Les Enchantements d’Ambremer de Pierre Pevel

Les enchantements d’Ambremer

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Auteur : Pierre
Pevel

Illustrateur (couverture) Johan Camou

Editeur : Livre de Poche (Le Pré au Clercs)
Date : 21/03/2007
Pages : 350 p.
Prix : 6 €
ISBN
978-2-253-11585-4

 
 
Roman
(aventure fantastique)


Thèmes : Monde féerique


Présentation de l’éditeur :
Paris, 1909.
La tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes se baignent dans la Seine, des farfadets se promènent dans le bois de Vincennes… et une ligne de métro relie la ville à l’OutreMonde, le pays des
fées, et à sa capitale Ambremer Louis Denizart Hippolyte Griffont est mage du Cercle Cyan, un club de gentlemen-magiciens. Chargé d’enquête sur un trafic d’objets enchantés, il se retrouve impliqué
dans une série de meurtres.
L’affaire est épineuse et Griffont doit affronter bien des dangers un puissant sorcier, d’immortelles gargouilles et, par-dessus tout, l’association forcée avec Isabel de Saint-Gil, une fée
renégate que le mage ne connaît que trop bien…

Mon Avis :
Une couverture attirante, une tour Eiffel en bois, des fées, des magiciens… J’avoue ça commence déjà très bien. Et bien je vous rassure tout de suite, le reste du livre est
tout aussi bien!
Les personnages tout d’abord : Louis Denizart Hippolyte Griffont est le personnage principal. Ce mage vieux de quelques centaines d’année, est assez classique (pour un mage bien sûr) avec nombre de
caractéristiques totalement humaine. Il va mener cette aventure sans faire étalage de ces pouvoirs. Grâce à lui pourtant on va très rapidement se sentir à l’aise dans ce décor atypique, où le monde
entier et Paris principalement est pareil… et différent à la fois puisque peu à peu le monde féerique s’est rendu visible et connu. De nombreux autres personnages croisent Griffont, des femmes
surtout, fées, mages, reine maléfique… et puis un homme, un humain, un policier. Ce policier va en fait rendre cette histoire à notre portée, avec une enquête qui pousse Griffont à expliquer de
nombreuses choses. Chaque personnage a une place très importante, la plus attachante  étant sans nul doute Isabel…
Le roman est bien mené, avec des rebondissements, de nombreuses actions, et j’ai pris un grand plaisir à le lire. Pas un doute, pas un arrêt non plus dans cette aventure que j’ai lu d’une traite.
Un vrai petit bonheur, à conseiller (aussi) aux adolescents.

L’avis de mon Homme :
Un roman assez mignon, un peu long à mettre en place. Une ambiance et un monde bien construit, assez bien imaginé.

Extraits :
“Saisi d’un mauvais présentiment, Griffont se maudit de ne pas avoir ppris sa canne au passage, dans l entrée. Se tournant à demi il la vit en bas de l’escalier,
posée sur le guéridon. Il se concentra, fermales yeux une brève seconde et les rouvrit en prononçant à voix  basse :”El’hT !”
Le pommeau d’ot traversa les airs jusqu’au mage, qui l’attrapa au vol”

La naufragée des amazones de Jean Godin des Odonais

naufrageeamazonesjeangodindesodonais.gifLa naufragée des amazones

Jean Godin des Odonais

Préface : François Graveline

Nicolas Chaudun ;  11/03/2009
80 pages
6€
978-2-350-39070-3


Récit de Voyage

Thèmes :  Voyage, Amérique du Sud

Présentation de l’éditeur :
“C’est une véritable odyssée que le périple de madame Godin, femme du monde condamnée aux rigueurs de la jungle pour avoir voulu rejoindre un époux coureur d’océans.
Naufragée, elle voit périr un à un ses enfants comme ses compagnons, et se retrouve seule face à une nature dont, en esprit des Lumières, elle ne conçoit pas la touffeur hostile. Elle survivra.
En 1775, son mari retrouvé transcrira le récit qu’elle lui fera de ses souffrances, et celui-ci inspirera nombre de romanciers français, anglo-saxons et sud-américains. Il n’avait pourtant jamais été réédité.”

Avis :

Un petit texte, court, qui se présente un peu comme une lettre. Une histoire incroyable, celle d’Isabel Godin des Odonais qui par amour va faire un terrible voyage. C’est à la fois poignant mais écrit de façon assez éloignée, presqu’insensible parfois, par son mari. Je me suis parfois perdu dans ces phrases alambiquées, symboles d’une époque, mais j’ai suivie cette femme avec intérêt. Je vous en conseille vraiment la lecture, c’est l’histoire de peu de temps, mais ça apprend beaucoup sur les hommes… !

Si quelqu’un souhaite le lire, je me ferais un plaisir de le faire voyager !

 

Extraits :
“Ce radeau, mal conduit aussi, heurta contre une branche submergée, et  tourna. Effets perdus, et tout  le monde à l’eau. Personne ne pêrit, grâce au peu de largeur de la rivière en cet endroit. Madame Godin, après avoir plongé deux fois, fut sauvée par ses frères. Réduits à une situation encore plus triste que la première, ils résolurent tous de suivre à pied le bord de la rivière. Quelle entreprise !”

 

Ce livre m’a été offert par Férocias (Merci * ) dans l’opération Impulse de Lishbei!

** en plus il y avait un petit livret Les Bons Baisers Saveur champêtre, qui a rendu Monsieur jaloux… jusqu’à ce que je lui en offre un! C’est très sympathique comme concept. C’est un petit feuillet de quelques centimètres, remplis de bons à offrir autour de soi pour des baisers… “Bon
pour un baiser dans l’herbe” “Bon pour un baiser au milieu des vaches” … à votre bon plaisir!

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
(To kill a mockingbird)

Harper Lee
Couverture : The Dorothea Lange Collection, Musée de Californie, Oakland.

Postface d’Isabelle Hausser

Editeur : Le livre de Poche
Original : Editions de Fallois

1960 (édition originale) – 23/08/2006
Pages : 447 pages
Prix : 6,50 €
ISBN
2-253-11584-3

Roman

Thèmes : Racisme, Etats Unis, Enfance, Droit

Présentation de l’éditeur :
“Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout.
Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.

Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 – au coeur de la lutte pour les droits civiques -,
connut un tel succès. Il ne suffit pas en revanche à comprendre comment ce roman est devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays. C’est que, tout en situant son sujet en Alabama à une époque bien précise – les années 1930 -, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal.
Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique. Couronné par le Prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde entier.”

Avis :
Dans cette Amérique tourmentée des années 30, où le racisme est à son apogée, Scout, 8 ans est vraiment la narratrice idéale. Ses yeux d’enfants et sa naïveté (souvent passagère) vont mettre en valeur les personnages de ce roman fort et touchant, sur l’égalité et la justice. Pendant 3 années nous allons suivre cette petite fille, son père Atticus, son frère Jem, Dill leur ami, et tous les habitants d’un petit village d’Alabama.

Les portraits sont très justes, et ce regard d’enfant les rend à mon goût encore plus touchant. On va dans un
premier temps faire connaissance avec tous ces personnages et leurs préjugés, en suivant Scout et son frère. Leur éducation pour l’époque est très poussée, et Scout s’intéresse avec application aux nouvelles et au droit. Quand un Noir est accusé d’avoir violé une Blanche, leur père est commis d’office pour le défendre… et il compte bien s’acquitter de sa tâche…

 

Après avoir eu quelques soucis à me plonger dans l’histoire, dû en partie à mes essais infructueux de lire ce
livre dans les transports en commun, et donc une première partie qui ne m’a pas toujours passionnée (une petite centaine de page disons…) j’ai vraiment été happée par cette histoire, qui si elle n’est plus d’actualité me semble sans nul doute très juste. Des idées humanistes très bien portées par cette histoire, ancienne, mais qui devrait être lu par tous, notamment certains de mes élèves… (sifflote discrètement…)

 

J’ai lu ce livre dans le cadre d’une lecture commune avec Ys, Deliregirl, et Belle de Nuit si elle a eu le temps de finir! Allez vite voir ce qu’elles en ont pensé!

