Partenariat #1 – JC Lattès

On ouvre le bal des partenariats avec un partenaire de la première heure,  JC Lattès , qui vous propose encore cette année des titres de la rentrée littéraire!

Pour toutes les informations, règles, conditions…. merci de lire cet article

*Arthur Loustalot – La ruche *

Le huis clos tragique et puissant de trois sœurs face à la folie de leur mère.

« Dans la cuisine, assises à la table, les sœurs boivent des bières et du whisky. Un nuage de fumée les entoure – cigarette sur cigarette. Le rideau est tiré et dehors, la rue est silencieuse.
Vous vous souvenez de leurs disputes ? demande Claire.
Oui, on se souvient. Louise jette son mégot dans un cadavre de bière.
Mais vous vous souvenez de ce que ça nous faisait ? Claire insiste.
Cette violence ? dit Marion.
Et ce que ça a laissé en nous, chuchote Claire.
Vous vous souvenez de la première fois où papa est parti ? répète Marion. Vous étiez toutes petites, peut-être quatre et cinq ans.
Je me souviens, dit Louise.
Je me souviens, dit Claire. Ce que je n’arrive pas à voir, c’est l’écart entre ce qu’on a vécu et nos blessures. Bien avant leur rupture, tout était là, d’une manière ou d’une autre, et pourtant…
On ne sait rien de ce qu’on a vécu. »

De l’appartement, le ciel n’est pas visible. Les portes sont ouvertes ou closes selon des règles tacites. Les mots circulent, vibrent et s’épuisent. Les murs de carton filtrent à peine les secrets. Depuis le départ de son mari, Alice a sombré dans l’enfer le plus noir.
Marion, Claire et Louise, ses trois filles adorées, n’ont plus que leur amour à opposer à cette spirale destructrice. Un amour infini, aussi violent qu’indicible.

 Arthur Loustalot a vingt-quatre ans. Après Là où commence le secret, un recueil de nouvelles chaleureusement salué par la
critique, il signe avec La Ruche un roman ambitieux et virtuose.

Roman
Prix : 17.00 €
Nombre de pages : 200
Parution : 28 août 2013

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* Isabelle Sorente – 180 jours *


180 jours en zone industrielle.

180 jours séparent la naissance d’un porc de sa mort à l’abattoir. Ce sont aussi les six mois qui font basculer la vie d’un homme.
Quand Martin Enders accepte de se rendre dans un élevage industriel pour les besoins de son travail universitaire, il n’imagine pas que le cours de sa vie va s’en trouver bouleversé. Par les secrets que lui révèle Camélia, le porcher. Et par les quinze mille bêtes enfermées dans les différents bâtiments.
Fondé sur la propre enquête de l’auteur, dévoilant le quotidien surnaturel des animaux dans les systèmes de production industriels, 180 jours est l’histoire d’une amitié entre deux hommes que tout semblait séparer, mais aussi celle de leur rapport aux bêtes.
Avec ce roman, Isabelle Sorente nous entraîne au bout des départementales, dans les couloirs inavouables de notre modernité, où
montent les voix de ceux qui sont privés de parole.

Après des études scientifiques, Isabelle Sorente a publié plusieurs romans et essais remarqués dont, aux éditions JC Lattès, L, Le cœur de l’ogre, ou l’essai Addiction Générale, consacré à notre dépendance aux chiffres. En 2012 est également paru État Sauvage (Indigène éditions), manifeste sur la puissance des femmes. Isabelle Sorente a fondé la revue Ravages et anime les soirées de lectures Il faut qu’on parle ! avec l’écrivaine Wendy Delorme.

Roman
Prix : 17.00 €
Nombre de pages : 450
Parution : 28 août 2013

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* Mei-Ling Hopgood  – Comment les Eskimos gardent les bébés au chaud *

Une mère de famille journaliste fait le tour du monde pour découvrir de très utiles et singulières méthodes éducatives.

Jeune mère américaine installée à Buenos Aires, Mei-ling Hopgood a été choquée par l’heure tardive à laquelle les Argentins couchent leurs enfants. Était-ce bon pour leur développement, tant physique que social ? Poussée par sa curiosité de journaliste et ses interrogations de jeune maman, Mei-Ling Hopgood s’est lancée dans un tour du monde des méthodes éducatives, étudiant des problématiques aussi universelles que l’heure du coucher, l’apprentissage de la propreté, les repas, ou les activités ludiques. 

Aux quatre coins de la planète, elle a interrogé des parents issus des cultures les plus diverses, ainsi que des anthropologues, des éducateurs, et des experts en puériculture. Son champ de vision de l’éducation s’en est trouvé profondément élargi.
Ainsi, les Chinois sont les rois de l’apprentissage de la propreté. Chez eux, le pot, ça commence à six mois ! Quant aux Kenyans, ils portent leurs bébés sur le dos, sanglés dans des écharpes colorées. Et ce n’est pas seulement par tradition – essayez donc de manœuvrer une poussette sur les trottoirs défoncés de Nairobi ! Les Français, eux, réussissent à faire de leurs bambins des gastronomes en culottes courtes. Toutes ces découvertes, Mei-Ling Hopgood les a testées sur sa propre fille, dès la
naissance. Et les résultats parlent d’eux-mêmes ! Ce regard original sur l’éducation à travers les cultures nous offre non
seulement la possibilité d’expérimenter certaines de ces traditions mais nous prouve également qu’il y a mille et une façons d’être de bons parents.
Traduit de l’anglais par Marine Bramly

D’origine américaine et Taïwanaise, Mei-Ling Hopgood, vit à Buenos Aires.

Essai / Document
Prix : 19.00 €
Nombre de pages : 350
Parution : 28 août 2013

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La Ruche : Vive les bêtises et Coccinelle
180 jours : Chardonette lit et Lili M
Comment les eskimos gardent les bébés au chaud : Cajou,  Sharon et Filou49

J’ai privilégié pour ce premier partenariat les blogueurs inscrits AVANT l’annonce du challenge et/ou ayant déjà participé l’année dernière, avec un blog de plus d’un mois et actif pour plus de sécurité, afin de satisfaire tant les blogueurs que les éditeurs partenaires !

Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013 – Les participants et les titres


Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013 – Les participants et les titres

Pour tout savoir sur le challenge 1% Rentrée littéraire 2013, rendez-vous à cet article.
Vous pouvez vous inscrire et laisser vos liens ici !

Les titres avec un petit coeur sont les coups de coeur des lecteurs !
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**** Les coups de coeur d’août des lecteurs de la rentrée littéraire ****
**** Les coups de coeur de septembre ****
*** Les coups de coeur d’octobre ***
*** Les coups de coeur de novembre  à janvier ***
*** Les coups de coeur de février à avril ***

coeurRL2013

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Rentrée Littéraire 2013 – Premiers Romans

Article en cours

Voici la liste des premiers romans français de la rentrée littéraire 2013, avec couverture, date de sortie et résumé, quand ils sont disponibles :)

Actes Sud

Riviera de Mathilde Janin

La musique les a réunis : Philippe, artiste majeur de la scène indépendante, et Nadia, vénéneuse émigrée à la tête d’un label. New York, fin des années 1980, ils écument les clubs, éclaboussant les noctambules de leur ostensible passion, et s’abandonnent à de violentes étreintes dont ils sortent victorieux ou humiliés. Ils sont jeunes et préfèrent la fièvre de l’instant à une vie sans ardeur.
L’exil les a soudés : Nadia, Philippe et sa soeur Frédérique s’envolent en 1990 pour Paris, fuyant le virus de souche Ebola qui ravage le continent américain. Le mur de Berlin est tombé et Nadia va pouvoir retourner sur l’île de son enfance, au milieu de la mer Noire, qui contient les souvenirs heureux et les scènes inavouables.
La mort les rassemble : le corps de Philippe est retrouvé à Berlin un jour de l’été 1992. La soeur et la veuve vont écrire ensemble la fin de l’histoire, ou en réinventer les prémices.
Riviera est un fascinant puzzle, un assemblage de vérités relatives, d’époques qui n’existent pas, de fauxsemblants et de lucides fulgurances qui confinent à la folie. Composé comme un album rock avec des thèmes, des changements de voix, des ruptures de rythme et des plages de silence, ce roman à l’écriture habitée érige le mystère érotique et l’énigme artistique comme remparts dérisoires contre la brutalité du réel.
Lire un extrait  * 978-2-330-02365-2, 19,00€ – 21 août

L’esprit de l’ivresse de Loïc Merle

Un homme rentre chez lui, fatigué, usé par l’âge et les regrets. La nuit va tomber, les Iris, sa banlieue parisienne, se dressent dans le crépuscule entre épreuve et destination. Ce trajet familier, Youssef Chalaoui pressent confusément qu’il lui sera fatal. Mais il en ignorera l’impact profond, irrévocable, sur le quartier, ses habitants, le pays. Cette nuit-là, au terme d’un long et hésitant et macabre ballet, la périphérie s’enflamme. Et bientôt, la France entière bascule.
Dans L’Esprit de l’ivresse, la révolution est traitée hors champ ; comme les bouleversements organiques du grand corps malade de la société contemporaine. Chorégraphique et musical, le roman procède par mouvements amples. À la course désordonnée et assoiffée de liberté de Clara S., l’égérie malgré elle, répond la fuite ouatée du Président Henri Dumont, bloc de souffrances et d’indécision. Chacun cherche en lui-même un élan radical, un feu qui brûle jusqu’aux lendemains, un ressort contre l’impuissance dérisoire et l’acharnement magnifique que recouvre l’idée de destin.
C’est par les corps individuels que Loïc Merle pénètre et explore la chair collective d’une Grande Révolte imaginaire dont la proximité plausible (inévitable ?) saisit le lecteur. Par les corps que s’exprime le besoin désespéré d’être ensemble et d’êtreplusieurs, face à l’engrenage du réel – et de la realpolitik – qui broie les êtres et les âmes, atrophie les esprits, avorte la notion même d’avenir.
Cette nuit des hommes, l’auteur la dessine d’une phrase riche et lumineuse, légèrement étourdie, comme exactement ivre. Car, semble-t-il nous dire, de vital et de salvateur, ne nous restera-t-il bientôt plus que l’esprit de l’ivresse ? C’est une des questions cruciales qui traversent ce premier roman d’une ampleur et d’une ambition rares
978-2-330-02354-6, 22 € – 21 août – Lire une extrait

L’âge d’homme

Le pyromane de Thomas Kryzaniac

Le Pyromane est un roman sur l’absence du feu. Dans la capitale européenne, un homme est envahi par des visions apocalyptiques. Il pressent la venue d’un grand incendie et se perçoit comme un intermédiaire entre le monde et les flammes.

Partout il voit des signes qui viennent le conforter dans l’idée du drame à venir. Mais le cataclysme si proche se fait attendre ; sans cesse repoussé, il nargue le héros et  ne tarde pas à le plonger dans un profond désespoir. Ce scribe malgré lui voudrait préserver la mémoire de son temps mais coupable par nature, le moindre de ses actes tend vers la catastrophe. Il reste cloîtré chez lui, prisonnier devant sa gazinière. Aidé par son voisin, un peintre obsédé par les saintes catholiques, il va échafauder un plan pour contrer l’incendie et échapper à son emprise.

