Les gars de la rue Paul – Classique jeunesse

garsUn classique de la littérature jeunesse hongroise
A partir de 11 ans

Les gars de la rue Paul

François (Ferenc) Molnar

éd. Stock (1989 / vo 1906)

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Dans cette ville, il y avait deux bandes rivales. La bande de Boka, les gars de la rue Paul et celle de Feri Ats et des frères Pasztor, ceux du jardin des plantes.

Les gars de la rue Paul avaient un trésor : un terrain vague, coincé entre deux immeubles. Avec, à l’arrière de ce territoire, un autre terrain loué par une scierie, plein de tas de bûches formant un labyrinthe. Pour des collégiens, c’était une véritable aire de jeux. Un endroit où jouer aux Peaux-Rouges, avec de belles forteresses en haut des piles de bois.

Chaque bande avait donc son quartier général. Mais ce jour-là, Nemecsek, le seul à être simple soldat dans la bande, vit quelque chose d’affreux. Feri Ats était entré sur leur terrain et avait volé leur drapeau ! Était-ce une déclaration de guerre ? La résistance s’organisa pour défendre le terrain…

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En lisant cette histoire de guerre entre deux bandes rivales, j’ai immédiatement pensé à un autre roman lu il y a bien longtemps “La guerre des boutons” (pdf). Mais ce livre-ci, du moins si ma mémoire est bonne, m’a paru beaucoup plus grave, beaucoup plus dur…

Toute l’histoire tourne autour de ce terrain et de ces deux bandes rivales, avec pour principaux personnages Boka, le plus vieux, le chef des gars de la rue Paul et Nemecsek, le plus jeune et le plus exalté.

Une belle histoire dont la fin m’a tiré quelques larmes…

Merci Agnès de me l’avoir conseillé !

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le tour du Monde en 80 livres (Hongrie) proposé par Bidib

monde

Et il était dans ma PAL depuis longtemps !

Il participe donc à l’Objectif PAL chez Antigone (1)

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

A l’Ouest rien de nouveau

nouveauPremière lecture de l’année
La 1ère guerre mondiale
vue par un jeune allemand

A L’OUEST RIEN DE NOUVEAU ♥

Erich Maria Remarque

Stock (1929)

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Lecture Commune avec Blandine du blog Vivrelivre

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Nous sommes en 14-18, côté allemand. Un jeune homme, Paul Bäumer, nous raconte son histoire. Avant la guerre, avec plusieurs de ses camarades, ils étaient étudiants. Mais la guerre va faire d’eux des soldats. Nous les suivons dans ce dur apprentissage. Puis c’est le départ pour le front et ses horreurs. Au fil des jours, Paul nous parle de leur quotidien, les amitiés qui se nouent mais aussi la boue, la faim, les poux, le bruit, la peur, la folie, la mort. Il nous fait part de ses interrogations aussi. D’étudiant, il est devenu soldat. Que pourra-t-il bien faire ensuite ? Il s’interroge également sur cette guerre, sur l’ennemi en face, qui est jeune aussi et n’a rien demandé non plus.

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Pfffouu… C’est ce que j’ai dit en refermant ce magnifique roman. Non pas que la guerre soit magnifique bien sûr. Surtout celle-ci, qui a été une sacrée boucherie. Mais la façon dont on voit la guerre, à travers les yeux de ce jeune allemand (un jeune homme qui pourrait tout aussi bien être français) est vraiment incroyable.

On ne peut qu’être pacifiste suite à une telle lecture !

Et, même sans le savoir au départ, on se rend compte que l’auteur a fait cette guerre. Ça “sent” le vécu.

Un roman que je voulais lire depuis longtemps, mais que je n’osais pas ouvrir comme bon nombre de “classiques”. Pourtant il est très accessible, fluide, très facile à lire. Et tellement poignant ! Je ne peux que vous le recommander chaudement. Pour moi, c’est mon premier coup de cœur de l’année.

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Un roman qui participe à de nombreux challenges !

2022 en classiques (chez Blandine et sur ce blog) – Le tour du monde en 80 jours livres (Allemagne) chez Bidib – De 14-18 à nous le challenge de Blandine sur la 1ère guerre mondiale – Au Petit Bac d’Enna (2ème ligne – Catégorie Lieu) –  et il participe également à l’Objectif PAL d’Antigone, car cela faisait bien longtemps qu’il prenait la poussière sur mes étagères.

Un nouveau site sur le sujet (nouveau pour moi !) : Première guerre mondiale

2022  monde     Ouest

Le Mars Club – Lectrices ELLE (3)

Mars

Prix Médicis étranger 2018

Le Mars Club

Rachel Kushner

La cosmopolite
Stock (2018)
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Rentrée littéraire – Sortie prévue le 16/08/2018
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Romy Leslie Hall, une ex strip-teaseuse de 29 ans originaire de San Francisco, nous raconte son quotidien. Elle doit purger deux peines de prison à perpétuité consécutives (+6 ans !) parce qu’elle a tué un homme. Un homme qui la poursuivait, la harcelait et qu’elle avait -en vain- essayé de fuir. Et elle nous raconte aussi son passé, son enfance, dans le San Francisco des années 80. On suit la longue chaîne des petits évènements qui ont fini par aboutir au moment présent…

Du coup, son fils, Jackson, âgé de 5 ans lors de son arrestation, est élevé par sa mère. Une mère acariâtre qui fut glaciale pour elle, mais qui montre de l’affection à Jackson.

