Le carnet secret de Timothey Fusée

Album – Petit roman

Le carnet secret de Timothey Fusée

Trouvé par Amanda Sthers

et illustré par Ronan Badel

Nathan, 2013
9782092545966, 14,90€

Timothey Fusée est un jeune héros dans la droite ligne de Lili Lampion. Dans ce volume, c’est donc lui le narrateur, qui va nous présenter sa famille, ses pouvoirs secrets, et son amie à l’école, Lili !

L’humour est au rendez-vous à chaque page, notamment quand il décrit sa famille ou son école. Sa rencontre avec Lili permet de faire un joli lien avec le premier album, mais c’est ensuite une histoire plus touchante que l’on suit, celle de la fugue de sa sœur. Il a beau la détester, il va tout faire pour la retrouver ! L’occasion pour lui de grandir !

Cependant, si les illustrations sont très belles, elles correspondent moins à l’image qu’on se fait d’un carnet secret qu’à de réelles illustrations d’un album.

Un livre entre album et petit roman, pour une histoire à la fois terriblement drôle et touchante, qui permet d’appréhender l’histoire de Lili sous un autre angle.

+ Les avis de Gabriel, et Pépita

Liberace d’Amanda Sthers

Roman biographique

Liberace 

d’Amanda Sthers


Plon, 07/10/2010
Pages : 221 p.
16 €
9
782259211154

 Thèmes : Amérique, Liberace, Biographie

Présentation de l’éditeur :

Son nom est très peu connu en France, et pourtant Liberace est une star en Amérique.
Amanda Sthers s’est emparée de cette figure à part et de ce destin singulier. Elle y a trouvé le matériau exubérant, poignant et parfois douloureux d’une oeuvre littéraire qui dépasse, et de loin, la simple biographie. En sept séances de psychanalyse fantasmées, Liberace raconte sa vie sous la plume d’Amanda Sthers.
Pianiste virtuose, il est l’un des premiers à avoir popularisé sa musique, donnant des spectacles à Vegas puis animant un show télévisuel aux audiences extraordinaires. Sous les yeux ébahis des vieilles filles du Milwaukee qui attendaient, tremblantes, un geste de lui, il sortait de sa limousine, revêtu de visons extravagants, pour jouer des boogie woogie endiablés. Comment ne se sont-elles pas rendu compte que ce grand garçon mou en short à paillettes était homosexuel ?
Si elles avaient su qu’il avait fait refaire le visage de Scott Thornson, son concubin de trente ans son cadet, afin qu’il ait les mêmes traits que lui quand il était jeune ! Portrait de Dorian Gray en chair et en os ? Reflet à baiser ? Mythe de Narcisse ? Complexe d’Oedipe mal réglé ? Recherche de son jumeau mort-né ? Quoiqu’il en soit, Liberace finira par le mettre à la porte avec ses fringues dans des sacs poubelles, et Scott lui fera un procès retentissant ! Après une vie sous l’égide de sa mère castratrice et baignée par une lumière artificielle qui ne l’a jamais comblé, Liberace succombera, parmi les premiers, au sida.

Avis : 

Ce livre est une biographie romancée de Liberace, pianiste américain, star des années 1960. Romancée car ce récit se présente en fait comme une confession de Liberace, confession fictive, mais très bien documentée. Cela aurait pu être lent, rébarbatif… oui j’avoue je n’aime guère les biographies! Pourtant ce livre, sûrement grâce au partie pris de l’auteur sur la confession, est dynamique, et il donne vraiment envie de découvrir la vie mouvementée de Liberace.

Liberace, je ne le connaissais pas, et c’est surement le frein premier que va rencontrer ce livre en France, pourtant il a une vie très particulière entre succès et folie. Cet homosexuel dans un monde encore réfractaire, qui n’hésitera pas à se mettre en couple avec un homme de trente ans son cadet, pour finalement succomber au sida, est une star, mais c’est avant tout un homme !  Amanda Sthers donne vie à cet homme, à cette star, avec une très belle plume, non sans humour. Le rythme dont je parlais tout à l’heure est lié aussi au pseudo dialogue qui s’installe, puisque Liberace prend à partie sans arrêt son psychothérapeute (celui auquel il fait sa confession), avec beaucoup d’humour et
de lucidité.

Un récit que je classerai tout de même dans les romans, pour le plaisir de lecture, la fluidité, et la part de fiction dans l’ouvrage. Un très bon roman donc, novateur, et qui permet de découvrir un personnage haut en couleur… La bonne nouvelle ? Ce livre n’est que le premier d’une collection qui voit le jour chez Plon, dirigée par Amanda Sthers elle même, où un écrivain choisit une personnalité célèbre et en fait la biographie sous forme de séance de psychanalyse fictive.

 

Extrait : (attention contenu choquant pour les plus jeunes (surligner pour tout lire)

“Yes ! We have no bananas” a été ma première chanson. C’est une pierre fondatrice, non ? On est aidé par ça ? C’est bon à
savoir pour ma psychanalyse . Un rapport avec mon envie de sucer des bites de commencer par ne plus avoir de bananes . En plus dans la chanson, le commerce dans lequel il n’y a plus de bananes est tenu par un Grec. Le mec a des pommes de terre, des myrtilles délicieuses, tout ce qu’on veut mais plus de bananes! Forcément c’est une chanson lacanienne qui fabrique des gays, docteur ? D’accord je m’en moque, mais je dois bien vous dire que nous vivons les denières années de la psychanalyse. Je viens vous voir comme on essaye l’homéopathie. Mais ciel ! Vous allez passer de mode. Bientôt, on entrera dans les cerveaux pour effacer les traumatismes. Avec la chirurgie esthétique nous serons tous beaux. Et la beauté aura un modèle unique. Tous la même gueule et pas de chagrin. Nous serons heureux et nous mourrons tard par anesthésie après une fête d’adieu… “
 

Photo d’Amanda Sthers (© Olivier Roller), auteur aussi de romans, pièces de théâtre, et d’un film.

Les principaux :

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Ma place sur la photo

Les terres saintes (Stock 2010)

Le vieux juif blonde (au théâtre des Mathurins)

Je vais te manquer, à l’écran en 2009