Comme un écho à l’attente de Dieu, le feu s’annonce pour mieux s’esquiver ; on devine sa fureur, mais toujours il se dérobe. Il est le principal moteur de l’intrigue : présent sous chaque phrase, il lui donne son souffle, brûle les contours pour ne laisser que des chairs calcinées. Dans les décombres, on retrouve une succession de chapitres, figés dans la cendre comme peuvent l’être les lointaines momies de Pompéi. Tout se passe autour d’un appartement ; on entend au loin une Europe à l’agonie, sa rumeur alimente le trouble du héros. Et le précipite vers sa perte.

Oscillant entre la malédiction et la farce, le roman se développe dans un état intermédiaire ; un purgatoire alsacien qui précéderait l’effondrement général.
978-2-8251-4272-1, 17€

La lune assassinée de Damien Murith

« Le village, comme une teigne, avec ses maisons basses que mangent les vents, avec ses granges vides où l’on se pend, avec ses bêtes maigres, avec l’odeur du moisi qui rampe le long des ruelles, avec son auberge où l’on boit sa rage, sa haine, avec son clocher qui griffe la croûte grasse du ciel, et son cimetière, rectangle jaune et gris où reposent les os, avec ses chemins de poussière, ses sentiers de misère où poussent la ronce et l’ortie, et plus loin, l’usine, de briques, de fer, de sueur, avec la peur de l’autre, l’étranger à qui l’on entrouvre la porte, une lame cachée dans le dos, et le diable qui rôde, la nuit, sur les toits, et les chapelets qui s’égrènent, au coin des poêles, on prie la Sainte Vierge car dehors, les ombres guettent, avec ses gens, usés, râpés, cassés, la figure creuse, la douleur muette, traînant derrière eux un siècle d’âmes vaines, et encore plus loin, tout autour, la plaine, à l’infini, comme les restes d’une promesse. »

Une histoire simple, violente et inactuelle, qui déploie ses sortilèges aussi sûrement qu’un poison se répand, en une succession de miniatures acérées, dans un climat hanté par la nuit et la sensualité. Nous sommes ici en présence d’une première œuvre remarquable.

Albin Michel

Haute époque  de Jean-YvesLacroix

« Guy Debord se targuait d’une ressemblance physique avec l’acteur Philippe Noiret, mais cette nuit-là, c’est à Coluche que j’ai pensé. »
À la suite d’une arrestation pour conduite en état d’ébriété, un libraire se retrouve en cellule de dégrisement avec Guy Debord, le célèbre mais mystérieux écrivain, qui pourrait être son double. Obsédé par le personnage – figure de gourou pour certains, de fumiste pour d’autres – il s’engage dans une curieuse enquête qui va changer sa vie. Et si c’était en fait le secret de sa propre existence qu’il révélait en traquant celui de son modèle ?
Drôle, alerte et brillant, ce roman se situe à cet instant même où le mythe du grand écrivain cède à la vérité de l’homme. Sexe, drogue et subversion mélancolique : mieux qu’un portrait imaginaire de Guy Debord, un autoportrait sans retouches.
9782226249807, 15€

Alma

Tartes aux pommes et fin du monde de Guillaume Siaudeau

Dans une ville de province aux faux airs de Far West un garçon tendre et curieux découvre qu’il n’est pas le seul à se sentir isolé.
Un garçon et une fille s’éprennent tandis que la caissière cherche laborieusement le code-barres d’une boîte de maquereaux. Il s’attache à un collègue en manutentionnant des palettes de conserves pour animaux. Puis il remercie la propriétaire de son petit appartement pour la tarte aux pommes qu’elle lui apporte. En un mot il apprécie la vie telle qu’elle est. Mais, s’il a bien compris que les chiens ne volent pas – contrairement aux claques – il ignore encore l’usage que l’on peut faire d’un revolver.
Avec un sens de l’économie du récit sidérant, Guillaume Siaudeau nous raconte le sourire aux lèvres l’épopée ordinaire d’un doux rêveur qui se lance dans la plus belle des aventures, celle qu’il appelle « le monde et moi ».
140 p. / 14 euros – 21 Août 2013 – 978-2-36-279073-7 –  Télécharger un extrait en pdf  – L’avis de Mélisande

Arléa 

Consolation de Nathalie Aumont

Soit une famille, parents aimants, fratrie de trois, une fille, deux garçons, grands adolescents, presque adultes, prêts pour le beau départ dans la vie. Le bonheur simple, sans histoire. Survient le drame : un des fils, promis à une carrière de pilote de chasse dans l’armée, se tue dans un accident de voiture en rejoignant la maison familiale. Après la sidération des premières heures, la douleur submerge tout. Raconté par le menu, jour après jour, année après année, le deuil, ou plutôt la façon de s’en accommoder, nous est restitué avec pudeur et émotion par la soeur, la narratrice.

Chacun réagit comme il peut : la mère, dévastée, le père, muet, le frère et la sœur taraudés par cette question, pourquoi lui et pas nous ? Face à la révolte et à l’impuissance de ceux qui restent, la narratrice oppose un récit tremblant, mais qui, peu à peu, s’apaise et va vers la consolation. Le temps, implacable, fait son travail et rend la douleur moins vive, sans l’effacer, bien sûr, peut-on jamais se remettre de la mort d’un enfant, d’un frère ? Le temps passe et œuvre à cette vie qui, vaille que vaille, continue, avec la naissance des petits-enfants, pour lesquels le disparu devient un nom, une photo, quelques mots.

La Baconnière 

Cette malédiction qui ne tombe finalement pas si mal :
roman brutal et improbable de Florian Eglin

Il fallait bien qu’il revienne, ce cher Solal, fidèle à lui-même et différent, mijoté, mûri, avec, audacieuse formule, encore plus de morceaux en moins…

Premier roman d’un jeune auteur genevois, Cette malédiction qui ne tombe finalement pas si mal s’inscrit dans deux lignées littéraires, l’une classique issue du genre épique et symbolique et l’autre moderne issue des romans noirs et ironiques. Tiré d’un journal qu’il avait dénommé Journal d’un con, ce roman suit les aventures de Solal Aronowicz. Ni héros, ni anti-héros, il tient plus du dieu égyptien Osiris, dieu de la fécondité dont le corps fut éparpillé puis rassemblé par Isis. Ainsi Solal va perdre tout au long du roman, un œil puis un rein, puis son cœur dans des situations rocambolesques, souvent hilarantes. Ce roman est le premier volet de la vie de Solal, celui de sa descente aux enfers.

Solal est un jeune Factotum dans une école privée en Suisse qui n’aime que boire d’excellents whiskys, fumer des cigares triés sur le volet et chercher des éditions rares de bibliophile. Il hait copieusement la société dans laquelle il évolue et y réagit non en moraliste mais en amoraliste.
Coincé dans une vie qu’il n’aime pas, alcoolique et prétentieux, il va se tirer d’affaire en se détruisant superbement. Le livre s’ouvre sur une scène des plus étonnantes dans un supermarché huppé un matin de semaine. Il s’y fait harceler par une vieille qu’il a tenté de jeter
à terre pour rentrer en premier dans le supermarché; elle finit par mourir à petit feu sous les pales d’une tondeuse. La vieille le maudit et le ton est donné!

278 p. – 978-2-36308-031-8, 18 € A paraître : 29 août

Belfond 

Chambre 2 de Julie Bonnie

La naissance : le plus beau moment de la vie et pourtant… Lorsqu’elle ouvre les chambres de la maternité où elle travaille comme puéricultrice, Béatrice doute de l’existence qu’elle a choisie. 
Une maternité. Chaque porte ouvre sur l’expérience singulière d’une femme tout juste accouchée. Sensible, vulnérable, Béatrice, qui travaille là, reçoit de plein fouet ces moments extrêmes.

Les chambres 2 et 4 ou encore 7 et 12 ravivent son passé de danseuse nue sillonnant les routes à la lumière des projecteurs et au son des violons. Ainsi réapparaissent Gabor, Paolo et d’autres encore, compagnons d’une vie à laquelle Béatrice a renoncé pour devenir normale.  Jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus supporter la violence du quotidien de l’hôpital.
Un hommage poignant au corps des femmes, et un regard impitoyable sur ce qu’on lui impose.
17,50 € – 192 p.

Buchet Chastel 

Dans la gueule du loup d’Olivier Bellamy

En 1936, commence l’une des purges staliniennes les plus sanglantes de l’histoire bolchévique. C’est le moment que choisit Serge Prokofiev pour revenir en URSS et s’y installer avec sa famille. C’est le moment aussi où il écrit et compose Pierre et le loup, son célèbre conte musical pour enfants. Le Mozart russe s’est jeté ’dans la gueule du loup’. Il n’en sortira plus jamais jusqu’à sa mort.

Dans ce roman drôle et cruel, l’auteur imagine les circonstances et les conséquences dramatiques de cette décision. A travers le destin d’un homme, c’est l’histoire de la première moitié du XXe siècle que nous revivons. Le Paris brillant et cosmopolite, la guerre, l’implacable machine soviétique. C’est aussi le portrait saisissant d’un compositeur de génie qui traverse les flammes de l’enfer pour tutoyer le divin. Et celui d’une femme libre qui paiera cher le prix de son amour absolu. C’est enfin le chemin de croix que parcourt tout artiste entre le Bien et le Mal. 29 août

La fabrique du monde de Sophie Van der Linden

Et je me vois là, dans tout ça. Une petite chinoise de dix-sept ans, une paysanne, partie à l’usine parce que son grand frère entrait à l’université. Quantité des plus négligeables, petite abeille laborieuse prise au piège de sa ruche. Enfermée là pour une éternité.

Aujourd’hui en Chine. Mei, jeune ouvrière de dix-sept ans vit, dort et travaille dans son usine. Elle rêve aussi. Confrontant un souffle romantique à l’âpre réalité, La Fabrique du monde est une plongée intime dans un esprit qui s’éveille à l’amour, à la vie et s’autorise, non sans dommage, une perception de son individualité.

22/08/2013, 13€

 

Sauf les fleurs de Nicolas Clément

Marthe vit à la ferme avec ses parents et son frère Léonce. Le père est mutique et violent, mais l’amour de la mère, l’enfance de Léonce et la chaleur des bêtes font tout le bonheur de vivre. À seize ans, elle rencontre Florent et découvre que les corps peuvent aussi être doux. Deux ans plus tard, le drame survient. Les fleurs sont piétinées, mais la catastrophe laisse intacts l’amour du petit frère et celui des mots. Une histoire bouleversante et charnelle, une langue d’une puissance étincelante : la voix de Marthe, musicale et nue, accompagnera le lecteur pour longtemps.            22/08/2013, 9€

 « Je voulais une mère avec des épaules pour poser mes joues brûlantes. Je voulais un père avec une voix pour m’interdire de faire des grimaces à table. Je voulais un chien avec un passé de chat pour ne pas oublier qui j’étais. […] Je n’ai pas eu tout ce que je voulais mais je suis là, avec mes zéros, ma vie soldée du jour qui vaut bien ma vie absente d’avant. Je tombe rond ; mon compte est bon. »

Busclats

 Retour à Patmos de Patricia Emsens

Jean est mort et Marie, sa femme, se rend pour la première fois sans lui à Patmos. Patmos, c’était la maison de Jean, son enfance, ses amis, que Marie va retrouver non sans une certaine crainte. Dès l’arrivée sur l’île, les souvenirs l’assaillent : sa rencontre avec Jean, leur vie, la maladie, sa passion folle pour Pierre, metteur en scène et amant insaisissable avec lequel elle a partagé travail et amour avant que Jean n’entre dans sa vie puis à nouveau, plus tard. Et alors qu’elle avance, incertaine dans cette revisitation du passé, Pierre arrive, rejoignant à Patmos son frère et ses neveux en vacances.
Comme dans une tragédie antique, le destin brouille les cartes, et l’île est un théâtre où se joue la dernière scène d’une histoire qui attendait sa fin.

