LE GRAND INCIDENT ♥

incidentLE GRAND INCIDENT

Zelba

Futuropolis & Louvre Éditions (2023)

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Paris. La foule fait la queue au Louvre, comme d’habitude. Ou presque. En effet, suite au “grand incident “, le Louvre a fermé, et, quand il a rouvert, de nouvelles règles sont apparues. Les messieurs de plus de 18 ans sont priés de laisser leurs vêtements, tous leurs vêtements, au vestiaire…

Mais, me direz-vous, comment en est-on arrivé là ?? Pour le savoir, il faut retourner 6 mois en arrière. Le Louvre, un jour comme les autres. Des ados tripotent les sculptures de femmes nues, font des remarques désobligeantes, voire franchement sexistes. Depuis 30 ans, Teresa fait le ménage au Louvre. Et elle entend les plaintes des statues de femmes dénudées qui en ont assez… Le moment du grand incident n’est pas loin.

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C’est de l’humour absurde, mais pas seulement.

On parle ici de la façon dont sont représentés les corps nus dans l’art, selon qu’ils sont masculins ou féminins. Pour les hommes, la nudité est souvent une façon de montrer leurs muscles et leur virilité. Alors que le corps des femmes est souvent comme à l’abandon, soumis ou carrément agressé.

Il y a un côté pédagogique aussi, avec de nombreux exemples de sculptures ou de peintures.

Côté mise en page, il n’y a pas de cases. Les illustrations se “superposent” un peu parfois donnant de drôles de perspectives, des personnages très grands par exemple. Il y a des décors qui sont comme esquissés au crayon bleu ou rouge. De magnifiques reproductions de statues ou de tableaux et des personnages avec de drôles de nez, un peu grotesque. C’est très varié !

Bref, c’est amusant, intelligent, pédagogique, féministe. En un mot ? Excellent ! ♥♥♥

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C’est une autrice-illustratrice que je découvre avec cet album. Mais j’avais déjà entendu parler de sa précédente BD, autobiographique et beaucoup moins drôle, puisqu’elle parle de l’euthanasie : Mes mauvaises filles

Le blog de Zelba (inactif depuis 2023 mais vous pouvez quand même aller voir ses dessins)

Son compte FB et son Insta

Une courte biographie sur le site de l’éditeur

Cette semaine, nous sommes chez Moka, Au milieu des livres

La BD historique partie 4/5 – LES TEMPS MODERNES

Billet en cours de réalisation !

LA BD HISTORIQUE

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4-LES TEMPS MODERNES

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Période qui s’arrête en 1789, à la révolution Française.
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Albums déjà présentés sur ce blog :

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modernes  Révolution (2 T) Trilogie en cours de Grouazel et Locard

Éditeur :

T1 : “Liberté” ressuscite 1789 en se promenant dans tous les étages de la société. Une fresque grandiose, brassant de multiples personnages et qui totalisera près de 1000 pages.

T2 : Égalité. Seize mois après les événements narrés dans le tome 1, un nouveau chapitre de la chronique grandiose de la Révolution française, mêlant anciens et nouveaux personnages.

Très intéressant, mais très dense ! Il vaut mieux connaître un peu l’époque… J’étais parfois un peu perdue !

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modernes  Le serpent et la lance (3 T) Série en cours – HUB (Aslak / Okko) ♥♥♥

Éditeur : Un thriller aztèque digne du Nom de la Rose.

Depuis plusieurs mois, certains paysans découvrent les cadavres momifiés de jeunes femmes sauvagement assassinées. Afin d’éviter tout trouble, les autorités tentent de dissimuler ces horribles meurtres à leur peuple. L’enquête est discrètement confiée à Serpent, un haut fonctionnaire cruel privé de ses deux bras. De son côté, le prêtre Cozatl s’adjoint les services de son ami d’enfance, OEil-Lance…

Une « drôle » d’enquête dans l’empire Aztèque. J’ai tout aimé : le scénario sans temps morts, l’incursion dans la culture aztèque, les magnifiques illustrations, les couleurs… Original et passionnant !

