Une histoire terrible et bouleversante dans l’Arabie Saoudite des années 2000…
Ici les femmes ne rêvent pas
Récit d’une évasion
Rana Ahmad
Globe (2018)
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Quand elle était petite, Rana habitait avec ses parents et ses frères et sœurs à Riyad en Arabie Saoudite.
Et elle était parfaitement heureuse. Puis elle a grandi. Et comme c’était une fille, son pays l’a privée d’une grande partie de sa liberté. Elle nous raconte dans cet ouvrage comment et pourquoi elle a pris la décision de tout quitter, son mari, sa famille, ses amies, son pays…
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Pour l’occidentale que je suis, européenne, et élevée de surcroit par des parents athées, la lecture de ce livre a été une vraie “révélation” !
Bien sûr, j’ai déjà croisé des femmes voilées ou portant la burka dans la rue. Bien sûr j’ai entendu parler de ces histoires dans les banlieues où les garçons surveillent leurs sœurs, leurs mères, allant parfois jusqu’à les frapper…
Mais je ne m’étais jamais rendue compte à quel point la loi islamique, la charia, faisait d’un pays comme l’Arabie Saoudite une prison à ciel ouvert pour les femmes… Un endroit où aucune liberté n’existe pour elles.
Tout ce que cette jeune femme raconte est récent, puisque ce dont elle parle s’est passé dans les années 2015/2016.
Page 136, j’ai été frappée par une de ses réflexions :
“Je sais aujourd’hui que dans d’autres pays on apprend la théorie de l’évolution aux enfants, qu’elle y est devenue une évidence et que ces connaissances sont librement accessibles. Pour une personne qui a grandi là-bas, il doit être difficile de comprendre quelle sensation on éprouve quand on voit la lumière après tant d’années d’obscurité.”
Si, à l’époque de Darwin (voir sa bio en bd), il n’est pas étonnant que ses théories aient été controversées, j’ai été scotchée de voir qu’il y avait encore des gens pour remettre en cause sa fameuse théorie de l’évolution au XXI ème siècle !
La 2ème partie du livre parle de la dure vie de migrant.
Comment ils se font voler par certains passeurs et comment leurs vies sont mises en danger. Comment ils sont traités ensuite par les différents pays traversés…
Puis, quand ils sont enfin arrivés dans un pays susceptible de les accueillir (ici l’Allemagne), le temps passé à attendre d’avoir des papiers pour avoir le droit de mener, enfin, une vie normale.
Une chose est sûre : je ne suis pas près d’aller en Arabie Saoudite ! J’étais bien assez agacée, en Italie, d’être obligée de couvrir mes cheveux et mes épaules pour visiter les églises… Une lecture “coup de poing” !
“Les femmes saoudiennes n’iront pas en enfer, il y a longtemps qu’elles y vivent” Hamza Kashgari, poète saoudien. (p.283)
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8ème lecture / 28
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C’est ma 9 ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire
Un livre dont la thématique me touche. Je note!
Ah bon, en Italie, tu as du te couvrir la tête ? Je ne l’ai pas fait en Sicile…
A Florence il fallait se couvrir la tête et les épaules pour rentrer dans les églises…