Amies sans Frontières

Roman pour adolescents

Amies sans Frontières

de Hélène Montardre

Rageot Editeur (Collection Cascade) 1996

 

Avant toute chose il faut d’abord dire que j’ai pris ce livre au CDI, après qu’un groupe de copine ne l’ai pas lâché pendant quelques mois… je me suis dit qu’avec un tel engouement, il était forcément bien! Et pourtant la couverture que vous voyez là, et que je trouve très belle bien que complétement mensongère, n’est pas celle du livre du CDI.  La couverture du livre que j’ai est celle de l’ancienne collection cascade pluriel chez rageot, vous savez unicolor avec juste un bandeau vertical avec le titre et l’illustration…

4ème de couverture :
Depuis que Laure a une correspondande thailandaise, sa vie a changé. Au fil des lettres qu’elle échange avec Moodame, elle découvre un pays, une culture, un quotidien différents des siens passionnants mais aussi terrifiants.

En fait tout commence quand Robert, médecin sans frontière, propose à sa nièce Laura de correspondre avec une jeune adolesente thailandaise, qu’il a rencontré lors de ses voyages…
L’histoire alterne entre scène au présent, avec dialogue, morceau de journal intime de Laura et lettres de Laura et Moodame.

Ce livre tend  non seulement à montrer les différences de quotidien de ses deux jeunes filles (alors que l’une connait ses premiers émois amoureux au collège, l’autre doit travailler au gens  et garder ses frères et soeurs) mais aussi à parler des sévices imposés aux jeunes dans certains pays en voie de développement, comme les enlévements de mineurs, totalement ignorés par la police… Bref je ne vous en dit pas plus pour vous laisser tout de même un peu de suspence…

J’aime beaucoup les écrits d’Hélène Montarde mais j’ai été un peu déçue par celui ci. Le thème est très bien, mais il est traité en arrière fond, cela insite peut être les jeunes à se renseigner, mais je ne suis pas sûre. En tout cas c’est une lecture facile, parfois allourdie par ces passages entre scène en direct et journal intime…

Je demanderais tout de même à mes élèves ce qui leur a autant plu… je suis curieuse :)

Biographie d’Helene Montarde (Milan)
Hélène Montardre est née dans la banlieue parisienne mais ses racines sont dans les monts du Forez. Elle a publié une cinquantaine de romans, contes, albums, documentaires aux éditions Milan, Rageot, Syros, Nathan, Mango, de La Martinière jeunesse notamment, ainsi que des essais pour les adultes. En parallèle, elle a exercé plusieurs métiers : enseignement pour adultes, guide culturel
en Italie et en Grèce, assistante de direction, éditrice… Depuis 1998, elle se consacre aux métiers d’auteur et de directrice de collection. Elle vit dans la région toulousaine depuis 1981. Ses goûts : la lecture, la marche à pied, les voyages.

J’ai retrouvé les anciennes couvertures! Vous remarquerez que la première ne montre que papier et stylo, la deuxième l’ordinateur, la troisième le portable… pourtant elles ne font que s’écrire sur du papier et avec un stylo!! Internet existe à peine quand le livre est édité! Peut être une mise à jour ?

L’omelette au sucre

L’omelette au sucre

de Jean Philippe Arrou Vignod

Résumé
A Cherbourg à la fin des années 60, une famille peu commune… Une mère au foyer et un père médecin, jusque là tout va bien… mais là où les choses se gâtent c’est quand on découvre les enfants… une vraie colonie! 5 garçons, qu’on a nommé selon le prénom du grand père Jean… ce qui donne pour ne pas les confondre : Jean A, Jean B, Jean C, Jean D et Jean E, le tout par ordre d’âge!
C’est Jean B, un des grands, qui nous raconte cette vie de famille où les vacances sont un vrai déménagement! Alors quand en plus la maman est enceinte, et que c’est le papa qui fait à manger, on se demande comment il va s’en sortir…. et bien ça donne… une omelette au sucre!

Fiche de l’auteur (Gallimard) (j’ai découvert cela après avoir lu le livre, et c’est tellement autobiographique…)
Né en 1958 à Bordeaux, Jean-Philippe Arrou-Vignod vit une partie de son enfance à Cherbourg avec ses cinq frères, les fameux six «Jean-quelque-chose» de L’omelette au sucre, dont il est le deuxième, avec la même bouille ronde, les mêmesoreilles décollées… Tandis que la mère s’occupe de ses garçons «en rang d’oignons», le père est médecin. Ses études à l’École Normale Supérieure conduisent Jean-Philippe à l’agrégation de lettres.. Sa première rentrée scolaire, en 1984, correspond aussi à sa première rentrée littéraire puisque paraît son premier roman pour adultes, Le Rideau sur la nuit, aux éditions Gallimard, récompensé par le prix du Premier Roman. Cinq ans plus tard sort son premier roman pour la jeunesse : Le professeur a disparu, en Folio Junior.

