Passionnée de littérature jeunesse, dévoreuse de livres, jeune maman !

Operation Impulse II et plan de métro…

Suite au succès de l’opération Impulse 1, Lhisbei a lancé une
deuxième vague… L’opération Impulse II :) J’ai bien entendu été volontaire pour participer une deuxième fois !

 

Et l’inconnue qui m’a offert un livre m’est de moins en moins inconnue puisque c’est Cacahuète !!

 

Mille merci ma belle pour ton très joli paquet, composé d’une belle carte rien que pour moi, un marque page et un
livre dont j’avais très envie depuis longtemps :

 

Raven’s Gate : le pouvoir des cinq d’Anthony Horowitz

 

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Pour ma part j’ai envoyé à Cerisia, qui a déjà englouti la tablette de chocolat ^^

 


Babelio crée en ce moment de nouveaux outils, mais j’ai trouvé vraiment super le plan de métro des livres préférés des lecteurs
:http://www.babelio.com/images/plandemetro.gif

Un écart de conduite de Michèle Halberstadt

Un écart de conduite

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Auteur : Michèle Halberstadt
Editeur : Albin Michel
SP : Gilles Paris
Date : 08/04/2010
Pages : 138 p.
Prix : 12,50 €
ISBN
9782226208330

 


Roman

Thèmes : erreur de jeunesse, prison, traffic

 

 

 

 

Présentation de l’éditeur :
“Doit-on payer toute sa vie un délit mineur commis du temps de sa jeunesse ? Une vie exemplaire peut-elle racheter les faits passés ?
En 1974, Laure, 19 ans, est condamnée à six ans de prison pour trafic de drogue …”

Avis :

Laure est crédule, en 1974 alors qu’elle a quitté sa famille et qu’elle est serveuse dans un bar des Landes, elle
tombe amoureuse du patron, qu’elle aide un jour à livrer d’étranges colis. Sauf que c’est de la drogue. sauf qu’elle se fait piéger, doublement, par la police qui la coince, et par cet homme qui
prend la fuite. Alors voilà, elle a 19 ans et se retrouve en prison, pour 6 ans. Pour une erreur de jeunesse.

On pourrait vivre ces 6 ans avec elle, la suivre en prison, mais non si peu. Quatre parties dans ce livre,
inégales, sur plus de 20 ans. Des ellipses, des surprises, des peurs, des sourires, des pleurs.

Il y a un peu de tout dans ce roman, mais ce qui le caractérise, c’est surtout son humanité, ses sentiments
forts.


Mai
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s comme il est difficile d’en parler… Il faut le lire ! Je ne sais pas si ce sera un succès, ni s’il plaira autant qu’il me plait, mais pour moi ça a été un petit instant de
silence et de plaisir, une trève, et un roman dont je ne ressors pas vraiment indemne, car les thèmes me touchent, vraiment… Un coup de coeur.


Un roman puissant, à demi mots pourtant, avec une jeune femme attachante, qui nous entraine dans son histoire,
nous pousse à voir les choses autrement.



Extraits :
“Elle était fatiguée, soudain. Dégrisée. Lucide. Elle posa ses mains sur ses genoux pour qu’ils arrêtent de trembler, du coup, c’étaient les menottes qui
tressautaient. La gitane sans filtre lui soulevait le coeur.

C’était fichu.

A dix-neuf ans, dans cette voiture qui sentait le moisi et les vacances, elle
sut qu’elle venait de foutre sa vie en l’air.”

 

L’avis de Catherine, séduite elle aussi : “C’est un beau roman, qui se lit vite mais qui laisse une trace, littéraire et émotionnelle.”

 


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Lu dans le cadre de ma participation au prix Orange du livre, si vous
souhaitez vous inscrire sur le site, envoyez moi un mail, que je vous parraine :)

4 Taliesin – Persecuté

PERSÉCUTÉ (OBSESSION 2)

 

         J’ai peur, je voudrais fuir, partir loin d’ici. Tout lâcher, tout
quitter. Plus de problèmes, plus d’ennuis, plus de crises.

            Mais ça je sais bien que ce n’est pas possible.
Jamais ils ne me laisseront partir. Je ne sais pourquoi ils ne veulent pas. Ils me retiennent ici contre ma volonté, contre mon gré.

