L’accro du Shopping à Manhattan de Sophie Kinsella

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Roman (Chick Lit)

L’accro du shopping à Manhattan

Sophie Kinsella

Traducteur : Christine Barbaste

Pocket, 02/03/2006
422 pages
6,90 €
 2-266-16227-6


Thèmes : Shopping, Achat compulsif, Manhattan


“Becky Bloomwood,la terreur des distributeurs toujours aussi folle de fringues, ne s’est guère assagie question finances. Mais à quoi bon être enfin devenue la journaliste financière la plus populaire d’Angleterre si l’on n’en profite pas ? Heureusement, elle file le parfait amour avec le séduisant Luke, son fiancé.”


Ah la chick lit… c’est tellement futil, que ça fait toujours du bien je trouve (en tout cas jamais de mal^^). Ce n’est pas ma littérature favorite, mais comme j’aime lire, je lis aussi de ça :) bref pourquoi me justifier! Quand j’ai aperçu chez Joey7Lindley une lecture commune avec Mya Rosa, je me suis dit que c’était l’occasion d’en faire un petit billet!

Rien de bien original dans ce deuxième tome des aventures de Becky Bloomwood… Toujours acheteuse compulsive, toujours cachottière et menteuse… toujours drôle et attachante aussi! L’effet de surprise du tome 1 passé, j’ai un peu moins apprécié ce tome puisque c’est un peu moins novateur. Pourtant on se laisse une fois de plus entraîner dans le tourbillon de soldes, de boutiques et de cartes de crédit de Becky, on pense encore qu’elle ne va jamais s’en sortir -cette fois-… !

Une lecture plaisir, qui remonte même le moral – et qu’est ce que j’apprécie Luke ^^-

 

Voilà un petit avis succint (je suis un peu prise par le temps!), mais je vous laisse lire en complément ceux de
Joey7Lindley09 et Mya Rosa !

Starvation Lake

starvationlake.jpgStarvation Lake
de Bryan Gruley

traduit par Benjamin Legrand

Editeur : Le Cherche Midi
Date : 28/01/2010
Pages : 471 pages
Prix : 20 €
ISBN
978-2-7491-1530-6

Roman (policier)

Thèmes : Hockey sur glace, Journalisme

Présentation de l’éditeur :

« La nouvelle voix qu’on attendait dans l’univers du thriller. Un livre d’une rare humanité. »
George Pelecanos
Dans la lignée de Simenon et de Camilla Läckberg, enquête au coeur d’une petite communauté provinciale lourde de secrets.

L’État du Michigan, vaste étendue de la région des Grands Lacs à la frontière canadienne, connaît des hivers rigoureux, où l’ennui est souvent aussi mortel que le blizzard. C’est là, dans la ville de Starvation Lake où il est né et a grandi, que Gus Carpenter est revenu pour s’occuper du journal local après une brillante carrière dans un grand quotidien national.
Cette petite communauté où tout le monde se connaît est en état de choc le jour où la motoneige de l’ancien entraîneur de hockey disparu vingt ans plus tôt refait surface au milieu d’un lac gelé, criblée d’impacts de balles.
Ancien joueur de l’équipe, Gus va chercher à élucider ce mystère, qui le touche de près. Cette petite société qu’il croyait pourtant bien connaître ne va pas tarder à révéler des secrets tous plus sombres et sordides les uns que les autres.
Alliant une efficacité propre au thriller américain et un sens de l’atmosphère et des personnages proche de certains romanciers nordiques comme Henning Mankell ou Arnaldur Idridason, Brian Gruley nous offre, avec ce premier roman au suspense constant, salué par une critique unanime, un portrait sans concession d’une petite ville de province et de ses turpitudes.”

Avis :
Gus Carpenter passe auprès des autres pour un raté. Il a raté sa carrière de le hockey, il est revenu manu militari de Détroit où il travaillait comme journaliste, et il travaille maintenant comme journaliste dans le journal local de la petite ville de son enfance. Après une première partie, où l’auteur nous présente à la fois le lieu, les personnages, les liens qui les unissent, leur passé mais aussi le début de l’enquête, on se rend compte que Gus est quelqu’un d’intègre, qui ne prend pas toujours les décisions attendues, mais qui le fait par amour du journalisme et de la justice. Bien sûr cette première partie est assez lente, et j’ai parfois douté du mot thriller apposé sur la couverture. Mais l’histoire prend son essor dans la deuxième partie du livre, et nous entraine encore un peu plus loin dans l’univers du Hockey, dans les tréfonds du journalisme, et dans les recoins de cette petite ville, ou tout le monde semble avoir quelque chose à cacher.

Certains trouveront peut être les détails sur le hockey un peu rébarbatif, j’ai pour ma part beaucoup apprécié ce
monde là, que je connaissais très peu, d’autant plus qu’on ne rentre pas vraiment dans la technique de ce sport, plutôt dans l’esprit. On comprend comment un sport peut faire palpiter une ville, et la laisser un peu à l’abandon. C’est un policier très humain, où les principaux protagonistes ne sont pas de policiers. Des thèmes politiques et sociaux sont traités de façon à les rendre accessibles, sans les banaliser.

