Lundi Découverte : Edition Les Grandes Personnes

Édition Les Grandes Personnes

Une équipe de choc pour une nouvelle maison d’édition qui fait déjà beaucoup parler d’elle. Des éditrices de talents, qui ont déjà fait leur preuve, un appui éditorial fort, et un catalogue déjà fourni.
L’appui éditorial ? Antoine Gallimard lui même, car si les Edition les Grandes Personnes sont indépendantes, elles bénéficient de tous les avantages de Gallimard (Diffusion Sodis notamment, et ça ce n’est pas rien pour une maison d’édition!) – Vous noterez un petit clin d’œil dans le logo d’ailleurs  –
Les éditrices ? Brigitte Morel et Florence Barrau. Après une expérience d’éditrice de Brigitte Morel au Seuil, elles se retrouvent aux éditions Panama (maison d’édition aujourd’hui fermée). Pas vraiment un coup d’essai donc…
Mais alors niveau catalogue ça donne quoi ?
http://www.editionsdesgrandespersonnes.com/data_romans/14/42.jpgCrée en 2009, la maison a publié ces premiers livres en 2010, avec d’entrée 20 titres au catalogue. L’importance de Panama dans tout ça ? Elles en reprennent en partie l’esprit, et le catalogue, ce qui est vraiment super, car les titres étaient du coup épuisés ! Les réédition qui m’ont vraiment fait plaisir ? La messagère de L’au Delà de Mary Hooper et le Baume du dragon de Silvana Gandolfi.
Des romans ados donc, avec aussi des nouveautés comme Jenna fox, pour toujours de Mary E. Pearson et Mademoiselle Scaramouche  de Jean-Michel Payet (l’auteur de la superbe série Aerkaos)
Il y a aussi des albums illustrés, pour les tout-petits, pour les plus grands, avec des jeux… un peu de tout donc. Mes chouchou ? Cahier de peinture pour apprendre les couleurs de Pascale Estellon (type cahier d’activités) et Tout Noir et Tout Blanc  d’Annette Tamarkin ( 2 livres animés).
Une belle maison d’édition, avec des éditrices passionnantes que j’ai pris beaucoup de plaisir à écouter.

Une petite présentation de livre ? Même si Jenna Fox pour toujours me tente depuis la présentation que j’en ai eu en novembre, je n’ai toujours pas eu l’occasion de le lire. Je vais donc vous parler de

Mademoiselle Scaramouche

de Michel Payet

Mademoiselle Scaramouche est un roman pour adolescents, donné dès 11 ans. Il est selon moi un peu dur pour des 6ème, mais pour des bons lecteurs, pourquoi pas. En tout cas moi je me suis régalée!
Dès les premières pages j’étais conquise, car j’adore les romans se passant autour de l’époque du Roi Soleil (1672), avec mousquetaires, épées et duels… Et comme en plus le personnage principal est une jeune fille… Zinia, la pauvre, déjà orpheline de mère, se retrouve rapidement seule, sur les routes de France, pourchassée, et avec des secrets à découvrir.
Rapidement on va croiser le monde de la noblesse, celui des bas fond de Paris, le théâtre, Molière, et puis Versailles, la cour et le roi.
Intrigues, suspense, duel, course poursuite, amour, trahison, mystère, un brin de fantastique pour un roman qui va crescendo et qui m’a charmé d’un bout à l’autre!
Extrait :
Zinia se réveilla brusquement. Le silence inhabituel, absolu, qui régnait l’avait tirée de son sommeil : il manquait à la maison ses bruits feutrés du matin. La nuit s’attardait encore, mais à travers la fenêtre la jeune fille devinait que, bientôt, l’aurore ferait pâlir les étoiles. Elle resta un instant aux aguets. Toujours ce silence, dense, menaçant.
«Il l’a fait», se dit-elle et elle sauta hors du lit. Elle sentait la colère l’envahir, ce qui, chez elle, était souvent une façon de manifester son inquiétude. Elle sortit de sa chambre en chemise sans ressentir le froid qui, depuis deux ou trois nuits, s’était emparé de la ville, et alla frapper à celle de son père. Une fois, deux fois. Pas de réponse. Avant même de pousser la porte, elle avait déjà compris. ” Père ?» La pièce était vide. Dans la lumière timide du jour naissant, elle devina le lit où personne n’avait dormi. Il flottait dans l’air un parfum de tabac froid. Au mur, la vieille épée manquait. «Il l’a fait !» répéta-t-elle, irritée.
Le blog de l’auteur, dont j’ai lu aussi avec plaisir 2065 la ville engloutie dans un registre bien différent.
L’avis de Sophie Pilaire, sur Ricochet, mais aussi celui de Pauline, séduite!

