avoir un but autre que la vie quotidienne à l’orphelinat, une stimulation intellectuelle. Pourtant rapidement la situation va devenir incontrôlable, avec d’un côté un Diable Vert, de l’autre une religieuse en chef intraitable.

Ce premier tome des aventures des orphelines permet de découvrir l’univers de l’orphelinat, mais surtout l’univers fantastique et de se familiariser avec les différents personnages. Pour autant ce n’est pas seulement un tome d’exposition et l’aventure est bien présente.

Joy est un personnage attachant qui va nous faire découvrir toutes les autres filles qui l’entourent. Ces orphelines sont toutes des personnages intéressants avec leurs histoires personnelles, souvent sombres, leur caractère, leur part de mystère… On aime ou on déteste les personnages mais aucun en tout cas ne nous laisse indifférent. Les aventures qu’elles vont vivre sont prenantes mais leurs relations et leur vie à l’orphelinat sont tout aussi importantes.

Ce mélange entre tranche de vie et fantastique est très bien réalisé et l’écriture d’Audren coule en nous emportant sans son monde.

Un premier tome prenant même si la révélation finale n’a pas été bien surprenante pour moi tant elle était annoncée derrière les mots. Ce tome peut presque se suffire à lui même car l’intrigue principale se clôt, pourtant on ne peut pas s’empêcher de vouloir lire la suite, la découverte du second tome est en effet alléchante, découvrir Alvenir !

 + Challenge YA#2

****
Petite aparté sur l’apparition du grand format à L’Ecole des Loisirs

Depuis des années les romans Ecole des Loisirs sont reconnaissables à leur couverture à teinte blanc jaune et leur format, entre le poche et le grand format. Avec un prix juste au dessus du poche. Parfait pour les bibliothèques et CDI. Sauf que voilà maintenant l’école des loisirs a elle aussi son grand format roman. Plus grand. Plus cher. J’ai ragé en voyant ça, pensant clairement que c’était un effet de mode comme chez Hachette. En effet avec la littérature pour jeunes adultes les grands formats se sont démocratisés en nouveauté jeunesse. Sauf que niveau budget en collectivité, on est vite bloqué avec des romans à 20€ au lieu de 8€.

J’ai donc profité de la soirée I Blog You école des loisirs au salon du livre de Montreuil pour râler haut et fort. Et demander le pourquoi du comment. J’ai bien fait car finalement, même si la mode y est bien pour quelque chose, cela cache une toute autre réalité marketing, intéressante.

Les romans Ecole des Loisirs étaient donc moins grands que les grands formats. Et les libraires (comme Gaëlle…?) les rangeaient donc directement dans les étagères, sans passer par la case table des nouveautés. Difficile de se démarquer par rapport aux autres sorties en grand format (même parfois des rééditions) d’où cette volonté d’une vraie sortie en grand format avant de passer en vrai format poche par la suite ! Tans pis, en tant que documentaliste j’attendrai un peu pour ces romans là… !

Et vous, grand format, poche ou électronique ?

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Maestro – Xavier Laurent Petit

Roman pour adolescent

Maestro

de Xavier-Laurent Petit

Ecole des Loisirs, 2005
9782211081085, 8,50€

Thèmes : Bolivie, Travail des enfants, musique

 Ils sont cireurs de chaussures, vendeurs de journaux, laveurs de voitures, nettoyeurs de tombes, chiffonniers… Des enfants laissés pour compte dans un pays où les plus pauvres ne peuvent que survivre. Survivre, Saturnino tente de le faire. Dans la rue, il lutte depuis la disparition de ses parents pour gagner quelques pièces, pour protéger Luzia, sa petite sœur, pour se souvenir des mots et des chansons que fredonnait leur mère. Un jour, Saturnino rencontre un vieil homme qui se dit chef d’orchestre. Il invite les gamins des rues à venir chez lui. La musique a-t-elle le pouvoir d’effacer la peur et la solitude ? se demande Saturnino.

Saturnino et sa petite sœur Luzia tentent de survivre de petits boulots dans la rue. En Bolivie pour les enfants laissés pour compte, orphelins, il faut être cireur de chaussures, vendeurs de journaux, laveurs de voitures, chiffonniers pour espérer manger, tout en vivant la rue. Survivre et faire attention aux milices qui n’hésitent pas à faire disparaître certains enfants.

Un jour pourtant Saturnino et Luzia rencontre un vieil homme, un chef d’orchestre, qui les invite dans une maison, pour faire de la musique. La musique peut-elle cependant effacer la peur, la faim, la solitude ?

Une très belle histoire sur fond d’Amérique latine avec un jeune personnage principal attachant. Il se démène pour s’occuper de sa petite sœur, dans un univers sombre et froid… Une vraie belle leçon de courage mais aussi un témoignage poignant sur la situation des enfants des rues.

La part belle est laissée à la musique, mais tout en restant totalement réaliste dans le récit. Tout ne va pas mieux du jour au lendemain, nous ne se termine pas très bien non plus. J’ai réellement apprécié que Xavier-Laurent Petit, après un si beau début sans faux semblant ne nous laisse pas sur une impression trop positive, tout en allant au bout de l’histoire, en nous donnant en voir le destin de ces enfants.

C’est à la fois poignant et dérangeant et la part de la musique dans le récit lie tout cela à merveille…

+ Challenge YA#2

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L’homme du jardin – XL Petit

Roman pour adolescents

L’homme du jardin

Xavier-Laurent Petit

Ecole des Loisirs, 2001
9782211061698, 9,20€
Medium – 153 pages

 Une fois encore, Mélie est seule dans la grande maison. Elle attend le retour de son père, médecin de garde aux urgences de l’hôpital un week-end par mois. Mélie déteste cette vieille maison qui craque, grince et gémit de partout. Elle a horreur d’être seule. Elle est fatiguée d’être grosse.  Et puis elle se réveille, seule, grosse et malheureuse, et tout recommence. Sauf ce matin-là.

 

Mélie est une jeune adolescente qui vit seule avec son père médecin. Tous les soirs elle se retrouve seule, dans sa trop grande maison, à trop manger. Sa vie est bouleversée lorsqu’un matin elle découvre le corps d’un inconnu dans son jardin. Un inconnu qui connait son prénom.

Si nous ne suivons Mélie que pendant 24h nous avons largement le temps de la découvrir, de la comprendre, et de trembler pour elle. En effet cet inconnu, blessé à la jambe, semble être un dangereux terroriste en fuite.

Ce roman de 150 pages se lit très vite car il offre un rythme effréné. Les évènements et les révélations s’enchainent  au fil des pages, en même temps que l’on apprend à mieux connaître Mélie. Cette jeune fille fragile, un peu grosse, avec ses peurs vit devant nos yeux un véritable cauchemar. Pourtant l’auteur n’en fait pas vraiment une héroïne forte, capable de résister à tout ! C’est ce qui fait de Mélie un personnage très réaliste et attachant.

La plume de Xavier Laurent Petit est impeccable,  l’alternance entre dialogue et réflexion intérieure renforce la sensation d’urgence du texte, nous poussant nous aussi à lire de plus en plus vite.

Un roman peu surprenant mais bien tourné qui nous plonge dans une affaire semi-policière très rythmée.

 

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