La sorcière de Salem – Roman

SalemSorcière ou pas ?

Roman adulte

La sorcière de Salem

Elizabeth Gaskell

Éd. José Corti (1999)

Paru pour la 1ère fois en 1861

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Résumé : 1691. Loïs Barclay, âgée d’à peine 18 ans part pour Salem en Nouvelle-Angleterre. Elle vient de perdre ses parents d’une terrible fièvre qui a emporté beaucoup de monde. Avant de mourir, sa mère a eu le temps de lui dire qu’elle avait un oncle, Ralph Hickson, en Nouvelle-Angleterre et qu’il prendrait soin d’elle. Confiée par ses parents aux bons soins du Capitaine Holdernesse, un vieux marin, ami de ceux-ci, Loïs va donc quitter la vieille Angleterre et tout ce qu’elle connaît. Et ainsi commencer une nouvelle vie.

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Je ne connaissais pas grand-chose aux histoires de Salem  et de ses sorcières. Même si à force (livres, films d’horreur) on amalgame les deux ! Je dois bien avoir vu un ou deux films avec des maisons hantées ou des personnages possédés et je crois bien avoir lu (il y a très longtemps !) le “Salem” de Stephen King (mais ce n’est pas l’histoire du procès des sorcières de Salem).

Ici, ce n’est pas un roman d’horreur. Nous sommes plongés dans le quotidien d’une petite communauté très religieuse, qui vient de s’installer sur les terres des Amérindiens et sont régulièrement attaqués par ceux-ci. Cette communauté, par peur, bêtise ou obscurantisme, va se déchaîner sur quelques personnes, les accusant de sorcellerie et les rendant responsables de tous les maux des villageois.

Cette histoire, qui est bel et bien arrivée, semble être dûe à un mélange de puritanisme et d’ingestion d’ergot de seigle (qui donne des hallucinations) !!

Un court roman (210 pages) qui fait froid dans le dos !! Encore une époque où je n’aurai pas aimé vivre… Brrr…

C’était mon premier roman d‘Elizabeth Gaskell, mais je vais regarder ce qu’elle a écrit d’autre. Si vous avez des suggestions…

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Sur le site de l’éditeur, vous pourrez lire quelques pages (en bas à droite)

Ce roman participe au Challenge Halloween

Il fait également partie de l’Objectif PAL chez Antigone

Ainsi qu’au challenge Cette année, je (re)lis des classiques

Classique

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Anatomie d’un scandale – Prix des Lectrices ELLE (26)

Anatomie

Anatomie d’un scandale

Sarah Vaughan

Préludes / LGF (2019)

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Présentation de l’éditeur :

Kate vient de se voir confier l’affaire de sa vie, celle qui accuse l’un des hommes les plus proches du pouvoir d’un terrible crime. Elle va devoir faire condamner James Whitehouse.

Sophie adore son mari, James. Elle est prête à tout pour l’aider et préserver sa famille. Elle va devoir trouver la force de continuer comme avant.
Comme avant, vraiment ? Quels sombres secrets dissimule le scandale, et à quel jeu se livrent réellement ces deux femmes et cet homme ?

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Kate est une avocate pénaliste brillante. Mais elle vient de perdre une affaire et elle n’aime pas ça. Lorsque son clerc lui apporte une nouvelle affaire, touchant de près le pouvoir en place de surcroit, elle n’hésite pas une seule seconde…

Sophie, elle, doit faire face à l’infidélité de son mari, homme public, et à tout ce qui en découle… Mise à l’écart des voisins ou amis, traque de la presse, sans parler de la honte de voir tout cela déballé en public et du chagrin qu’elle éprouve.

Le procès se déroule en 2016, mais il y a de nombreux retours dans le passé, en 1992, lorsque Sophie et James étaient étudiants… Il y a aussi un retournement de situation plutôt réussi, car crédible dans la façon dont il est amené et expliqué.

Ce qui est terrible dans cette histoire, c’est ce qu’on apprend sur la justice et son fonctionnement !

Un livre avec un thème très actuel, le consentement sexuel. A partir de quel moment y a t-il viol ? A partir de combien de “NON”…

Un polar qui m’a bien plu pour ses personnages, que j’ai trouvé tout à fait crédibles, notamment Sophie et James.

Avec en prime quelques détails pas franchement “séduisants” sur le fonctionnement de “fratries” à l’université d’Oxford !

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ELLE

26ème lecture / 28 +1

(Ordre de lecture, pas de présentation)

Bleu pétrole -BD Ado / Adulte

bleu40 ans après le naufrage de l’Amoco Cadiz

BLEU PÉTROLE
Morizur & Montgermont

Grand Angle
Bamboo (2017)

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Préfacé par Georges Pernoud
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40 ans après le naufrage du pétrolier Amoco Cadiz et la terrible marée noire qui en a découlé (la plus grande du siècle !), cet album revient sur le combat d’un homme, Alphonse Arzel, agriculteur et maire de sa commune, Ploudalmézeau. Son combat, qui devient vite celui de tous les élus des communes concernés, débouchera sur un procès tout d’abord (il va durer 14 ans) mais également sur la création d’un organisme “Vigipol” qui existe toujours.

