Malo de Lange, fils de voleur

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Roman pour adolescents

Malo de Lange, fils de voleur

Marie-Aude Murail
illustré par Yvan Pommaux

Ecole des Loisirs, 2009
Neuf,
276 pages
978-2-211-09633-1, 11€

 

Thèmes : Adolescence, Famille, Paris, Vol.

 

 

Présentation de l’éditeur (et résumé) :
“Du mystère ! Malo de Lange est le fils de personne.
Rien ne permet d’identifier l’enfant recueilli en 1822 par l’abbé Pigrièche à l’orphelinat de Tours. Rien, sauf une marque tatouée sur son épaule, la fleur de lys des bagnards que découvrent, horrifiées, les demoiselles de Lange qui viennent de l’adopter. De l’aventure ! Malo n’a que douze ans, il est à peine éduqué, et déjà le voilà arraché à ses tantes adoptives par un certain Riflard, une brute qui se prétend son père, mais qui le bat et le séquestre. Malo parvient à s’échapper et part sur les routes à la recherche de son vrai père. De l’amour ! Elle s’appelle Léonie de Bonnechose, elle est belle, elle est riche. Malo a décidé que c’était sa fiancée, mais elle n’est pas au courant. Gagnera-t-il son coeur ? Aimera t-elle le fils du voleur ? Un héros partagé entre le bien et le mal !”

Avis :
Un nouveau Marie Aude Murail pour moi, c’est toujours un plaisir. J’ai déjà lu tous ses livres (sauf Miss Charity, réservé à la bibli, mais qui peine visiblement à trouver le chemin dans la neige…) et c’est donc impatiente que je découvre ses nouvelles publications (heureusement très régulières!).

Après Papa et Maman sont dans un bateau (je n’ai toujours pas écrit d’article sur ce livre mais ça viendra…) c’est donc Malo de Lange, fils de voleur le dernier sorti à l’Ecole des Loisirs. Il est sorti chez Neuf (donc pour les 10-13 ans environ) alors que ces derniers étaient parus en Médium (12-16 ans). D’ailleurs je me permets encore une parenthèse car en encodant ses livres sur Bibliomania (Forum Livraddict) j’ai découvert que certains de ces livres, comme Baby-Sitter Blues d’abord paru en Medium était réédité (avec des couvertures affreuses d’ailleurs!) en Neuf. Les lecteurs ont ils changé?

 Bref le livre, donc, est un petit trésor. J’ai trouvé l’histoire vraiment prenante, et j’aime beaucoup l’ambiance du 19ème, avec ces enfants seuls sur la route, à faire des spectacles et travaux pour gagner de quoi manger… Ils parlent argot en plus, ce qui permet une ambiance très drôle. J’aime toujours l’écriture de MA Murail, tout en finesse, simple mais efficace. Envoutant, car sans que le livre soit un véritable coup de coeur, il est très prenant, et c’est avec un grand plaisir qu’on suit les aventures de Malo, ce pauvre jeune homme, pas très respectable, mais attachant… Nous sommes au coeur de l’action, dans un tourbillon…  quelques rebondissements nous tiennent en haleine, une belle fin… Que demander de plus à un petit roman comme celui ci ! En un mot : divertissant! et en deux : à lire :)

 

Extraits :
Pas d’extraits désolé, c’était un office j’ai du rendre le livre vite vite!

Lu aussi par : CuneipageCathuluClarabel, Lucien, Trillian
Lu ici : un autre titre aurait été proposé… je vous laisse lire!

Soleil fané de Tuyêt-Nga Nguyên

soleil fané nguyen

Roman (adulte)

Soleil fané

Tuyêt-Nga Nguyên

Luc Pire / Le grand miroir (belge), 2009
219 pages
978 2 50700 472 9, 18€

 
Thèmes : Vietnam, famille, témoignage

      Une écriture sans heurts pour un thème terrible. Une poésie dans les mots pour dire la dictature, la peur, la fuite. Soleil fané c’est tout ça ! Tuyêt-Nga Nguyên nous fait découvrir l’histoire du Vietnam, une histoire que je suis un peu jeune pour saisir complétement. A laquelle je l’avoue je ne me suis jamais intéressée… pourtant quelle découverte, les quelques échos que j’ai pu entendre dans des émissions sont devenus une véritable histoire, poignante racontée de main de maître par cette femme qui pourtant était loin, en Europe ou en Amérique. Que mon commentaire ne vous trompe pas, ce livre n’est pas un documentaire, c’est un magnifique roman, tendre, sur un sujet difficile.

Tendre parce que d’un coté on a la situation terrible d’un pays et des gens qui en fuient, mais parce qu’on a aussi toute la poésie des pensées de cette jeune femme d’une vingtaine d’année à l’époque et tout l’amour qu’elle porte en elle… L’amour pour sa famille, surtout sa mère restée au Viêt-Nam et qu’elle voudrait près d’elle; et puis l’Amour, avec un grand A, celui qu’elle a connu, celui qu’elle cherche… 

Un trésor de sensibilité, que je vous invite à lire !

Extrait :
“Et je me souviens de nous tous, ses amis, de nous tous momifiés par le chagrin lorsque nous avons appris, par son oncle, qu’il avait des médailles mais pratiquement plus de jambes ni de mémoire. Je me souviens des garçons qui juraient : “Putain de guerre”, des filles qui pleuraient, et moi un peu plus que les autres.”

L’auteur : (source Gilles Paris)

Née dans le Nord Viêt-Nam où elle vécut sa première enfance dans le maquis (guerre d’Indochine), Tuyêt-Nga Nguyên
grandira dans le Sud à l’ombre d’un autre conflit avant de partir, à 18 ans, parfaire ses études en Europe. Elle a habité aux États-Unis où elle a participé à l’accueil des premiers boat people, et en Afrique. Elle vit aujourd’hui à Bruxelles. Comme le précédent, ce roman dit à ses enfants, nés de père belge, ce qu’elle leur a toujours tu : l’autre moitié de leur origine.

D’autres avis : CatherineSarah Chelly