Et si l’amour c’était aimer ? BD Humour

aimer

Et si l’amour c’était aimer ?

Fabcaro
Éd. 6 pieds sous terre (2017)
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Sandrine et Henri vivent heureux dans une belle villa. Mais un soir, Sandrine appelle “Speed Macédoine” pour faire plaisir à Henri et quand elle ouvre, elle a un coup de foudre pour le livreur aux yeux de braise…

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L’illustration de couverture et le titre annoncent déjà la couleur : on est ici dans un pastiche des romans photos à l’eau de rose que l’on trouvait dans les magazines à une certaine époque. Certaines cases m’ont vraiment fait hurler de rire, tellement c’est inattendu car les dialogues sont souvent totalement décalés !

Entre les personnages par exemple :

Sandrine a commandé de la macédoine. Le livreur arrive, elle ouvre la porte.

Tout à coup, Sandrine sentit tous ses sens s’enflammer tel un incendie se propageant dans la forêt de son corps… Le regard de cet homme, noir comme une nuit sans lune, la magnétisait tel un aimant dont elle ne pouvait se détacher…

Il dit : –Vous avez la carte de fidélité ?

Elle répond en le regardant droit dans les yeux : –La fidélité, est-ce si important au fond ?

Et il répond : –Bah quand même, au bout de dix macédoines vous en avez une gratuite…

Il est certain que cela ne plaira pas à tout le monde, c’est un humour absurde (dans la lignée de certains auteurs de Fluide Glacial par exemple).

Moi je lirai d’autres bd de Fabcaro, ça m’a trop fait rire !!

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Du même auteur, j’ai lu également “Zaï Zaï Zaï Zaï” un road movie totalement déjanté qui m’a bien fait rire aussi !

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Cette bd me donne en plus l’occasion de découvrir un éditeur que je ne connaissais pas.

Biographie et bibliographie de l’auteur sur le site de l’éditeur

D’autres que moi en ont parlé : Fanny,  MokaJérômeMo’Khadie,  Sabine,  Noukette et Mylène

est en congé pour la période estivale !

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis.

La tour – Album onirique et “architectural”

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LA TOUR

Xavier Armange & Chiara Arsego
Rêves bleus
Éditions d’Orbestier (2015)
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De tous temps, les hommes ont été curieux. Ils voulaient savoir. Qu’y avait-il au delà des cieux ? Ou Qui ? Y avait-il seulement quelque chose ? Certains le croyaient, d’autres non.

Alors, pour le savoir, ils empileront tout d’abord de grosses pierres les unes sur les autres. Mais le ciel est incroyablement loin. Puis ils ajouteront des piliers de bois, de la paille et de la boue séchée. Mais le ciel est encore extrêmement loin. Ensuite, ils inventeront l’escalier pour grimper sans trop se fatiguer. Mais le ciel est toujours loin, si loin !

Au travers de l’histoire de la construction d’une tour, les siècles défilent et l’on suit l’évolution de l’architecture en même temps que celle de l’humanité. La fin de l’histoire, pleine de gaieté, m’a beaucoup plu. Mais je pressens qu’elle ne plaira pas à tout le monde !

A la fin, une page récapitule brièvement, mais non sans humour, l’histoire de l’architecture.

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J’aime beaucoup les textes qui riment, et ceux, comme celui-ci, avec une phrase identique ou presque, qui est comme un leitmotiv. Il y a aussi un côté onirique dans cet album, avec cette tour qui grandit au milieu des nuages.

Le rêve des hommes : savoir qui ou quoi a construit tout ça… Le grand format de l’album (32 x 25 cm) permet de profiter au mieux des belles illustrations. Au hasard des pages, en plus des gens qui travaillent à élever cette tour, vous trouverez des enfants qui jouent, des animaux mais aussi des peintures célèbres…

Je trouve que ça peut être une bonne initiation à l’architecture pour les plus jeunes !

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Le site de l’illustratrice

Allez donc feuilleter les premières pages !

 

 

 

 

D’autres albums qui parlent de tours ici et .

challenge albums 2018

Cet album participe au challenge albums !

Un baobab pour Lady Lily – Album ♥

Baobab Un baobab pour Lady Lily ♥

Caroline Hurtut & Amandine Dugon

Rêves bleus
Éditions d’Orbestier (2017)

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Lily, une lady d’un certain âge, prenait grand plaisir à s’occuper de son jardin. Elle vivait seule et passait beaucoup de temps à faire pousser toutes sortes de plantes. Le soir, elle lisait, se plongeant dans des récits de voyages, rêvant de contrées lointaines.

