La bourrasque – Album

bourrasqueAlbum à partir de 7 ans

La bourrasque

MO Yan & ZHU Chengliang (ill.)

Traduit et adapté par Chun-Liang YEH

HONGFEI (2022)

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Un jeune garçon nous raconte ce qui lui est arrivé lorsqu’il avait 7 ans. Avec ses parents et son grand-père, ils habitaient à la campagne, près d’une rivière. En longeant cette rivière et en marchant un moment, il y avait une prairie où son grand-père fauchait l’herbe chaque année. L’été des 7 ans du garçon, son grand-père l’emmena avec lui.

Ils partirent très tôt. Il y avait encore du brouillard qui se dissipa avec l’arrivée du soleil. Après une longue marche, ils arrivèrent à la prairie. Le jeune garçon commença par imiter son grand-père, puis ennuyé par cette activité répétitive, il se mit à courir après les oiseaux.

Au bout d’un moment, ils déjeunèrent puis le garçon s’endormit. Soudain son grand-père le réveilla, inquiet de voir de gros nuages noirs s’approcher…

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C’est une histoire vraie, vécue par l’auteur lorsqu’il était enfant. Une aventure qui l’a marqué et dont il a gardé en mémoire les moindres détails. Le brouillard au petit matin, la chasse aux criquets, le vent qui sentait bon le parfum des fleurs sauvages…

Une histoire très joliment racontée qui m’a donnée envie de découvrir les romans de cet auteur !

Du même illustrateur, nous vous avions présenté : La lanterne de Tonton, dont les illustrations très colorées m’avaient déjà séduites. Ici les couleurs sont moins vives et dans des tons bruns, verts et bleus.  Mais la nature, luxuriante, est magnifique (et le petit garçon adorable !)

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La bourrasque est l’adaptation d’une nouvelle, intitulée “Grand vent” et publiée en 1985.

Mo Yan, son auteur, a reçu le prix Nobel de littérature en 2012. Dans une lettre parue dans “La revue de nouveautés” des éditions HongFei (sept. 2022) il explique qu’il a écrit ce texte il y a 38 ans et qu’il a gardé un bon souvenir de cette aventure parce que son grand-père et lui ont réussi à résister à une tornade. Il souhaite à tous ses petits lecteurs le courage de faire face à l’adversité.

Pour la même tranche d’âge (7 ans et +) et du même éditeur, nous vous avons présenté : Nuit étoilée, L’amie en bois d’érable, Le poisson qui me souriait, L’enfant renard, Histoire merveilleuse d’un tigre amoureux (Et ce sont tous des coups de cœur, soit de Mélissande, soit de Sophie ou moi)

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Gianni Rodari

GianniPatron & employé

ou l’automobile, le violon et le tram de course

De Gianni Rodari & Clotilde Perrin (ill.)

Didier Jeunesse (2009)

J’ai découvert Gianni Rodari très récemment, avec d’abord “Quel cafouillage” et maintenant “Patron & employé”.

Patron et employé est une sorte de version de Blanche-Neige revue et corrigée par Gianni Rodari qui aime décidément maltraiter les contes ! Si j’ai beaucoup aimé sa version du Petit Chaperon Rouge (Quel cafouillage ! ci-dessous), ici, ce que j’ai préféré, ce sont les superbes illustrations de Clotilde Perrin. Les décors, immeubles improbables et farfelus aux couleurs chaudes ou froides, mais toujours gaies et pimpantes, m’ont beaucoup plu. Les yeux sont irrémédiablement attirés par une foule de détails : des trucs, machins, bidules, engrenages et autres entonnoirs ! Un gros coup de cœur pour les illustrations ! ♥ ♥ ♥

Gianni

Je ne sais pas comment ont été réalisées les illustrations, ça a l’air d’être un mélange de plusieurs choses : collages, dessins, morceaux de dessins animés ? Je dis ça pour le tableau de bord de la voiture, qui est un peu flou, comme pixelisé…

Quand à l’histoire, voici ce que l’on retrouve de Blanche-Neige : Tous les matins, Mr Mambretti (le patron) demande au rétroviseur de sa voiture qui a la plus belle automobile du pays. Tous les jours, le rétroviseur lui répond que c’est lui. Mais un matin… le rétro répond que c’est celle d’un employé. Le patron est furieux et jaloux bien sûr. Et bien entendu, quand il va en avoir l’occasion, il va essayer de détruire la dite automobile… Heureusement, le garagiste, Mr Septmains (ça vous rappelle quelque chose ?) va arranger les choses. C’est amusant, mais vraiment pas autant que l’autre !