Anne Carrière
Jardinière du Seigneur d’Yves Lériadec
 Dans la vie d’un homme d’Aurélien Godard (titre retiré par l’éditeur)

Castor Astral – Rome, 1215 : le comte, le pape et le prêcheur – Sonia Pelletier-Gautier

Cherche Midi – Va où la peur te mène d’Andrée Ammirati

La maladie du roi de Christian Carisey

Versailles, 1686. Le règne du Roi-Soleil vacille. Louis XIV doit mener bataille contre les puissances européennes. Il doit aussi lutter contre une fistule venue s’ajouter aux nombreuses maladies qui attaquent son corps abîmé. Alors que l’ambassadeur du Siam attend d’être reçu, le jeune chirurgien Félix de Tassy est chargé d’opérer le roi. De son intervention dépend la survie du pouvoir. Pendant ce temps, les espions rôdent à Versailles tandis que les Jésuites rêvent de convertir les populations d’Extrême-Orient.

À partir de faits réels, Christian Carisey a composé un roman sur la fragilité du pouvoir. On y croise de grands noms de la cour, tels Louvois, Madame de Maintenon, le père La Chaise ou la Palatine, et l’on  découvre enfin qui se cache derrière le Masque de fer…

Chèvre Feuille Etoilée

Le dernier diabolo de Samira Negrouche

 

Daphnis et Chloé

Macao men de Jean-Gabriel Guillet

Hercule Tambour et Eliot Sherman ont le poker dans le sang. Joueurs professionnels, ils ont pour eux la jeunesse, l’argent facile, les filles, le pouvoir et le sentiment que le monde leur appartient. Alors quand un joueur un peu fou aborde Hercule dans un casino du sud de la France pour lui parler de la partie du siècle, les deux amis ne se posent pas de question. Quelques semaines plus tard, ils sont à Macao, ville-phare du vice asiatique, où se font et se défont de colossales fortunes.
Mais la Chine a ses propres codes et la déchéance y est aussi rapide que le succès. Jusqu’où seront-ils prêts à parier ? Et si toute cette aventure n’était que le fruit d’une manipulation psychologique complexe dont les enjeux vont bien au-delà de quelques billets ? À travers le tableau acide d’une jeunesse aussi brillante que décadente, un voyage surprenant dans les entrailles du jeu et de l’Asie.

Un buisson d’Amarante d’Adrien Sarrault
sortie le 22 août

De Borée

Le vieux cartable de Roger Cavalié

Dans les années cinquante, un enfant de paysan, Julien, intègre le Cours Complémentaire Jasmin pour préparer le concours d’entrée à l’École Normale d’Instituteurs d’Agen et, faute d’internat au sein du collège, il séjourne chez Joséphine, une pension de famille fréquentée par des personnages hauts en couleurs. L’amour, l’ amitié, l’espièglerie mais aussi la déception, le doute et le ressentiment marqueront les cinq années de collège de Julien sans pour autant compromettre sa réussite scolaire.

La dernière pluie de Catherine Hervouët des Forges

La grande histoire d’amour d’Aline n’était qu’un tissu de mensonges ! Qu’à cela ne tienne, Aline plaque tout : son boulot et la France ; destination : l’Afrique pour se ressourcer et enquêter sur la disparition de l’énigmatique Raphaëlle, belle-soeur de son amie Valérie. Elle découvre un continent fascinant à l’atmosphère et aux coutumes singulières où magie et sorcellerie imprègnent le quotidien. De nombreux personnages ont croisé la route de Raphaëlle, parmi eux, le Premier ministre, homme puissant et craint, à la trouble séduction. Aline pourra-t-elle poursuivre sa quête ? Saura-t-elle résister au pouvoir d’envoûtement d’un homme et de son pays ?

Dialogues

L’âme chevillée au corps d’Eve Lerner

Roman, récit, glossaire d’expressions populaires ? Ce livre n’appartient à aucun de ces genres, et pourtant à tous. Poète et traductrice, Eve Lerner est linguiste de formation. Pour introduire toutes les expressions qu’elle évoque, elle met en place un récit du temps passé, de son propre passé. “C’est donc un récit autobiographique, qui tient à dépasser l’introspection pour analyser de façon plus générale le langage et les comportements humains.
L’âme chevillée au corps est une ode aux mots et au langage”. J’entreprends aujourd’hui, avec un décalage temporel important, de répertorier les expressions familiales qui ont nourri mon enfance, l’ont égayée, ont éveillé en moi cet intérêt, cet amour pour les mots qui m’agite encore. Je le fais sans désir d’analyse, juste pour montrer l’extraordinaire inventivité langagière des classes pauvres, en garder la mémoire, avec la conscience de l’importance d’avoir été pétrie d’images, d’hyperboles, d’antinomies, d’avoir été enrichie, structurée peut-être, par la verve de ce foisonnement de langue en constante ébullition.
Cette langue, bourgeonnante, a tissé le roman familial et la trame de l’écriture.

Le Dilettante

L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea de Romain Puértolas

Et vous, que feriez-vous si, comme Ajatashatru, vous vous retrouviez enfermé dans une armoire Ikea sans lampe-torche ni bichocos ?

Roman, 256 pages, 19 euros.

+ L’avis de 20 minutes

Jérôme Do Bentzinger

Une année scolaire de Gérard Gorisse-Mondoloni

«… un père… ce trouble miroir… nous le regardons fixement, nous croyons l’avoir mis à nu et en triompher, quand ce n’est que notre reflet qui nous a ébloui, et par lui nous méconnaissons notre cécité permanente…».  C’est ainsi que le narrateur évoque son propre père. Il pense l’avoir mieux connu à travers ses carnets intimes, lesquels rapportent «Une année scolaire» singulière vécue par tous deux.

 

 

Don Quichotte

36 heures de la vie d’une femme (Parce que 24, c’est pas assez) d’Agnès Bihl

36 heures… ou les débordements d’une galerie de rencontres imaginaires ou non, tour à tour drôles, émouvantes, inquiétantes, révoltantes.

 Pleure pas, Casanova. Ils débarquent les mains dans les poches, la cigarette au bec et le sourire aux lèvres. Valmont, Casanova, deux faces de la même plaie, dragueurs impénitents, charmeurs impertinents. Mais même chez ces Don Juan, parfois le cœur a ses prisons que la raison ignore… Bon dieu, mon vieux. Je suis mort par étourderie, mardi soir à 21 h 15. Mes funérailles sont chics, j’ai vraiment de la chance. Ma femme, mes enfants, mon frère, mes amis sont tous au rendez-vous ; je les vois défiler les uns derrière les autres et pleurer ma mémoire… Les cons. Toubib or not toubib ? Quand un psy renommé, mais hélas surmené, se tue au travail pour sauver ses patients, il se peut qu’il devienne un serial docteur. À force de soigner, ça fini par saigner… ce sont les risques du métier. Le baiser de la concierge. Je me souviens de ces gamins que je n’ai jamais rencontrés. François. Myriam. Et Serge. Une adresse ? Rue Bleue. Une date ? 1942. Un Crime ? Être juif. Trois mômes, trois garnements qui jouaient au shérif avec leurs étoiles jaunes, dans la cour d’un immeuble où régnait une dame qui aimait les enfants… La Manif. Mon cher Jésus, j’espère que tu vas bien. Figure-toi qu’avec les Bénévoles du Bienheureux Calvaire des Fœtus Suppliciés, nous allons dès demain, et la main dans la main, porter Ta Sainte Parole et honorer Ton Nom. C’est bien la première fois que je vais manifester, je me sens toute émue. Que de préparatifs… mon dieu. Tu ne te rends pas compte. Tout pour plaire. Cake : nom masculin. 1/Gâteau garni de raisins secs et fruits confits. 2/Garçon dénué d’intelligence, bête à manger du foin. 3/Synonymes : blaireau, patate, andouille, corniaud. Ou quand une brève de comptoir révèle surtout des rêves de cons.

Equateurs

Les mutilés de Marianne Vic

C est la lecture d une annonce nécrologique qui donne à Lucyle Storm le courage de quitter une vie sans intérêt et d affronter ses  racines. Les Mutilés sont ses aïeux qui traversèrent un siècle ensanglanté par les brûlures de l Histoire marqués dans leurs chairs et leurs âmes. C est aussi sa s ur, la préférée, amputée des quatre membres à 20 ans. Lucyle, enfin, enfant privée d amour, adulte mal-aimée qui ne sait pas aimer. Jeune femme de trente ans ensevelie sous la pesanteur familiale et les secrets trop bien gardés. Secrets qu elle va affronter, questionner en convoquant ses fantômes intimes.

Ce premier roman porte un regard sans concessions sur ses contemporains qui ne savent plus ni aimer, ni mourir, dont s échappent cependant quelques instants volés de grâce. Au-delà des blessures physiques, l auteur s attarde essentiellement sur les mutilations mentales, celles qui empêchent de vivre et dont on peut se défaire en fouillant les passés, celui de sa propre enfance et celui de ses ancêtres. Purger la mémoire familiale afin d échapper à la fatalité des répétitions. D une écriture sculptée, Marianne Vic nous livre le récit d un combat qui est aussi une prière aux vivants et à la littérature.
18€  parution 14 août

Fayard

Aime la guerre ! de Paulina Dalmayer

Des plumes et du goudron de Christophe Desmurger

Le roman de Boddah d’Héloïse Guay de Bellissen

Flammarion 

Mobiles de Sandra Lucbert

« Tu crois que je suis en train de rater ma vie ? » C’est la question que se posent, peu ou prou, tous les personnages de Mobiles. Pourtant, Pauline, Raphaël, Mathias et les autres n’ont que 25, 30 ans tout au plus, l’âge où on
est censé avoir l’avenir devant soi. à ceci près qu’ils entrent dans la vie active. Comment trouver sa place dans cette société ? Comment s’ajuster à ce monde incompréhensible sans renoncer à qui on est ? C’est la question qui est au coeur de ce roman à sept voix, où toutes les trajectoires se combinent et où les situations sont parfois absurdes jusqu’au burlesque. En faisant le portrait d’un groupe d’amis, Sandra Lucbert dresse un tableau mordant de notre société et de ce à quoi ressemble, pour une certaine jeunesse, cette époque qui est la nôtre.

La Fosse aux ours (éditeur lyonnais)- Vie et destin de Célestin Arepo de Jérôme Millon – 16€

Gallimard

Upsilon Scorpii de Marie Modiano (L’arbalète)

Comme Baptiste de Patrick Laurent

Baptiste, jeune informaticien passionné d’intelligence artificielle, vient d’apprendre que son père, un linguiste renommé, veuf et dépressif, n’est pas son père. En effet sa mère, morte deux ans plus tôt, a eu recours à une insémination avec donneur. Dès lors, le jeune homme est pris d’un désir frénétique de connaître ce géniteur anonyme, qu’il appelle le Bio. Il se lance dans une quête parsemée d’embûches et de rencontres inattendues. Dans son esprit déferlent la Conscience, le Réel, l’Identité, la Mort, tels les quatre cavaliers de l’Apocalypse…
Sur des thèmes très actuels – la perte des repères identitaires liés aux progrès des sciences biologiques, les limites de la paternité et de la filiation… –, Patrick Laurent offre un récit fiévreux, enchaînant les péripéties avec virtuosité sur un arrière-plan métaphysique qui interroge profondément l’imaginaire contemporain.
La blanche, 22-08-2013, 9782070142071, 352 pages

Arden de Frédéric Verger

L’histoire se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale en Marsovie, riche principauté d’Europe centrale. Alexandre de Rocoule, gérant du luxueux hôtel d’Arden, homme à femmes dont la gaieté a quelque chose de féroce, et Salomon Lengyel, veuf sérieux et solitaire, sont liés par une passion commune : l’opérette. Depuis 1917, ils ont écrit ensemble une quantité impressionnante de pièces en trois actes, inachevées car ils ne sont jamais d’accord sur la scène finale.
Pendant qu’ils travaillent sans relâche, la bête nazie rôde autour de la Marsovie sur laquelle elle ne va pas tarder à poser la patte. Les persécutions de Juifs commencent. Le danger devient pressant pour Salomon et pour sa fille

Esther, revenue auprès de son père et dont Alex tombe amoureux. Et si la composition d’une dernière opérette était le seul moyen de leur sauver la vie?
La blanche, 352 pages, 9782070142071

La dernière lettre de Rimbaud de Frank Charpentier
Infini, 10/10/2013

 

Grasset

Immortelles de Laure Adler

« Florence, Suzanne, Judith. Elles forment une sarabande dans ma tête. Leur amitié m’a construite et m’a rendue différente. Avec elles, j’ai ressenti ce à quoi nous ne pensions jamais, ce que vivre signifiait. ». Une nuit d’été, la narratrice se réveille, submergée par une vague de souvenirs qu’elle croyait enfouis dans l’oubli. Sous ses yeux défilent les vies de trois amies avec qui elle a grandi, trois femmes aux destins poignants, trois parties d’elle qu’elle rassemble soudain.
Roman sur la jeunesse, ses espérances, ses illusions, ses foucades et ses coups de foudre, Immortelles est surtout un hymne à l’amitié féminine.

Georgia de Julien Delmaire

Georgia est une chanson.
Georgia est une jeune femme perdue.
Georgia est un roman d’amour : deux êtres à la dérive se rencontrent, se racontent, dans une parenthèse en clair-obscur, au cœur de la ville, ici et maintenant.
Venance écoute, Georgia parle, et de sa voix jaillissent des paysages. L’enfance résonne avec les derniers accords de Joy Division.
« La vie de Georgia commence à peine, que déjà les heures épuisent le sablier. Le bluesman reprend son souffle. La chanson passe de bouche en bouche. L’amour, l’amour nous déchirera à nouveau. »

Viviane Hamy

Itinéraire d’un poète apache de Guillaume Staelens

Élevé par Satinka, sa mère, une Indienne Nez Percé, très autoritaire, et marqué par la désertion de son père – lui-même fils d’un richissime avionneur WASP installé à Seattle – Nick Stanley ne se sent nulle part à sa place. L’élève brillant qu’il fut se marginalise, rejette le milieu étriqué où il vit, pour fuir enfin le cocon familial.
Dans un café grunge du quartier branché de Fremont, il rencontre Pearl Van Leu, une artiste d’origine vietnamienne de dix ans son aînée, à qui il présente des dessins, qu’il suit de San Francisco à New York. Elle l’initie à l’art alternatif, au plaisir sexuel, l’entraîne dans les limbes des drogues et de l’alcool. Toujours le dessin et les musiques accompagnent ses initiations. Lorsqu’il prend conscience de la dimension destructrice de sa relation avec Pearl, il retourne dans le giron maternel, à Seattle, avant de s’enfuir, vers le Nord cette fois. Sa soif des confins, pourtant, ne peut s’arrêter. Un nouveau départ pour le Costa Rica lui ouvre les portes de l’Amérique latine… Toujours en quête de ses origines indiennes, il dessine, il trace ses marques, traverse le Mexique, l’Argentine, l’Uruguay, le Brésil où l’attend Mariam, celle qui lui donnera un enfant. Où ses vieux démons le rattrapent…
Jusqu’où ira-t-il pour assouvir ses désirs de vie, de connaissance et de renaissance ? Quelle force doit-il déployer pour aller au bout de ses convictions ?
Au rythme des musiques, des courants artistiques, des bouleversements politiques, économiques, sociaux et sociétaux des décennies 1990 à 2010, le lecteur suit l’itinéraire d’un Rimbaud de la fin du XXe siècle – dans une Amérique déstabilisée, coupée de ses origines et à la victoire en berne.
19 septembre, 9782878585858

L’Harmattan – Une souriante fleur de lumière de Jérôme Fleury

Inculte – Autopsie des ombres de Xavier Boissel

Intervalles –

Le monde selon Cheng de Stéphane Reynaud

Les tribulations de Cheng, un Chinois ficeleur d’asperges, à travers un monde où tout est devenu low cost.
23/08, 14€

Les heures pâles de Gabriel Robinson
Pendant presque 20 ans, un flic exemplaire mène une double vie avec une autre femme et un autre enfant, à quelques kilomètres de chez lui. Quand le scandale éclate, son fils, journaliste, mène l’enquête.

Sotchi inventaire de Jean-Claude Taki

Kero 

Ta gueule, on tourne de Jade Rose Parker

Michel Mouton, un rédacteur en assurance au chômage qui rêve de devenir réalisateur engage Karen, une actrice ratée qui ne décroche que des rôles douteux et François, un homme d’affaires véreux, pour enlever sept des plus grands acteurs français afin de tourner un film et de prouver son talent.

Robert Laffont

Absolution, Patrick Flanery

En Afrique du Sud, de nos jours, Clare Wade, une icône du microcosme littéraire de Cape Town, rencontre Sam, un jeune universitaire chargé d’écrire sa biographie. Tandis qu’elle-même enquête sur la disparition de sa fille Laura, responsable présumée d’attentats à la bombe en 1989, Sam découvre des liens entre la célèbre auteure et l’ancien régime d’apartheid. Mais l’universitaire est lui aussi loin d’avoir tout dit sur sa véritable identité. Entre ambivalence et faux-semblants, ils vont devoir faire tomber les masques pour élucider les drames de leurs existences passées.

 

 

La Martinière 

Clichy de Vincent Jolit

En 1929 Aimée, secrétaire au dispensaire où exerce le Docteur Louis, est chargée par ce dernier de dactylographier le manuscrit de«Voyage au bout de la nuit». Ce roman montre au-delà de la vie d’une femme dans l’entre-deux-guerres, la gestation puis la vie de l’oeuvre jusqu’aux résultats du Goncourt de 1932, et se penche sur le processus de création d’une intrigue.

Pour Invalides, changer à Opéra de Stéphane Ronchewski

Un contrôleur de la RATP encore en formation qui se réjouit d’avoir des collègues et même un chef d’équipe. Un drôle de type qui a envie de manger des huîtres dès 8 heures du matin et pour qui aucun couloir de métro ne ressemble à un autre. Gras et heureux, nous dit-il aux premières lignes du roman. La bouffe et la baise comme leitmotive. Rêver à tout ce qui pourrait le remplir enfin. Il y a aussi la peinture, le cinéma, la littérature russe. Les choses se compliquent. Qu’est-il donc venu faire là ? Quelle place cherche-t-il à y valider ? Intermittent du spectacle gagnant sa vie confortablement, c’est Pôle emploi qui lui a suggéré cette formation. Il a saisi cette occasion d’”oeuvrer six pieds sous terre dans un costume vert (ce qui est un comble pour un comédien) tout en divisant ses revenus par quatre”. “Je m’offrais le luxe inouï de changer de vie. Je changeais absolument de conversation, d’esthétique, de femmes, de costume, de peau. Je m’aérais la tête beaucoup plus sûrement que si j’avais été dans les Alpes. Je changeais de caste, je quittais le monde”. Pour Invalides, changer à Opéra est un premier roman plein de sincérité, de générosité et d’humour. La voix de son narrateur allie fantaisie et gravité pour nous dire l’intersection des mondes et la difficulté à trouver sa place.

LC éditions du nouveau livre

 Des enfants de Laurent Audret

Des enfants est un texte qui perturbe, ce genre de texte qu’on lit une fois, que l’on repose, que l’on n’oublie pas. Et puis, il y a cette envie irrésistible de le reprendre, alors, on le reprend, on le relit, on avale chaque page, chaque mot est pesé, ressenti, chaque évocation devient image, on voit, on sent, on vit. Et on a peur. Parce qu’il est hors du commun.
Laurent Audret nous livre une poésie noire effroyablement enivrante.Une expérience littéraire comme il en existe peu. Un conte barbare.

Extrait : C’est longtemps qu’on a pris cette habitude qui est à peu près la même chose que d’acheter du poisson frais au marché. On renifle, on soupèse, on compare, on ne repart jamais déçu. A la fin, on les jette au coin d’une rue sans un regard ni rien. On crache l’arête avant de poursuivre notre chemin.
On n’est pas long à rentrer dans leur vie. C’est rien de compliqué, frapper à une porte et repartir avec un enfant sous le bras. Ça nous prend dès le réveil, ces envies pareilles à celles des bêtes. Plus tard, on les entend partager leurs impressions, par exemple que derrière cette violence il y a toujours une manière de douceur. On trouve bien qu’ils exagèrent. Quelquefois même on rougit.
Aux premiers jours de chaleur on quitte la vallée pour la montagne. La chasse aux enfants bat son plein. Les plus beaux d’entre eux s’accumulent au fond de nos filets. Tout le monde est heureux y compris les parents auxquels il est égal de savoir si leurs enfants seront jamais rendus à la vie quotidienne. Le plus difficile reste encore de faire son choix. Après, il n’y a qu’à tendre la main.

Liana Levi

N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures de Paola Pigani

Autour du feu, les hommes du clan ont le regard sombre en ce printemps 1940. Un décret interdit la libre circulation des nomades et les roulottes sont à l’arrêt. En temps de guerre, les Manouches sont considérés comme dangereux. D’ailleurs, la Kommandantur d’Angoulême va bientôt exiger que tous ceux de Charente soient rassemblés dans le camp des Alliers. Alba y entre avec les siens dans l’insouciance de l’enfance. À quatorze ans, elle est loin d’imaginer qu’elle passera là six longues années, rythmées par l’appel du matin, la soupe bleue à force d’être claire, le retour des hommes après leur journée de travail… C’est dans ce temps suspendu, loin des forêts et des chevaux, qu’elle deviendra femme au milieu de la folie des hommes.
N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, dit le proverbe : on n’entre pas impunément chez les Tsiganes, ni dans leur présent ni dans leur mémoire… Mais c’est d’un pas léger que Paola Pigani y pénètre. Et d’une voix libre et juste, elle fait revivre leur parole, leur douleur et leur fierté.