Un jour, allant vérifier la santé d’une jeune pousse, elle s’aperçut que celle-ci avait changé. En effet, elle avait planté une glycine et se retrouvait… avec un bananier. Elle cru qu’elle s’était trompée. Mais la même chose arriva pour les plantations suivantes :  en plantant un rosier, elle trouva un baobab le lendemain, puis un hibiscus au lieu d’un lilas. Et un matin, en inspectant son jardin, elle y trouva une lettre enfouie dans la terre. Ainsi débuta une drôle de correspondance…

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Le bel album que voilà ! Une histoire originale et poétique, une ode au jardinage, aux rêves et à l’amour ! Cette Lady Lily a un petit côté “British” tout à fait sympathique. Quand aux illustrations, je me suis franchement régalée… C’est frais, c’est délicat, c’est amusant et c’est beau !!

Cicéron a dit : “Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu’il vous faut“. Je suis assez d’accord, à condition que l’on ajoute une personne à aimer. Il semblerait que Lady Lily soit d’accord avec moi ;)

En bref : j’ai adoré l’histoire, j’ai adoré les illustrations et j’ai adoré les couleurs !

baobab

Faites-vous plaisir, allez feuilleter les premières pages sur le site de l’éditeur

Le site de l’illustratrice (sur lequel vous pourrez voir d’autres illustrations)

Le blog de l’auteure

De Caroline Hurtut, nous vous avons déjà présenté : “Les jardins Divari

challenge albums 2018

Cet album participe au challenge albums !

Le travailleur de la nuit – BD Ado/Adulte

travailleur

LE TRAVAILLEUR DE LA NUIT

Matz & Chemineau

Rue de Sèvres (2017)
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https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e4/Marius_Jacob.jpg

Alexandre Marius Jacob en 1905. Wikipédia

En voyant cette couverture, je m’imaginais l’histoire d’un monte-en-l’air, un gentleman cambrioleur à la manière d’Arsène Lupin. L’histoire est un peu différente, plus “politique” même s’il y a de ça, car Maurice Leblanc se serait inspiré de lui pour créer son personnage d’Arsène Lupin en 1905.

Alexandre Marius Jacob (1879-1954) a réellement existé. Révolté, engagé, anarchiste, il deviendra cambrioleur, “travailleur de la nuit” par “la force des choses”. En effet, ayant été condamné à une peine de prison de 6 mois, il est fiché par la police qui l’empêche de travailler légalement en menaçant les patrons qui l’embauchent…

Cette bd s’ouvre donc sur le procès d’Alexandre Marius Jacob le 8 mars 1905. Au fur et à mesure de l’avancée du procès, grâce à différents retours en arrière, on suit la vie du jeune Alexandre, 11 ans, d’abord engagé comme mousse sur un bateau. Il y apprendra que l’aventure, ce n’est pas forcement comme dans les romans et que la réalité n’est pas toujours belle à voir. Puis de fil en aiguille, il va devenir l’un des cambrioleurs les plus célèbres du début du XXème siècle.

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A mi-chemin entre Robin des bois et Arsène Lupin, Alexandre Jacob était un anarchiste illégaliste, c’est à dire qu’il considérait que les actes illégaux, tels que les cambriolages ou le vol par exemple, étaient une forme de révolution. Il ne volait qu’à ceux dont les métiers étaient considérés comme inutiles (le clergé, les juges, les militaires…) et jamais les professions utiles (architectes, enseignants…) De plus, il ne gardait pas grand-chose pour lui, mais redistribuait les sommes volées à ceux qui en avaient besoin. Merci Wiki !

J’ai tout aimé dans cette bd. Les illustrations, la couleur, les cases de différents formats, les plans différents (plans larges, zoom, plongée) et l’histoire bien sûr ! J’aime beaucoup quand j’apprends des choses tout en me distrayant, ce qui est le cas ici. J’ai lu un article qui trouvait qu’il y avait de nombreuses “erreurs” dans cette bd et c’est bien possible, mais elle n’a pas la prétention d’être une biographie exacte. Les auteurs ont peut-être pris quelques libertés avec la réalité, et alors ? Pour moi, ils participent à faire connaître cet homme et cette période et c’est le principal. Ceux qui voudront plus d’infos n’auront pas de mal à les trouver.

C’est donc encore une belle surprise grâce à la BD de la semaine. Je ne compte plus les découvertes faites grâce à ce groupe. Mon “angle de vue” sur les bd a bien changé !

D’autres que moi ont aimé : Jacques, Noukette, Mylène, Sabeli, Mo’, Jérôme, SoukeeStephie

Feuilleter les premières pages sur le site de l’éditeur

De Matz également : Vies volées

est en congé pour la période estivale !

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis.