Papa illustré par Quentin Gréban

QuentinUn superbe album à offrir à tous les papas
Album dès 4 ans

Papa

Hélène Delforge

Quentin Gréban

Mijade (2023)

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Éditeur : Papa. Deux syllabes‚ tant de significations. La fierté qu’on ressent‚ la peur de mal faire‚ la douceur qu’on ose dévoiler‚ l’amour qu’on montre à chaque instant. Il y a tant de papas différents‚ mais tous souhaitent la même chose : que leur enfant soit le plus heureux du monde.

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J’ai découvert le travail de Quentin Gréban avec Zéphir (merci Blandine !) et j’ai continué ma découverte avec Maman et cet album-ci.

Pour Maman, j’avais dit : “Un album à feuilleter, avec ou sans son enfant. Un album pour se rappeler, pour prendre le temps, pour s’émerveiller, pour se faire plaisir ! Un recueil qui m’a beaucoup plu, tant pour la beauté, la poésie et l’amour qui se dégage de chacun des textes d’Hélène Delforge, que pour les magnifiques illustrations de Quentin Gréban

Je peux bien évidemment redire exactement la même chose pour cet album-ci. En fait, je pensais être moins touchée par cet album (puisque je suis Maman, et paPapa !) mais c’était une bêtise, il m’a tout autant fait pleurer d’émotion !

Il y a le tout jeune papa, papa pour la première fois, qui pense que son rôle est secondaire par rapport à la maman. Et il y a aussi la femme qui s’aperçoit qu’il y a encore plein de choses qu’elle aurait voulu faire avec son père… L’émotion du père qui marie sa fille. Celui qui pense avoir tout compris à son rôle de père, et puis…

Bref, les textes sont touchants et absolument magnifiques (j’ai pleuré plusieurs fois !) et les illustrations… J’adore !!

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De ces deux auteurs, déjà présenté ici : le magnifique Maman

De cet illustrateur, nous vous avions déjà parlé de :

Le site de Quentin Gréban

N’hésite pas à aller voir sa page Fb : on peut le voir en train de peindre.

Les braves gens du Tennessee

bravesTennessee – Années 60
Littérature américaine

Les braves gens du Tennessee

Erskine Caldwell

Belfond (1972 / VO 1969)

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Grover Danford est propriétaire d’un haras de poneys hérité de son père et qui se trouve à Wolverton Tenessee. Grover s’est marié avec Madge, une femme de la ville qui aime surtout le compte en banque de son mari. Il aimerait qu’elle lui donne un héritier pour reprendre le haras, mais 2 ans après leur mariage Madge ne le laisse toujours pas approcher et encore moins la toucher.

Jeff Bazemore, un jeune métis de 17 ans qui travaille au haras, va un jour être dans un gros pétrin. Recherché par des braves gens descendants directement du Ku Klux Klan, il ne devra son salut qu’au courage de son patron. Une fuite angoissante au milieu de la nuit, et pour aller où ?

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J’ai beaucoup aimé cette lecture ! C’est à la fois drôle et dramatique. Drôle grâce à certains personnages (coucou Effie et sa chanson !) et certaines scènes. Dramatique parce que ça se passe dans le sud des États-Unis, à une époque, pourtant pas si lointaine, où l’on ne tolérait pas qu’un noir et une blanche (et inversement) s’aiment…

C’est un livre qui se lit très facilement, ce qui ne l’empêche pas de soulever un certain nombre de problèmes : Ségrégation raciale, racisme, haine, jalousie, bêtise…

Une lecture très agréable que je vous recommande chaudement ! Ne serait-ce que pour la scène avec Effie, trop drôle !

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De cet auteur, j’ai déjà lu et apprécié : Haute tension à Palmetto

Dans ma PAL, du même auteur, il me reste “La route du tabac”.

Ce roman participe au challenge d’Enna, le African American History Month

https://lh3.googleusercontent.com/NJnOLTnUE8fkiZsVl1i1izT7vOHXNGOPHLQjqRId1JpfEFqKWAcUwN5n7GBF_e58zQILzh0WGngvDgQS7ipzPnq9H67GtMd2qXxvM9zbKIbK_MQ3_JAAldd8gaT1e7A3aGkZOMXBvjNJgJZlVIaJ2ATzFmtXj99njz-Et0r3dZ4THrCRoy_YbsiQ7fSYXRv0jyFRP-cYo9yrOw1F__P_zwu6bT0jzmZMF14ZCqb6n9Zz3x0jbt7DYh3OG3VQtqiRyWq5rcm2oI3OQIRVT4GvZXKW-4SyeXbYRAcg5ULbp8QTzveC_2a3NHvwpM5qtgbC0z4XoSSvjTcmO1pxLDrTSFF5fiLh_k_XRaydonBbOofIkq454r8re2zHzgpCLyVwRsvlDPDOoDT_exPnPqM8PFBqZJIXEH_rIe8vt9pZ_3i-YNaqssjQ-ucvhjNVg3XWErvt3XlJpnpfxrU-YGBrykRPrtRiKfXdYecBMXdtE2aw55_lZbv94o058_3V7qw9ovoNWHlwZyTCIYj4YuVSsfkmZxfwrUgVt2WrY0OlW_o2X7JhdY6OlRkWvMobupkxBuGk5pWynXfj1bmXegYuyYl66dl4esZ-rJCgvH01dIMRZquQ28bawqjhlidFq8mkCOjRWrMW_Z46OeCQtp1sRNOt4aWUHVNz=w960-h480-no

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A notre challenge à Blandine et moi : 2022 en classiques

2022

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ainsi qu’à l’Objectif PAL chez Antigone

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et au Challenge Petit Bac d’Enna

4ème ligne – Catégorie Lieu

Ouest

Amours – Roman adulte

Amours Amours

Léonor de Récondo
Sabine Wespieser (2015)
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L’histoire : 1908, quelque part dans le Cher. Victoire est mariée depuis 5 ans à Anselme, notaire de son état. Un mariage arrangé par la famille, mais dans lequel personne ne trouve son compte. Le mari doit aller “soulager ses bas instincts” auprès de la bonne, car sa femme n’apprécie guère ce qu’elle qualifie “d’enchevêtrement immonde”… Ceci, bien évidemment, ne favorise pas l’arrivée d’un descendant, au grand dam de la belle-mère, qui demande même si “tout fonctionne bien”.

Mais cette machine malgré tout bien huilée va déraper : Céleste, la jeune bonne, tombe enceinte et c’est le début d’une toute autre histoire.

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Pourquoi “Amours” au pluriel ? Mais parce qu’il y a toutes sortes d’amours dans ce roman : L’amour d’une mère pour son enfant, l’amour d’une femme pour l’enfant qu’elle adopte, l’amour d’une femme pour son mari, l’amour qui relit deux femmes, l’amour d’un homme pour sa mère…

Une histoire étonnante et belle, à laquelle on ne s’attend guère dans ce contexte (maison bourgeoise) et à cette époque (1908). Un roman qui m’a beaucoup plu et que je vous recommande chaudement ! Une histoire pleine d’amour(s) et de sensualité.

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Amours

Un extrait : Une fois, elle a tenté d’en parler à Huguette dans l’escalier de service. Toute tremblante, elle a bredouillé :  “C’est monsieur de Boisvaillant…” Ses genoux ont commencé à claquer. Huguette a tout de suite compris. Elle lui a dit de se taire, répétant plusieurs fois : “Tais-toi, et ne t’avise pas d’en parler à madame !” Elle a regardé en silence les genoux qui s’entrechoquaient. Puis elle lui a tourné le dos en ajoutant : “Garde la tête haute, c’est tout ce que nous pouvons faire, nous autres ! Garder la tête haute pour faire croire qu’on n’a pas honte.” Céleste a relevé la tête, serré les dents et raidi ses jambes pour que ses genoux arrêtent de claquer si bêtement. Elle a réussi à articuler : “Bien Huguette.”

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C’est le premier roman de cette auteure que je lis, mais j’en lirai d’autres, j’ai beaucoup aimé sa plume, fluide, légère et réaliste à la fois.

Il a reçu le Grand Prix RTL -LIRE ainsi que le Prix des Libraires en 2015

Léonor De Récondo est violoniste avant d’être romancière, sa biographie sur France Culture