Libella-Maren Sell 

Partition silencieuse d’Ea Sola

« – J’ai pensé à vous. Dans la forêt, parmi l’odeur des terres. J’ai pensé aux montagnes, aux arbres, à l’herbe. J’ai pensé que votre fils nous avait donné à voir le paysage. Le paysage me manquait, la forêt aussi. Vous et votre fils, aussi. J’ai regardé la pluie tomber, et j’ai cherché le passé. Je vous parlais. Et je parlais à votre fils. Je parlais à la montagne, et aux arbres, et à l’herbe. Je dois demander à votre fils : “Pourquoi ? […] Nous laisser avec le paysage, pourquoi ? Nous laisser dans la nature, sous la pluie et sous le soleil, pourquoi ? Tout donner pour la libération du pays.” Maintenant, que lui reste-t-il ?
Les boules de prières ne roulent plus sous ses doigts, la lumière passe à travers le tulle de fer, elle dit :
– Oublie, c’était la guerre. » Ea Sola

 Une atmosphère mystérieuse imprègne ce récit qui retrace le destin d’une famille respectée de Saigon, déchirée par une guerre fratricide. Avec un fulgurant et tendre amour l’auteur fait vivre chaque personnage et les terres du Vietnam, meurtries par la guerre.

Le Manuscrit – La vie éclatée d’Erwann Landerneau de Virginie Vétil

Michel de Maule – Contre-destin de Flora Steine

La Vénitienne de Bonaparte de Gabriel Milési

En 1795, à Venise, Isabella Teotochi fait la connaissance de Dominique Vivant-Denon, un Français qui va changer le cours de sa vie. Le futur créateur du Louvre anime une société secrète qui promeut les idéaux révolutionnaires et la jeune Italienne, courtisée par les poètes et les aristocrates, entre au service de Napoléon.

Mercure de France 

Après l’amour d’Agnès Vannouvong

“Héloïse m’appelle « ma belle surprise ». Elle a ses petits trucs, les balades à moto, un parfum addictif, des pièges à filles. Les cloches de l’église Saint-Eustache ponctuent toutes les heures nos étreintes. J’aime caresser la peau, son dos, ses bras durs, le sexe doux sous la langue, les soupirs, les sourires entre les baisers, les rires. Je l’adore et honore son sexe. Un souffle, une parole, un geste provoquent le rapprochement des corps. J’aime notre intimité. Je veux essayer toutes les positions, tous les rythmes. Après les orgasmes, elle se serre très fort contre moi, je suis perdue. M’abandonner serait une aventure, alors je glisse, indéterminée, ouverte à tous les possibles.”

      Lorsque la narratrice se sépare de sa compagne Paola avec qui elle vivait depuis dix ans, sa vie bascule. Collectionnant les amantes, elle part à la recherche effrénée du plaisir et de la jouissance : de Paris à New York, de Rome à Berlin. Pourtant après l’amour, le manque est inéluctable. Dans cette ronde de la séduction, toutes ces Edwige, Garance, Éva, Delphine et autres conquêtes furtives prolongent l’absence de Paola… La rencontre avec Héloïse amorcerait-elle un tournant ?
      Mêlant brillamment romantisme et crudité, douceur et violence, Après l’amour est un roman sensuel et sexuel qui explore la fulgurance du désir féminin. 16,50€

Michalon – La vie de Morgan de Laurent Ségalat
Un article de Libération

La traîtresse de Dominique Zachary

Stéphane Million – Ragondin /La rue des silences d’Olivier Darrioumerle

Murmure – Les forteresses de l’oubli de Serge Moncomble

Moncomble, sans pathos, décrit la perte et la perdition de celui qui, enfant d’orphelin, porte en lui l’ignorance de sa propre ascendance. Cet apatride d’une terre identifiée, partage avec Genet ces souvenirs communs forgés par les nourrices du Morvan, institution salvatrice et terrible à la fois. C’est un voyage vers l’altérité, vers la main tendue désirée et jamais reçue.

La Musardine

Pornstar d’Anthony Sitruk

Alan, une ancienne star du porno des années 80, exploite comme il peut son restant de réputation dans les milieux glauques du X amateur et du libertinage. Jusqu’au jour où une rencontre et une proposition de rôle dans un film traditionnel vont bouleverser sa vie… Un roman plein d’humour, d’humanité et bien sûr de sexe bien moite, assorti d’un panorama passionné de l’histoire du X depuis Brigitte Lahaie.

Nouvelles éditions François Bourin – Bovary21 de GeorgesLewi

NiL

Parce que tu me plais, Fabien Prade

Théo n’est pas du genre à se faire du souci dans la vie. Il a une vingtaine d’années, sillonne Paris sur son scooter, ne fait presque rien, et ne souhaite qu’une chose : que cela dure. Et voilà qu’un jour, alors qu’il s’empoigne avec une clocharde qui lui demande de l’argent, une jeune fille le reprend sur son comportement. Théo n’en revient pas : d’une part de sa beauté, d’autre part de son culot. Riche, bien élevée, pleine de principes, Diane vient de débouler dans sa vie.

Le plus beau de tous les pays, Grace McCleen 

Judith et son père appartiennent à une communauté, les Frères, qui vit sous l’autorité de la sainte Bible et se prépare à l’Apocalypse imminente. Souffre-douleur de ses camarades de classe, Judith se réfugie dans sa chambre pour y confectionner un monde miniature qu’elle nomme « Le plus beau de tous les pays ». Un soir, elle fait neiger sur ce petit monde et, le lendemain, découvre par-delà sa fenêtre que la ville est devenue blanche. Un miracle. Et si le Tout-Puissant avait décidé de faire d’elle son instrument ? À travers le regard d’une enfant, Grace McCleen s’interroge sur le bien et le mal, la foi et le doute.

 

Ed. Héloïse d’Ormesson 

Arizona Tom de Norman Ginzberg

Arizona_Tom.jpg‘À la fin de sa vie, Ocean Miller revient sur son itinéraire improbable de shérif : il raconte d’abord comment, lui, Juif d’Europe centrale, né sur un paquebot qui ralliait l’Amérique, a atterri dans une bourgade perdue d’Arizona”.

Puis il se souvient de l’affaire la plus marquante de sa carrière, celle de Tom, sourd-muet de douze ans à peine, qui débarqua à Brewsterville en traînant un cadavre dépecé sur ses talons. Pour le maire et ses acolytes, le garçon était assurément coupable du meurtre. Mais pour Miller, sur le déclin et porté sur le bourbon, l’innocence de ce petit bonhomme ne faisait aucun doute.
Pour sauver Tom de la potence, et prouver qu’il a encore un rôle à jouer, Miller se lance dans une enquête haletante pour débusquer le tueur. La rumeur d’un coffre rempli d’or enterré en plein désert le mènera de pièges sanglants en aventures poussiéreuses jusqu’à découvrir l’identité des véritables coupables. Norman Ginzberg signe un western décalé, où l’on croise des personnages tendres et pittoresques. Plongée dans l’univers du Grand Ouest en pleine conquête, avec son lot d’affairistes et de putains au grand coeur, Arizona Tom offre un savoureux récit d’aventures. Les tribulations de ce shérif marginal, du shtetl au saloon, remettent le genre au goût du jour. Un premier roman très prometteur.
l’avis et interview de 20 minutes

Le passage

Une femme dangereuse de Jérôme Prieur

Tuer quelqu’un, c’est moins simple qu’on ne croit. Surtout quand cela ne vous est jamais arrivé. Et puis tuer une femme, je ne me serais pas douté que c’était plus difficile à faire qu’à imaginer. Avant de me débarrasser d’elle, il fallait déjà que je la retrouve. Elle avait disparu, elle s’appelait Madeleine. J’avais trois jours devant moi, trois jours et trois nuits pour remonter le temps. Je marcherais sur ses pas, je guetterais son ombre.

Je n’aurais qu’à suivre les traces qu’elle avait dû semer. Ne passons-nous pas chacun nos vies à en faire autant ? J’étais prêt à voir ce que ses yeux avaient vu, à sentir son souffle, à toucher son empreinte. Je fouillerais sa vie, je remuerais ses souvenirs, j’aimerais ses amies. Elles me mèneraient jusqu’à elle, j’en étais sûr. J’étais prêt à courir le risque que mon passé m’explose au visage.

Le passeur – Le clown et la geisha d’Alexandre Naos

Perrin – Corpus equi de Diane Ducret

” Il est un lieu précis de l’existence où l’ombre et le corps se rejoignent. Ce moment-là il faut le saisir, marcher face au soleil, mettre le pied à l’étrier qui s’offre à vous, triompher de la gravité, galoper sans soucis de gloire ou de fortune, à l’ère mécanique ne pas aller bien vite peut-être, mais libre. ” Il est des rencontres dont la chaleur suffit à emplir toute une vie et dont le deuil vous laisse estropié à jamais. On peut vous dire à quinze ans que vous ne remarcherez jamais plus, et se retrouver pourtant à trente debout sur un cheval au galop, dont le corps sacré et vibrant vous guérit de ces années de désespoir. Telle est la vertu de l’alliance millénaire entre l’homme et sa plus noble conquête, où brillèrent Bellérophon et Pégase, Alexandre et Bucéphale, comme d’autres couples mythiques évoqués ici en miroir d’une destinée d’aujourd’hui. Le cheval y est la métaphore du retour à l’enfance, de la douleur éprouvée et surmontée, du refus de la fatalité.Diane Ducret s’est fait connaître avec l’immense succès de Femmes de dictateur best-seller traduit dans plus de 20 pays. Mais savait-on qu’elle avait été l’un des espoirs français de la compétition équestre ? Avec ce livre plus personnel, elle révèle l’étendue et la variété de son talent.

Pierre Guillaume de Roux– Le livre des sources de Gérard Pfister

Rivages – Les voyages de Daniel Ascher de Déborah Lévy-Bertherat

 Une année particulière commence pour Hélène, quand elle s’installe à Paris pour étudier l’archéologie. Elle est logée par son grand-oncle Daniel, un vieux globe-trotter excentrique qu’elle n’apprécie guère. Il est l’auteur, sous le pseudonyme de H.R. Sanders, de La Marque noire, une série de romans d’aventures qu’elle n’a même pas lus. Son ami Guillaume, fanatique de cette série, l’initie à sa passion. Mais pour Hélène le jeu des lectures ouvre un gouffre vertigineux. Elle découvre en Daniel un homme blessé, écartelé entre deux identités et captif d’un amour impossible. Elle exhume de lourds secrets de famille remontant aux heures sombres de l’Occupation. Pendant ce temps, les lecteurs de H.R. Sanders attendent le vingt-quatrième volume de la série, dont les rumeurs prétendent qu’il sera le dernier. En explorant avec finesse les blessures d’une mémoire tentée par le vertige de l’imaginaire, Déborah Lévy-Bertherat rend ici hommage aux sortilèges ambigus de la fiction.

Roguet – Coupable hérédité. 1, Les fantômes du passé de Laurence Lallement

Le jour de ses 25 ans, Victoire de Saint Clair est convoquée à la lecture d’un testament dont nul ne connaissait l’existence… Ce  testament, qui la replonge dans son enfance, entraîne la révélation de sombres et douloureux secrets de famille. Parviendra-t-elle à affronter les fantômes du passé sans modifier irrémédiablement son avenir ?

Serge Safran – Uniques de Dominique Paravel 

Jour de l’Épiphanie, rue Pareille, à Lyon. La vieille Elisa, émigrée italienne, erre entre les rayons du supermarché, Élisée épie sa voisine depuis la fenêtre, Angèle cherche à vendre des forfaits téléphoniques, Violette souffre d’exclusion à l’école, tandis que Jean-Albert procède à des licenciements. Vies fragmentées, parallèles, que rassemble dans son regard d’artiste Susanna, originaire elle aussi de cette rue Pareille qui fait songer à la rue Vilin de Georges Perec.
Dans ce premier roman subtil et audacieux, Dominique Paravel met à nu les mécanismes sociaux : discours creux pour justifier les licenciements, robotisation des standardistes, inepties proférées sur l’art contemporain… Uniques se fait satire sociale et révèle la solitude d’êtres brisés par le monde d’aujourd’hui. Une pointe d’humour, quelques échappées oniriques et une sourde révolte apportent aux habitants de la rue Pareille un peu d’espoir, une humanité certaine et peut-être un autre destin.

