Je suis l’homme le plus beau du monde de Cyril Massarotto

Je suis l’homme le plus beau du monde 
  


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Auteur : Cyril Massarotto
Editeur : éditions XO 

  Date :26/08/2010 
Pages : 238 p.
Prix : 17,90 €
ISBN
   9782845634763

 
 
Roman – Littérature française  – Rentrée Littéraire

 

 

Thèmes : Beauté, Société, Succès

 

 

 

 Présentation de l’éditeur :
“Cet homme est une légende.

Pourtant, il rêve de disparaître. Et quand il rencontre enfin sa raison de vivre, il est peut-être déjà trop tard… “Aussi
loin que je me souvienne, j’ai toujours été beau. Je dis beau, mais dans la bouche des gens j’entends plutôt canon, magnifique, sublime, incroyable. Plus généralement, en me voyant, les gens
disent : “Waouh !” Ces mots, je les ai entendus dans toutes les langues, sur tous les tons.

On me les a dits en pleurant, en hurlant, ou juste avant de s’évanouir. On me les a dits à voix basse, sans oser me regarder,
ou en écarquillant grand les sourcils. Je suis l’homme le plus beau du monde. Bien sûr, je suis malheureux”.

Avis :

Dans ce roman à l’écriture légère, le personnage principal, enfant au début du livre, est beau. Mais pas simplement beau comme
Georges Clooney, vraiment beau, tellement beau que les gens donneraient tout pour le voir en vrai, qu’ils s’étripent pour un rien, et que cela coûte même la vie de gens qui l’entourent. La
réflexion autour de la société que cela induit est exposée dans le livre grâce aux pensées de cet homme, qui va tout faire pour se construire, et avancer, libre. Car c’est avant tout de liberté
dont il est question tant cet enfant, ce jeune homme puis cet homme ne peut vivre autrement que cloitré dans une maison par une grande chaine de télévision.

J’ai eu une nette préférence pour la première partie du livre, où le regard d’enfant permet de sentir le désarroi du
personnage, et sa fragilité. La suite fait fasse à des situations sympathiques, plaisantes à lire et tout aussi fourni sur le plan psychologique, mais moins réaliste.


Un roman agréable à lire, malgré le style parfois trop léger pour le thème qu’il souhaite aborder, avec une belle histoire
humaine, peu réaliste mais qui met en avant certains des travers de notre société moderne.



Merci à Stéphanie!
Lecture commune avec George et Cynthia ! L’avis de Nanajoa.

9/7

 

 

Si par hasard de Jean-Baptiste Destremau

Si par hasard 
 
 


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Auteur : Jean-Baptiste Destremau
Editeur
:
Max Milo

  Date : 18/03/2010 
Pages : 315 p.
Prix : 19,90 €
ISBN
   978-2-353-41081-1

 
 
Roman
– Littérature française 

 

 

Thèmes : Famille, Voyage initiatique, Mort, Etats Unis, Japon, Adolescence

 

 

 

 Présentation de l’éditeur :
“Si par hasard tout votre monde s’effondrait, partiriez-vous à l’aventure ? Claire a seize ans.

Elle est en vacances dans l’Ouest américain lorsque sa famille disparaît dans un accident – elle échappe au drame. En plein
désarroi, assommée par la culpabilité, elle décide que le hasard par lequel elle a survécu guidera désormais sa vie. De San Francisco à Tokyo, telle une âme en sursis, elle brûle les étapes de
la vie, pour le meilleur et pour le pire. Au fil d’aventures heureuses ou tragiques, elle réalise peu à peu qu’elle porte en elle la force de créer son destin.

