La saga des Wildenstern : Voraces d’oisin McGann

 

La saga des Wildenstern : Voraces

 


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Auteur : Oisin McGann

Traducteur :  Patrick Imbert

Editeur : Mango

Collection : Mondes
Imaginaires

Date : 10/09/2010

Prix : 18€

ISBN : 9782740427057

 

Roman adolescent (dès 12 ans selon l’éditeur, mais le livre est long, 13-14 ans me semble plus approprié mais comme toutjours
cela dépend des lecteurs) Science Fiction / Fantastique

 

Thèmes : héritage, famille, aventure

 

Présentation de l’éditeur :

« Dans un monde où les véhicules rugissent comme des animaux sauvages, même les morts sont dangereux… »

 

Quand Nate Wildenstern rentre au manoir familial après un voyage, il découvre que son frère aîné vient de mourir dans de
mystérieuses circonstances… et que tout l’accuse ! Coïncidence ou complot ? Les Wildenstern ne sont-ils pas entraînés depuis leur enfance à la trahison et au meurtre ? Un père tyrannique, des
voyous prêts à tout et quatre ancêtres revenus d’entre les morts… le retour de Nate dans sa terrible famille ne sera pas de tout repos !

 

La Saga des Wildenstern est l’histoire d’une famille dont le destin est tracé en lignes de sang. Porté par la plume de
l’inimitable Irlandais Oisin McGann, Voraces a été finaliste du prix Waterstone (Roman Jeunesse).”

 

Avis :

Je viens de terminer ce livre, et je l’ai dévoré, il n’y a pas d’autres mots! La saga des Wildenstern est un roman à couper le
souffle, qu’on peine à lâcher, et qu’on a hâte de retrouver !

L’histoire se passe dans un 19ème siècle assez semblable au notre. Pourtant si l’ascenseur manuel, le train et le télégraphe
sont des traces du monde qu’on connait, que les pays et l’histoire semble concorder (Angleterre, Afrique, Amérique, esclavage…) Osin McGann crée dans ce roman un univers différent, palpitant.
On est plongé tout de suite dans l’histoire, et l’on découvre peu à peu ces différences, la plus intrigante étant les mécanimaux. Ces animaux ont des comportements aléatoires, il faut les
dresser, mais pourtant leur fonctionnement est mécanique, tel des engins motorisés, mais intelligent. Ces mécanimaux m’ont tout de suite charmée, mais ce ne sont pas les seuls. On suit
particulièrement (mais pas uniquement) Nate, un des fils de cette grande famille Wildenstern. Cette famille quasi souveraine a des règles bien étranges d’héritage, bien définie, mais qui indique
clairement qu’il faut s’entretuer… D’autres détails fantastiques apparaissent peu à peu dans l’histoire, en cresendo, et l’on ne peut vraiment plus lâcher ce livre…

Nate, Daisy, Gérald, Berto, Francis, les personnages qui se relayent à la narration sont nombreux, attachants bien que très
différents, et ils permettent différents point de vue sur l’histoire, parfois cocace pour nous lecteurs, puisqu’on connait les différentes versions!  J’ai pris un immense plaisir à les
suivre dans cet univers qui me fait penser à celui des vampires (et bien qu’il soit beaucoup question de sang, il n’est pas du tout question de vampires!). Cet univers a aussi un petit coté
Western, il a une intrigue passionnante, un monde bien imaginé, des détails vraiment poussés sur la mathaumaturgie (science qui consiste à expliquer la magie par les maths!)…

Un roman passionnant, qui a une fin suffisante pour ne pas rester sur sa fin, mais assez ouverte pour qu’on ai envie de
retrouver cette famille hors du commun au plus vite ! Les 2 autres tomes de la série sont annoncés pour 2011 !

