Sur le toit de l’enfer
Ilaria Tuti
Coll. La bête noire
Robert Laffont (2018)
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Rentrée littéraire – Sortie prévue le 6 septembre
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Dans ce roman policier, deux histoires se déroulent en parallèle : La 1ère se passe en 1978 en Autriche. Magdalena est une jeune fille nouvellement employée dans une “école” d’un genre un peu spécial.
L’autre histoire se passe de nos jours, c’est l’enquête policière proprement dite : un homme a été retrouvé mort dans la forêt, nu et énucléé et ses yeux n’ont pas été retrouvés. On se doute bien sûr que les deux histoires sont liées. Mais comment ?
Pour couronner le tout, un nouvel inspecteur arrive de la ville et ses débuts avec le commissaire sont un peu chaotiques…
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Au départ, l’auteure prend son temps pour démarrer, il y a beaucoup de descriptions, ce n’est clairement pas un “page turner” mais ça permet de mettre en place une certaine ambiance… assez angoissante il faut bien le dire.
Les personnages sont assez atypiques. Le commissaire est une femme d’un certain âge et elle est malade. On sent vite qu’il y a des recoins sombres dans son passé, un secret, une énorme tristesse. L’inspecteur Massimo est intéressant également. Parfois agaçant dans son besoin de reconnaissance et d’affection, dans sa façon de chercher sans arrêt l’approbation de sa supérieure (qui ne lui facilite pas la tâche !!) Lui aussi semble fuir son passé.
Un rythme assez lent, beaucoup de descriptions (je me promènerais volontiers aux alentours de ce charmant village), des personnages avec du caractère et une atmosphère assez sombre et angoissante (le meurtrier tourne autour de certains enfants…) font de ce roman un polar original.
Battaglia est un personnage que j’aimerai retrouver. Une femme malade qui refuse de se laisser abattre, pleine d’empathie, y compris pour les “méchants”. En bref, une profileuse totalement atypique et tout à fait sympathique !
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Un extrait : (Il est question de Mathias – 10 ans)
“La forêt n’est pas un endroit pour les enfants.” Les propos de sa mère commencèrent à danser dans sa tête. (…)
Sur la plage de galets, ses amis l’attendaient assis en cercle. Lucia, Diego et Olivier. Cette vision suffit à dissiper ses craintes. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il n’y avait personne derrière lui. Personne ne l’avait suivi. Il scruta encore les ténèbres de la grotte, comme pour les défier. C’était lui le vainqueur, il était vraiment un chef. Et puis son sourire se figea, finit par s’effacer.
D’un coup, il en eut la certitude.
Il y avait quelqu’un, caché dans l’obscurité, qui l’observait.”
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6 ème lecture / 28
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C’est ma 6ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire
Je pense que l’ambiance me plairait…de même que cette femme !
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