Allez donc voir l’avis de La Soupe de l’Espace (à qui j’ai emprunté les deux photos-Merci !)

Quel cafouillage ! ♥ ♥ ♥

Gianni Rodari & Alessandro SannaGianni

Ed. Kaléïdoscope (2005)

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Dans “Quel cafouillage”, c’est un grand-père qui raconte l’histoire du Petit Chaperon Rouge à sa petite fille. Celle-ci a certainement dû insister beaucoup pour avoir une histoire parce que le grand-père, qui était en train de lire tranquillement son journal, n’a visiblement pas du tout envie de raconter des histoires…

Il se trompe donc très souvent, le petit chaperon rouge devient vert ou encore noir (ce qui énerve beaucoup la petite fille !) la galette devient une épluchure de patate, le loup se transforme en girafe… Bref, c’est du grand n’importe quoi et c’est surtout très drôle !!

Les dessins sont originaux, ici aussi il y a un mélange des genres, du dessin, de la peinture et du papier découpé, mais le tout va très bien avec le côté loufoque de l’histoire.

J’ai lu cette histoire à des enfants de CM2 (pendant les TAP) et ils ont bien rigolé !

Un album -et un auteur !- à découvrir si vous ne connaissez pas encore. Quand à moi, je vais essayer de trouver d’autres albums de lui, et j’ai déjà repéré sa “grammaire de l’imagination” qui m’a l’air fort intéressante !

Une enseignante a eu la bonne idée de reprendre le texte de l’album pour en faire une mini-pièce de théâtre avec ses élèves !

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Mai : les grands-parents

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Les grands-parents

Challenge Albums

Thème du Mois de Mai

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Les grands-parents sont à l’honneur ce mois-ci pour le Challenge Albums. Vous trouverez ci-dessous un petit récapitulatif des articles déjà parus sur ce thème dans ce blog :

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Et voilà un album coup de ! Oui, c’est vrai, ça m’arrive assez souvent avec les albums, mais il y en a tellement et qui sont tellement beaux ! Celui-ci en tous cas, si vous ne le connaissez pas, interdiction de passer à côté, il faut au moins aller le feuilleter à la bibli ou chez votre libraire préféré…

Les grands-parents J'ai Laissé Mon Ame Au Vent 1

J’ai laissé mon âme au vent

Roxane Marie Galliez & Éric Puybaret

Éditions De La Martinière Jeunesse (2013)

Un grand-père fait ses adieux à son petit-fils. Il lui explique que certaines choses vont changer, oui, mais que beaucoup d’autres vont continuer… “J’ai préparé l’été, il viendra comme chaque année, après le printemps“. C’est triste, c’est vrai, c’est toujours triste de perdre un parent, quelqu’un qu’on aime. Mais il y a tant de douceur et de tendresse dans les paroles du grand-père, tant de poésie aussi…

On se laisse porter par ces mots “Ce n’est plus moi qui t’offrirai des friandises, mais dans ta mémoire j’ai placé d’autres gourmandises, mange la vie, mords dedans“. Les paroles du grand-père sont aussi pleines de sérénité “Tu ne peux pas m’attraper, tu ne peux pas me tenir, mais si tu fermes les yeux, tu peux toujours me sentir“. Bref, c’est beau.

Ce qui est magnifique aussi, ce sont les illustrations. Faites sur toile, à la peinture, on voit la trame de la toile et parfois les coups de pinceau. La double page avec l’oiseau est splendide, ce mélange de vert et jaune, cette luminosité… Je m’en veux de manquer autant de vocabulaire pour parler de la beauté de cet album !!

Et la dernière double page avec ce bateau aux immenses voiles qui s’éloignent vers le soleil couchant… J’aimerai regarder ce tableau avant de m’endormir chaque soir ! Beauté et sérénité sont les deux mots qui me viennent à l’esprit…

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Cet album a fait partie de la sélection du Prix Chronos de littérature en 2015 (Catégorie Ce1-Ce2)

Les grands-parents J ai Laissé Mon Ame Au Vent

J’ai préparé l’été, il viendra comme chaque année, après le printemps

Cet article avec deux vidéos vous montrera comment travaille l’illustrateur Éric Puybaret (à l’ancienne, sur toile ! Le résultat vaut vraiment le coup.)

Le site de l’auteure.

D’autres avis : celui de Jérôme, du Cabas de Za, de Mya’s books

Je n’ai pas parlé du sachet de graines d’immortelles car j’ai emprunté ce livre à la médiathèque et que le sachet en question avait été enlevé…