 

Extraits :
“- Vous avez tout à y perdre, Atticus, absolument tout.
– En êtes-vous certain ?
Lorsque Atticus posait cette question, c’était qu’on se trouvait en mauvaise posture. “Tu es certaine de vouloir aller ici, Scout?” Pif, paf, pof, et l’échiquier se vidait de tous mes pions. […]
– Link, ce type finira peut-être sur une chaise électrique, mais pas avant que toute la vérité n’ait été faite.
Atticus parlait d’une voix égale :
– Et la vérité, vous la connaissez.
Un murmure s’éleva parmi les hommes, qui devint menaçant lorsqu’Atticus recula
et que les hommes se rapprochèrent de lui.
Soudain Jem cria :
– Atticus, le téléphone !
Les hommes sursautèrent un peu et s’éloignèrent ; il y avait parmi eux des gens
que nous voyions tous les jours, des commerçants, des fermiers qui habitaient la ville, le docteur Reynolds était là, Mr Avery aussi.
[…]
Jem le regarda regagner son fauteuil et y reprendre son journal.
[…]
– C’est à toi qu’ils en voulaient, non? interrogea Jem. Ils allaient t’emmener, n’est-ce pas ?
Atticus abaissa son journal et le dévisagea : – Nous n’avons pas lu la même histoire.
Il ajouta doucement : – Non, mon garçon, ces gens sont nos amis.
– Ce n’était pas un…. une bande ?
Jem l’observait du coin de l’ œil.
Atticus essaya de réprimer un sourire sans y réussir.
– Non, nous n’avons pas de bandes de voyous à Maycomb. Je n’ai jamais entendu parler de ça ici.
– Le Ku Klux Klan s’en est pris aux catholiques, à une époque.
– Je n’ai jamais non plus entendu parler de catholiques à Maycomb, dit Atticus. Tu confonds avec autre chose.”

 

Mais aussi:

* D’après une enquête réalisée aux Etats-Unis sur les livres qui ont changé la vie de leurs lecteurs, ce livre
arrive en seconde position, après la bible. C’est malheureusement le seul livre de cette auteure.

+ Edit du 3/02/2015 : Un communiqué de presse américain vient d’annoncer la sortie d’un nouveau livre de l’auteur, un roman écrit avec Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, avec comme héroïne notre jeune Scout, alors adulte ! Parution le 14 juillet 2015 de Go Set a Watchman.

Loup y es-tu de Janine Boissard

Roman (adulte)

Loup y es-tu
Janine Boissard   

Robert Laffont, 15/10/2009
328 pages, 20,00 €
978-2-221-11302-8


Thèmes : Secret, Mafia, Sicile, Famille, Relation père/fille, Relations fraternels, Amour

 

Résumé :
Manon est une jeune femme timide, présentatrice pour une petite émission sur la TNT, avec une vie de célibataire assez classique. Elle découvre un jour un petit garçon sur son paillasson… Ses yeux puis ne nombreux indices l’amènent à penser que ce petit bout d’homme de 4ans et en fait le fils de sa soeur… qui a été déclarée morte il y a justement 4 ans… Mais alors où est-il resté pendant ce temps, qui s’en est occupé… et Agnès, sa mère, est-elle vraiment morte? Si oui comment. Une véritable enquête sur fond d’amour et d’amitié !

