A l’Ouest rien de nouveau

nouveauPremière lecture de l’année
La 1ère guerre mondiale
vue par un jeune allemand

A L’OUEST RIEN DE NOUVEAU ♥

Erich Maria Remarque

Stock (1929)

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Lecture Commune avec Blandine du blog Vivrelivre

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Nous sommes en 14-18, côté allemand. Un jeune homme, Paul Bäumer, nous raconte son histoire. Avant la guerre, avec plusieurs de ses camarades, ils étaient étudiants. Mais la guerre va faire d’eux des soldats. Nous les suivons dans ce dur apprentissage. Puis c’est le départ pour le front et ses horreurs. Au fil des jours, Paul nous parle de leur quotidien, les amitiés qui se nouent mais aussi la boue, la faim, les poux, le bruit, la peur, la folie, la mort. Il nous fait part de ses interrogations aussi. D’étudiant, il est devenu soldat. Que pourra-t-il bien faire ensuite ? Il s’interroge également sur cette guerre, sur l’ennemi en face, qui est jeune aussi et n’a rien demandé non plus.

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Pfffouu… C’est ce que j’ai dit en refermant ce magnifique roman. Non pas que la guerre soit magnifique bien sûr. Surtout celle-ci, qui a été une sacrée boucherie. Mais la façon dont on voit la guerre, à travers les yeux de ce jeune allemand (un jeune homme qui pourrait tout aussi bien être français) est vraiment incroyable.

On ne peut qu’être pacifiste suite à une telle lecture !

Et, même sans le savoir au départ, on se rend compte que l’auteur a fait cette guerre. Ça “sent” le vécu.

Un roman que je voulais lire depuis longtemps, mais que je n’osais pas ouvrir comme bon nombre de “classiques”. Pourtant il est très accessible, fluide, très facile à lire. Et tellement poignant ! Je ne peux que vous le recommander chaudement. Pour moi, c’est mon premier coup de cœur de l’année.

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Un roman qui participe à de nombreux challenges !

2022 en classiques (chez Blandine et sur ce blog) – Le tour du monde en 80 jours livres (Allemagne) chez Bidib – De 14-18 à nous le challenge de Blandine sur la 1ère guerre mondiale – Au Petit Bac d’Enna (2ème ligne – Catégorie Lieu) –  et il participe également à l’Objectif PAL d’Antigone, car cela faisait bien longtemps qu’il prenait la poussière sur mes étagères.

Un nouveau site sur le sujet (nouveau pour moi !) : Première guerre mondiale

2022  monde     Ouest

La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry…

lettreLa lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi…

Rachel Joyce

Éditions XO (2012)

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Harold Fry est un retraité sans histoires. Il reçoit un jour une lettre d’une ancienne collègue de travail, qui est mourante. Il y répond, sans être tout à fait satisfait de sa réponse et sort poster sa lettre.

En arrivant à la boite aux lettres, toujours insatisfait par sa réponse, il hésite à poster sa lettre et continuer à marcher tout en réfléchissant. Il passe une 2ème, puis une 3ème boite aux lettres puis la poste, et se retrouve bientôt à la sortie du village. En s’arrêtant dans un garage pour manger un morceau et en parlant avec la jeune fille qui le sert, il a soudain une révélation. Il finit son burger et repart sur la route.

Il s’est dit qu’il allait aller porter lui-même sa lettre (à pied !) et que tant qu’il marcherait, son ancienne collègue l’attendrait et ne mourrait pas.

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Une histoire surprenante

Et que l’on n’imagine pas du tout au départ… Cette marche va devenir une sorte de pèlerinage, c’est une longue, très longue prise de conscience dont nous sommes les témoins. Peu à peu, au fil des kilomètres on va nous révéler l’histoire d’Harold, de sa femme Maureen, de leur fils David et de cette ancienne collègue qui se meurt, Queenie.

Loin d’être ennuyeuse, cette longue marche (1000 kms à travers l’Angleterre) nous fait voyager et réfléchir.

C’est une aventure extraordinaire qui arrive à un homme ordinaire. Et cela juste parce qu’il commence à réfléchir à sa vie, à ce qu’il veut, à ceux qu’il aime…

Un roman qui ne peut pas laisser indifférent, très émouvant.

J’ai également lu et beaucoup aimé la suite, “La lettre de Queenie“. Elle y explique à Harold tout ce qu’elle n’a pas pu lui dire…

Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de lire ces deux romans, n’hésitez plus !

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Le jour où… BD Feel good en 4 tomes

jour   Et si vous cessiez d’avoir peur ?

BD “Bien-être”

Le jour où…

Beka – Marko – Cosson

Bamboo édition

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Tome 1 : Le jour où le bus est reparti sans elle (2016)

Le récit est ponctué de célèbres contes zen pour la plupart issu de la sagesse populaire.

Clémentine, pour différentes raisons, se trouve nulle. Pour essayer de trouver un sens à sa vie, elle rejoint un groupe de méditation dirigé par un grand Maître : Jean-Eudes. Malheureusement, lors d’une pause, Clémentine va aux toilettes et le bus repart sans elle. Elle va être accueillie par Antoine, l’épicier.

