Tom et le jardin de minuit de Philippa Pearce

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Tom et le jardin de minuit

Auteur : Philippa Pearce
Illustrateur : William Geldart

Couverture : Agès Decourchelle

Traducteur : Cécile Loeb

Editeur : Gallimard Jeunesse
Collection : Folio Junior 690
Date : 13/11/2009 (réedition date de 1958)
Pages : 237 pages
Prix : 7,50 €
ISBN
978-2-07-062633-5

Roman  (jeunesse)

Thèmes : Famille, Jardin, Voyage (dans le temps), Secret

Présentation de l’éditeur :
“Les vacances commencent mal pour Tom : il doit les passer chez son oncle et sa tante.
Mais pour quelle raison lui est-il interdit de quitter sa chambre la nuit ? Et pourquoi les fenêtres ont-elles des barreaux ? Une nuit, Tom, très intrigué, descend l’escalier à pas de loup… et
voici qu’une porte s’ouvre sur un merveilleux jardin peuplé d’étranges personnages, où le jour, la nuit et les saisons n’obéissent plus aux lois du Temps.”

Avis :

Un vrai petit trésor que ce jardin de minuit, le jardin de tous les possibles. Tom, un jeune garçon très
attachant, va donc nous faire découvrir les merveilles de ce jardin. Au fil des pages on sent son attachement à ce monde qu’il ne peut découvrir que la nuit. L’alternance monde réel le jour,
jardin la nuit se fait de plus en plus à l’avantage du jardin, on ne sait peu à peu plus grand chose de ce qu’il se passe chez son oncle et sa tante. Le style tant de l’histoire que l’écriture
sont d’un autre temps, les années 50. C’est ce qui me gène le plus dans cette histoire finalement. Beaucoup de choses me paraissent improbable, mais sans doute est-ce du à cette différence de
temps. Les dates citées dans l’histoire nous paraissent impossible, et puis Tom  part de chez lui à cause de la rougeole de son frère. Enfin alors qu’il ne doit passer qu’un mois chez son
oncle et sa tante, il va y passer deux fois plus de temps, cela semble aller à tout le monde.  Une fois passé ces quelques détails, je dois bien avouer que je me suis laissé entrainer dans
l’histoire, j’ai lu le livre d’une traite, avec un réel plaisir. C’est fin, c’est drôle, on a les mêmes interrogations que Tom, les mêmes découvertes et les mêmes surprises… Quand à la fin,
elle m’a paru sur le moment un peu simple peut être… mais avec le recul (oui j’essaye de tenir mes bonnes résolutions et de commenter les livres lus rapidement… mais j’ai encore un peu de
mal) je trouve cette fin (non je ne vous la livrerai pas!) tout à fait parfaite. Pleine d’émotion, de sensibilité, d’espoir… et de rêves!

 

Extraits :
“”Vite!” chuchota la maison ; et l’horloge, en sons centre, battait un tic-tac anxieux.

Tom ouvrit grand la porte et laissa entrer la lumière de la lune. Elle inonda
l’entrée, aussi vive que la lumière du jour, la lumière balnche du jour avant le lever du soleil. L’éclairage était parfait, mais Tom ne se retourna pas pour voir l’heure sur le cadran de
l’horloge. Au lieu de cela, il fit un pas en avant sur le seuil de la porte. Il regardait fixement, d’abord avec surprise, puis avec indigantion, le spectacle qu’il avait sour les yeux. Qu’ils
aient osé le tromper ainsi, lui mentir ainsi ! Ils avaient dit :

_ Ce n’est pas la peine d’aller derrière la maison,
Tom.

Ils avaient décrit cet endroit avec une telle désinvolture
:

_ Une espèce de cour, très petite, avec des poublelles – il n’y a vraiment rien
à y voir.

Rien… Seulement ceci : une grande pelouse où les plates-bandes étaient en
fleur ; un sapin majestueux, des ifs touffus qui arrondissaient leurs ombres sur deux côtés de la pelouse ; sur le troisième côté, à droite, une orangerie presque aussi grande qu’une maison ; et,
tout autour de la pelouse, une allée qui serpentait vers les profondeurs du jardin, où il y avait d’autres arbres.”

