Le voyage de Shuna – Emonogatari

Récit illustré ou emonogatariShuna

LE VOYAGE DE SHUNA

Hayao Miyazaki

Traduit du japonais par Léopold Dahan

Éditions Sarbacane (2023/vo 1983)

*****

“Au fond d’une ancienne vallée creusée par un glacier se trouvait un petit royaume oublié de tous. Pourquoi les gens s’étaient-ils installés dans un tel endroit ? Le vent qui soufflait depuis les montagnes chassait le peu d’air ambiant et la chaleur des rayons du soleil n’atteignait jamais la vallée.”

La vie des paysans était triste et misérable. Shuna était le fils du roi, il devait un jour hériter de la couronne. Il rencontra un jour un vieil homme qui lui raconta une histoire de graines qui pourraient éviter la faim à son peuple. Et lui il montra les graines. Mais celles-ci n’avaient pas de cosses, elles étaient mortes. Le vieillard lui dit qu’il trouverait des graines comme celles-ci, mais vivantes en allant loin vers l’Ouest.

Malgré les réticences de son père et des anciens, Shuna décida de faire le voyage pour aller chercher ces graines. Par une nuit de nouvelle lune, il sella son yakkuru et partit.

En route, il fit de drôles de rencontres et affronta de nombreux dangers.

*****

Attention, le sens de lecture est japonais, on commence par “la fin” par rapport à notre sens de lecture, comme pour les mangas. Mais ici, il y a peu de cases, donc ça ne m’a pas gênée !

L’histoire ressemble à un conte, un voyage initiatique pendant lequel le héros va voir d’autres horizons, rencontrer de nouvelles personnes, voir de nouvelles façons de vivre. Il va apprendre des choses, se battre contre certaines, selon ses croyances, ses valeurs.

Hayao Miyazaki a adapté un conte du Tibet “Le Prince qui fut changé en chien”. Et il l’a merveilleusement illustré à l’aquarelle. Il y a beaucoup de grandes illustrations “pleine page” et on se retrouve dans un univers “magique” à la Miyazaki… Avec un côté assez cinématographique déjà !

La postface du traducteur anglais Alex Dudok De Wit est très intéressante et permet d’en savoir plus sur l’œuvre de Miyazaki.

Une bien jolie lecture à laquelle petits et grands prendront plaisir !

*****

Sur le site de l’éditeur vous pourrez voir plusieurs illustrations

Cette semaine nous sommes chez Noukette

HINTERLAND – T1

Hinterland
Une fratrie à la recherche de son passé…
A partir de 13 ans (éditeur)

HINTERLAND

T1 : Le secret de Sanarshel

Andrew Bonzon

Illustrations de Myrtille Vardelle

Éditions Novel (2023)

*****

La sortie du tome 2 est prévue pour avril 2023

*****

Marcel, Billie, Colin et Esther habitent une étrange demeure. Il s’agit d’un arbre creux, dont la partie qui donne sur la rue est couverte d’une façade tout à fait normale. Ils vivent seuls (ou presque ! Il y a quand même Hermès, petit dieu aux pouvoirs limités et un automate qui fait la cuisine). Ce jour-là, ils sont interpellés par leurs parents (ils sont morts mais apparaissent parfois dans un tableau) qui leur demandent de partir à la rescousse de leur grand-oncle Arcadius, le gardien de Sanarshel dont ils sont sans nouvelles…

*****

La couverture, déjà, attire le regard ! Bleue foncée, presque violette, avec des circonvolutions florales brillantes. Elle est gaufrée (légèrement en relief) et dorée. Bref, très jolie ! Une 2ème chose m’a interpellée, c’est le nom de l’auteur… Bonzon, ça me disait quelque chose ! Évidemment, je pensais à Paul-Jacques Bonzon, l’auteur jeunesse connu surtout pour la série “Les six compagnons“. Andrew est son petit-fils et “Hinterland” est son premier roman jeunesse.

Mais revenons au roman… Qui m’a bien plu ! C’est le premier tome d’une trilogie, donc on fait connaissance avec les personnages principaux, l’endroit où ils vivent (très spécial, mais ça me plairait bien !) et on commence à cerner les contours de l’histoire. Pour autant, on n’a pas le temps de s’ennuyer, les péripéties s’enchainent.

Bref, c’est une lecture que j’ai trouvé tout à fait plaisante ! Et qui parle de la mémoire et de l’importance de la transmission pour éviter de refaire les erreurs du passé. Il y a un petit côté “Steampunk” avec les machines bricolées par Marcel, un petit côté mythologie aussi (avec les “petits” dieux) et le tout fait un peu penser à un conte

Mon seul bémol concerne l’âge indiqué par l’éditeur. Je pense qu’il peut tout à fait se lire à partir de 10/11 ans.

“En apparence, c’est une maison. La plus étroite et, dit-on, la plus ancienne de Paris. Quatre pièces, une par étage, une par enfant. Une maison tout en hauteur, comme une tour, si vous préférez. Mais il faut apprendre à se méfier des apparences. Pour ceux qui savent observer, la porte raconte déjà beaucoup.

Une porte sculptée selon les règles des meilleurs ébénistes de la ville, ornée de plusieurs scarabées en métal, eux-mêmes entourés de libellules en nacre qui offrent les soirs de pleine lune une lumière troublante. Et si vous fixez intensément cette porte, peut-être verrez-vous bouger ces bestioles.”

*****

Un autre avis chez Lirado (qui a été déstabilisée par le fait qu’on ne sache pas à quelle époque se déroule l’histoire, moi ça ne m’a pas gênée !)