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Tome 2 : Le jour où elle a pris son envol (2017)

Suite à sa rencontre avec Antoine dans le premier tome, Clémentine s’est affirmée. Elle s’est lancée dans une belle carrière, elle a un petit copain, mais elle n’est toujours pas satisfaite de sa vie. Après une longue réflexion, elle n’y va pas par quatre chemins, elle vire son petit copain et décide d’aller passer le week-end chez Antoine…

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jourTome 3 : Le jour où elle n’a pas fait Compostelle (2018)

Dans ce 3ème volet, Clémentine a une nouvelle vie professionnelle, un nouveau copain, Sacha et elle est heureuse. Antoine lui propose de faire une randonnée un peu particulière. Au cours de cette marche, il va lui expliquer ce que sont les “aimanteurs” (influenceurs) et comment les éviter.

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Tome 4 : Le jour où il a suivi sa valise (2019)

Dans ce (dernier ?) tome, Guillaume suit sa compagne Solène dans un voyage méditatif à Bali, avec le grand Maître Jean-Eudes. Suite à une histoire de valises égarées, Guillaume va rencontrer un vieux balinais plein de sagesse et une “évaporée” japonaise. Cette balade imprévue va remettre en question sa vision du monde (et son sens de l’orientation !)

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Pour voir quelques planches du dernier tome, c’est par ici

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Des albums avec lesquels j’ai passé un très bon moment. Pas sûre qu’ils fassent autant bouger ma vie que celle de Clémentine par contre… Mais ça montre qu’il peut y avoir d’autres chemins, d’autres façons de voir les choses. Agréable et bienveillant ! Je ne suis pas sûre par contre qu’il m’en restera grand-chose dans quelques semaines, c’est très survolé et plutôt léger. Mais c’était une lecture très agréable. A acheter pour pouvoir la relire alors ?

Les avis des autres BD bulleurs : Mylène, Lasardine, Caro

Cette semaine nous sommes chez Noukette

Les neiges du Kilimandjaro – Mois Américain 4

NeigesRecueil de nouvelles

Les neiges du Kilimandjaro

Suivi de Dix indiens

Ernest Hemingway

Gallimard (1946)

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Ce recueil se compose de 12 nouvelles.

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Première nouvelle : “Les neiges du Kilimandjaro”.

Afrique. Harry et sa femme sont venus faire un safari non loin des neiges éternelles du Kilimandjaro. Mais leur voiture est tombée en panne et le chauffeur n’a pas su la réparer. En plus, Harry s’est blessé bêtement en voulant prendre une photo. Une égratignure à la jambe qu’il n’a pas cru bon devoir nettoyer. La petite blessure s’est infectée et la gangrène est arrivée. Harry, immobilisé, se questionne sur sa vie en buvant. Sur sa vie d’auteur, d’écrivain, mais aussi sur sa vie conjugale. Sa femme essaie pourtant de le distraire de ses noires pensées, sans succès. Il pense à tous les livres qu’il n’a pas écrit et qu’il porte en lui.

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Dans les neiges du Kilimandjaro, la première nouvelle, Harry n’est pas un personnage que j’ai trouvé sympathique. Il va mourir, il le sait et nous aussi, mais je n’ai ressenti que bien peu d’empathie envers ce personnage plutôt désagréable. Ceci dit, on ressent très bien la mort qui rôde

La seconde nouvelle, “Dix indiens” m’a bien plu. C’est une toute petite tranche de vie (7 pages) le jour de la Fête de l’Indépendance américaine avec des personnes simples. Nick est un gentil garçon.

Le sujet de la 3ème nouvelle “La capitale du monde” est le métier de matador. Un sujet qui ne m’attire guère et une fin… Terrible… Et si bête !

Hommage à la Suisse“, la 4ème, m’a laissée de marbre. J’ai par contre apprécié le cynisme de “L’heure triomphale de Francis Macomber“, même si je n’aime décidément pas les histoires de chasse.

En conclusion

même si j’ai apprécié certaines de ces nouvelles,  je n’ai pas été particulièrement enthousiasmée par ce recueil. J’ai trouvé l’écriture d’Hemingway assez froide, on ne ressent que peu d’empathie pour ses personnages. De plus, j’aime le format court de la nouvelle quand il y a une “vraie” chute, pas quand c’est juste un “morceau” d’histoire. Et puis, les thèmes abordés ici, la chasse, la pêche, la boisson, ne m’attirent pas plus que ça ! Ce qui ne m’empêchera pas d’essayer de lire ses romans “le vieil homme et la mer” (Prix Pulitzer 1953) et sans doute aussi “L’adieu aux armes” pour son thème, la première guerre mondiale.

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Rien à voir avec ce recueil, sauf qu’il s’agit toujours d’Hemingway. C’est une anecdote que m’a raconté mon fils : Mis au défi d’écrire une histoire en 6 mots, Hemingway répondit : “A vendre, chaussures bébés, jamais portées.Je trouve ça excellent !

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C’est ma 3ème participation au Mois Américain – Voir la liste de mes lectures prévues.

  Ce recueil participe également à l’Objectif PAL chez Antigone ainsi qu’au Challenge Cette année je (re)lis des classiques.

américain  Classique