Du coup, j’ai très très envie de lire sa série précédente : Okko

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modernes Les esclaves oubliés de Tromelin de Sylvain Savoia (1 T)

Dans la nuit du 31 juillet 1761, en suivant une trajectoire hasardeuse afin d’éviter une saisie – suite à une famine endémique, le trafic de bois d’ébène été interdit dans la colonie française – le navire négrier l’Utile s’échoue contre un banc de sable et sa structure éclate, libérant sa cargaison frauduleuse dans les flots. Blancs comme noirs, en état de choc, les survivants rejoignent un îlot stérile perdu au milieu de nulle part. Commence donc une longue et pénible cohabitation entre les Français et leur marchandise.

Avis mitigé : J’ai beaucoup aimé la partie « fiction » qui raconte l’histoire des esclaves. Par contre l’autre partie m’a un peu ennuyée…

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modernes  Jéronimus (3 T) Série terminée – Christophe Dabitch et Jean-Denis Pendanx

29 octobre 1628, le Batavia quitte le port d’Amsterdam. À son bord, 341 personnes, dont 38 femmes et enfants: des marins, des artisans, des soldats, des officiers et quelques passagers qui voyageront sur le Château arrière, le lieu de l’élite du navire. Le navire appartient à la toute-puissante Compagnie hollandaise des Indes orientales, la VOC. Il doit rejoindre Java pour y charger les épices qui font la richesse des actionnaires de la Compagnie.

J’ai adoré les illustrations qui sont de vrais tableaux. Et j’ai bien aimé la critique de la Société des Indes Orientales (et du capitalisme par la même occasion !) Par contre, j’ai trouvé que la “voix off” qui raconte l’histoire faisait que ça manquait un peu de dynamisme… C’est un peu trop “introspectif” pour moi. Et âmes sensibles s’abstenir, c’est une histoire épouvantable ! Sur le même sujet, j’ai préféré “1629… Ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta” (lien en haut de ce billet)

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modernes  Vanikoro (1T) – Patrick Prugne – Ed. Daniel Maghen

Une grande aventure sur fond de vérité historique pour retracer l’histoire de l’expédition Lapérouse et lever le mystère qui entoure son naufrage.

Que sont devenus les rescapés des deux frégates, la Boussole et l’Astrolabe, échouées une nuit de juin 1788 sur les récifs coraliens de Vanikoro ? Ils ont élevé une palissade de bois, les fouilles récentes à terre l’attestent. Quels ont été alors leurs rapports avec les naturels de cet archipel où plane encore le spectre des coupeurs de têtes ? Qu’ont-ils espéré sur cette île lointaine ? Partir ? C’est sûr ! Ont-ils pu appareiller sur ce petit bateau qu’ils ont construit ?

J’adore les illustrations de Patrick Prugne, elles sont magnifiques ! Le grand format de l’album permet d’en profiter pleinement.

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modernes Les damnés de la commune (3T – série terminée) – Raphaël Meyssan

Le narrateur découvre par hasard qu’une figure de la Commune de Paris, Charles Lavallette, a habité dans son immeuble de Belleville. À la bibliothèque, dans les archives de la Ville, de la police et de l’armée, il reconstitue minutieusement la vie de cet individu qui a joué un petit rôle dans l’insurrection, mais que les historiens ont oublié. Il y a deux narrations dans cet ouvrage. L’une racontée dans les cartouches crème (la voix du chroniqueur), l’autre dans les cartouches blancs (celle des participants à la révolte).

Pas encore lue, je ne l’ai pas  encore reçue…

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modernes Cortés : La guerre aux deux visages (2T) – Christian Chavassieux et Cédric Fernandez (a dessiné aussi « Les faucheurs de vent »)

En 1492, un continent inconnu émerge au-delà de l’Atlantique. Alors enfant, Hernán Cortés est voué à y accomplir son destin deux décennies plus tard. Ayant traversé l’océan et devenu l’un des notables de Cuba, il pourrait vivre de ses rentes. Pourtant, la fièvre des prouesses militaires demeure, enflammée par les rumeurs : plus à l’Est, un vaste territoire recèle des richesses fabuleuses.

Pas encore lue, je ne l’ai pas encore reçue…

 

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1) La BD historique : LA PRÉHISTOIRE

2) La BD historique : L’ANTIQUITÉ

3) La BD historique : LE MOYEN ÂGE

4) La BD historique : LES TEMPS MODERNES

5) La BD historique : L’ÉPOQUE CONTEMPORAINE

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Vous avez lu et aimé d’autres bd sur cette période ? N’hésitez pas à me donner les titres en commentaires. Merci !

Cette semaine, nous sommes Dans la bibliothèque de Noukette

A l’ombre des murs

ombreConte steampunk
BD Ados/Adultes

A l’ombre des murs

Arnaud Le Roux & Marion Laurent

Futuropolis (2009)

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Dans une ville, à l’ ombre de hauts murs, des gens attendent le passage de la Reine. Nul indication de temps ni de lieu. Obligé de regarder passer le carrosse royal avec ses oncles et tantes, un jeune garçon s’ennuie. Dès qu’il peut, il file rejoindre ses amis. Avant de les retrouver, il rencontre une jeune fille, Jude, qui dit s’être enfuie d’un orphelinat. Tâche -c’est le jeune garçon- lui propose de l’accompagner car ses amis sont débrouillards et pourraient bien l’aider. Tout ce petit monde se réfugie chez un inventeur qui vit au milieu d’un bric-à-brac de machines… Ce qu’ils ignorent, c’est que la jeune fille est recherché par la pègre locale…

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Le scénario est assez léger, il ne se passe pas grand-chose dans cet album qui fait quand même 110 pages. En le refermant, vu le peu d’explications données sur un certain nombre de choses, je me suis dit qu’il s’agissait d’un tome 1. Il semblerait que non.

Malgré tout, je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé ! Le dessin est mignon (j’ai trouvé que les personnages avaient un peu tous les mêmes têtes, mais on les différencie bien quand même) et j’ai beaucoup aimé cette couleur sépia. C’est surtout l’ambiance médiévale et steampunk qui m’a plu. Et le trait de l’illustratrice, très doux.

On ne peut que se demander ce qui s’est passé dans cette ville ceinte de murs (qu’y a t-il derrière ? On ne le saura pas.) Des machines qui ne fonctionnent plus, une ambiance plutôt médiévale et une société totalitaire, voilà tout ce qu’on aura en guise d’explications.

Les deux auteurs ont fait deux autres BD ensemble, apparemment bien meilleures, toujours chez Futuropolis.

J’irai voir !

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Le site de l’illustratrice

Et cette semaine, LA BD de la semaine est chez Stephie, du blog Mille et une frasques

LE TIRAILLEUR – Histoire vraie

tirailleurL’histoire vraie d’un berger devenu soldat
BD Historique

LE TIRAILLEUR

Alain Bujak & Piero Macola (ill.)

Futuropolis (2014)

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Auteur : «En 2008 et 2009, à Dreux, j’ai photographié la vie quotidienne d’une résidence sociale Adoma, ex-Sonacotra. J’y ai rencontré Abdesslem, un ancien tirailleur marocain. Il avait alors plus de quatre-vingts ans.
Ce reportage terminé, j’ai voulu le revoir. Finalement, nous avons passé des heures ensemble, souvent le matin, autour d’un café clair et très sucré. Je lui demandais de me raconter sa vie. Pêle-mêle, c’est la dernière guerre, la campagne d’Italie, l’Indochine, l’injustice d’une vieillesse miséreuse.
Il cherchait dans sa mémoire. Parfois tout venait d’un coup, avec une étonnante précision. Parfois, aussi, il y avait des blancs…
Je ne pouvais pas imaginer que l’histoire d’Abdesslem tombe dans l’oubli.»

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Cette histoire décrit avec beaucoup d’humanité le sort des hommes dans les anciennes colonies françaises en temps de guerre. Enrôlés de force, emmenés dans des endroits totalement inconnus pour se faire tirer dessus. Abdesslem était un jeune berger de 15/16 ans. Pour avoir voulu voir de plus près un camion, il est embarqué par l’armée française et se retrouve soldat.

A ceux qui pensent que certains profitent du système français, je dis : lisez cette bd.

La France a bien profité de ses colonies ! Ce vieil homme n’aurait-il pas pu toucher sa pension chez lui ? Finir ses jours aux côtés des siens ? Quand on pense qu’il a risqué sa vie pour la France, je trouve qu’on l’a bien mal récompensé…

Les illustrations, très douces (au crayon de couleur ?) atténuent beaucoup la dureté de cette vie commencée par 15 ans de guerre (2nd guerre mondiale puis Indochine). A la fin, quelques pages raconte le voyage que l’auteur a fait pour retrouver Abdesslem dans ses montagnes marocaines avec des photos en noir et blanc.

Une très belle BD !

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Le site du scénariste

Celui de l’illustrateur

D’autres BD qui parlent de la 2nde guerre mondiale :

LA BD de la semaine est en pause