Annelise Heurtier – Autrice jeunesse

Annelise Heurtier

 
 

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Le-carnet-rouge Annelise Heurtier

 D’Annelise Heurtier, une auteure que j’apprécie beaucoup, je vous ai déjà présenté “Refuges” et “Sweet sixteen.

Née en 1979, elle commence par faire des études de commerce avant de se tourner vers la littérature jeunesse. C’est au Rouergue, en 2007, qu’elle publie son 1er roman : Sidonie Quenouille. Depuis, elle a quand même écrit une vingtaine de romans…

Je vous dégoûte un petit peu : avec son compagnon et ses deux enfants, elle habite à… Tahiti ! Ne me dites pas que ça ne vous fait pas rêver !!  Son blog est ici.

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Le carnet rouge

Casterman (2011)

Je m’appelle Marie et j’ai 16 ans. Si on s’était rencontrés la semaine dernière, je me serais présentée comme une lycéenne ordinaire, vivant avec sa mère dans la banlieue de Lille. Vous m’auriez alors demandé d’où me venaient ces cheveux et ces yeux si sombres. Je vous aurais répondu que j’avais du sang népalais. Vous auriez attendu la suite. Mais je ne sais rien de mes origines, ma mère a toujours refusé d’en parler. Aujourd’hui, tout a changé. Entre les pages d’un mystérieux carnet rouge, je viens de découvrir une vérité que je n’aurais jamais pu imaginer. 

Mon avis : Un roman très intéressant (j’ai appris plein de trucs !) et plein d’émotion. Un roman qui traite de la transmission familiale, de ce qui est dit ou caché (et du mal que peut faire ce qui est caché !). Quelque chose qui m’a touché (comme la jeune fille du roman, je ne connaissais pas mon “père” biologique, je l’ai rencontré à 40 ans).

On ne le dira jamais assez, parlez à vos enfants !! Ce qu’ils ne savent pas, ils l’imaginent et ils imaginent toujours des choses pires que la vérité… 

Bref, on apprend beaucoup de choses sur le Népal (une petite pensée pour mon oncle, décédé là-bas il y a quelques années), sur les traditions et les Kumari. Une dizaine de pages à la fin du roman forment une petite partie documentaire très intéressante. Et puis, la couverture est superbe !

Un reportage intéressant sur les Kumari ici.

Pour aller plus loin, sur le site de France Népal des livres jeunesse ou non.

La_ou_naissent_les_nuages Annelise HeurtierLà où naissent les nuages

Casterman (2014)

Mon père m’a attrapée par les épaules.

– Viens avec moi. Un voyage humanitaire, c’est le genre d’expérience qui marque une vie entière.

Putain, il me faisait chier, avec sa Mongolie. Une voix a retenti, une voix de petite fille qui veut plaire à son père qui veut se prouver qu’elle n’est pas si nulle qu’elle ressemble un peu à sa mère un peu un tout petit peu :

– Pourquoi pas. Je ne pouvais pas y croire. Et pourtant si. C’est moi qui avais parlé.

Mon avis : Comme avec le précédent roman, “le carnet rouge”, c’est un mélange habile de roman (l’histoire d’une jeune fille de bonne famille mal dans sa peau qui mange pour oublier et qui va se retrouver dans un monde totalement différent du sien) et de documentaire, parce qu’on apprend vraiment des choses sur la Mongolie et la culture Mongole.

Plus important encore à mes yeux, Annelise Heurtier titille notre curiosité et nous donne envie (à moi en tous cas !) d’aller plus loin une fois ses romans refermés… Suite à ma lecture du carnet rouge, je n’ai pu m’empêcher d’aller voir des photos du Népal, de voir si la coutume des Kumari existait toujours (c’est le cas !)…

Ici aussi, j’ai eu envie d’aller plus loin, de voir ces paysages sauvage de Mongolie, de voir la statue géante de Gengis Khan (40m de haut tout de même !), l’intérieur des yourtes, les costumes traditionnels… Sur votre moteur de recherche, tapez juste “mongolie” et vous allez voyager très loin…

Il est certain que je lirai les prochains livres d’Annelise Heurtier. J’ai trouvé vraiment très bien les 4 romans que j’ai lu d’elle.

On se cultive tout en se distrayant, que demander de plus ??

Une bibliographie sur la Mongolie proposée par le bullutin de Marmousse

SignatureNat

 

Alice au pays des Mongols – Ulrike Kuchero

Roman jeunesse, dès 10 ans

Alice au pays des Mongols

d’Ulrike Kuckero

Sylvie Roussel (Trad.)

Bayard Jeunesse, 2012
Estampille, 345 pages
9782747036214, 12,50€

Zoé et Alice sont jumelles, mais Zoé passe beaucoup de temps à défendre Alice, trisomique, des moqueries. Un jour, sous le coup de la colère, Zoé répond à un camarade que oui, Alice vient de Mongolie, qu’elle a été adoptée. Une phrase comme ça mais dans la tête d’Alice l’idée fait son chemin et elle décide d’aller en Mongolie!