« Cette image de la rue Pareille c’est moi qui l’ai réalisée. L’artiste, c’est moi. Les visiteurs s’en vont, remplacés par d’autres, un mouvement incessant qui se répète selon le même rituel. Curiosité, attente, déception, regards en biais, haussements d’épaule. Je continue d’attendre un regard, un seul regard qui justifie mon travail. Pendant deux semaines j’ai quitté la vie collective, je suis sortie dans le froid glacial quand tout dormait, j’ai travaillé seule, craignant au plus noir de la nuit devoir se lever de ses cartons, tel un mort-vivant, leSDF qui gîte devant le supermarché. Chaque nuit j’ai filmé et chaque jour, dans l’atelier mis à ma disposition, j’ai fusionné numériquement les images, puis je les ai traitées de manière à convertir la nuit en jour, tout cela dans l’espoir absolument vain de donner à voir l’invisible. » Uniques, p. 11

Liste établie à partir des dossier de presse des éditeurs, de leurs sites internet, d’on vous lit tout, de la bibliographie de Livres Hebdo et du site de la librairie Decitre.

Rentrée Littéraire 2013 # Essais & Mémoires

… Articles en cours ….

Essais et mémoires prévus pour la rentrée littéraire 2013

Présentation, résumé et extraits ou citations de ces essais et mémoires de la rentrée littéraire

Aden

La tête ailleurs : années chinoises Jean-Pierre Outers 

Voilà un livre d’une beauté rare. Rare car elle échappe à toute tentative de catégorisation. Une beauté innommable. Où sommes-nous : dans l’essai, le récit de voyage, la fiction ?  Nulle part et partout à la fois. Saisis tour à tour par la surprise, le rire ou l’incrédulité. Nous sommes en Chine, immergés au cœur de l’étrangeté, d’un monde qui ne se laisse approcher que par touches successives, que l’on croit soudain tenir et qui se dérobe aussitôt.

Celui qui s’aventure en Chine sait le risque qu’il court : ne plus jamais revenir. C’est ce qui est advenu à l’auteur, il est devenu chinois. Et ce livre lentement m’a aidé à comprendre comment mon frère, sans déclaration fracassante – à peine un murmure – était passé de l’autre côté du miroir, celui de « la fin de notre origine, en l’occurrence, de notre occidentalité. » Car, par un étrange ricochet, àmesure que nous avançons, guidés par la main, l’immensité chinoise nous renvoie une image déformée de nous-mêmes, ébranlant à chaque pas nos belles certitudes. Et nous découvrons, au bout du compte, que nous ne sommes plus (les) seuls au monde.

Jean-Luc Outers

LABEL LITTÉRATURE,  10 x 18 cm, 240 pages ISBN : 9782805920585, 12 euros

 

L’Arbre Vengeur

Provinces de Thierry Laget

Chacun porte en soi un trésor fait de mots anciens, de langues apprises puis négligées, de lieux aimés et disparus : une géographie intime de signes et d’espaces qu’il faut réinventer pour mieux les mettre au jour.

En voyageant, en écrivant, Thierry Laget confie à ses phrases le soin de restituer, voire de susciter le souvenir. De la Toscane à l’Angleterre, de l’Auvergne natale à la Touraine, ce sont autant de provinces du seul pays qu’il vaille de conquérir pour un écrivain, celui d’une mémoire magnifiée par la littérature.

« Peut-être l’homme n’est-il que l’instrument dont la langue se sert pour se reproduire et se continuer », reconnaît-il dans cette déclaration d’amour aux mots. Comme une autobiographie qui aurait les atours d’un beau roman d’apprentissage.

ISBN : 979-10-91504-04-1  –  124 pages  – Prix : 12 €

 

Belin 

Balzac à Passy: le bal des créatures de Frédéric Martinez

Les prix de l’immobilier flambent à l’ouest de Paris, la capitale du roman dont Balzac arpenta toutes les rues, des plus fastes aux plus lépreuses. La tour Eiffel surplombe ce monde en crise. Au 47, rue Raynouard, le temps s’est arrêté. Si vous prêtez l’oreille, vous entendrez peut-être les sabots des chevaux marteler les pavés ; vous verrez peut-être brinquebaler des fiacres. Vous les verrez s’arrêter pour laisser descendre des filles perdues, des amoureuses, de faux revenants et des diables authentiques. Tous sont lancés à la recherche de Balzac. Que lui veulent-ils ? Frédéric Martinez cherche celui qui vécut entre ces murs, de 1840 à 1847, une vie de forçat, traversa des nuits d’encre et de café noir dévorées par un monstre : l’écriture.

 9782701159812, 12€

 

Belles Lettres 

Manhattan Volcano : fragments d’une ville dévastée de Pierre Demarty

« Le 24 août 79, le Vésuve entre en éruption et ravage Pompéi, faisant plusieurs milliers de morts. Dix-neuf siècles plus tard, un certain mardi matin de septembre 2001, c’est une autre éruption, celle de la violence humaine, qui réduit en poussière une partie de la ville de New York.

De ces deux catastrophes que sépare la nuit des temps, dissemblables par nature mais similaires à bien d’autres égards, le souvenir a été conservé par une multitude de témoignages. Dans le cas du Vésuve, aucun sans doute n’est si précis ni éloquent que celui de Pline le Jeune, qui dans deux lettres à l’historien Tacite relate en détail le ciel déchiré par les « immenses langues de feu » du volcan, le « torrent » du brouillard de cendres qui s’abat sur les habitants terrorisés de Pompéi, et la mort exemplaire de son oncle Pline l’Ancien. Reprenant la forme épistolaire choisie par Pline, et se situant tout autant que lui à la frontière ténue du vrai et de la fiction, Manhattan Volcano est un récit du 11-Septembre tel que l’a vécu un jeune Français parti un beau jour à la conquête de New York et qui, sitôt arrivé dans la ville de ses rêves, s’est retrouvé par le plus terrible des hasards confronté à l’inimaginable. Dans quatre lettres adressées à ses proches, datées aussi bien d’avant que d’après le 11-Septembre, depuis le vif de l’événement jusqu’à aujourd’hui même, douze ans après les faits, il tente de raconter l’irracontable – et, ce faisant, interroge la valeur même de la mémoire, sa véracité, sa fidélité, sa nécessité mais aussi ses impasses. Qu’a-t-il vraiment vu, au fond, à New York ce jour-là ? Comment saisir, à l’échelle individuelle, un événement dont l’ampleur dépasse toute dimension humaine ?

Pline le Jeune, désirait, en racontant l’éruption du Vésuve, en perpétuer le souvenir, lui donner « en quelque sorte l’assurance de vivre éternellement ». Manhattan Volcano, par-delà les siècles, fait écho à cet irrépressible besoin de mémoire vive face au néant de la destruction : témoignage édifiant de « choses vues », méditation intime et nostalgique, hantée de doutes et d’interrogations, ces lettres composent in fine, plutôt qu’un requiem, un chant d’amour, plein de bruit et de fureur, adressé à la plus volcanique des grandes cités de notre temps, qui à l’image de Pompéi, survit et renaît toujours de ses cendres par la grâce de ceux qui la racontent. »

P. Demarty

978-2-251-69001-8, 9,50€

La cause des livres 

Mots croisés : trois générations de Juifs argentins de Philippe Enquin

“Les paroles qui se croisent entre grands‑parents, parents et petits‑enfants reflètent trois moments de la vie de la bourgeoisie juive argentine : le grand‑père immigrant, qui, fraîchement débarqué de Russie, devient un commerçant prospère et un actif dirigeant de sa communauté (il fut président de la naissante organisation communautaire de 1908 à 1912), mais élève ses enfants dans l’ignorance de toute tradition historique et religieuse ; le fils assimilé, médecin prestigieux, qui, en épousant une juive alsacienne, néglige encore un peu plus ses propres racines ; et le petit‑fils entrepreneur, sans la moindre notion sur ses origines, qui, jeune adulte, émigre en France. Protagoniste de cette histoire singulière, ce “juif perplexe” qu’est le petit‑fils va faire progressivement la découverte du judaïsme. Les lettres échangées entre le père et ses amies, délicieusement snobs et très représentatives des années vingt, et les incroyables photographies de ces beautés frivoles coiffées “à la garçonne” font de ce livre une sorte de “roman‑photo” social et familial. Les dialogues entre Felipe, l’Argentin, qui, devenu Philippe, le Français, finit par accepter Frumkin, le Juif, pour les réunir tous trois au sein d’un “Moi” englobant ses autres identités sont aussi des paroles qui se croisent par‑delà le temps.
Un récit d’immigration avec une problématique inespérée, à mille lieues de la vieille malle ou du baluchon à l’épaule avec les modestes effets. Sans esprit moralisateur et avec un sens de l’humour qui rend facile la lecture de ces échanges entre générations, l’auteur propose un retour aux sources, non comme un port d’arrivée, mais comme une voie ouverte pour continuer la recherche.”
Alicia Dujovne Ortiz

 978-2-917336-24-3 – 400 pages –

Diaphanes

Un été sans fin de Peter Kurzeck 

« Le présent, ce n’est quand même pas seulement ici et maintenant. »

Allemagne, année 1958 : dans le quartier rouge qui s’étend aux abords de la gare de Francfort, le jeune Peter Kurzeck entame une aventure littéraire à laquelle il n’a toujours pas mis de point final. Tableau d’une entrée mouvementée dans la vie, Un été sans finrestitue la magie séductrice d’une grande ville dans l’Allemagne d’après-guerre à travers une réflexion sur la force poétique du souvenir. Car pour Peter Kurzeck, ce qui a été vécu reste pour toujours à portée de main. Au lieu d’assujettir ses récits à un mode de narration linéaire, l’écrivain préfère galvaniser le temps, les souvenirs et les images intérieures : suivre les méandres de l’existence, être à l’écoute des associations d’idées, rassembler des
instantanés, s’attarder sur certains détails et restituer des ambiances. Régulièrement comparé à James Joyce pour la complexité de ses structures narratives, à Marcel Proust pour son fétichisme de la mémoire, à Alfred Döblin pour ses personnages de petits bourgeois, d’ouvriers et d’alcooliques citadins, Peter Kurzeck est certainement l’un des plus illustres – et injustement méconnus – représentants de la littérature allemande contemporaine.

Traduit de l’allemand par Cécile Wajsbrot – 64 pages – 978-2-88928-017-9, 12€ – Date de parution : 22.08.2013

Fayard

Ce qu’il reste des mots de Matthieu Mégevand

Le 13 mars 2012, à Sierre, en Suisse, vingt-deux enfants décèdent dans un accident d’autocar. Le véhicule était en parfait état; le chau eur, sobre, respectait les limitations de vitesse; la chaussée était sèche et bien entretenue. Nulle négligence ne permet de comprendre le drame. Aucune faute. Aucun coupable. Aucune explication. Situation intolérable pour l’esprit. Face à cette aporie, Matthieu Mégevand refuse de s’incliner. Il mobilise toutes les ressources de la pensée et de l’écriture dans une quête à la fois philosophique et romanesque. Il replonge dans d’anciennes lectures, se retire dans la solitude, taquine l’autofi ction, s’invente des interlocuteurs, contradicteurs ou complices, et des situations imaginaires qui pourraient l’éclairer. Les mots sont impuissants? C’est à voir. Avant de proclamer leur défaite, il faut au moins leur faire livrer bataille. Envisager tous les recours. Quitte à admettre que grammaire et logique n’épuisent pas le langage, qui doit se transcender lui-même lorsqu’il s’agit de trouver la raison pour laquelle la mort nous est insupportable.