 

 

Le site de la série : http://www.mondesimaginaires.com/grands-formats/la-saga-des-wildenstern/

Le site de l’auteur : http://www.oisinmcgann.com/index.html

Le blog de l’illustrateur de la très belle couverture française (qui représente bien le coté Western) Aurélien Police
:
http://aurelienpolice.wordpress.com/

 


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6/7

Uglies de Scott Westerfeld

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Roman de science fiction (adolescent)

Uglies

 de Scott Westerfeld

traduit par Guillaume Fournier

Pocket Jeunesse, mai 2007
978-2-266-15924-1, 13,50€
432 pages

Thèmes : Adolescence, Beauté, Science Fiction (anticipation, dystopie), Ecologie

Présentation de l’éditeur : 

Tally aura bientôt 16 ans.
Comme toutes les filles de son âge, elle s’apprête à subir l’opération chirurgicale de passage pour quitter le monde des Uglies et intégrer la caste des Pretties. Dans ce futur paradis promis par les Autorités, Tally n’aura plus qu’une préoccupation, s’amuser… Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l’entraîne dans le monde des rebelles. Là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu’un secret d’État : une  manipulation.
Que va-t-elle choisir? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection?

 

  Ce roman a remporté de nombreux prix littéraire, dont le Grand Prix de l’imaginaire

 

Avis :

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J’ai lu ce livre en 2007, à sa sortie, avec beaucoup de plaisir. Je l’avais d’ailleurs acheté pour mes collégiens, sans faire mouche. Depuis j’ai changé de collège, et je n’ai pas retenté l’expérience. Pourtant le hasard des vacances m’a fait me replonger dans ce premier tome (pour mieux apprécier la suite) et je finis sur le même sentiment qu’alors : wahou ! J’adore. Et du coup je suis tentée une fois de plus le conseiller à mes élèves !

Pourquoi j’ai aimé, c’est un peu plus dur à expliquer, puisque c’est un ensemble. J’aime ces histoires d’anticipation qui nous font réfléchir sur le maintenant et le après. J’aime les aventures d’adolescentes entre courage et inquiétude, force et résignation, amitié et amour. Et puis j’aime l’écriture de Scott Westerfeld dont j’ai lu d’autres livres. Un ensemble simple quand je l’écris, pourtant c’est la complexité de ses éléments imbriqués qui font de ce livre un véritable coup de coeur, un de ces livres que je ne me lasse pas de recommander.

Tally c’est une adolescente dans un monde complètement différent, mais qui pourtant peu renvoyer les adolescents actuels à leur propre image personnelle, à leur propre choix. Sensibilité, grand air, secret d’Etat… la vie! Quelques siècles après notre maintenant, nous sommes devenus les Rouillés, et notre mode de vie n’existe plus!

Dans ce premier tome d’une trilogie qui compte 5 livres (je vous expliquerai au fur et à mesure des tomes) Tally est face à ses choix d’avenir, seule souvent, mais pourtant très entourée. Sous forme de voyage initiatique elle va prendre conscience de ce qu’elle est, et de ce qu’elle veut. Romance passagère, décision grave, révélation terrifiante, ce premier tome met en place les personnages de façon splendide, et nous permet de nous attacher peu à peu à chacun d’eux. L’histoire à la fin de ce tome reste en suspend… difficile donc de s’arrêter là.

Un film “Uglies” est prévu en 2011 au USA… je reste sceptique mais enthousiaste !

  Extraits :

” La nature n’avait pas besoin d’une opération pour être belle. Elle l’était, tout simplement !”

 “Shay la fit s’asseoir à une table, se tourna vers une étagère et en sortit une poignée d’ouvrages sous emballage plastifié qu’elle déploya devant Tally.

– Des livres sur papier ? Et alors ?
– Pas des livres. On appelle ça des ‘magazines’, expliqua Shay.
Elle en ouvrit un et pointa le doigt. Les pages étrangement brillantes étaient couvertes de photos.

De gens.

Moches.

Tally écarquilla les yeux tandis que Shay tournait les pages, pointant le doigt et gloussant.
Elle n’avait jamais vu autant de visages si différents. Des bouches, des yeux, des nez de toutes les formes possibles, et sur des gens de tous âges. Et les corps! Certains ridiculement gras, d’autres horriblement musclés, ou bien d’une maigreur troublante; presque tous présentaient d’importants défauts de proportions. Mais au lieu d’avoir honte de leurs difformités, ces gens riaient, s’embrassaient, prenaient la pose, comme si toutes ces photos avaient été prises lors d’une gigantesque réception.