Ce roman initiatique aux allures de road movie réussit le parfait équilibre entre une intrigue captivante et un
style fluide. La justesse des sentiments et l’intensité du récit ne laissent au lecteur aucun moment de répit. “

Avis :

Un roman iniatique, qui nous entraine à la suite de Claire dans le monde actuel, avec tout ce qu’il a de
merveilleux, mais aussi tous ses travers. Une histoire irréelle, à laquelle on peine à croire, mais qu’on prend pourtant beaucoup de plaisir à lire. Claire n’est qu’une adolescente classique
lorsque ses parents et son petit frère meurent au cours d’un séjour aux Etats Unis, par hasard. On comprend la fuite de Claire, et on suit avec inquiétude ses choix, qui ne tiennent qu’au
hasard. Alors qu’elle commence à s’intaller, qu’elle trouve de nouveaux des amis, et même l’amour, elle préfère fuire, encore. Vers d’autres horizons, d’autres aventures…

Une écriture qui permet de mettre en exergue les sentiments de Claire. Un roman qui coule, comme le temps qui
passe pour Claire, loin de la France.

J’ai beaucoup apprécié ce conte moderne, mais sans vraiment réussir à adhérer, l’histoire étant trop
extravagante surtout à la fin. Une belle histoire !

Merci à Ulike !

  L’avis de Clara !

 

Le confident d’Hélène Grémillon

Le confident

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d’ Hélène Grémillon
Plon, 26/08/2010
301 p.
19 €
ISBN
978-2-259-21251-9
Roman – Littérature française /  Rentrée Littéraire

Thèmes : Famille, Secrets, Seconde guerre mondiale, Enfant

Présentation de l’éditeur :
“Paris, 1975.
Au milieu des mots de condoléances qu’elle reçoit après le décès de sa mère, Camille découvre une curieuse lettre envoyée par un expéditeur inconnu. Elle croit à une erreur, mais… Tous les mardis, une nouvelle lettre arrive, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés, jusqu’au dénouement final qui va tout emporter sur son passage. Peu à peu, Camille agence les pièces du puzzle et comprend que cette histoire la concerne. Faisant alterner le récit de Camille et les lettres du mystérieux inconnu, qui nous transportent aux années 1939-1943, ce premier roman très original mêle avec brio roman historique et suspens psychologique, sous une plume littéraire et virtuose. “

Avis :

Tout commence par une lettre. Ou par un enfant. Et très vite on se laisse emporter dans l’histoire de Camille,
et dans celle, des années plutôt, de Annie. Des secrets de famille, des destins entrelacés, une histoire puissante qui résonne longtemps.

L’alternance dans le roman entre récit de Camille et celui d’Annie, puis celui de Madame M. donne une force
incroyable au roman. On découvre en même temps que Camille une histoire à laquelle on peine à croire. Une histoire qui nous livre à chaque fois des petits détails supplémentaires, qui nous aide à construire l’histoire, à re-construire l’histoire dans son ensemble. Une histoire qu’aucun des protagonistes n’a jamais connue dans son ensemble. Le tout est lié à l’histoire de France, à la seconde guerre mondiale, comme une trame de fond qu’on aperçoit de temps à autre.

Une écriture empreinte de tendresse, mais pas uniquement. Il y a dans les mots d’Hélène Grémillon une force qui
nous pousse à croire à cette histoire, à s’attacher à Annie, à Camille… Une écriture simple, mais qui coule agréablement et nous emporte dans l’histoire, pages après pages…

Une bonne découverte de cette rentrée littéraire, grâce à  une histoire prenante et touchante.

Extraits :

“La seule chose que j’avais envie de peindre, c’était mon coprs. Mais je savais que de voir des toiles de ma grossesse envahir ma chambre lui serait insupportable, alors j’en profitais quand elle n’était pas là. Et je me dépêchais, à peine mes esquisses finies, de les recouvrir par un aplat, par autre chose. Par un ciel bien souvent. Elle devait trouver que je peignais beaucoup de ciels. Mais comme c’était tout ce qui me parvenait de l’extérieur, par la fenêtre, ça ne devait pas non plus l’étonner plus que ça.

Cette sinistre comédie a duré cent soixante-quatorze jours. Cent soixante-quatorze jours de prison, moins seize jours.”

1pourcent

Challenge du 1% littéraire 2010

Billet 5/7

Merci à Hélène Grémillon et Jennyfer S.  !

Celles qui attendent de Fatou Diome

  Celles qui attendent
 
 
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Auteur : Fatou Diome
Editeur :
Flammarion

SP : Gilles Paris
 Date : 25/08/2010
Pages : 329 p.
Prix : 19 €
ISBN
  978-2-08-124563-1

 
 
Roman
– Littérature française / Littérature
sénégalais

 

Rentrée Littéraire

 

Thèmes : Famille, Pauvreté, Sénégal, Emigrés, Europe

 

 

 

 Présentation de l’éditeur :
“Arame et Bougna, mères, respectivement, de Lamine et Issa, deux émigrés clandestins.

Elles ne comptaient plus leurs printemps, mais chacune était la sentinelle vouée et dévouée à la sauvegarde des siens, le
pilier qui devait tenir la demeure sur les galeries creusées par l’absence. Mais comment dépeindre la peine d’une mère qui attend son enfant, sans jamais être certaine de le revoir ? Coumba et
Daba, quant à elles, humaient leurs premières roses : jeunes, belles, elles rêvaient d’un destin autre que celui de leurs aînées du village.

Assoiffées d’amour, d’avenir et de modernité, elles s’étaient lancées, sans réserve, sur une piste du bonheur devenue peu à
peu leur chemin de croix. Mariées, respectivement à Issa et Lamine, l’Europe est leur plus grande rivale. Esseulées, elles peuvent rester fidèles à leur chambre vide ou succomber à la
tentation. Mais la vie n’attend pas les absents, derrière les émigrés, les amours varient, les secrets de famille affleurent ; les petites et grandes trahisons vont alimenter la chronique
sociale du village et déterminer la nature des retrouvailles.
Le visage qu’on retrouve n’est pas
forcément celui qu’on attendait…. “

Avis :

J’ai souvent entendu parlé du Ventre de l’Atlantique de Fatou Diome, mais je n’ai jamais eu l’occasion de le
lire. Après avoir lu Celles qui attendent, je me dis qu’il ne faut plus attendre !

Ce livre décrit de façon très juste les relations humaines entre mère et fils, mère et belle fille, conjoint,
quand un l’Europe les sépare.

Pour s’assurer la réussite de leur fils, deux mères envoient leurs fils en Europe… Mariés juste avant de
partir, c’est l’attente de ces femmes que l’on va suivre.

Arame, Bougna, Coumba et Daba sont quatre femmes très différentes, mais quatre femmes très fortes, attachantes.
On a parfois envie de les secouer, de leur dire ce qu’elles ne voient pas, mais peu importe en fait, car l’essentiel c’est la vie, qui avance… toujours, sans attendre ceux qui sont
loin.

Les points de vue changeants nous aident à comprendre le monde de ces femmes, entre secrets de famille,
solitude, souvenir, espoir. De l’émotion, souvent cachée, sort du coeur de ces femmes qui restent étrangères entre elles.

Un très belle fresque humaine, qui dénonce les problèmes d’immigration autant que l’espoir qu’il donne, et qui
rend la vie encore un peu plus précieuse.

L’écriture de Fatou Diome est exceptionnelle de musicalité, de rythme, de sentiment, une vraie belle découverte
pour moi !

 

Extraits :

” Les coups de fil s’étaient largement espacés. Les femmes accusèrent le coup.
Mais on finit toujours par s’inventer une manière de faire face à l’absence. Au début, on compte les jours, puis les semaines, enfin les mois. Advient inévitablement le moment où l’on se résout
à admettre que le décompte se fera en années ; alors on commence à ne plus compter du tout. Si l’oubli ne guérit pas la plaie, il permet au moins de ne pas la gratter en permanence. N’en
déplaise aux voyageurs, ceux qui restent sont obligés de les tuer, symboliquement, pour survivre à l’abandon.”


 L’avis de Clara,

 

 

 

1pourcent

 

 

 Challenge du 1% littéraire 2010, repris par Schlabaya

Billet 3/7