La première partie de ce roman est à la fois touchante et drôle car elle nous présente ces deux sœurs sous l’oeil tour à tour agacé et fraternel de Zoé. Il faut dire qu’Alice a décidé qu’elle était une princesse, il faut donc lui obéir si on ne veut pas qu’elle fasse une crise…

La deuxième partie du livre est centrée sur la découverte de la Mongolie, la rencontre de deux cultures. Le récit laisse la parole à un jeune mongol Bayaraa. Avec lui et sa famille on découvre la vie traditionnelle des grandes étendues sauvages. Sa rencontre avec Alice, encore le fruit d’un hasard bienheureux permettra à nos protagonistes de se rejoindre et d’échanger.

Zoé reprend alors la narration pour conclure le récit. Cette alternance longue est assez étrange mais elle nous permet de suivre Alice, véritable personnage principal tout du long, sans jamais se glisser dans sa tête. Alice est un personnage touchant, sans faux-semblant, pleine de vie. Si on ne connait finalement jamais ses pensées c’est aussi pour mieux imaginer le lien fantastique qui semble sous jasent dans l’histoire…

Le thème de la trisomie est traité de façon vraiment intéressante car il permet de mieux comprendre et accepter ces personnes malades. Une leçon de respect non négligeable, qui fera peut être prendre conscience certains élèves de l’idiotie des propos de cours de récréation.

La découverte de la Mongolie est très belle et c’est finalement le vrai thème de ce roman, qui nous entraîne bien au delà d’Alice et sa trisomie. Des étendues sauvages, des courses de chevaux, des rapprochements entre les personnages, même avec des langues et cultures différentes. Des fêtes, des croyances, des plats et des chevaux, encore ! C’est dépaysant et cela sublime l’histoire !

 + Un livre sélectionné pour le Prix des Incorruptibles 2013-2014 niveau 5ème – 4ème

 

+ L’avis d’Arcaalea

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Ounga Pouliche des steppes de Nathalie Pilley Mirande

Roman jeunesse

Ounga Pouliche des steppes

de  Nathalie Pilley Mirande


Zulma Jeunesse, février 2009
Prix : 5,50 €

Thèmes : Cheval, steppes, Mongolie, amitié

“Ah ! Vivre au plus près des chevaux qui galopent librement dans la steppe, monter à cru à la manière des Mongols… “


Alice est une jeune fille actuelle, parisienne qui vit aux Etats Unis et parle russe… Sans qu’on ne sache trop pourquoi ni comment, on la trouve sur un camp de nomades mongoles où elle semble attendue… Bref passons, par la suite ça n’a pas grande importance… On voit bien qu’elle n’est pas de là, mais c’est l’occasion de tout nous décrire de tout nous expliquer sur cette vie en pleine nature, où les chevaux sont ultra présents. Une histoire sympathique, pleine de paysages et de personnes inconnues…

Je suis très partagée par ce livre. D’un coté l’histoire est très classique, mais en même temps je ne connaissais pas du tout la Mongolie… et j’ai appris pas mal de choses! Partagée cependant parce que ce roman jeunesse n’est pas raconté à la première personne… Ainsi à part quelques dialogues, ce roman ne permet pas vraiment de se sentir proche des personnages et toute l’histoire ne semble finalement qu’un pretexte à la découverte de la Mongolie.

Beaucoup de descriptions,  on sent bien que l’auteur veut faire passer son amour pour la Mongolie, nous faire vivre sa découverte…

Vous connaissez? 

Extraits :
“Tout l’après midi Alice s’initia aux gestes ancestraux que les femmes mongoles effectuaient dans la steppe depuis la nuit des temps : racommoder une paroi de feutre déchirée, doubler une veste de fourrure, tanner une peau de marmotte, battre l’aïrak, faire provision de bouses de yaks pour le feu…. Pendant ce temps l’aïeule Iénissa confectionnait des rubans de soie à franges dorées. Ils étaient destinés à décorer les chevaux qui participeraient au festival du Naadam le lendemain.”

Le petit plus :
A la fin, un carnet ethiologique permet d’en apprendre encore un peu plus, et même de faire un test (vraiment nian nian “Peux tu faire le bonheur d’un cheval?”) réalisé par l’auteur.

Mini-Biographie (source : le livre)
Nathalie Pilley Mirande est une passionnée de chevaux. Cavalière depuis l’enfance, propriétaire de pur-sang arabes, elle est également journaliste à 30 Millions d’Amis. On lui doit un premier roman pour la jeunesse, Coeur de mustang, ainsi que des cahiers éthiologiques dans la série Ranch de la Pleine Lune.