Tout en étant enseignant dans un collège et écrivain, Jean-Philippe Arrou-Vignod est aussi directeur de collection (Horspiste, pour les 9-12 ans). À ces fonctions éditoriales et professorales se greffe aussi celle de scénariste pour la télévision. En dehors de ses activités littéraires, la passion de Jean-Philippe reste le voyage, trois à quatre par an parfois, avoue-t-il…

Un autre titre suit ce premier épisode :
Le camembert volant.
(article à venir)

J’ai été charmée par ces Jean dans tous les sens et leur aventures mignonettes… mais tout de même tout cela est vraiment d’un autre temps, que les jeunes actuels risquent d’avoir du mal à appréhender : Internet n’existe pas, le portable non plus, et la télé en est à ses débuts (Rintintin et la piste aux étoiles…). Il y a tellement d’humour que certains jeunes apprécieraient j’en suis sûre… mais je ne le recommanderai peut être pas aux élèves qui n’aiment pas lire…

Vous l’avez lu? Donnez moi votre avis en commentaire et / ou le lien vers votre article, et je l’ajouterai volontiers!
L’avis de Faelys sur le camembert volant

Pour les profs je joins les fiches gallimard ;)

Et en prime la recette de cette omelette au sucre :

Préparation : 5 à 10 mn
Cuisson : 5 mn
Ingrédients (pour 4 personnes) :
– 4 oeufs
– 50 g de sucre
 vous pouvez ajouter une cuillère à soupe de fleur d’oranger, ou de la vanille, ou bien des fruits…

Préparation :
Séparer les blancs des jaunes et montez les blancs en neige.
Une fois que les blancs sont montés, ajouter le sucre et les jaunes en mélangeant doucement.
Faite cuire 5 mn des 2 côtés comme un omelette normale.

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le pacte des Marchombres T1 Ellana

 

Le pacte des Marchombres
Tome 1 Ellana
de Pierre Bottero

Rageot
9782700232704 – 145 x 225 – 16 euros
432 pages

Pierre Bottero nous entraine une fois de plus dans le Royaume de Gwendalavir.  Vous vous rappelez, c’est le monde magique, juste à coté du notre, ou Ewilan débarque au début de la Quête d’Ewilan! J’avais été séduite par cette série, bien qu’un peu déçue par la deuxième partie Les mondes d’Ewilan!

Bref, pour ceux qui ont lu les 6 tomes de ces deux trilogies de Pierre Bottero, vous vous souviendrez surement d’Ellana, cette marchombre attachante, atypique, à l’humour acérée, et qui aide souvent Ewilan, et ses amis…Et bien pour rester dans ce monde fantastique, Bottero a décidé de revenir en arrière… C’est donc sur les traces de ce personnage attanchant que nous entraine cette nouvelle trilogie.

L’histoire commence alors qu’Ellana n’a que 5 ans. Très vite des Rais (sorte de cochons armés qui attaquent les caravanes) tuent ses parents. Retrouvée et élevée par des Petits (de tout petits êtres, qui vivent proche de la nature, et se promènent dans les arbres comme d’autres au sol) Ellana grandit sans rien connaitre, ni de ses origines ni du reste du Royaume… Un jour pourtant elle éprouve le besoin de partir sur les traces de ses parents… C’est le début d’un long voyage qui la conduira jusque dans le secret de la Guilde des Marchombres.

Je m’arrete là pour le résumé… d’autant plus que je n’ai lu pour le moment que le premier des 3 tomes (Ellana, Ellana l’Envol et Ellana la Prophétie) Mon avis… je suis enchantée, je retrouve ce que j’aime chez Bottero, ce qui m’avait plu dans le début d’Ewilan… la solitude du personnage en plus… Toujours entourée Ellana est bien décidée à ne s’attacher à personne, cela rend trop  malheureux, et l’on se sent responsable des gens à qui l’on s’attache. Bien contre moi je me suis sentie proche d’elle, tellement d’accord avec sa philosophie…. La solitude est parfois une belle manière d’avancer… Bref, ce premier tome est rapide, il se lit vite, laisse un sentiment de trop peu comme toujours… j’ai donc envie de lire la suite… Enfin il faut dire quand même que les descriptions sont toujours aussi stupéfiantes, tant le monde que construit Bottero est fantastique, magique… Cependant, et sans vouloir finir sur une note négative, ce livre reste assez facile, et ce n’est pas pour rien qu’il appartient à la littérature jeunesse… C’est aussi ce que j’aime je crois!

