Laisse brûler
d’Antoine Dole
Sarbacane,
Collection Exprim’ (2010)
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Trois jeunes hommes. Noah, anéanti il y a 6 ans par Julien. Maxime, le petit ami de Noah, amoureux vite éconduit. Et Julien, animateur télé, qui se réveille nu, ligotté à une chaise, dans une cave.
Trois comme pour un triangle amoureux d’une mauvaise série, pourtant on est bien loin de ça.
Avec des mots crus, Noah, Maxime et Julien nous parlent à leur manière de l’amour : l’amour physique et l’Amour, mais surtout des ravages qu’il cause.
Les événements se bousculent, sans que l’on sache vraiment au début, sans que l’on comprenne. Noah traine un fardeau, celui d’une rupture dit-il à qui veut bien l’entendre, surtout aux psys qu’il va voir pour cumuler les traitements et les anti-dépresseurs. Avaler des cachets, boire, baiser, et passer des heures sur un banc, à côté de chez Julien.
Trois hommes, trois destins brulés, des chemins qui se croisent, qui se cherchent.
D’une voix intense, brutale, crue, Antoine Dole donne la parole à ces trois hommes. Ils se livrent en racontant leur vie, et l’on reconstitue peu à peu le puzzle de cette terrible histoire.
Des phrases courtes, souvent percutantes, qui accrochent le lecteur… ou le rebutent :
“Faut voir qu’il trouve ça bon, baiser l’imbaisable, bien esquinter.”
“Dans ma tête je ris, pleure, m’emporte et ressens, l’air de rien. Dans ma tête je vis.”
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Totalement dans le ton de la collection Exprim’, ce livre est bien construit, percutant, dérangeant… mais il faut apprécier le ton, l’oralité de l’auteur, qui sont un véritable obstacle pour moi.
Le blog de l’auteur ici
Le site des éditions Sarbacane