9782213677996, Date 04/09/2013 – 208 pages – 17 €

Flammarion 

Une conversation française avec Benoît Chantre de Marc Fumaroli avec Benoît Chantre

Des entretiens qui permettent de mieux connaître l’historien de la littérature, professeur au Collège de France et docteur honoris causa de plusieurs universités. Un regard rétrospectif sur sa vie, son travail et les rencontres qui ont émaillé son itinéraire. Cette conversation apporte également un éclairage sur la vie intellectuelle de l’après-guerre.
16/10/2013, 21,00 €, 9782081253438

De notre correspondant à Rome (titre provisoire) de Philippe Ridet

Les mésaventures conjugales d’un auteur correspondant à Rome, la vie de cette capitale et la politique d’un pays européen se mélangent dans un texte très personnel.
02/10/2013, 9782081311961, 17€

Les érections américaines (titre provisoire) : dans la peau du tueur de Newton d’Amanda Sthers

A partir de la tuerie qui a eu lieu à Newton dans le Connecticut en décembre 2012 et du pistolet comme symbole phallique, ce récit, fait dans la peau du tueur juste avant le drame, tente de comprendre comment un être humain a pu en arriver là et est devenu le symptôme d’un pays fantasmé mais souffrant.
09/10/2013, 12,00 €, 9782081303454

Galilée 

 Le Graal sans la légende d’Yves Bonnefoy

Un colloque récent du Musée de Cluny demandait à des écrivains quelle influence avaient eue sur leur travail la littérature ou la pensée médiévales.   Cette occasion m’a permis de dire à quel point il m’avait paru, dès mes premiers écrits, que la légende de la terre gaste et du Graal est une pensée de la poésie, par dessous la réduction qu’avait tenté d’en faire à ses propres catégories la religion de l’époque.   La transcendance qui apparaît dans le graal, ce n’est que celle inhérente à toute chose du monde simple : cette présence à notre présence que la poésie cherche à rétablir dans son travail sur les mots, délivrés par elle de leur recentrement sur le projet conceptuel. Perceval se doit de comprendre que le plein du réel, c’est l’échange entre les êtres que permet ce vase ou chaudron qui porte à l’un d’eux réconfort.   Et Balin dans un des récits, c’est le pressentiment de la difficulté de la tâche. Il combat jusqu’à en mourir un chevalier masqué comme il l’est lui-même, ne découvrant que trop tard que ce chevalier, c’est son frère. Le Je de notre présence au monde va-t-il être étouffé par un moi qui n’est qu’une construction du concept, et en cela de l’irréel, rien qu’une image, une autre sorte de mort ? L’histoire de Balin suggère que la vraie quête n’est pas celle d’un bien surnaturel mais, opiniâtrement, d’un peu de lucidité dans le rapport de l’être parlant à soi-même. 12/09/2013 9782718608914, 25€

Portraits aux trois crayons d’Yves Bonnefoy

Sanguine, encre noire et craie blanche. Et un grand souvenir de Baudelaire. Assez pour que je place ces portraits d’amis disparus sous le signe de ces trois crayons qui laissent sur la feuille beaucoup de surface vide alors même qu’ils veulent exprimer l’affection, l’admiration, le regret. Une autre fois au seuil d’un projet semblable j’avais fait appel, pour caractériser le lieu où se portait le travail, à l’idée d’un fragment de miroir ramassé dans l’herbe, taché de boue, mais où de la lumière a brillé. C’est à peu près la même métaphore, aujourd’hui. Pour dire l’impossibilité de dire, pour indiquer que n’est jamais que partielle et trouble l’image que notre parole donne de ceux-mêmes qui nous ont été les plus chers, mais aussi parce que nous rêvons que le peu que nous avons préservé de leur présence perdue, ce puisse être la preuve, un rien enveloppé de lumière, que cette résurrection est possible, à laquelle pourtant nous ne croyons pas. 978718608822, 18€

Grasset

 Journal d’un écrivain en pyjama de DanyLaferrière

« Le pyjama est un étrange habit de travail », nous dit Dany Laferrière qui, après trente ans de publications, décide de parler à ses lecteurs. Suite de scènes où réflexions, récits, méditations s’entremêlent avec cette désinvolture qui caractérise son style. Voici les « conseils à jeune écrivain » d’un auteur pour qui la vie est une aventure exaltante qui se conjugue entre lire et écrire.

De « Comment débuter une histoire » à « La description d’un paysage » en passant par « La mémoire de l’enfance », sans oublier « Le fouet de Truman Capote », l’expérience et l’humour de l’auteur du Goût des jeunes filles, qui n’en a pas moins pour les bons livres.
Des avis de lecteurs sur Goodreads, puisque ce titre est paru en début d’année au Canada

Proust contre Cocteau de Claude Arnaud

Peu d’écrivains se sont autant aimés, enviés et jalousés que Proust et Cocteau. Très peu établirent une relation affective et sensible aussi riche, on l’ignore parfois. Tel un frère élevé une génération plus tôt, Proust montrait une admiration sans borne pour ce cadet qui le faisait rire aux larmes et manifestait à 20 ans le brio et la faculté qui lui manquaient encore, à près de 40 ans. Il l’aima d’un amour impossible et frustrant, comme tant d’autres avant lui…

Comment la situation s’est-elle retournée ? Pourquoi Proust pèse-t-il tant sur un paysage littéraire que Cocteau semble toujours traverser en lièvre, un siècle plus tard ? Aurait-il contribué à lui nuire ? Le premier des autofictionneurs aurait-il eu besoin d’éliminer ses modèles ?
Vénérons le saint littéraire, apprenons à connaître l’assassin.

Hermann

Le transhumant : autochroniques de Jean Bellemin-Noël

Le troupeau de ce berger-là rassemble ce qu’il appelle des « autochroniques », sortes de brèves méditations qu’il tond à ses moments perdus sur les plus prometteuses de ses brebis ; cela parle des monts, des mots, du temps qu’il fait, du temps qui passe – de tout, de rien et même du reste. Car que faire sur les hauts à moins que l’on ne rêvasse en jouant parfois au philosophe solitaire ?
L’humour le dispute au goût du paradoxe pour imposer une liberté de ton allant jusqu’à l’impudeur et porter une attention sans retenue à bien des recoins de la vie et bien des tics de langage que leur visible légèreté n’empêche pas de peser lourd sur notre prétendue sagesse. Ces aubes et ces soirs, qui ne mériteraient sans doute pas de se succéder tout au long d’une année, donneront peut-être quelque prix à une excursion saisonnière ?
P.-S. : pour ceux qui n’en ont jamais vu, quel que soit l’âge d’un transhumant, son feutre noir à larges bords couvre surtout des cheveux blancs.
150 pages –  2013 – 9782705687267 – 22€

JC Lattès

 Comment les Eskimos gardent les bébés au chaud – Mei-Ling Hopgood

Une mère américaine installée à Buenos Aires, Mei-ling Hopgood a été choquée par l’heure tardive à laquelle les Argentins couchent leurs enfants. Était-ce bon pour leur développement, tant physique que social ? Poussée par sa curiosité de journaliste et ses interrogations de jeune maman, Mei-Ling Hopgood s’est lancée dans un tour du monde des méthodes éducatives, étudiant des problématiques aussi universelles que l’heure du coucher, l’apprentissage de la propreté, les repas, ou les activités ludiques.
Aux quatre coins de la planète, elle a interrogé des parents issus des cultures les plus diverses, ainsi que des anthropologues, des éducateurs, et des experts en puériculture. Son champ de vision de l’éducation s’en est trouvé profondément élargi. Ainsi, les Chinois sont les rois de l’apprentissage de la propreté. Chez eux, le pot, ça commence à six mois ! Quant aux Kenyans, ils portent leurs bébés sur le dos, sanglés dans des écharpes colorées. Et ce n’est pas seulement par tradition – essayez donc de manœuvrer une poussette
sur les trottoirs défoncés de Nairobi ! Les Français, eux, réussissent à faire de leurs bambins des gastronomes en culottes courtes. Toutes ces découvertes, Mei-Ling Hopgood les a testées sur sa propre fille, dès la naissance. Et les résultats parlent d’eux-mêmes !
Ce regard original sur l’éducation à travers les cultures nous offre non seulement la possibilité d’expérimenter certaines de ces traditions mais nous prouve également qu’il y a mille et une façons d’être de bons parents. Traduit de l’anglais par Marine Bramly

 

Robert Laffont 

couverture

L’enfant du 15 août : mémoires de Régine Deforges

Audacieuse, belle, écrivain, éditeur, sulfureuse, censurée, courageuse…
Pour définir Régine Deforges, les qualificatifs ne manquent pas. Elle a eu mille vies et mille aventures, elle s’est engagée sur tous les fronts, elle croit aux livres et aux êtres humains. Ses mémoires sont attendues car on est loin de tout savoir d’elle. Elles sont le témoignage d’un fougueux parcours personnel qui se confond avec la vie intellectuelle et politique de ces cinquante dernières années. Après une enfance dans le Poitou, Régine traverse une adolescence tumultueuse, se marie à dix-huit ans et s’installe à Paris. Elle prend des cours de théâtre au cours Simon, fait un peu de mannequinat mais trouve sa vocation en devenant libraire au drugstore des Champs-Élysées. Elle est représentante pour les Éditions Jean-Jacques Pauvert puis crée sa librairie, se spécialise dans les ouvrages érotiques avant de monter sa maison d’édition en publiant des ouvrages qui déchaînent la censure et lui valent de nombreux procès. Régine Deforges passe de l’autre côté du miroir : elle écrit et connaît d’immenses succès avec notamment la série des romans qui commence par La Bicyclette bleue. Divorcée, elle se remarie avec Pierre Wiazemsky, dit « Wiaz », le célèbre dessinateur du Nouvel Observateur.
Son ardeur dans la vie n’a d’égale que sa curiosité passionnée pour le monde qui l’entoure. Quelqu’un a dit : « Ce qu’il y a d’important, ce sont les rencontres. » Pas n’importe qui dans la vie de Régine. Des écrivains : Mandiargues, Vailland, Abellio, Hervé Guibert, Pascal Jardin, Pierre Emmanuel, Romain Gary. Des personnages : l’abbé Pierre, Jacques Lacan, Gaston Deferre, Louis Malle, René Andrieu. Les meilleures amies : Sonia Rykiel, Madeleine Chapsal, Geneviève Dormann et la plus admirée : Dominique Aury, l’auteur longtemps mystérieuse d’Histoire d’O. Un grand homme, François Mitterrand, qui l’emmène diner et lui parle littérature. Tous se pressent autour d’elle avant qu’elle ne reparte courir le monde : le Vietnam, l’Argentine, l’Algérie, Cuba, la bien-aimée. Retour à Malagar, la maison de Francois Mauriac, le grand-père de son mari, détours par Pigalle, les bars mal famés et les rues sombres. Mystérieuse Régine qui veut tout connaître et qui se cache en se dévoilant. Elle raconte aussi sa jeunesse à hue et à dia au fond d’une petite ville et d’une famille traditionnelle qu’elle a voulu fuir à tout prix et sur qui elle se retourne maintenant dans le respect et la tendresse. « Fille de Colette », a écrit Le Monde, « papesse de l’érotisme », Régine Deforges ne s’épargne pas dans ces magnifiques mémoires ; elle écrit comme elle vit, avec un style, du courage, un grand charme.
484 pages, Prix : 21,00 €, ISBN : 2-221-11310-1

La Martinière 

Bacchus et moi de Jay McInerney

Jay McInerney on wine? Yes, Jay McInerney on wine! The best-selling novelist has turned his command of language and flair for metaphor on the world of wine, providing this sublime collection of untraditional musings on wine and wine culture that is as fit for someone looking for “a nice Chardonnay” as it is for the oenophile.

