Codex le manuscrit oublié de Lev Grossman

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Roman (adulte)

Codex le manuscrit oublié

Lev Grossman

Livre de Poche, 2008

443 p.
6,95€
 978-2-253-12287-6

 

Thèmes : Secret, Livre ancien, Jeux vidéo

Présentation de l’éditeur :
“Edward Wosny est un jeune banquier new-yorkais à qui tout réussit.
Il est sur le point de prendre des vacances bien méritées quand son patron exige de lui une dernière mission : aider l’un des clients les plus importants de la banque à ranger et trier sa bibliothèque laissée à l’abandon ! Edward n’a guère le choix. On lui demande surtout de rechercher un manuscrit du 14e siècle – existe-t-il vraiment ? – qui aurait une très grande valeur… Pour ce faire, il est aidé par une étudiante revêche mais érudite, Margaret Napier.
Dans le même temps, il se prend de passion pour un jeu vidéo et découvre, stupéfait, des similitudes étrangers entre ce jeu et la légende du manuscrit disparu. Il se plonge alors dans une enquête passionnante qui va peu à peu l’amener à douter de tout, avant de percer le secret magistral du Codex…”

Avis :

Alors que les livres sur ce genre de secrets foisonnent depuis la sortie du Da Vinci Code, j’ai eu bien du mal à trouver des livres à la hauteur. Et bien une fois de plus j’ai été plutôt déçue. L’homme qui joue aux jeux vidéo, la jeune étudiante… c’est trop stéréotypé à mon goût. Un tout petit peu de No Passaran du moins je l’ai espéré un instant, quand le héros passe des heures devant un jeu… mais non, non plus. C’est sans doute de ma faute, j’attendais trop de ce livre, je le reliais à tort à d’autres lectures. Du coup je l’ai trouvé long, et plutôt insipide, sans grande surprise. Pas de codes ou énigmes, pas d’actions franches, mais une précision historique qui me semble intéressante (mais je n’ai pas de connaissance dans ce domaine). Les personnages sont très inégaux, parfois fades, parfois vraiment “relevés”. La fin (de la quête) aurait presque pu me surprendre, quand à la fin du livre, elle reste à l’envie du lecteur… et le lecteur reste sur sa faim.

Finalement l’écriture est simple, et l’ensemble offre un moment de lecture plaisant, mais que je ne conseillerai pas forcément.

 

Extrait :

“Je vais être franche avec vous. Je n’aime pas cette ville, je n’aime pas ce fichu pays et je n’éprouve pas pour vous de sympathie particulière. Cependant, si vous réussissez à retrouver le Gervase, il se peut que la duchesse décide de me faire regagner l’Angleterre et rien, absolument rien au monde, ne pourrait me rendre plus heureuse. S’agissant de cette affaire, je vous aiderai de mon mieux. Pour le reste, je décline toute responsabilité à l’égard de ce que vous entreprendrez. Est-ce clair ?

Les joues un peu rouge, elle regarda Edward. il réfléchit à un certain nombre de réponses brusques et sarcastiques possibles, avant de répondre.
” Oui, c’est clair. Merci de votre franchise. “
Ce ne fut que quelques minutes plus tard, alors qu’il descendait en ascenseur, qu’il eut conscience de sa décision, prise au cours de l’après-midi : ce serait lui, et lui seul, qui reconstituerait la bibliothèque des Went.

+ Une belle remarque sur le mot Codex chez Géraldine, d’autres avis chez Alex, Armande, Fab, Petite Fleur

Soleil fané de Tuyêt-Nga Nguyên

soleil fané nguyen

Roman (adulte)

Soleil fané

Tuyêt-Nga Nguyên

Luc Pire / Le grand miroir (belge), 2009
219 pages
978 2 50700 472 9, 18€

 
Thèmes : Vietnam, famille, témoignage

      Une écriture sans heurts pour un thème terrible. Une poésie dans les mots pour dire la dictature, la peur, la fuite. Soleil fané c’est tout ça ! Tuyêt-Nga Nguyên nous fait découvrir l’histoire du Vietnam, une histoire que je suis un peu jeune pour saisir complétement. A laquelle je l’avoue je ne me suis jamais intéressée… pourtant quelle découverte, les quelques échos que j’ai pu entendre dans des émissions sont devenus une véritable histoire, poignante racontée de main de maître par cette femme qui pourtant était loin, en Europe ou en Amérique. Que mon commentaire ne vous trompe pas, ce livre n’est pas un documentaire, c’est un magnifique roman, tendre, sur un sujet difficile.

Tendre parce que d’un coté on a la situation terrible d’un pays et des gens qui en fuient, mais parce qu’on a aussi toute la poésie des pensées de cette jeune femme d’une vingtaine d’année à l’époque et tout l’amour qu’elle porte en elle… L’amour pour sa famille, surtout sa mère restée au Viêt-Nam et qu’elle voudrait près d’elle; et puis l’Amour, avec un grand A, celui qu’elle a connu, celui qu’elle cherche… 

Un trésor de sensibilité, que je vous invite à lire !

Extrait :
“Et je me souviens de nous tous, ses amis, de nous tous momifiés par le chagrin lorsque nous avons appris, par son oncle, qu’il avait des médailles mais pratiquement plus de jambes ni de mémoire. Je me souviens des garçons qui juraient : “Putain de guerre”, des filles qui pleuraient, et moi un peu plus que les autres.”

L’auteur : (source Gilles Paris)

Née dans le Nord Viêt-Nam où elle vécut sa première enfance dans le maquis (guerre d’Indochine), Tuyêt-Nga Nguyên
grandira dans le Sud à l’ombre d’un autre conflit avant de partir, à 18 ans, parfaire ses études en Europe. Elle a habité aux États-Unis où elle a participé à l’accueil des premiers boat people, et en Afrique. Elle vit aujourd’hui à Bruxelles. Comme le précédent, ce roman dit à ses enfants, nés de père belge, ce qu’elle leur a toujours tu : l’autre moitié de leur origine.

D’autres avis : CatherineSarah Chelly