Bleu de Rose – Marie Chartres

Bleu de Rose

de Marie Chartres

Collection Médium à l’Ecole des Loisirs

“Une solitaire avec des idées pas claires, tortueuses.
Une raconteuse aussi, avec son sac sans fond d’histoires débordantes de poésie, pour mieux cacher son secret. Car la nuit, Rose grandit. Son frère, Nathan, a des araignées sur les poumons. Il va mourir. Il n’y a plus rien que cette idée. Et la colère. Rose se déteste. Rose déteste cette absence d’éternité. Rose déteste les jours et les nuits. Nathan, lui, voudrait aimer, une fois. Rose n’y pense même pas. Elle se sent vide, abandonnée, prisonnière. Mais un jour, elle croise la route d’un certain Zeus. Il est bizarre, avec ses phrases hameçons qui se plantent dans les coeurs. Il a une soeur Iris, belle et libre, de l’âge de Nathan. Il lui parle, il l’écoute.Tout se bouscule. La vie reprend.
Des mots bleus pour des peaux tristes et blanches.
Cela pourrait être un poème de Rose.
C’est demain. “

Thèmes : Amour / Premier amour , Frères et soeurs (relation entre) , Maladie

Le jour, Rose est la Miss France des filles bizarres.

Rose a une telle colère en elle, un tel dégout de la vie… mais un tel amour aussi… Elle a les idées à l’envers, parce que son frère va mourir et qu’elle ne l’accepte pas. Elle ne veut pas vivre, elle ne peut pas vivre, mais elle vit, elle avance, elle aime… comme elle aimerait tellement que son frère soit aimé. Poignant sans être larmoyant, poétique sans être lyrique, romantique sans être à l’eau de rose… même pour Rose.

Il y a la photo, la piscine et le silence… il y a Rose… qui sourit…

Un roman pour adolescent, qui doit réveiller beaucoup de souffrance chez les adolescents confrontés à la maladie, mais qui coule comme un long fleuve, parfois tranquille, souvent agité. Un fleuve qu’on a envie de suivre, dont on veut connaître la fin… Un fleuve qui n’a pas de fin justement…

Et moi, sensible, j’ai pleuré en lisant…

La déclaration de Gemma Malley

Roman pour adolescents

La déclaration

de Gemma Malley

Naive,2007

           Anna n’a pas de nom. Elle n’est qu’une Surplus. Née alors que la loi l’interdit, elle ne vit que pour servir ceux qui ont signés la déclaration, ceux qui prennent le traitement qui les empêche de vieillir..  [un traitement a été découvert pour lutter contre la vieillesse et la maladie. Leshommes ne meurent plus et par conséquent, il est interdit d’avoir des enfants à moins de renoncer soi même à l’immortalité.] Anna vit dans une école pour Surplus, Grange Hall, sorte d’orphelinat anglais, régit par une vieille mégère insatisfaite… Des centaines de Surplus apprennent à se fondre dans le décor, pour faire de parfaits serviteurs. Alors qu’Anna effectue un stage à l’extérieur, elle se voit offrir un cahier, son futur journal intime.

C’est en partie comme ça que nous suivons son histoire, par le biais de ce journal, de ce qu’elle y raconte, le soir caché dans une salle de bain de l’orphelinat. C’est comme ça que l’on apprend à connaitre ce nouveau Surplus qui vient d’arriver, déjà adolescent, et qui affirme connaitre les parents d’Anna.

C’est une vraie quête iniatique, une quête de liberté, contre le système, mais aussi contre elle-même, contre ses préconsus, contre ce qu’elle a toujours appris! Une histoire très ancré dans notre temps, mais pourtant futuriste (elle se passe en 2140). De la science fiction légère et romantique, sans robots, mais avec tellement d’humanité… Peut être cependant un peu trop légère, parce qu’à part ce traitement miraculeux, peu d’autres signes de l’évolution de l’humanité est décrit, à l’inverse de la science fiction. On se croirait dans quelques années…

C’est à la fois un inconvénient, parce que l’auteur y perd en crédibilité et en cohérence, mais aussi un avantage puisque cela laisse la place à des personnages forts et attachants. Certaines scènes sont un peu larmoyantes à souhait, mais les adolescentEs y trouveront leur compte je pense!

coeur.gifCette histoire m’a magnifiquement touchée, je n’ai pas pu lacher le livre, et je n’en suis pas ressortie indemne… Un coup de coeur pour moi !

J’ai du lire un article dessus quelque part, avant de le commander… mais où?! Se signaler merci!

 

 

D’autres avis :

Livres Hebdo – Claude Combet (Septembre 2007)
Pour son premier roman, la Britannique Gemma Malley possède à la fois une écriture coupe de poing et tous les ressorts du genre. Elle a bâti un univers cohérent, poussant à l’extrême les traits d’une société, somme toute peu éloignée de la nôtre où le paraître importe davantage que la vérité. (.. .) Un livre sans concession et salutaire.

