Un courant d’air

CourantUn courant d’air

Laurie Cohen

Collection “Le chapelier fou”

Éditions Alice Jeunesse (2014)

L’auteure : Elle écrit des contes depuis l’âge de six ans. Elle a suivi des études littéraires et cinématographiques et a publié une vingtaine d’albums pour la jeunesse. Laurie se passionne également pour le cinéma et la photographie. Elle aime observer le monde, rêver et parler de sujets forts qui lui tiennent à cœur. Un courant d’air sera son premier roman destiné aux jeunes adultes. Elle désire à terme partager son temps entre écriture et cinéma, persuadée que les deux univers se complètent.

L’histoire : Une jeune femme se retrouve à la rue après un drame familial et tente de se reconstruire en réglant ses comptes avec le passé.
On ne prononce jamais son nom. Anonyme comme tous ceux qui traînent sur les trottoirs et qu’on ne remarque pas, ou qu’on oublie aussitôt. Une ombre sans âge et sans visage. Un courant d’air. Une droguée ? Une alcoolique ? Une pauvre fille sans boulot ? Non. Une jeune femme, étudiante en droit il y a quelques années encore, que la vie a éprouvée et qui ne s’est pas relevée… 

Mon avis :

Âmes sensibles, s’abstenir. Ici, on n’est pas chez Walt Disney, on est dans la rue. C’est sale, il fait froid, il n’y a pas grand-chose à manger et en plus, c’est dangereux. On lutte pour sa survie au quotidien. Pour trouver un endroit où dormir. Et la rue, c’est un endroit où l’on finit par disparaitre…

Un roman triste, mais réaliste qui vous fera peut-être regarder autrement (regarder tout court !) les gens qui vivent dans la rue. Une réalité pas toujours facile à appréhender (oui, tout le monde peut se retrouver à la rue un jour ou l’autre, et ça fait peur !)

Les chapitres sont courts et les phrases, percutantes, incisives, coupent comme un rasoir. Il y a comme un sentiment d’urgence dans ce roman. Des gens qui suivent malgré eux une pente qu’ils ne pourront plus remonter. Arrivé à la fin du bouquin, on se dit que ce n’est pas possible d’abandonner des gens comme ça, de les laisser crever dans la rue, comme des bêtes… Et pourtant…

Mon conjoint (53 ans) l’a lu, son commentaire a été : “qu’est-ce que c’est triste ce bouquin !” Puis il a dit, en 2 mots : c’est glaçant et humain à la fois…

Julie, 20 ans, l’a dévoré dans l’après-midi : elle a beaucoup aimé, a trouvé ce roman facile à lire, intéressant et vraiment prenant.

Je l’ai vu indiqué à partir de 13 ans, je dirais plutôt 15/16 ans, après ça dépend des lectures et du vécu de chacun…

“Un courant d’air” a été sélectionné pour le prix Izzo 2015 des lycéens.

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