La ronde des livres : Petit meurtre et menthe à l’eau et Poil au nez

Régulièrement je vous parle d’albums dans la ronde des livres mais La Ronde des Livres a aussi été crée pour vous parler de romans ! Oui bien sûr c’est mieux un long article, qui rentre dans les détails, tout ça, mais bon le temps file, et au final ces romans je ne vous en parle pas! Alors hop petit arrêt sur image, et 3 romans d’un coup!

Petit meutre et menthe à l’eau de Cécile Chartre

J’aime beaucoup ces petites collections du Rouergue, avec des textes très courts, mais qui sont adaptés aux jeunes et aux ados. Superbe à lire à haute voix ! Ce titre là, Petit meutre et menthe à l’eau est assez simple, et adapté même à des jeunes lecteurs sans soucis, dès 9 ans.
L’histoire ? Toute simple, un jeune ado se retrouve au fin de la montagne dans un bled paumé, et trouve comme seule solution pour éviter les longues randonnées en compagnie de sa belle mère … de garder un chat! Ça promet!
Une histoire mignonne, j’avais senti venir la suite de l’histoire mais ça se lit bien et il y a du suspense (relatif tout de même) jusqu’à la fin! C’est très bien écrit, c’est drôle et ça parle de famille recomposée !

Chartre, Cécile / Petit meutre et menthe à l’eau.- Le Rouergue (DacODac), 2011, 6,50€

Poil au nez de Cécile Chartre

Même auteur, même maison d’édition, mais en collection ado… et c’est un véritable coup de cœur que ce petit roman ! Attendez vous à le voir l’année prochaine dans le prix des Incos, car je ne veux pas m’avancer mais pour le moment c’est un coup de cœur de tous les membres de mon comité de sélection qui l’ont lu!
L’histoire donc, est encore une fois très simple, du moins en apparence : Un jeune homme, Angel, se retrouve avec des invités surprises. Invités par sa mère, pour lui changer les idées, tous ses amis sont là. Pourtant Angel n’a qu’une idée en tête, il a déjà un rendez vous de prévu, et il ne peut pas le manquer…

C’est un magnifique roman, poignant, qui joue tout sur le suspense, tout  en donnant des informations, au compte goutte. C’est magnifiquement mené, avec une fin splendide… Un roman poignant, touchant, à mettre entre toutes les mains!

Extraits :
« Ils sont tous là, papa. Tous, pas un seul ne manque.
Ils sont tous là, et qu’est ce que je me sens seul ! »
Chartre, Cécile / Poil au nez.- Rouergue (DoAdo), 2010, 6,50€

D’autres avis sur ce roman : GaelleLaure,  Marie, Mel, NouketteSaxaoul, SharonStephie, …

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La cité bleue d’Icaria d’Arthur Slade

La cité bleue d’Icaria

Les agents de M. Socrate tome 2
d’ Arthur Slade

Roman de science fiction pour adolescent

MsK, 2011
Isbn 9782702434642, 12€

Thèmes : Agent secret, Aventure, Mer, Steampunk

Modifier son apparence, voler des documents confidentiels à des espions français : une journée de travail comme les autres pour Modo, agent secret anglais âgé de quatorze ans.