Jusqu’au jour où Romy reçoit une terrible nouvelle…

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Une lecture passionnante, addictive, mais terrible. On découvre le monde sans pitié des prisons américaines (je ne suis pas sûre que les prisons françaises soient plus humaines cela dit…) et celui de la vie de pauvres gens à San Francisco dans les années 80.

Un portrait sans concessions des travers du système judiciaire des États-Unis à cette époque-là (est-il plus « juste » maintenant ?).

Le Mars Club est un beau roman, humain et plein de réflexions sur l’être humain, la justice, l’amour, la vie… Pas franchement un « Feel Good Book », mais un roman intéressant, prenant, et un personnage attachant, Romy, pour lequel on ressent de l’empathie et qu’on aurait vraiment envie d’aider !

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Extrait page 24 :

« Ce que j’ai fini par comprendre, à propos de San Francisco, c’est que j’étais immergée dans une beauté qu’il m’était interdit de voir. Pourtant, je ne suis jamais parvenue à partir de cette ville, du moins pas avant que mon client régulier, Kurt Kennedy, ne m’y oblige, mais la malédiction de la ville m’a poursuivie. (…)

Je n’ai pas l’intention de vivre longtemps. Ni brièvement non plus, d’ailleurs. Je n’ai aucun projet. Le problème, c’est qu’on continue d’exister, qu’on en ait l’intention ou pas, jusqu’à ce qu’on cesse d’exister, et alors, les projets ne riment plus à rien. Mais ne pas avoir de projets ne signifie pas que je n’ai pas de regrets.

Si seulement je n’avais pas travaillé au Mars Club. Si seulement je n’avais pas rencontré Kennedy le Pervers. Si seulement Kennedy le Pervers n’avait pas décidé de me traquer.

Mais il a décidé de le faire et il s’y est appliqué, implacablement. Si rien de tout cela n’était arrivé, je ne serais pas dans ce bus, en route vers une vie dans un trou en béton. »

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Bio de Rachel Kushner par l’éditeur :

Rachel Kushner est l’auteure des Lance-flammes (Stock, 2015), finaliste du National Book Award et du Folio Prize, et l’un des meilleurs livres de 2013 selon le New York Times. Son premier roman Télex de Cuba (Cherche-Midi, 2012) a été également finaliste du National Book Award. Ses livres ont été traduits dans dix-sept langues. Elle vit à Los Angeles.

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ELLE

3 ème lecture / 28

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C’est ma 3ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire

Logo Challenge 1% Rentrée Littéraire 2018 – Picos/Shutterstock

Lettre d’une inconnue de Stefan Zweig

Lettre d’une inconnue

de Stefan Zweig

Roman épistolaire

Stock, 2009
La Cosmopolite
9782234063112, 10€

Thèmes : Amour, Lettre, Passion

Présentation de l’éditeur :
“Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l’ombre, n’attendant rien en retour que de pouvoir le confesser.
Une blessure vive, la perte d’un enfant, symbole de cet amour que le temps n’a su effacer ni entamer. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie.”

Mon avis :
On n’a jamais assez de livres. Non ? En tout cas c’est mon cas, ainsi depuis que je suis jeune, pendant les vacances, j’écume bouquinerie et bibliothèque… Au cas où, parce qu’il n’y a rien de plus terrible que de ne pas avoir prévu assez de lecture pour les vacances. Bref je suis donc partie 48h au ski, avec 2 gros livres, et j’ai pourtant trouvé le moyen de lire là bas 2 romans et 4 albums non prévu au programme. Parce que l’attrait de la découverte est toujours plus fort, et que je ne peux passer à coté d’une occasion. Tout cela pour vous dire que je ne connais pas Zweig, pas vraiment, et encore juste de loin, pourtant ce n’est pas faute d’en entendre parler sur les blog et de noter certains titres. Avais-je noté celui ci… non en fait je ne crois pas, mais aucune importance j’ai sauté sur l’occasion!
Alors est ce que j’aime Zweig ? Je ne saurai pas dire, mais ce qui est sûr certain, c’est que j’ai adoré ce roman !

L’histoire est vraiment prenante, belle et triste à la fois. Un homme, écrivain,  reçoit un jour une lettre. Une longue lettre. Le témoignage d’une vie, la plus belle déclaration d’amour qui existe. Mais une déclaration qui arrive tard, trop tard. Un amour d’enfant, un amour de voisinage, une passion absolue, même à sens unique.

J’ai vraiment été bluffée par ce roman qui nous entraine dans les tréfonds du sentiment amoureux, qui décortique les mécanismes de l’amour sans leur enlever leur poésie et leur naïveté. C’est magistralement mené, avec une plume légère et puissante.

Ici nous avons un récit dans le récit plus qu’un roman à proprement parlé épistolaire, puisqu’il s’agit d’une seule lettre, mais quelle lettre! On souffre avec cette femme amoureuse, et j’ai pleuré devant tant d’émotions…

Extrait :
“Je t’attendais, je t’attendais toujours, comme, pendant toute ma destinée, j’ai attendu devant ta vie qui m’était fermée.”

Et même si c’est un challenge de l’an dernier

j’ai envie de dire à Karine :)

Ich Liebe Zweig!

 

Ce livre a été lu dans le cadre des lectures croisées mensuelles que je fais avec Liyah, notre thème en était l’écriture!

Elle a d’ailleurs choisi à cette occasion de nous présenter Tout près le bout du monde de Maud Lethielleux, un livre que j’ai adoré!