Le printemps de Sakura – BD ♥

SakuraJapon – Racines- Résilience
BD tout public

Le printemps de Sakura

Marie Jaffredo

Vents d’Ouest

Éditions Glénat (2022)

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Tokyo. Dès les premières pages, on sait quel drame a frappé Guillaume et Sakura. Elle n’avait que 5 ans lorsque sa mère a eu un tragique accident de vélo qui lui a coûté la vie. Elle a maintenant 8 ans. Son père étant contraint d’aller à l’étranger pour son travail pendant plusieurs mois, elle va devoir aller chez sa grand-mère maternelle. Mais elle ne la connait pas bien. Et ne parle pas bien le japonais. Elle appréhende donc cette longue visite. Pourtant, chez sa grand-mère, elle va se reconnecter à ses racines japonaises. Apprendre à apprécier la cuisine traditionnelle (son père fait plutôt des spaghettis bolognaise). Et les petits plaisirs simples de la vie.

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Au début, quelques pages en noir et blanc nous transportent dans le passé, nous expliquant rapidement ce qui est arrivé. Mais c’est une partie qui passe très vite. Même si le deuil est abordé, ce n’est absolument pas triste. Et ce n’est pas le principal de l’histoire. Avec sa grand-mère, Sakura va apprendre à connaître ses “racines japonaises”. La maison, la nourriture, la façon de vivre sont totalement différentes de ce qu’elle peut vivre à Tokyo avec son père. Elle va aussi en apprendre davantage sur sa mère.

C’est une très belle histoire. C’est doux et tendre, le texte comme les illustrations à l’aquarelle. La grand-mère est magnifique d’empathie et de bonté.

J’ai adoré cette jolie BD !

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Voir quelques pages (site de l’éditeur)

De la même autrice, Sophie vous avait présenté : Et si…

Je voulais la lire pour le mois du Japon chez Lou et Hilde, mais elle est arrivée trop tard !

Elle participe par contre à la BD de la semaine chez Moka

 

Suzette ou le grand amour

SuzetteSuzette

ou le grand amour

Fabien Toulmé

Delcourt/Mirages (2021)

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Suzette vient de perdre son mari Bernard. En sortant du cimetière, elle dit à sa petite fille : “je n’arrive même pas à être triste”. Le dimanche suivant, Noémie lui demande ce qu’elle a voulu dire par là. Sa grand-mère se contente de lui dire que “c’est compliqué”.

Puis, lors d’une autre visite de sa petite fille, elle lui explique comment elle a connu son mari, Bernard et comment ils se sont mariés. Quelle jeune fille “innocente” elle était à l’époque. Bref, tout ce qu’elle lui raconte surprend Noémie et l’amène à réfléchir à sa propre vie avec son amoureux, Hugo.

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Suzette ou le grand amour est une histoire qui m’a bien plu. C’est beaucoup plus “léger” que les deux autres romans graphiques que j’avais lu de Fabien Toulmé, mais il y a tout de même pas mal d’interrogations sur la vie.

Et sur la façon dont on se mariait autrefois. Sans se connaître l’un l’autre, sans connaître son corps, sans avoir eu d’explications sur l’acte sexuel… Et comment on restait mariés, même si on ne s’aimait plus parce que ça ne se faisait pas de divorcer…

Le dessin est très simple avec assez peu de détails en arrière-plan et assez peu de couleurs différentes (jaune, orange et bleu la plupart du temps, rouge et gris pour le passé). Mais les personnages sont tout de même expressifs. Et il y a de l’humour !

Une jolie lecture !

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Lire un extrait (site de l’éditeur)

Du même auteur : L’Odyssée d’Hakim et Ce n’est pas toi que j’attendais♥

Son blog

Et cette semaine, LA BD de la semaine est Dans la bibliothèque de Noukette

IDISS – D’après le livre de Badinter

IdissAdaptation de roman
BD Ado/Adulte

IDISS

Richard Malka & Fred Bernard

D’après le livre de Robert Badinder

Rue de Sèvres (2021)

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1890 en Bessarabie (aujourd’hui la Moldavie). Idiss vit avec ses beaux parents et ses deux enfants. Son mari est au front, il se bat pour le Tsar. Il ne reviendra que 5 ans plus tard.

Pour différentes raisons, Idiss et son mari Schulim doivent quitter leur village, leur shtetel. Ils se réfugient à Paris où ils retrouvent leurs deux fils aînés, installés comme tailleurs dans le Marais. Idiss est heureuse, sa famille est réunie.

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A partir du livre écrit par Robert Badinter pour rendre hommage à sa grand-mère, Idiss, Richard Malka et Fred Bernard ont réalisé une BD très agréable à lire, malgré des moments difficiles. En effet, l’histoire commence en 1890, pour se terminer en 1943. Un exode, deux guerres, la maladie, la vie d’Idiss et de sa famille n’aura pas été de tout repos !

Un joli portrait d’Idiss clôt la partie BD. Une petite partie “documentaire” présente “Le droit antisémite et xénophobe pendant la seconde guerre mondiale” ainsi que les mesures allemandes à l’encontre des Juifs. Puis Fred Bernard nous raconte en quelques pages comment il a imaginé les personnages et les situations.

Le dessin, assez “enfantin”, rond et coloré, est très doux.

Une BD qui m’a beaucoup plu et que je vous recommande !

Les avis de : Mylène, Natiora, Stephie, Mamabookine

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Robert Badinter, né le 30 mars 1928 à Paris, est un homme politique, juriste et essayiste français. Professeur de droit privé et avocat au barreau de Paris, il se fait connaître pour son combat contre la peine de mort dont il défend l’abolition devant le Parlement en 1981. Wikipédia

Richard Malka, né le 6 juin 1968 à Paris, est un avocat français, connu notamment pour être l’avocat de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Il est aussi scénariste de bandes dessinées et romancier. Wikipédia

De Fred Bernard, auteur de BD et illustrateur, nous vous avons déjà présenté : Anouketh, Le pompier de Lilliputia, Anya et Tigre blanc, Ushi, L’histoire vraie de Siam l’éléphant, L’histoire vraie de Yen-Yen le panda géant, Le petit inconnu au ballon et dernièrement le magnifique King Kong ou encore Le secret de Zara

La BD de la semaine est en pause pour la période estivale

Une bd qui participe aussi au challenge sur la première guerre mondiale

De 14-18 à nous chez Blandine

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La grand-mère qui sauva tout un royaume

royaume* Mois du Japon *
Un conte + un dossier

La grand-mère qui sauva

tout un royaume

Claire Laurens & Sandrine Thommen

Dossier documentaire de

Sophie Bordet-Pétillon

Coll. Papagayo poche

RUE DU MONDE (2012 rééd. 2016)

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Une terrible famine s’abat sur un jour sur un royaume du Japon. Le seigneur donne alors l’ordre aux familles d’abandonner toutes les bouches inutiles (les personnes âgées !) dans la montagne. Mais Chôji, qui aime sa grand-mère et mène une vie heureuse avec elle, ne veut pas l’abandonner… Il cherche alors une solution. Et la trouve. Et finalement, heureusement que la grand-mère est là !

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Une bien jolie histoire de complicité entre une grand-mère et son petit-fils. Et qui montre que tout le monde peut-être utile et que la vieillesse n’est pas un fardeau. (Ceci dit, je trouve qu’on a le droit de vivre même si l’on n’est pas “utile” !! Nanmého !)

A la fin de l’histoire, une dizaine de pages, “le carnet du Japon”, donne des informations sur la vie quotidienne, la culture et les traditions japonaises.

J’ai bien aimé cette histoire pleine de malice et ses illustrations aux couleurs très douces.

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Découvrir quelques illustrations sur le site de Sandrine Thommen

Illustrés par Sandrine Thommen et présentés sur ce blog : La cuisine : des métiers, une passion (documentaire) et le joli conte “Le Kami de la lune“.

Il y a plein de jolis contes de tous les pays dans cette collection Papagayo poche !

Et n’hésitez pas à aller voir ce que propose le catalogue des éditions Rue du Monde. Une belle maison d’édition qui propose beaucoup de titres intéressants.

Sur ce site, le texte de ce petit livre (intégralement repris, je ne pensais pas que c’était “légal” de faire ça…) Ceci dit, il est dommage de se priver des illustrations que contient le livre !

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Un conte qui participe au challenge Un Mois au Japon

Chez Lou et Hilde

Ainsi qu’au challenge Contes et Légendes chez Bidib

légendes

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