Mon avis :
Le tome 1 nous avait permis de rencontrer Modo, jeune orphelin mystérieux qui peut se métamorphoser. Agent secret pour M. Socrate, Modo embarque dans ce tome pour une nouvelle aventure, loin du Londres victiorien du premier tome. Départ pour les Etats Unis avec Octavia, puis en mer à la recherche d’Ictinéo.

Le premier tome ne m’avait qu’à demi séduite, c’est donc avec un peu d’appréhension que j’ai commencé la lecture de ce tome. Finalement, et même si ce n’est pas non plus un coup de cœur, j’ai préféré ce deuxième tome. Plus frais, des découvertes plus intéressantes, des avancées technologiques plus crédibles et qui font rêver… Bref un ensemble plus enthousiasmant, et une histoire qui m’a du coup plus accroché. Pourtant quelques points encore m’ont gêné. Modo qui est le personnage principal semble souvent idiot dans ce tome, on a l’impression que tout ce qui lui arrive et qui permet de faire avancer l’histoire n”est du qu’au hasard… Ses relations amoureuses, prometteuses pourtant, stagnent trop dans ce tome pour avoir finalement un réel intérêt…

Si la découverte d’un monde à part entière à retenu mon intérêt, de même que les personnages secondaires, j’ai trouvé les personnages de premier plan trop superficiels. Dommage, mais l’ensemble reste agréable à lire et je découvrirai la suite avec espoir et interrogation…

 

Lancelot du lac d’Anne-Laure Bondoux et Joëlle Jolivet

 

 

Lancelot du lac


d’Anne Laure Bondoux 

illustré par Joëlle Jolivet

 

Tourbillon, 2010

Collection Légendaire

9782848014852, 9.95€

 

Roman jeunesse

 

Thèmes : Lancelot, Légende, héros, roi Arthur, Table Ronde,
aventure.

 

 

 

Présentation de l’éditeur :

“A 17 ans, Lancelot entre au service du roi Arthur, souverain de Bretagne.
Le voici chevalier de la Table Ronde. Il lui faudra bien du courage pour combattre l’injustice et honorer son rang ! Mais ce
courage lui permettra-t-il d’oublier ses sentiments pour Guenièvre, la reine ? Entre son amour pour la jeune femme et la promesse de loyauté faite au roi, Lancelot devra choisir.”

 

Mon avis :

J’aime beaucoup la plume d’Anne-Laure Bondoux, c’est ce qui m’a incité à lire ce petit roman de la collection Légendaire
(Tourbillon) : les destins extraordinaires des grands héros de la mythologie. Lancelot, le roi Arthur, j’aime bien l’époque sans pour autant vraiment connaître les versions les plus anciennes de
l’histoire, ce n’est donc pas avec un oeil de spécialiste que j’ai lu ce livre.

Ce roman se lit très vite, porté par l’écriture fluide et adaptée d’Anne-Laure Bondoux. On y découvre Lancelot, personnage
attachant qui semble courageux et qui fait de son mieux pour allier amour et loyauté !

J’ai aimé l’histoire la façon dont elle est menée, sans trop de fioritures mais assez de détails pour permettre d’apprécier les
personnages et de comprendre l’époque.

Pour bien comprendre ce contexte historique un petit encadré à la fin de chaque chapitre donne quelques pistes qui permettent de
découvrir l’attirail des chevaliers, les tournois, les relations entre roi et paysans… Les encadrés sont courts, informatifs, bien construits pourtant très rapidement je les ai laissé de côté
pour n’y revenir qu’à la fin du livre, emportée par l’histoire. Peut être est ce cependant mon point de vue d’adulte sur le livre puisque j’avais déjà des connaissances suffisantes pour
appréhender l’histoire, ce qui risque de manquer à des enfants… l’utilité des encadrés prend alors tout son sens.

Reste les illustrations. Elles collent bien à l’histoire et bien que je n’ai pas beaucoup apprécié le style donne un peu
l’impression de peintures d’époque, ce qui renforce le sentiment de légende !

 

Un ensemble maîtrise, qui donne envie de découvrir d’autres titres de la collection, le retour d’Ulysse et Dédale
l’homme-oiseau.