Un autre roman pour la même tranche d’âge qui parle de la mémoire également : Le tome 1 de “Mémoires de la forêt

LA PRINCESSE GUERRIÈRE ♥ – Conte Russe

guerrièreConte en BD
Ados/Adultes

LA PRINCESSE GUERRIÈRE ♥

Un conte inspiré du folkolre Russe

Alexander Utkin

Gallimard BD (2021)

*****

Au début de cet album, nous sommes accueillis par un oiseau magique à tête de femme. C’est Gamaïoun, oiseau prophétique de la mythologie slave. Il prédit l’avenir et connais le passé. Il sait tout ! Mais ce qu’il préfère, c’est raconter des histoires. Que ce soit des histoires de bravoure, d’amour ou de sagesse.

Dans cet album, il va nous parler Vassilissa et de sa poupée magique. Comment elles sont parties chercher le feu éternel gardé par Baba Yaga. Les aventures qu’elles ont vécu et ce qu’elles ont subi.

Ensuite, Gamaïoun nous raconte l’histoire des pommes d’or qui guérissent tout, du fils aîné et de la princesse guerrière.

*****

La couverture qu’on voit ici ne rend pas justice aux couleurs employées. Elles sont vives et flamboyantes en réalité ! (Voir ici plusieurs planches)

J’ai tout simplement adoré cet album ♥

 

Tout m’a plu ! Les histoires qui nous rappellent d’autres contes (Cendrillon par exemple), la façon dont elles sont racontées par Gamaïoun, les personnages et leurs quêtes, les dessins aux couleurs éclatantes. J’avoue que j’ai hâte de découvrir “Le roi des oiseaux” sa précédente bande dessinée qui à l’air d’être dans le même style (Ayé ! Ma réservation est arrivée !! Je vous en parle très bientôt).

Bref, si vous aimez les contes et les couleurs vives, jetez-vous dessus !

Encore une superbe découverte faite grâce à mes comparses de la BD de la semaine, et cette fois-ci, c’est Stephie qui m’avait convaincue par son enthousiasme !

Ajout du 3/05/22 : J’ai enfin pris le temps de lire “Le roi des oiseaux” et il est magnifique également. Même si j’avoue une légère préférence pour les histoires et les couleurs de “la princesse guerrière” !

*****

N’hésitez pas à aller lire les premières pages (site éditeur)

Une BD également vivement conseillée par l’étagère imaginaire

Un conte en BD qui participe à plusieurs challenges

Cette semaine nous sommes dans la bibliothèque de Noukette

*

2022 en classiques, Le Tour du Monde en 80 livres (Russie) – Le challenge Contes et Légendes (Bidib)

2022monde légendes

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La balade de Yaya – BD jeunesse

YayaA partir de 8 ans

La balade de Yaya

Omont – Girard – Marty (scénario)

Golo (dessin)

Les éditions Fei (2012)

*****

Shangaï, 1937. Yaya est une petite fille qui adore jouer du piano. Elle vit dans un environnement privilégié, une grande maison, des parents riches, une gouvernante. Ce jour-là, elle apprend qu’elle ne pourra pas aller à son concours de piano le lendemain parce que la guerre entre la Chine et le Japon a commencé. Elle est terriblement déçue. Et comme Yaya est une petite fille assez têtue, elle décide d’y aller quand même, en se sauvant par la fenêtre… Bien évidemment, elle ne va pas arriver au conservatoire.

Et c’est là qu’intervient Tuduo, un jeune orphelin qui vit de ses acrobaties et qui est sous la coupe d’un homme sans scrupules, Zhu. Après avoir déposé son petit frère chez les Sœurs pour lui éviter les coups de Zhu, Tuduo va sauver Yaya qui est inconsciente au milieu des ruines.

Les deux enfants vont partir pour Hong Kong, à la recherche des parents de Yaya. Ils vont vivre de nombreuses aventures, plus ou moins tragiques.

*****

J’ai lu à la suite les 3 intégrales. C’est une bd dont j’ai entendu parler à plusieurs reprises depuis plusieurs années, et je ne sais vraiment pas pourquoi je ne me suis pas décidée à la lire avant ! Je crois que c’est à cause du dessin, je ne suis pas très fan de manga.

C’est une belle histoire que cette quête de deux enfants dont l’un, Tuduo, aide l’autre, Yaya à chercher ses parents à travers la Chine. Ils vont rencontrer beaucoup de gens sans scrupules et vivre de nombreuses aventures, pas toujours agréables. Malgré mes “à priori” sur les mangas, j’ai apprécié les illustrations (mis à part les visages !) et les couleurs, plutôt douces et variées.

J’ai oublié un personnage important : L’oiseau Pipo qui est très malin et avec qui Yaya discute.

Une belle histoire, à lire !

https://static.wixstatic.com/media/2f02f3_ed6e919cf1844d1e89a8ee88ccc2a5de.jpg/v1/fill/w_646,h_875,al_c,q_85,usm_0.66_1.00_0.01/2f02f3_ed6e919cf1844d1e89a8ee88ccc2a5de.webp

+ Quelques mots de Sophie Hérisson : c’est une bd qui me semble importante à avoir en CDI et bibliothèque, car sa couverture attirera les lecteurs qui découvriront une bande dessinée plus fournie qu’elle ne parait ! Ce n’est pas un succès fou en général dans le CDI de mon collège ( j’ai très peu de lecteurs de bande dessinée autre que humour) mais dès que je la remet en présentation, elle est empruntée !

D’autres pages sur le site de l’éditeur

Une bd qui a reçu de nombreux prix comme vous pourrez le voir sur le site de l’éditeur.

*****

Cette semaine, nous sommes chez Stephie