 

Les différentes couvertures :

Françaises :           1993 1999  2009


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Etrangères : (il existe de nombreux produits dérivés CD, dessin animé, Comédie musicale, pièces de théâtre … Tom’s Midnight Garden)

Un film de
1999                           une couverture anglaise
une autre (Pinguins)

http://images.scholastic.co.uk/assets/products/9780141319995/9780141319995.jpg

 

http://4.bp.blogspot.com/_QLsfwL8xhOo/SuL_tyPAPGI/AAAAAAAAABU/tI0shwhePQM/s320/toms-midnight-garden.jpg

Audio book
BBC
Une couverture ancienne             une autre (des années 80)

http://ecx.images-amazon.com/images/I/510WHH6A85L._SL500_AA240_.jpg http://bookscoops.files.wordpress.com/2009/08/toms-midnight-garden.jpg?w=270&h=415http://www.somepeoplejugglegeese.com/images/old/cs.princeton/Covers-50/Toms-Midnight-Garden.jpg

 

Vous trouverez bien d’autres images encore sur Internet… Tout cela pour vous montrer que si ce livre est peu connu en France, c’est un véritable classique en Angleterre, où le livre a gagné de nombreux prix!

Perdre est une question de méthode de Santiago Gamboa

Perdre est une question de méthode
Auteur : Santiago Gamboa
Editeur : Point (Ed. Métaillé 1999)
Collection : Roman noir
Date : novembre 2009
Pages : 346 p.
Prix : 7€
ISBN
9782757815731

Roman noir (thriller colombien)

Thèmes : Colombie, Obésité, mafia.

Présentation de l’éditeur :
“Victor Silanpa est détective, journaliste à ses heures, un brin escroc et franchement désabusé. Un matin brumeux, la découverte d’un cadavre crucifié et empalé sur les rives du Sisga ranime sa soif de justice. Aidé de Quica, une jeune prostituée qui le tient sous son charme, il enquête dans les bas-fonds de Bogota, allant jusqu’à déjouer la machination de puissants politiciens véreux… “J’ai perdu. J’ai toujours perdu. Perdre n’est qu’une question de méthode.””

Attention cette présentation est erronée sur plusieurs détails…

Avis :

Je n’avais jamais lu de littérature colombienne, j’étais donc ravie de découvrir ce roman. Et puis l’histoire se
passe là bas, j’espérais donc voyager. En fin de compte très peu de détails sur le pays, on aurait pu situer l’action un peu n’importe où, avec une présence un peu mafieuse. Bon tant pis, le roman aurait pu se rattraper sur l’histoire, avec du suspense… ce n’était pas le cas non plus, l’histoire m’a paru embrouillé, j’ai failli m’endormir. Cela dit j’ai tenu à lire ce livre jusqu’au bout, pas tant pour connaître la fin de cette histoire de meurtre, car en fait pour faire simple, dans le livre, on s’en fiche un peu du mort. Ce qui nous intéresse c’est de démêler cette histoire de terrain à construire, où tous ont un intérêt. Sauf que bon voilà, il y a une kyrielle de méchants, que je n’ai pas réussi à savoir qui était vraiment qui, à part notre anti héros, journaliste névrosé, dépressif qui s’est fait largué par sa copine (qui est repartie avec son ex) et qui par déception fricote avec une prostituée tout juste majeure, s’incrustant chez elle, mais en continuant de la payer. Ah oui j’oubliai son objet fétiche est une poupée dans laquelle il range des petits mots… bon…. pourquoi pas… Mais au final dans ce livre c’est la multiplication des histoires qui m’a déplu. D’un coté ce meurtre, en parallèle la disparition d’un homme, recherché par son frère, et puis cette histoire d’amour déçu, la vie de la prostituée,
les relations entre méchants mafieux, et pour finir l’histoire de ce flic, obèse… et alors c’est vraiment la goutte d’eau qui m’a déroutée… Ce mec est plus que secondaire dans l’histoire, mais un chapitre sur trois environ lui est consacré. Il nous raconte sa vie, depuis son enfance, pourquoi il est devenu obèse… bon pendant un moment je me suis dit, il va y avoir un rapport avec l’histoire, quelque chose d’intéressant…. Non, même pas.

