Roman pour jeunes adolescents
Du bonheur à l’envers
Pascal Ruter
Didier jeunesse, mai 2013
9782278059379, 14,20€
Fort du succès du Coeur en Braille Pascal Ruter met de nouveau en scène le personnage de Victor. Plutôt que de nous livrer ce qui se passe après le Coeur en Braille l’auteur revient en arrière, avec l’année de CM2 de Victor.
Une année chaotique à la maison. Les parents de Victor ont du mal à s’entendre, la tante Etoile a des “problèmes de communication” et l’oncle qui débarque fini de jeter le trouble dans la famille.
Cette histoire met en scène un Victor plus jeune et avec lui un ton et une écriture plus enfantins. S’il y a comme dans le Coeur en Braille des sujets sensibles, l’ensemble est moins percutants et surtout moins drôle. Les adultes, beaucoup plus présents, donnent beaucoup de leçons de vie à Victor qui lui permettent d’avance mais il manque d’autonomie, ce qui fait sa force dans l’autre histoire.
L’oncle Zac pourtant est un vrai personnage original et intéressant mais c’est la jeune voisine, narratrice occasionnelle que j’ai le plus apprécié. Je regrette d’ailleurs qu’elle ne soit pas plus présente, avec son histoire difficile.
On croise la maladie, la mort, l’amour, l’amitié, le théâtre mais aussi le chômage, le travail, les décisions d’adulte et la folie salvatrice. Tout un programme bien mené par l’auteur qui permet de ne pas tomber dans le pathos tout en traitant des vrais thèmes de la vie quotidienne des enfants. Les adultes, bien présents dans ce roman donc, se révèlent finalement eux aussi fragiles et susceptibles de commettre des erreurs, une vision intéressante en littérature jeunesse.
Il n’y a finalement pas vrai sujet central dans ce roman, mais une multitude de petites histoires, toutes sympathiques il est vrai, mais l’ensemble est moins prenant. Les personnages heureusement sont encore une fois savoureux ce qui permet de passer un bon moment! Comme dans le Coeur en Braille les personnages ont tous leur histoire et Victor est le lien qui nous permet de tous les découvrir. Un Victor plus jeune mais toujours aussi attachant qu’on a plaisir à retrouver