Quelques mots encore, pour parler de ma rencontre avec Pierre Bottero, et Jean Louis Thouard (illustrateur) il y a déjà quelques années au salon du livre de Montreuil. Un véritable plaisir que de parler avec eux, ils sont ouverts, souriants malgré le monde qui attend, et près à discuter quelques minutes, à donner leur coordonnés pour organiser une rencontre… Un très bon souvenir, même si la rencontre en question n’a pas pu avoir lieu!

Je vous invite à consulter quelques sites : Le site officiel (avec dans la rubrique surprise des vidéos de Bottero)
et puis le site Le baron rouge de Jean Louis Thouard

D’autres avis : Edelwe, Deligirl1, MarcF (à compléter, n’hésiter pas à me le dire ;)

A mort l’innocent

Roman pour adolescent

A mort l’innocent

d’Arthur Ténor

Oskar jeunesse, 2008

4ème de couverture :
“Au village, la plupart des gens forent comme s’ils avaient toujours cru en l’innocence de l’insitutuer. Aucun d’entre eux n’aurait avoué qu’il était parmi ceux qui criaient : “A mort, le monstre!”. Eux aussi en sortirent blancs comme neige, et avec un tel naturel qu’on aurait pu les croire des bonne foi.”
“L’histoire exemplaire, tragique et particulièrement émouvante d’un jeune instituteur, nouvellement arrivée dans une école et adoré par toute la classe. Jusqu’au jour où tout bascule…. Un texte magnifique de pudeur, de retenue et d’émotion.”

L’histoire :
1965, Saint Clémentel. Quand son nouveau maître Gabriel Orthis, dont on dit qu’il est pédé, est accusé du meurtre d’un de ces camarades, le jeune narrateur de l’histoire ouvre l’enquête. Pour lui ce n’est pas possible qu’un maître si sympathique est assassiné un enfant… Pourtant c’est ce que tout le monde croit, même la police… et les preuves sont contre lui… Comment faire à une époque où être homosexuel est considéré comme un pêché..

Mon avis :
J’aime beaucoup Arthur Tenor, et la grande majorité de ces romans m’a emballé… Je redouté un peu celui ci, le thème me semblant loin de ces habitudes, mais j’ai été agréablement surprise. Ce roman au vocabulaire riche refuse de tomber dans la facilité… pas de tout beau, tout rose! Ici les choses sont dites, le problème de l’homosexualité est traité en fond, mais seulement en fond, comme explication des ressentiments et des accusations des villageois. L’histoire est bouleversante, elle sent le vrai… mais elle a deux principaux défauts : – elle se veut enquête , mais elle ne peut pas se classer dans les policiers – elle se veut touchante, mais elle manque un peu de sentiments…
Une histoire intéressante, qui mériterait une discussion pour partager les ressentis…

Biographie (Ricochet)
Arthur Ténor est écrivain pour la jeunesse depuis 1998. Il a publié des romans pour toutes les tranches d’âge et pratiquement dans tous les domaines. Il est cependant plus connu pour ses récits historiques, notamment sur les deux guerres mondiales, Versailles et Louis XIV ou encore le Moyen Age. Il réside en Bourbonnais, tout près de Vichy. Dans une présentation personnelle, il se décrit comme un « explorateur de l’imaginaire» Sa passion de l’écriture est pour lui « semblable à celle d’un aventurier sans cesse en quête de contrées inconnues, de rencontres inoubliables, de péripéties palpitantes ». L’esprit qui anime ses récits est résolument positif « L’action et le suspense se mêlent toujours à l’étonnement et à la tendresse, à l’humour et à la fantaisie ». Son souhait est surtout d’exprimer son amour et son respect indéfectibles de la vie. Pour en savoir plus…

L’avis de mes élèves :
Ce roman fait partie de la sélection 5-4ème du prix des Incorruptibles de cette année, plusieurs collégiens l’ont donc lu. Les 6ème ont eu beaucoup de mal avec ce livre, car même si les phrases ne sont pas complexes, le vocabulaire leur est souvent étrangé, soit à cause du thème, soit à cause de l’époque de l’histoire. Pour les autres élèves la lecture a semblé moins dure, mais l’histoire ne les a pas emballé. J’ai une grande majorité de filles qui participent, et je pense que le manque d’histoire d’amour dans ce récit l’a recallé loin derrière d’autres de la sélection… (comme l’Etoile de Sagarmatah par exemple…)