La seule chose que j’ai apprécié dans ce roman c’est qu’il y a quand même un minimum d’action, des courses poursuites, des planques, des meurtres… De l’action donc pour une histoire presque intéressante.

 

Santiago Gamboa est né en 1965 à Bogota. Après des études de philosophie et de littérature, il a été journaliste à Radio France internationale et correspondant du quotidien El Tiempo. Perdre est une question de méthode a été adapté au cinéma par Sergio Cabresa en 2004.

L’avis de Neph

 

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Lu dans le cadre du Défi policier des 5 continents > Amérique du Sud

Lou ! Tome 5 de Julien Neel

Lou ! Tome 5 : Laser Ninja

Auteur : Julien Neel

Editeur : Glénat
Collection : Tchô
Date : 25/11/2009
Pages : 47 pages
Prix : 9,40 €
ISBN
978-2-7234-6788-9

Bande Dessinée (jeunesse)


Thèmes : incendie, relation parent – enfant, grossesse, arrivée d’un petit frère, amitié, amour

 

Résumé :

La bien connue petite Lou démarre fort mal ce nouveau tome… en effet leur immeuble est en feu, bien vite il ne reste rien… Mais sa mère comme toujours un peu insouciante profite de ce moment là pour annoncer un heureux évenement : elle est enceinte! Heureux évenement? Peut être pas pour tout le monde…

Avis :
Je n’ai lu qu’une seule autre BD de Lou, et j’ai déjà du tomber par hasard sur le dessin animé… Bref je ne suis pas une fan inconditionnelle… Pourtant j’ai toujours trouvé sa petite bouille séduisante, et je suis absolument fan de son chat… Les dessin de ce tome ne déroge pas à la règle, du très doux, très mignon, très coloré (le bébé est même carrément craquant!) mais parfois j’ai presque eu l’impression que c’était trop coloré, et que je me perdais dans les illustrations… Out les détails tant il y a de couleurs vives… Certains strips sont splendides, d’autres sont trop chargés et perdent de leur attrait. Le trait me semble cependant plus affirmé, Lou grandit…

Mon image préférée est sans doute celle sur fond blanc de Lou et son ami, au ski!

Concernant l’histoire maintenant, il y a du bon, du très bon même et puis il y a du moins bon… Personnellement j’ai bien aimé l’alternance entre la vie de Lou (ses tracas quotidiens, sa famille un peu disjonctée, ses amours (un petit séjour au ski chez l’oncle du beau Tristan…) et puis le journal intime de sa mère (ses premières histoires d’amour, sa relation avec ses parents, sa grossesse (de Lou!) …).

Cela propose un parallèle intéressant, et j’aime beaucoup le personnage de sa mère… mais je me pose quand même la question de la perception des jeunes sur cette BD, qui est sûrement moins proche de leurs préoccupations.

Extraits :

La première page :

Lou Tome 5

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Les lettres que je n’ai pas envoyées de Françoise Dorin

Les lettres que je n’ai pas envoyées...
Auteur : Françoise Dorin

Editeur : Plon
Date : octobre 2009
Pages : 225 p.
Prix : 16€
ISBN
978-2-259-21046-1

Roman épistolaire – essai – autobiographie (difficile à classer)

Thèmes : Lettres, vie quotidienne, société

Présentation de l’éditeur :
“A l’heure d’internet et des textos, Françoise Dorin résiste encore et toujours à l’envahisseur technologique et ne cesse d’écrire… des lettres. A une amoureuse du 3e âge à qui elle donne des recettes… A ” l’abominable femme du mois d’août “, qui nous agace toutes avec ses défilés de mode sur la plage… A ” l’obsédée des calories “, beaucoup plus charmante avec quelques centaines de grammes en plus ! A une adorable Gramy torturée par sa petite-fille bien de son temps… A son nombril, à son carnet d’adresses, à sa muse, aux ” étoiles filantes ” de la télévision, à l’autre face d’elle-même, sa moitié grognon qu’elle appelle ” Paule Nord “…Ses engueulades, son affection, son admiration, ses agacements, ses encouragements, sa compassion, Françoise Dorin nous les envoie aujourd’hui.
La plume toujours incisive, alerte et ironique, élégante et charmante, Françoise Dorin se livre comme jamais dans ce florilège de lettres qui pourrait être une autobiographie déguisée.”