 

Avis :

Voilà une histoire prenante, digne de beaucoup des romans de Janine Boissard que j’ai pu lire. Manon est une jeune femme sympathique que j’ai eu plaisir à suivre. On ressent bien toutes les émotions de ce roman, la peur souvent, les remords, l’amitié, et puis l’amour, sous toutes ses formes. Ça fait du bien de lire de temps en temps ce genre de roman à l’écriture simple et aérée, agréable, facile pourrait-on dire. Pourtant ce roman est complexe, presque emmêlé parfois, les retournements de situations de fréquents, les personnages très nombreux. Il y a Manon bien sûr, et ce petit bout d’homme, mais aussi Agnès, la soeur, et Sex and the City (surnom ;) ses deux amies gays qui sont décrites comme deux femmes complexes, bonnes vivantes, et surtout amoureuses. Et puis il y a des hommes aussi, Marc, avocat, l’ex de Manon, celui que l’on surnommera Loup, “l’agent secret” et puis ce sicilien aussi, mafiosi qui ne parait pas si méchant je trouve. C’est toute cette galerie de personnages hauts en couleur qui m’ont séduite… Quelques petits points dans l’histoire me chiffonnent pourtant, des détails à la limite de la cohérence, comme si Janine Boissard avait changé d’avis en cours de route, et puis un passage vers la fin (l’ange et le petit garçon pour ceux qui ont lu ce livre) me semble assez contestable, naturel peut être, mais cela me pose quelques soucis. Je n’aime pas qu’on mente aux enfants je crois…

J’ai eu un petit peu de mal au début à comprendre les parties en italien (sicilien ?) ne parlant pas du tout cette langue. Evidemment les moments en cette langue sont passagers, et très simples, mais parfois je n’ai tout simplement pas compris, ce qui n’a pas empêché ma compréhension du roman!

Un livre pour passer un bon moment, entre amour et suspense.

 

Extraits :
“C’était bien le problème. Vous édifiez, année après année, des murailles autour de votre faute, votre très grande faute. Bon an, mal an, vous parvenez à vivre avec, vous avez même de bons moments, ceux qu’on appelle de “rémission”. Et ce sont vos plus proches, vos amis de coeur, qui, vous ouvrant le leur, vous manifestent leur amour et leur compassion, pulvérisent vos fortifications de papier mâché et remâché par les larmes.

“On t’aime”

Donnez moi des indéfférents, des insensibles, et mêmes des ennemis, qui vous obligent à garder votre cuirasse.

Vic, Armelle, Marc… sans compter le regard fraternel de la victime du tsunami, c’était trop.

J’ai 21 ans, Agathe 17. Je suis descendue à Toulon pour l’anniversaire de maman, ma soeur me vole ma carte bancaire et vide mon compte.

“Dégage, Agathe. Je ne veux plus te revoir. Jamais.

Amen, je n’aurais plus jamais de nouvelles.”

 

L’auteur  (biographie extraite du site http://pagesperso-orange.fr/janine.boissard/index.htm)

Janine Boissard est née et a fait ses études à Paris.

En 1977, elle publie aux éditions Fayard sa célèbre saga “L’Esprit de famille” (six volumes en tout, de 1977 à 1984). L’évolution de la société, les chambardements dans la famille, les problèmes de couple, ceux de l’adolescence, ceux de la femme moderne face au monde du travail sont ses thèmes favoris. En 1996, elle publie “Une Femme en blanc” (Robert Laffont), un formidable succès en librairie, traduit en Allemagne et en Italie; sans oublier la série télévisée en six épisodes, diffusée en
1997.

Janine Boissard a publié à ce jour une trentaine de livres. Décorée des Palmes Académiques pour son action auprès
de la jeunesse, elle vit de sa plume depuis vingt ans. L’écriture est, dit-elle, “à la fois ma passion, un métier exigeant et ma façon de respirer”.

 

 

Merci à Gilles Paris pour ce livre. Une liste d’avis presse / web ici.

 

 


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Défi 1% littéraire 2009 :

 

le premier qui compte vraiment (je suis douée pour lire les livres sortis juste avant, ou juste après je crois
;)

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