Lire – Nathalie Riché (Février 2008)

A travers L’ Histoire d’Anna, la romancière invite les adolescents à réfléchir sur l’affirmation de la personnalité et la défense des libertés individuelles et collectives. Un livre magnifique qui devrait toucher aussi les adultes.

Le noël de Rita et Machin

Le Noël de Rita et Machin,

de Jean Philippe Arrou Vignod

et Olivier Tallec,


Gallimard
Jeunesse 6,90e

 

Rita et Machin sont deux compagnons inséparables, qui apparaissent dans de petits albums toujours magnifiques…

Dans celui ci, le Noel de Rita et Machin on les retrouve à la veille de Noel, en train de s’occuper des derniers préparatifs : lettre au père Noel, décoration du sapin, préparation de la bûche, sans oublier une petite surprise pour le père Noel et ses rennes… Duo infatiguable quand il s’agit de faire des bétises, ils ne manqueront pas cette occasion…

Des dessins comme des gribouillages parfois, mais très sensibles et touchants…J’aime beaucoup la plume d’Arrou Vignod, et je suis fan des dessin de Tallec… mon avis n’est donc sans doute pas le mieux éclairé !

Album dès 4ans

Vous trouverez une panoplie d’autres titres (peut être trop?) comme Rita et Machin à l’école, Rita et Machin à la piscine, Rita et Machin à la plage, Les courses de Rita et Machin, Le dimanche de Rita et Machin…

A lire ou offrir!  

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

1er livre! L’élégance du hérisson

Quel dilemme… il faut se lancer, commencer… alors il faut le choisir avec soin, SON livre, le premier! J’ai réfléchi tout à l’heure alors que je marchais avec précaution sur les pavés (pas que je sois maladroite, mais je crois que ces pavés ont une dent contre moi… à tous les coups, quand je suis pressée, ça ripe, ça glisse, ça dérape et ça fait mal…) bref mes jolis pavés ne sont pas le sujet… mais quel est donc mon sujet… J’ai failli commencer par les Malheurs de Sophie, toujours à cause de ces pavés, et parce qu’aussi, pour tout vous dire, je m’appelle Sophie… C’est le premier vrai livre que j’ai lu toute seule… avant de dévorer tous les comtesses de  Ségur… mais la encore ce n’est pas le sujet…. je pourrais aussi commencer par Twilght, qui fait couler tant d’encre… mais j’ai le tome 4 qui m’attend pour ce week end, alors on verra ça la semaine prochaine… Je sens que vous commencez à vous demander où je veux en venir….Mais j’arrive, j’arrive…

L’élégance du Hérisson de Muriel Barbery

 

Tout le monde le connait, beaucoup l’ont lu, mais peu importe, un petit clin d’oeil à mon pseudo pour un premier article c’est plutôt bien…

 Dans un décor somme toute tellement banal, un immeuble bourgeois parisien, les gens se croisent, mais ne se parlent pas… Ce qui donne ce ton tellement humain au récit, ce sont nos deux narratrices… D’un coté la vieille Renée Michel, veuve, concierge depuis toujours ou presque et de l’autre Paloma, 12 ans, fille d’une de ces riches familles de l’immeuble. Raconté comme cela, ça parait niais au possible… des personnages insignifiants, dont on devine les pensées… Sauf que voilà, Renée n’est pas que cette vieille concierge aigrie que tout le monde voit, elle aussi une femme raffinée, fondue de cinéma japonais, de littérature russe et de philosophie… Quant à Paloma, cette gamine qu’on pense pourrie gâtée est avant tout une adolescente bien trop mûre pour son âge, incomprise, et qui a déjà pris sa décision : le jour de ses 13 ans, elle va se suicider…

Là où l’on pourrait trouver une rencontre basique et larmoyante, on trouve des allers retours singuliers, et une écriture intransigeante…

Je suis entrée dans le livre comme on entre dans un rêve, dans une bulle qui n’a éclatée qu’une fois les dernières lignes lues… j’ai été enchanté, envolée, envoûtée… le temps du livre seulement… parce qu’après j’ai réfléchi, j’ai repensé à tout cela… et je l’ai trouvé aigri cette concierge, imbue cette gamine… Elles se jugent souvent bien au dessus des autres, et les méprisent (je trouve) alors que c’est exactement ce pourquoi elles sont ainsi, si aigries…

Une bonne impression à la lecture donc, avec ces petits moins qui ne m’empêchent pas de conseiller ce livre, mais qui ne me donnent pas envie de le relire…

L’avis de mon homme (vous verrez vite qu’il est hyper critique en littérature, bien que sans formation, son point de vue m’enchante toujours, parce que c’est tellement différent de ce que j’entends partout…) :
L’auteur se cache derrière de grands mots et de belles phrases, pour faire croire qu’elle sait écrire, elle est trop présente derrière ses personnages, ne serait-ce pas elle même qui juge ainsi les autres… ?