Mais il n’y a pas que ce combat dans cet album. Il y a aussi l’histoire de toute une famille, durablement impactée par cette catastrophe.

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Si je ne suis pas totalement fan des illustrations (pas de raison particulière, juste une histoire de goût !) je suis par contre totalement convaincue de l’utilité de parler encore et toujours de ce genre de catastrophe ! Et la façon dont l’histoire est racontée, à travers cette famille, est très prenante.

J’habite en bord de mer

… et j’ai eu, il y a quelques années, la désagréable surprise de sentir une odeur nauséabonde en ouvrant ma porte… Un cargo maltais s’était échoué sur la plage en pleine nuit, à cause d’une tempête comme il y en a souvent par ici. Bref. Pourtant cette fois-ci ce n’est pas le pétrole qui a causé le plus de dégâts, mais bel et bien les curieux qui sont venus en masse pendant des semaines pour voir le cargo et le prendre en photo (et qui ont un peu massacré les dunes !!)

Il n’en reste pas moins que des bateaux s’échouent encore sur les côtes de Bretagne et qu’il est primordial que les gens sachent les dégâts que cela entraîne (et pour combien de temps). Il est de plus en plus fréquent que la bd s’empare de sujets documentaires ou d’actualité. Je trouve ça très intéressant parce que cela permet en prime de toucher un autre public.

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A la fin de l’albumhttps://www.angle.fr/images/bannieres/Prix-Artemisia-large.png, une dizaine de pages documentaires reviennent sur l’origine de cette histoire.

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Cet album a reçu la Mention spéciale du Documentaire 2018 du Prix Artémisia  

Lire un extrait sur le site de l’éditeur

L’avis de Sabine du blog le Petit Carré jaune

Cette semaine nous sommes Au milieu des livres, chez Moka

Le travailleur de la nuit – BD Ado/Adulte

travailleur

LE TRAVAILLEUR DE LA NUIT

Matz & Chemineau

Rue de Sèvres (2017)
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https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e4/Marius_Jacob.jpg

Alexandre Marius Jacob en 1905. Wikipédia

En voyant cette couverture, je m’imaginais l’histoire d’un monte-en-l’air, un gentleman cambrioleur à la manière d’Arsène Lupin. L’histoire est un peu différente, plus “politique” même s’il y a de ça, car Maurice Leblanc se serait inspiré de lui pour créer son personnage d’Arsène Lupin en 1905.

Alexandre Marius Jacob (1879-1954) a réellement existé. Révolté, engagé, anarchiste, il deviendra cambrioleur, “travailleur de la nuit” par “la force des choses”. En effet, ayant été condamné à une peine de prison de 6 mois, il est fiché par la police qui l’empêche de travailler légalement en menaçant les patrons qui l’embauchent…

Cette bd s’ouvre donc sur le procès d’Alexandre Marius Jacob le 8 mars 1905. Au fur et à mesure de l’avancée du procès, grâce à différents retours en arrière, on suit la vie du jeune Alexandre, 11 ans, d’abord engagé comme mousse sur un bateau. Il y apprendra que l’aventure, ce n’est pas forcement comme dans les romans et que la réalité n’est pas toujours belle à voir. Puis de fil en aiguille, il va devenir l’un des cambrioleurs les plus célèbres du début du XXème siècle.

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A mi-chemin entre Robin des bois et Arsène Lupin, Alexandre Jacob était un anarchiste illégaliste, c’est à dire qu’il considérait que les actes illégaux, tels que les cambriolages ou le vol par exemple, étaient une forme de révolution. Il ne volait qu’à ceux dont les métiers étaient considérés comme inutiles (le clergé, les juges, les militaires…) et jamais les professions utiles (architectes, enseignants…) De plus, il ne gardait pas grand-chose pour lui, mais redistribuait les sommes volées à ceux qui en avaient besoin. Merci Wiki !

J’ai tout aimé dans cette bd. Les illustrations, la couleur, les cases de différents formats, les plans différents (plans larges, zoom, plongée) et l’histoire bien sûr ! J’aime beaucoup quand j’apprends des choses tout en me distrayant, ce qui est le cas ici. J’ai lu un article qui trouvait qu’il y avait de nombreuses “erreurs” dans cette bd et c’est bien possible, mais elle n’a pas la prétention d’être une biographie exacte. Les auteurs ont peut-être pris quelques libertés avec la réalité, et alors ? Pour moi, ils participent à faire connaître cet homme et cette période et c’est le principal. Ceux qui voudront plus d’infos n’auront pas de mal à les trouver.

C’est donc encore une belle surprise grâce à la BD de la semaine. Je ne compte plus les découvertes faites grâce à ce groupe. Mon “angle de vue” sur les bd a bien changé !

D’autres que moi ont aimé : Jacques, Noukette, Mylène, Sabeli, Mo’, Jérôme, SoukeeStephie

Feuilleter les premières pages sur le site de l’éditeur

De Matz également : Vies volées

est en congé pour la période estivale !

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis.