LEONARD2VINCI – Space opera ♥

leonard2vinciBande dessinée SF

LEONARD2VINCI ♥

Stéphane Levallois

Futuropolis & Louvre éditions (2019)

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Aux alentours de l’an 15010. Le vaisseau “Renaissance” qui abrite les derniers humains, est traqué depuis les confins du cosmos par une flotte armée. Une armada d’extra-terrestres qui a déjà décimé de nombreux vaisseaux. Dans l’espoir qu’il puisse leur venir en aide, les humains rescapés ont eu l’idée de rechercher l’ADN du plus grand inventeur de tous les temps : Léonard de Vinci.

Les hommes eurent la chance, au Louvre, de trouver une de ses empreintes sur un tableau. Ils en sortirent l’ADN et clonèrent Léonard qui devint Leonard2vinci. Ces derniers humains comptaient sur lui pour concevoir de nouvelles armes grâce à l’alliance de son génie et de leurs nouvelles technologies. Des armes qui leur permettraient d’anéantir leurs ennemis.

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Il est plutôt facile de se repérer dans le temps en lisant cet album. En effet, les souvenirs de Léonard (ceux de sa “vraie” vie : 1452-1519) sont en sépia. Le présent, dans le vaisseau, en l’an 15018, est en noir et blanc.

Les reproductions des tableaux de Léonard de Vinci sont en couleurs.

Attirée par le titre et la couverture de cet album, j’ai hésité à le prendre après l’avoir rapidement feuilleté. Les dessins me paraissaient confus au premier abord. Et puis je suis tombée sur une page en couleurs, avec les reproductions des tableaux et j’ai craqué devant tant de douceur. Je n’ai pas regretté !

Une bd grand format avec peu de texte mais des planches magnifiques qui donnent envie d’en savoir plus et d’aller admirer les tableaux de Léonard de Vinci.

CelaLa Vierge, l'Enfant Jésus et Sainte Anne donne également très envie d’aller voir ce qu’a bien pu faire d’autre cet auteur talentueux ! Stéphane Levallois a mis deux ans pour faire cet album. On sent bien l’admiration qu’il a pour Léonard de Vinci. Il s’est servi de ses tableaux, de ses dessins et de ses textes pour créer son space opera.

Il fallait oser ce mélange de passé (la Renaissance) et de futur. Faire renaître Léonard de Vinci en le clonant pour sauver les derniers hommes grâce à son génie créatif.

Quelle idée folle, originale et merveilleuse !

Au départ un peu sceptique, je suis tombée sous le charme de cet album riche, surprenant et splendide.

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Le site de l’auteur

Sur le site de l’éditeur, vous pourrez voir quelques planches

Une autre BD qui parlait de Léonard de Vinci : Léonard et Salaï

Sites qui parlent de Léonard de Vinci : Futura Tech ou encore Luxorion (beaucoup de liens à la fin de l’article)

Cette semaine nous retrouvons Noukette et sa bibliothèque !

L’histoire d’ Erika – Album Innocenti

Erika

A partir de 8 ans

L’histoire d’ Erika

Ruth Vander Zee

Roberto Innocenti (Ill.)

Christiane Duchesne (Trad.)

Éditions d²eux (2021)

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Grâce à Ruth Vander Zee qui l’a rencontré par hasard en 1995, Erika a pu nous raconter son histoire. Elle commence ainsi :

Entre 1933 et 1945, six millions de personnes de mon peuple on été tuées. Plusieurs ont été fusillées. Plusieurs sont mortes de faim. Plusieurs ont été brûlées dans des fours ou asphyxiées dans des chambres à gaz. Pas moi.

Je suis née un jour de 1944. Je ne sais pas la date de ma naissance. Je ne sais pas le nom qu’on m’a donné alors. Je ne sais pas dans quelle ville ni dans quel pays je suis née. Je ne sais pas si j’ai eu des frères ou des sœurs.

Ce que je sais, c’est que, âgée de quelques mois seulement, j’ai échappé à l’Holocauste.

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Indiqué à partir de 8 ans, je trouve ça un peu jeune pour parler de ces horreurs qu’ont été la déportation et l’holocauste. Par contre, je trouve que cet album a parfaitement sa place dans tous les CDI (collèges et lycées !)

C’est une histoire très dure, mais très belle en même temps. Ces parents, qui, sans savoir vraiment vers quoi on les emmène, décident de jeter leur bébé hors de ce train pour lui donner une meilleure chance de survie. Quelle merveilleuse preuve d’amour pour cette femme. Et quelle tristesse aussi de savoir quel sort a été réservé à ses parents.L'Etoile d'Erika par Vander Zee

Un album très émouvant qui se termine sur une note d’espoir et deux pages en couleur après des illustrations en nuances de gris et plutôt réalistes qui font froid dans le dos. Un livre très fort.

Je l’avais déjà lu il y a quelques années, la couverture était différente et c’est une nouvelle traduction. Il s’appelait alors “L’étoile d’ Erika” (Milan – 2003). Je ne l’ai pas sous la main, difficile donc de savoir si la traduction est très différente ou non (En fait, vous pourrez trouver l’ancienne version sur Youtube). Je trouve la nouvelle version un peu plus “dynamique”.

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D’autres albums illustrés par Innocenti sur ce blog : La petite fille en rouge, La maison (2ème album présenté), Rose Blanche et L’auberge de nulle part.

Site de l’autrice (c’était son premier livre)

Site de l’illustrateur (en anglais et italien)

Roberto Innocenti a reçu le prix Hans Christian Andersen en 2008 pour l’ensemble de son œuvre.

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Un album qui participe au Challenge Petit Bac d’Enna

2ème ligne – Catégorie Prénom

La balade de Yaya – BD jeunesse

YayaA partir de 8 ans

La balade de Yaya

Omont – Girard – Marty (scénario)

Golo (dessin)

Les éditions Fei (2012)

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Shangaï, 1937. Yaya est une petite fille qui adore jouer du piano. Elle vit dans un environnement privilégié, une grande maison, des parents riches, une gouvernante. Ce jour-là, elle apprend qu’elle ne pourra pas aller à son concours de piano le lendemain parce que la guerre entre la Chine et le Japon a commencé. Elle est terriblement déçue. Et comme Yaya est une petite fille assez têtue, elle décide d’y aller quand même, en se sauvant par la fenêtre… Bien évidemment, elle ne va pas arriver au conservatoire.

Et c’est là qu’intervient Tuduo, un jeune orphelin qui vit de ses acrobaties et qui est sous la coupe d’un homme sans scrupules, Zhu. Après avoir déposé son petit frère chez les Sœurs pour lui éviter les coups de Zhu, Tuduo va sauver Yaya qui est inconsciente au milieu des ruines.

Les deux enfants vont partir pour Hong Kong, à la recherche des parents de Yaya. Ils vont vivre de nombreuses aventures, plus ou moins tragiques.

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J’ai lu à la suite les 3 intégrales. C’est une bd dont j’ai entendu parler à plusieurs reprises depuis plusieurs années, et je ne sais vraiment pas pourquoi je ne me suis pas décidée à la lire avant ! Je crois que c’est à cause du dessin, je ne suis pas très fan de manga.

C’est une belle histoire que cette quête de deux enfants dont l’un, Tuduo, aide l’autre, Yaya à chercher ses parents à travers la Chine. Ils vont rencontrer beaucoup de gens sans scrupules et vivre de nombreuses aventures, pas toujours agréables. Malgré mes “à priori” sur les mangas, j’ai apprécié les illustrations (mis à part les visages !) et les couleurs, plutôt douces et variées.

J’ai oublié un personnage important : L’oiseau Pipo qui est très malin et avec qui Yaya discute.

Une belle histoire, à lire !

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+ Quelques mots de Sophie Hérisson : c’est une bd qui me semble importante à avoir en CDI et bibliothèque, car sa couverture attirera les lecteurs qui découvriront une bande dessinée plus fournie qu’elle ne parait ! Ce n’est pas un succès fou en général dans le CDI de mon collège ( j’ai très peu de lecteurs de bande dessinée autre que humour) mais dès que je la remet en présentation, elle est empruntée !

D’autres pages sur le site de l’éditeur

Une bd qui a reçu de nombreux prix comme vous pourrez le voir sur le site de l’éditeur.

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Cette semaine, nous sommes chez Stephie

Haumont 14-16 L’or et la boue

HaumontDès 11/12 ans (collège)

Haumont 14-16

L’or et la boue

Christophe Lambert

Coll. Les romans de la mémoire

Nathan (2002)

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Décembre 1914, du côté de Verdun. Casimir, 20 ans, vient d’être blessé. Pas très gravement, il n’a que quelques éclats d’obus dans le derrière. Mais il est totalement sonné et a envie de dormir. Un autre soldat, à peine plus vieux que lui, vient le secouer. C’est Martin, un soldat chargé de tirer les lignes téléphoniques. Ils vont devenir inséparables. Un jour, sur une carte, Martin voit quelque chose qui le laisse bouché bée. Il lui est revenu à l’esprit une histoire qu’on lui a raconté, concernant un trésor…

La recherche de ce trésor va leur permettre de survivre, de garder espoir dans cet environnement où il y en a si peu. La boue, la pluie, le vent, le froid, le bruit, le manque de sommeil, la crasse, les totos (les poux), tout ça va être atténué par l’espoir de trouver ce trésor.

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C’est un petit livre (115 p.) très vivant et qui se lit très facilement. On suit avec beaucoup d’intérêt la vie quotidienne de ces deux soldats. J’aime décidément beaucoup l’écriture de cet auteur, à la fois vivante et imagée.

A la fin, 4 pages documentaires expliquent comment la guerre a démarré.

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Dans la même collection : Verdun 1916 Un tirailleur en enfer

De cet auteur, nous vous avons présenté plusieurs romans fantastiques : “Soul breakers” et “le dos au mur”  et “Si tu vois le Wendigo

Son blog (plus à jour depuis 2013)

D’autres récits jeunesse sur le même sujet et déjà présentés sur le blog :

Soldat PeacefulIl s’appelait comme moi14-14Le petit cœur rougeLe journal d’AdèleLe violoncelle poiluCouleur BarbeléInfirmière pendant la première guerre mondiale

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Un petit récit qui participe au challenge de Blandine sur la première guerre mondiale

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