– Qui sont ces monstres?
– Ce ne sont pas des monstres, répondit Shay. Le plus dingue, c’est que ce sont des gens célèbres.
– Célèbres pour quoi? Pour leur laideur?
– Non. Ce sont des sportifs, des acteurs, des artistes. Les hommes aux cheveux filandreux sont des musiciens, je crois. Les plus moches sont des hommes politiques, et quelqu’un m’a dit que les gras-doubles sont principalement des comiques.
– Alors, c’est à ça que ressemblaient les gens avant le premier Pretty? Comment arrivaient-ils à se regarder les uns les autres?”

 

Et comme le jeudi c’est citation avec Chifonette,  voici ma participation :

” Tout est plus glamour quand vous le faites sur votre lit. Même peler des pommes de terre.”  Andy Warhol

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Sens Interdit d’Alain Grousset et Danielle Martinigol

Sens Interdit

 


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Auteur : Alain Grousset

Auteur : Danielle Martinigol

Editeur : Flammarion

Collection : Ukronie

Date :  18/08/2010
Pages : 325 p.
Prix : 15 €
ISBN
 
9782081230439

 


  Roman de science fiction (adolescent)

 

 

Thèmes : Adolescence, Science Fiction (ukronie), Sens, Odorat

 

 

 

Présentation de l’éditeur : 

En 1918 la grippe espagnole a fait des millions de victimes et modifié radicalement l’odorat humain.

2010. Dès leur plus jeune âge, les enfants sont testés et afiliés à une caste d’Odorant : animal, minéral ou végétal. L’ordre
des Flagellants, des religieux extrémistes, maintient la société sous contrôle et affirme que la pandémie qui prive les humains de leur odorat est un fléau de Dieu. Mathis, l’orphelin blanc de
Tanzanie, va cependant bouleverser l’ordre établi.

 

Avis :

J’aime beaucoup la collection Ukronie chez Flammarion, et ce nouveau roman ne changera pas mon avis
!

Mathis, jeune orphelin va être entrainé bien malgré lui dans une course poursuite qui le mènera de la Tanzanie en
Suisse, puis à Paris. Beaucoup d’action, de l’aventure, mais aussi une grande réflexion sur l’ordre établi. Le dictat des religieux extrémistes, les recherches scientifiques, les grands groupes
pharmaceutiques… Nous ne sommes pas si loin que ça de notre monde. Seulement c’est un peu comme si les classes sociales que nous connaissons n’étaient pas liées à la naissance, l’argent ou les
études, mais seulement à l’odorat.

Une ukronie passionnante, qui nous permet aussi de nous rendre compte à quel point notre odorat est important
!

Ce roman pour adolescent réuni les clés du succès, avec un héros jeune et attachant, une histoire
d’amour, de l’action, des morts, et des secrets de famille. L’écriture est dans l’ensemble adapté au public adolescent, facile à lire et à comprendre, avec du vocabulaire pourtant.

Les petits points faibles du livre selon moi se situe dans l’écart trop grand entre les récits des aventures de
Mathis et la partie autour des Flagellants. Cette différenciation se comprend volontiers, et ne gène pas en elle même, mais elle révèle l’écriture moins facile de la partie religieuse, et peut
être une gène à la lecture pour les adolescents qui n’aiment pas trop lire… A voir !

Un bon point par contre pour les titres de parties, qui sont doublées de citations, telle “Se laisser mener par le
bout du nez” ou “Avoir quelqu’un dans le nez”

 

Un bon roman de science fiction, qui permet comme souvent en SF une réflexion sur certains points
de notre monde actuel!



 

  Extraits :

” Etre privé de l’olfaction ouvrait aux humains la voie vers le pardon de leurs fautes, leur
donnait les clés du paradis, cet Eden célesteoù ils pourraient enfin sentir tous les parfums célestes de la Création et vivre pour les siècles des siècles en Odeur de Sainteté. Or Mathis était
bien vivant, à Tarakea, en Afrique. Plutôt loin du paradis ! Et pourtant il sentait TOUT! L’Animal, le Minéral, le Végétal… Toutes les fragances et toutes les puanteurs, les bonnes comme les
mauvaises, son nez percevait tout.”

 

 

dialoguescroisés

 

 

 

Lu dans le cadre d’un partenariat avec la librairie Dialogues.

Vous pouvez d’ailleurs retrouver aussi ma chronique sur leur site ! 

 

 

Ce livre sort aujourd’hui !

 

 

Absente aujourd’hui pour cause papotage à Lyon… :)

 


Gradisil d’Adam Roberts

 

Gradisil

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Auteur : Adam Roberts
Traducteur : Elisabeth Vonarburg

Editeur : Gallimard
Collection : Folio SF
Date : 30/04/2010
Pages : 769

Prix : 10,90€
ISBN
978-2-07-039672-6

 
 
Roman de science fiction

 

 

 

Thèmes : Science Fiction, Guerre, Famille
 

 

 

Présentation de l’éditeur :
Klara et son père, Miklos Gyeroffy, font partie des rares chanceux capables de
se placer sur orbite par leurs propres moyens.

Là-haut, un nouvel espace de liberté s’offre à eux, un vaste territoire vierge de toute règle : les Hautes-Landes.
Mais, outre les riches excentriques, cette nouvelle frontière attire aussi de dangereux criminels, bienheureux de pouvoir échapper aux poursuites des autorités terriennes. C’est, sur trois
générations, l’histoire de cette nation naissante qui nous est contée, une histoire inextricablement liée à celle de la famille Gyeroffy.

Avis :

N’étant pas fan de SF, quand BoB a proposé ce livre en partenariat, je l’ai choisi dans
l’idée de continuer ma découverte, puisque pour le challenge de GeishaNellie j’ai surtout lu de la jeunesse. Mais en voyant arrivé ce pavé de presque 800 pages, et après avoir lu quelques pages,
j’ai préféré abandonner. Cependant je voulais honorer ce partenariat et c’est donc M. Hérisson qui a pris le relais, lui aimant beaucoup la SF. C’est donc son avis que je vous livre
aujourd’hui!


Le première partie du livre est vraiment très bonne, avec une partie SF très bien menée,
beaucoup d’inventions, la découverte de la colonisation des Hautes Landes (l’espace autour de la Terre), et puis une histoire captivante avec Klara et son père. Un ensemble bien mené, avec une
fin surprenante, idéale pour une fin de premier tome.

Sauf que voilà, on attaque sur la deuxième partie, où l’on ne suit plus
Klara, mais sa fille, Gradisil, en pleine campagne politique. On est donc dans une atmosphère politique à souhait, avec une guerre sous jacente. Mais ici le narrateur est le mari de Gradisil, un
homme riche, Paul. L’histoire commence fort, mais on retourne en arrière, pour nous faire comprendre comment on a pu arriver à cela. C’est cette force dans l’histoire qui donne envie de
continuer, malgré de nombreuses longueurs.
Les parties de description, notamment militaire, sont
en effet assez longues, et peu intéressantes.

Dans la troisième partie, c’est les enfants de Gradisil, Hope et Sol que nous suivons,
et qui nous amène vers une fin… attendue.

 

La force de ce roman réside dans l’écriture de l’histoire en elle-même et surtout des
phases de narration par les personnages. Pourtant c’est la guerre qui semble le personnage principal de l’histoire, l’amour et les sentiments sont totalement absents du roman. Les détails du
futur sont à la fois par moment très sympa, logiques, que l’on peut suivre, mais d’autres détails sont trop faciles, comme les caméras sur les chapeaux.

 

Un ensemble bien mené pour le fond, mais dont la forme pêche. C’est beaucoup trop long
ce qui gache peu à peu le plaisir de découverte du livre. Pourtant cela commençait bien et on aurait presque envie qu’effectivement, en 2050, on puisse aller vivre, là haut, nous aussi, dans les
Hautes Landes.

 

La jolie couverture de l’édition grand format, que je préfère à celle de l’édition poche
:

http://www.decitre.fr/gi/76/9782352941576FS.gif

 

 

 

 

Un partenariat BOB et Folio ! Merci !