Avis :


Des lettres, des lettres, encore et toujours, que des lettres… Et pourtant il y a une histoire, celle d’une vie, par morceau, presque une autobiographie… Des sourires, toujours, des mots complices, à elle même, à ses amis, ses ennemis, ses lecteurs, les anciens comme les nouveaux… C’est une belle plume, qui change de l’écriture actuelle, des mots abrégés, des majuscules facultatives, des règles de ponctuations aberrantes (d’ailleurs il y a un passage très sympathique autour du point virgule… que j’avoue n’utiliser que si peu…. voire jamais !).

On ne peut s’empêcher de sourire, de rire même parfois, devant ses lettres qui se transforment parfois en nouvelle à chute “Lettres à l’un de mes voisins”, d’autres fois en dialogue entre les deux parties de la personnalité de l’auteur (Paule Nord et Paule Sud – un vrai régal tellement je me suis reconnu dans certaines situations), d’autres fois encore ce sont de “vraies” lettres… et pourtant toujours, nous avons les détails qui nous les rendent agréables sans avoir l’impression d’être des voyeurs épiant le courrier privé…

J’ai personnellement beaucoup ri lors de ma lecture de “Lettre aux répondeurs automatiques”… que de situations cocasses, que de cocus aussi d’ailleurs!

Je finirais d’ailleurs sur “Lettres à la grande famille des rires” dont une citation m’a marquée : 1863 Jules Verne : “Le rire est puni de mort à notre époque qui est sérieuse. Ennuyons-nous. Voilà la règle.”

Et bien ce qui est sûr c’est que je ne me suis pas ennuyée pendant cette lecture, distrayante, idéale pour un bon bol d’air et de bonne humeur!

 Extraits :
Pour moi, la feuille blanche constitue l’interlocuteur idéal : elle ne m’interrompt pas, me répond toujours ce que
j’ai envie d’entendre, me croit sur parole et ne répète que ce que je veux qui soit su”

 

(Parmi les répondeurs…

” 7- les vrais étourdis : “Message de gros cochon repu à petite chatte inventive : tu m’as mis dans un tel état que je n’ai par reconnu ta voix sur le répondeur…. J’aurais juré que c’était celle de ma femme…” (Silence …. réflexion…   réaction:) MEEERDE!
Excusez-moi, madame, c’était une erreur”

9- Les enfants : “Maman, ne t’inquiète pas, je suis avec Sophie chez ses grands-parents. On leur apprend à surfer sur l’ordinateur, et nous ils nous apprennent comment ça s’écrit. C’est bien plus difficile.”

 

Lettre à mon QI :

“Soyons clairs.

Je ne peux riens sans toi, mais tu ne peux rien sans moi. D’où la necessité de
travailler ensemble en parfaite harmonie. En parfait accord. Ce qui, jusqu’ici, a toujours été le cas.

Mais voilà que depuis quelque temps, je sens chez toi des réticences. Parfois,
silencieux et maussade, tu tournes autour de mon stylo en l’empêchant de se poser; parfois, vrombissant d’agacement, tu couvres de ratures rageuses ma parge d’écriture. Ca ne peut pas durer comme
ça. Je dois impérativement vivre en “bonne intelligence” avec mon QI. Oui je sais ce genre de jeu de mots t’agace. Je l’ai écrit exprès, pour que tu comprennes bien que je n’avais pas l’intention
de renoncer à une certaine légéreté et de me vouer, tête et âme, à l’esprit de sérieux.”

 

Pour bien faire, je m’en rend compte, il faudrait recopier le livre entier…. je vous laisse donc le soin de le lire!

L’auteur (biographie):

Françoise Dorin est née à Paris en 1928.

Elle débute sa carrière comme comédienne, avant de se lancer dans l’écriture, avec succès. Elle écrit beaucoup de romans, mais aussi des pièces de théâtre, et de nombreuses chansons (comme Que c’est triste Venise (dont elle parle dans le livre!)) Elle a été promue commandeur de la légion d’honneur en 2008.

L’avis tout aussi enthousiate de Géraldine, et son interview de l’auteur.

 

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Défi 1% littéraire 2009 : 2/7