Inaccessibles : plus dure sera la chute

InaccessiblesRoman pour adolescents

Inaccessibles

de Katherine Mc Gee

Michel Lafon, février 2017
9782749928265, 17,95€

 

Dès les premières pages, alors même que l’on ne comprend pas vraiment la construction étrange de cette société, on sait qu’une jeune femme va mourir. Est-elle tombée ou bien l’a t’on poussé d’en haut de la tour de mille étages ? On ne sait ni qui, ni pourquoi. On repart alors quelques semaines en arrière, et on découvre, peu à peu, toute une galerie de personnages adolescents. Avec eux on va peu à peu comprendre les lois qui régissent ce futur New-York.

Manhattan, 2118. Les gens se sont entassés dans La Tour. Mille étages, des milliers de logements, mais aussi des commerces, des écoles, des parcs… Un microcosme complet, très peuplé, avec des disparités sociales énormes. Le haut du panier vit dans les derniers étages, et ce sont les principaux protagonistes.

Avery, jeune fille parfaite, extrêmement belle car conçue à partir de gênes sélectionnés, habite au millième étage. En apparence, on ne peut que l’envier, mais elle cache un secret qui la ronge… Tout comme Leda, qui tente de cacher son addiction et son séjour en desintox. Eris aussi doit se taire, quand elle découvre un secret familial qui détruit sa famille. Et que dire de Rylin, qui ne vient pas de ses étages supérieurs mais y travaille ? Ou de Watt, lui aussi d’un étage inférieur mais qui a crée une IA très puissante qui lui sert à mieux comprendre les autres ?

Les protagonistes de cette histoire sont complexes, tout comme les liens qui les lient. On plonge avec eux dans un monde pas si différent du notre finalement, celui d’adolescents que le rang social classe, d’adolescents qui cachent des secrets, et qui essayent de se construire malgré tout.

Inaccessibles est un peu difficile à appréhender au départ tant la galerie de personnages est complexe, mais on apprend peu à peu à connaître ces adolescents et leurs secrets, on les apprécie, on s’attache… Et l’on redoute la fin, que l’on connait, que l’on attend. On sait que l’un d’entre eux va mourir, et ce ne sont pas les mobiles qui manquent. Cette tension, que propose l’ellipse temporelle, permet de garder l’attention du lecteur au fil du récit, dans une intrigue pourtant multiple.

Si vous aimez les dystopies sans trop aimer la science-fiction,
Si vous aimez les romances adolescentes, sans aimer le nian-nian,
Si vous aimez les secrets et les histoires d’amour cachées,
Si vous aimez le suspense, et que vous avez de la patience,
ce roman est fait pour vous !

 

Like me : chaque clic compte

like me Roman pour adolescents
sur l’addiction aux réseaux sociaux

Like me :
chaque clic compte

de Thomas Feibel
traduit de l’allemand par Laurence Bouvard

Bayard, mai 2015
9782747050609, 13,90€

Caro est collégienne, et quand Jana arrive dans sa classe, comme beaucoup elle tombe sous le charme de cette jeune fille, belle et riche, toujours l’Iphone à la main! Celle-ci l’accepte en ami sur ON, le réseau social à la mode et les voilà amies. Elles organisent même, en réel, une séance de soutien mathématiques avec Eddie et Ivo. Un concours sur ON pour désigner le nouveau présentateur à la mode sur le web va pourtant changer leurs relations. Tout tourne autour de ce réseau, et leur seul but est d’avoir le plus de points possibles. Et pour ça tous les coups sont permis, surtout humilier les autres !

La passion des ados pour les réseaux sociaux est ici mise en lumière sous l’aspect le plus addictif et dangereux : propos diffamatoires, harcèlement, fausses amitiés, pièges, chasse aux likes, tout ce qui les coupe du monde réel… En plongeant dans les confidences de Caro, on se retrouve au coeur des problèmes que crée ce réseau.  Blesser les autres pour se faire valoir, mentir, ne plus dormir…

Si l’intrigue du roman n’est guère surprenante le traitement du sujet est intéressant. Un roman sympathique à lire, mais qui fait aussi réfléchir ! A proposer aux adolescents, pas comme un livre médicament qui les fera se désinscrire de facebook, mais juste pour leur montrer ce que donne l’excès !

Addiction de Blake Nelson #YA

Addiction roman WizRoman pour grands adolescents YA

Addiction

de Blake Nelson

traduit par Cécile Moran

Albin Michel, 2014
Wiz, 347 pages
9782226255259, 15€
disponible en epub

       Maddie, 17 ans, est en cure de désintoxication. Ainsi commence ce roman, dans un centre, où Maddie peine à reprendre pied. Dans cette première partie, on la découvre peu à peu, et la comprendre est difficile. Ses réactions, ses sentiments, tout semble lié à son passé qu’on ne connait pas vraiment. Et puis peu à peu, avec l’avancée de sa cure, elle va s’ouvrir, aux autres, aux lecteurs. Faire des rencontres.

Une fois sortie, ce sont ces rencontres que l’on va suivre, et son évolution. Sa façon de se réapproprier le monde qui l’entoure. Amitié, amour, mais surtout détresse, peur, sentiment d’incompréhension, d’abandon… Un roman noir, très noir parfois, qui plonge le lecteur dans un monde abrupt, mais avec une histoire prenante. Maddie, comme les autres personnages, semble parfois un peu lointaine, difficile à comprendre. Pourtant il est difficile de ne pas vivre cette histoire avec eux, à travers eux. Il y a des passages poignants, des beaux instants, des douleurs difficiles à lire… On passe du temps avec Maddie, au fur et à mesure du livre, beaucoup de temps, malgré les chapitres cours, les mots incisifs.

Si l’on s’attache à Maddie, impossible de ressortir de ce livre indemne. Les thèmes, très actuels, sont abordés avec une justesse intéressante, cela ne fera que toucher plus encore le lecteur. Une belle lecture pour les grands adolescents !

+ Un coup de coeur pour Johanne, l’avis de Lou Lit Là

+  Challenge  YA#4