Le monde du journalisme quand à lui est vu sous un angle souvent néfaste, mais qui sonne vraiment juste…

C’est au final une histoire que l’on ne peut plus quitter, dont on veut connaitre le dénouement. Il y a du suspense, sans être effrayant et si on se doute souvent à l’avance d’une partie des réponses que l’on a, on se laisse malgré tout prendre au jeu de ce livre. Une vraie belle découverte dans cette rentrée littéraire de janvier 2010.

Lu également par : Cunéipage, Amanda et Adeline

 

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
(To kill a mockingbird)

Harper Lee
Couverture : The Dorothea Lange Collection, Musée de Californie, Oakland.

Postface d’Isabelle Hausser

Editeur : Le livre de Poche
Original : Editions de Fallois

1960 (édition originale) – 23/08/2006
Pages : 447 pages
Prix : 6,50 €
ISBN
2-253-11584-3

Roman

Thèmes : Racisme, Etats Unis, Enfance, Droit

Présentation de l’éditeur :
“Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout.
Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.

Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 – au coeur de la lutte pour les droits civiques -,
connut un tel succès. Il ne suffit pas en revanche à comprendre comment ce roman est devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays. C’est que, tout en situant son sujet en Alabama à une époque bien précise – les années 1930 -, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal.
Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique. Couronné par le Prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde entier.”

Avis :
Dans cette Amérique tourmentée des années 30, où le racisme est à son apogée, Scout, 8 ans est vraiment la narratrice idéale. Ses yeux d’enfants et sa naïveté (souvent passagère) vont mettre en valeur les personnages de ce roman fort et touchant, sur l’égalité et la justice. Pendant 3 années nous allons suivre cette petite fille, son père Atticus, son frère Jem, Dill leur ami, et tous les habitants d’un petit village d’Alabama.

Les portraits sont très justes, et ce regard d’enfant les rend à mon goût encore plus touchant. On va dans un
premier temps faire connaissance avec tous ces personnages et leurs préjugés, en suivant Scout et son frère. Leur éducation pour l’époque est très poussée, et Scout s’intéresse avec application aux nouvelles et au droit. Quand un Noir est accusé d’avoir violé une Blanche, leur père est commis d’office pour le défendre… et il compte bien s’acquitter de sa tâche…

 

Après avoir eu quelques soucis à me plonger dans l’histoire, dû en partie à mes essais infructueux de lire ce
livre dans les transports en commun, et donc une première partie qui ne m’a pas toujours passionnée (une petite centaine de page disons…) j’ai vraiment été happée par cette histoire, qui si elle n’est plus d’actualité me semble sans nul doute très juste. Des idées humanistes très bien portées par cette histoire, ancienne, mais qui devrait être lu par tous, notamment certains de mes élèves… (sifflote discrètement…)

 

J’ai lu ce livre dans le cadre d’une lecture commune avec Ys, Deliregirl, et Belle de Nuit si elle a eu le temps de finir! Allez vite voir ce qu’elles en ont pensé!

 

Extraits :
“- Vous avez tout à y perdre, Atticus, absolument tout.
– En êtes-vous certain ?
Lorsque Atticus posait cette question, c’était qu’on se trouvait en mauvaise posture. “Tu es certaine de vouloir aller ici, Scout?” Pif, paf, pof, et l’échiquier se vidait de tous mes pions. […]
– Link, ce type finira peut-être sur une chaise électrique, mais pas avant que toute la vérité n’ait été faite.
Atticus parlait d’une voix égale :
– Et la vérité, vous la connaissez.
Un murmure s’éleva parmi les hommes, qui devint menaçant lorsqu’Atticus recula
et que les hommes se rapprochèrent de lui.
Soudain Jem cria :
– Atticus, le téléphone !
Les hommes sursautèrent un peu et s’éloignèrent ; il y avait parmi eux des gens
que nous voyions tous les jours, des commerçants, des fermiers qui habitaient la ville, le docteur Reynolds était là, Mr Avery aussi.
[…]
Jem le regarda regagner son fauteuil et y reprendre son journal.
[…]
– C’est à toi qu’ils en voulaient, non? interrogea Jem. Ils allaient t’emmener, n’est-ce pas ?
Atticus abaissa son journal et le dévisagea : – Nous n’avons pas lu la même histoire.
Il ajouta doucement : – Non, mon garçon, ces gens sont nos amis.
– Ce n’était pas un…. une bande ?
Jem l’observait du coin de l’ œil.
Atticus essaya de réprimer un sourire sans y réussir.
– Non, nous n’avons pas de bandes de voyous à Maycomb. Je n’ai jamais entendu parler de ça ici.
– Le Ku Klux Klan s’en est pris aux catholiques, à une époque.
– Je n’ai jamais non plus entendu parler de catholiques à Maycomb, dit Atticus. Tu confonds avec autre chose.”

 

Mais aussi:

* D’après une enquête réalisée aux Etats-Unis sur les livres qui ont changé la vie de leurs lecteurs, ce livre
arrive en seconde position, après la bible. C’est malheureusement le seul livre de cette auteure.

+ Edit du 3/02/2015 : Un communiqué de presse américain vient d’annoncer la sortie d’un nouveau livre de l’auteur, un roman écrit avec Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, avec comme héroïne notre jeune Scout, alors adulte ! Parution le 14 juillet 2015 de Go Set a Watchman.