On champagne: “Is Dom Pérignon worth four bottles of Mo‘t & Chandon? If you are a connoisseur, a lover, a snob, or the owner of a large oceangoing craft, the answer . . . is probably yes.”
On the difficulty of picking a wine for a vegetarian meal: “Like boys and girls locked away in same-sex prep schools, most wines yearn for a bit of flesh.”
On telling the difference between Burgundy and Bordeaux: “If it’s red, French, costs too much, and tastes like the water that’s left in the vase after the flowers have died, it’s probably Burgundy.”
On the fungus responsible for the heavenly flavor of the dessert wine called Sauternes: “Not since Baudelaire smoked opium has corruption resulted in such beauty.”
9782732460505, 23€

Léo Scheer 

La déclaration d’amour

La déclaration d’amour : sur le fil du désir d’Isabelle Miller

La déclaration d’amour, funambule sur le fil du récit tendu par le désir des personnages et celui des lecteurs.

Quelle place un narrateur accorde-t-il à la déclaration d’amour ? Dans quelle mesure la parole amoureuse peut-elle être un élément de tension du récit ou au contraire une menace pour celui-ci ?
À partir de relectures de romans français, cet essai dévoile les rapports ambigus de ces frères ennemis que sont, selon Isabelle Miller, l’amou- reux et le narrateur. L’auteur s’interroge du même coup sur l’art du récit. Puisque tout récit est d’abord l’histoire d’une transformation, et que l’amour est par définition un événement bouleversant, une histoire d’amour est une histoire au carré. Et si l’amour était à l’origine de toutes les histoires ?
Le fil rouge de cet essai est un récit d’expérience personnelle racontée sur le mode mi ironique mi lyrique qui est la touche particulière de cet auteur.
parution 2 octobre 2013 – 120 pages – 15 euros

Marabout – Donnez le pire de vous même / Soyez le plus méchant possible de Charles Saatchi

Qu’est-ce qui donne le plus de pouvoir l’argent ou la connaissance ? Parmi les 7 péchés capitaux (orgueil, paresse, luxure, envie, avarice, gourmandise, colère), de combien êtes-vous coupable ? Croyez-vous que le mieux est l’ennemi du bien ? Monsieur Charles Saatchi, fondateur dans les années 70 de l’agence de publicité Saatchi & Saatchi devenue mondialement célèbre, et mécène de l’avant-garde artistique londonienne puis internationale, traite ici de questions aussi diverses que le cinéma, le suicide, la superstition, la morale ou la réincarnation. Une lecture décisive pour ceux qui cherchent des réponses, et qui n’ont pas peur des propos crus ni de l’humour noir.

L’olivier 

 Le style comme expérience  – Pierre Bergounioux

«Comme les manières de penser, de sentir et d’agir, les façons de parler et, plus encore, d’écrire sont nettement différenciées dans les sociétés développées. Le style comme écart, variation expressive, surcroît de sens, est un fait. Il a été perçu, formalisé dès les débuts de la culture lettrée, en Grèce. On l’assimile, depuis lors, à l’exploitation des ressources immanentes au langage, constitué en entité autonome de dépendances internes.
Mais, ce faisant, on perd sa dimension vécue, la satisfaction ambiguë qui colore pareille expérience. Celle-ci, comme l’ensemble de l’activité sociale, accuse la distribution inégale des ressources économiques et sémantiques. L’explication appelle une approche historique.» P. B.
Dans cet essai bref, Pierre Bergounioux évoque de manière éclairante ce qu’il appelle «l’expérience vécue du style». Mais Le Style comme expérience est aussi une archéologie de l’écriture. Comment l’écriture peut-elle s’abstraire de son vice originel, à savoir son émergence comme signe des premières sociétés inégalitaires? C’est un regard historique que cet ouvrage nous propose d’adopter
en analysant les bouleversements littéraires de notre modernité. Et nous permet de comprendre comment la littérature s’est mise à considérer le monde comme «ce que nous vivons quand on y est impliqué corps et âme, maintenant».

Le Passeur

De l’aube à midi : propos exutoires ; suivi de Fusées et strettes ; Dithyrambes du liseron de Jean-Yves Clément

 Ce recueil de pensées, maximes et aphorismes, en forme de triptyque dont le dernier volet est inédit, traduit une évolution de l’esprit, en quelque sorte de la culture à la nature. Il permet à son terme une nouvelle récolte et d’autres fruits, moins verts et plus goûteux, où l’aphorisme élu n’est plus considéré comme une forme en soi mais comme l’endroit où la pensée échoue, émue et résignée devant les règnes tout-puissants du sensible et de la musique, ici confondus dans la même contemplation et la même soif d’exister.

De l’aube à midi expose un parcours de presque trente années de songeries en tous genres, comme autant d’arrêts sur image de la réflexion, de la simple note à l’empreinte poétique la plus directe, des préludes des songes aux songes eux-mêmes, reflets des mouvements de l’âme de l’auteur — de l’aube à midi sur la terre.
29 août 2013 – 19,00 €

 

La Table ronde
Béton armé : portrait de l’artiste en costume de ville de Philippe Rahmy

Lorsque l’Association des écrivains de Shanghai l’invite en résidence, à l’automne 2011, Philippe Rahmy saisit cette chance, synonyme de péril. Fragilisé par la maladie, il se lance dans l’inconnu. Son corps-à-corps intense avec la mégapole chinoise, «couteau en équilibre sur sa pointe», «ville de folle espérance et d’immense résignation» donne naissance à un texte de rires et de larmes, souvent critique, toujours tendre, mêlant souvenirs d’enfance, rêves et fantasmes à la réalité. Bien plus qu’un récit de voyage, Béton armé est un flot d’images et de pensées que seule l’écriture a le pouvoir de contenir et de restituer.
«La vision qu’il nous livre de Shanghai est celle d’un homme pour qui cette ville représente non pas un lieu parmi d’autres, mais un nouveau monde. C’est qu’il lui en a coûté pour l’atteindre ! En notre siècle de vitesse et de facilité, Rahmy nous restitue un attribut qui fut longtemps propre au voyage : la difficulté. Il est plus près, à sa manière contemporaine, d’un Marco Polo que de nous. Les dangers
que Rahmy a dû affronter ne sont pas les mêmes, mais ils sont aussi nombreux. Il en résulte un appétit de voir multiplié par le long jeûne de l’immobilité.» Extrait de la préface de Jean-Christophe Rufin, de l’Académie française.
La ferveur du souvenir de Maurice Genevoix
Correspondance : 28 août 1914-25 avril 1915 – Maurice Genevoix, Paul Dupuy
La mort de Jean-Marc Roberts de Jean-Marc Parisis

Aussi annoncés par Livres Hebdo (Bibliographie établie par Nicolas Greslin, avec ElectreBiblio) ou les éditeurs mais pas d’informations sur les sites éditeurs pour le moment :

Albin Michel – Assise de François Cheng / Cinq méditations sur la mort: autrement dit sur la vie de François Cheng

 Arthaud Mon île au trésor d’Alain Blottière

Attila Debout-Payé : la vie intérieure du vigile de Gauz

Au Diable Vauvert La beauté du geste : chroniques 2000-2013 de Nicolas Rey

Cambourakis La lettre d’Isaïe  de Laszlo Krasznahorkai

Capricci Veit: d’un fils à son père, dans l’ombre du Juif Süss de Thomas Harlan

Les Editions nouvelles Cécile Defaut  – Personne(s): d’après Le livre de l’intranquillité de Fernando Pessoa de Sarah Chiche

Cherche Midi – Pour en finir avec l’espèce humaine : et les Français en particulier de Pierre Drachline – 978-2749110486, 15€

Contrebandiers – Pagaie simple de Victoria Horton

Corlevour – Goethe et Diderot de Jules Barbey d’Aurevilly

Denoël – La main coupée : et autres récits de guerre : 1914-1918 – Blaise Cendrars

Desclée de Brouwer – La langue française est un roman de Gérard de Cortanze

Jérôme Do Bentzinger Dialogue avec le temps de Bernard Pierrat

Equateurs Ici s’aimèrent d’Ariane Chemin

Escampette Lumignons d’Yves Dolé

Fayard- Leçons de mauvaise éducation : interdit aux moins de 13 ans d’Antoine Buéno

Folies d’Encre – Dieu et l’humour : conférence-fiction d’Alain Gluckstein – 12/09/2013, 978-2907337878, 8€

Gallimard – Les chants de la fureur de Léo Ferré
Quatre mots,trois dessins et quelques chansons  de DavidMcNeil
De nombreuses correspondances d’Albert Camus, avec Louis Guilloux, Roger Martin du Gard, Francis Ponge
Du côté de chez Drouant – Pierre Assouline
Journal de merde de Joann Sfar
Les derniers jours de Jean Clair
Elucidations : 50 anecdotes d’Alexis Jenni
Correspondance Paul Morand avec Jacques Chardonne. 1, 1949-1960
Lettres à sa voisine de Marcel Proust
Visage slovène de Brina Svit
Correspondance Jacques Copeau,Louis Jouvet
Les anges de Millesgarden d’Alexandre Najjar

Gaussen – L’inventeur de villes de Patrick Coulomb – 9782356980625, 13/09/2013 12€

Lettre volée  – Méditations et autres brièvetés : proses fantasmatiques de Marc Blanche

Mercure de France  Ma mère rit de Chantal Akerman

Naïve La comtesse de Christophe Fiat

Noir sur Blanc – Manifeste incertain 2 Frédéric Pajak

Nous – 1960 de Jacques Barbaut

François Bourin – Petit Eloge du chat de Stéphanie Hochet

Payot La lampe de Proust et autres objets de la littérature – Serge Sanchez

Pierre Guillaume De Roux – L’être-bœuf de Richard Millet

PLON – Transfert imaginaire des cendres de Camus – Henri Guaino

P.O.L – Autoportrait d’Edouard Levé
L’enfant de Raymond Bellour
Je vais, je vis de Hubert Lucot

Ed. des Régionalismes – Finis terrae : notes sur Ouessant écrites et gravées par Jean Chièze

Rivages – Correspondance inédite : une amitié dans la tourmente de Stefan Zweig / Joseph Roth ;

Sémiose – Nocturnal : 10 septembre 2001-17 décembre 2001 d’Alexandre Gérard

Seuil –
Proust est une fiction de François Bon
Où le sang nous appelle de Chloé Delaume, Daniel Schneidermann

Xenia – De la frontière d’OskarFreysinger