Reportage en BD
Ado / Adulte
Trois histoires de réfugiés
M. Ozkul – R. Phildius – J. De Clerck
Couverture illustrée par Joe Sacco
Coll. Somnambule
La Joie de Lire (2022)
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Cette bande dessinée, comme son nom l’indique, nous parle de 3 personnes, qui ont dû quitter leur pays pour différentes raisons. Lela est Géorgienne. Elle est venue en Suisse pour faire soigner son mari qui souffre de graves problèmes neurologiques. Mais si la Suisse veut bien soigner son mari, Lela et son fils sont priés de retourner d’où ils viennent…
Sri est Tamoul. Il avait 13 ans lorsque la guerre a éclaté chez lui, au Sri Lanka. Plus tard, pour avoir traduit des documents, il se retrouve en prison pendant 3 ans. Il fonde une famille, a deux enfants, mais la reprise des troubles entre Cingalais et Tamouls l’oblige à quitter le pays. Et il va enchaîner les petits boulots pendant des années dans différents pays, sans gagner assez pour subvenir aux besoins de sa famille. Il décide donc de partir aux USA. On est en septembre 2001…
Ali est Afghan, il a 20 ans. Là où il vit, il n’y a pas d’université. S’il veut étudier, il faut aller à Kaboul. Mais pour y aller, il faut traverser des régions contrôlées par des terroristes. A Kaboul, chaque jour, il y a des morts. Ali a peur, il veut partir. Commence alors un long périple qui va passer par le Pakistan, l’Iran, la Turquie puis la Bulgarie…
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Ce n’est pas la première fois que je lis des témoignages de réfugiés. Mais à chaque fois, je suis franchement admirative devant le courage, l’énergie et la patience qu’il faut à toutes ces personnes pour atteindre leur but. Sans compter les privations, les conditions de vie totalement dégradées, la solitude parfois aussi…
Des gens qui, finalement, ne demandent qu’à vivre en paix et à manger à leur faim. Ce que tout le monde souhaite non ?
Ces trois témoignages ont été recueillis par des étudiants de l’ESBDI (l’école supérieure de bande dessinée et d’illustration) fraîchement diplomés et ce roman graphique est leur premier ouvrage publié.
Côté illustration, c’est en noir et blanc. J’ai bien aimé le dessin de la 1ère histoire (Lela) mais j’ai trouvé que ça manquait un peu de décor (d’arrière plan). Le 2ème témoignage est illustré au crayon à papier. Même si le rendu est assez sympathique, j’ai trouvé qu’il y avait trop de hachures et que le dessin était trop statique. Les dessins du 3ème témoignage sont très noirs !
Sur le site de l’éditeur, La joie de lire, vous pourrez voir plusieurs planches.
Mais si le dessin aide bien sûr à faire passer le message, l’important pour moi, ce sont les histoires vécues par ces personnes. Lire ce genre de témoignages aide à mieux comprendre pourquoi tant de gens fuient leurs pays…
A lire et à faire lire
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D’autres bandes dessinées qui parlent d’immigration : L’Odyssée d’Hakim, Les deux vies de Pénélope
Cette semaine, nous nous retrouvons chez Moka, Au milieu des livres
Dommage pour les illustrations des planches, car l’initiative est super.
Après, les avis sur les illustrations, c’est très subjectif !
Et hop, troisième album que je note ce matin !
Oh oui, tu peux !
Comme toi, je suis admirative devant le courage des réfugiés. Ces récits me bouleversent toujours. Je note cet ouvrage.
Ce sont toujours des histoires de vie incroyables…
Un album qui a l’air aussi fort que poignant.
Oui, tout à fait.
Oui, encore un album fort on dirait !
Oui ! Trois vies perturbées pour différentes raisons…
Une BD documentaire à lire et à faire lire. Merci pour le partage
Oui, absolument !
Je suis comme toi! A chaque lecture de ce genre d’ouvrage, j’ai le coeur serré, et pourtant j’en lis et relis. On a besoin de tellement plus d’humanité!
Et côté graphique, le projet est intéressant, malgré tes petits bémols
Je pense que ce sont des rencontres dont les étudiants se souviendront !
un thème assez similaire chez moi cette semaine, je note ton titre :)
Je suis un peu en retard dans mes lectures, mais je m’y mets dès demain !
je note, merci pour la découverte
De rien ! ;)
Décidément avec Mylène vous êtes raccord sur le thème. La bd que tu présentes m’intéresse également.
Tant mieux ! C’est important que ces thèmes “difficiles” aient du succès.