            Pourtant ils savent bien que je ne veux pas, ne peux
pas et surtout ne devrais pas rester. Si je partais, je pourrais tout recommencer, recommencer une nouvelle vie. Son image arrêterait de me poursuivre. Je ne veux pas la voir, je suis muet quand
elle est là. Elle a une sorte de pouvoir qui me coupe la parole.

            Pourquoi me poursuit-elle ? J’ai tout fait pour
l’effacer de mon esprit, et malgré tout elle est toujours là. Lorsque je leur dis qu’elle est là, qu’elle me regarde, qu’elle m’observe sans rien dire, ils ne veulent pas me croire.

Mais moi, je sais qu’elle est là et peu importe ce qu’ils disent.

            Je veux partir, je dois partir. Changer de ville, de
pays, peut-être même de continent. Changer de nom, changer de visage. Ainsi je suis sûr qu’elle ne pourrait me retrouver.

            La voilà ! Elle est revenue, elle est en face
de moi ! Au secours,

aidez-moi ! Chassez-la !

            Mais personne n’entend, ou peut-être ne veulent-ils
pas entendre.

Oui, j’en suis sûr, c’est ça, ils font semblant. Peut-être veulent-ils que je meure ? Quel est leur but, pourquoi
la laissent-ils me tourmenter ainsi. Ils savent pourtant qu’elle me fait du mal.

            Toi, en face de moi ! Que me veux-tu ?
Quel est ton but ? Pourquoi me tourmentes-tu ainsi ? Cela me fait mal et tu le sais. Mais peut-être cela t’amuse-t-il de me voir souffrir ainsi ? Tu sais ce que j’ai fait pour
toi ?

            Pas de réponse. Pourtant, je sais qu’elle n’est pas
muette. Avant, elle parlait. Elle s’amuse à me voir ainsi. Mais qu’est-ce que cela peut bien lui apporter ? Elle sait que j’ai tenté de me tuer pour elle. On dirait qu’elle veut que je
recommence. C’est ça, elle doit vouloir que je me tue. J’ai raté, alors je dois recommencer. Mais je ne lui ferais pas ce plaisir. Pourtant elle ne parle jamais. Elle est là, belle, radieuse et
elle me regarde.

            Lorsque je leur demande pourquoi ils la laissent
entrer, ils me répondent que personne ne vient jamais me voir. Ils me disent qu’elle n’est venue qu’une fois et que lorsqu’elle m’a vu, elle a préféré ne jamais revenir.

            Mais moi, je sais qu’ils mentent. Elle est là, et
elle vient me persécuter tous les jours. Elle aime me voir souffrir. Ils me disent que je suis là pour être soigné. Ils disent que je suis là depuis ma tentative de suicide. Ils disent aussi que
ce sont mes parents qui ont décidé de me mettre là après qu’elle m’ait trouvé.

            Mais je sais qu’ils mentent. Je sais qu’ils m’ont
enlevé et que mes parents me recherchent.

            Mais un jour, je m’enfuirais.

FIN

Taliesin

 


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3- Lyra – Renaissance –

Renaissance

C’était reparti. Elle était sortie de sa torpeur et retournée dans le tourbillon de la vie. Depuis des mois, elle fixait le néant avec ses yeux vides, se laissant manipuler pour les soins,
obéissant aux injonctions pour la nourrir et autres gestes indispensables à sa survie. Mais ça ne restait que cela, de la survie, pas une vie. Puis sans comprendre pourquoi, comment, ce matin,
elle s’était levée, fraîche comme une fleur venant d’éclore et avait repris sa vie comme si elle ne l’avait jamais lâchée.
Bien sûr, j’étais heureux de la voir revivre, que l’on se comprenne : personne n’aime voir sa sœur sombrer et se sentir impuissant face à cela. Mais j’étais perplexe, sceptique. Était-ce fini
pour de bon ? Quel avait été l’élément déclencheur ? Vers quoi allait-elle se tourner ? Était-ce un réveil pour mieux sombrer, pour en finir et ce sourire, le simple plaisir de savoir que c’était
bientôt fini ? Je ne pouvais voir d’autre raison à ce changement soudain. Je n’osais pas la questionner, de peur de faner ce bonheur apparent, de la peiner.
Elle vaquait dans la maison, le sourire aux lèvres, comme apaisée, fredonnant, la robe légère tourbillonnant autour d’elle au fur et à mesure de ses pas. Quand elle percevait mon regard inquiet
sur elle, elle me lançait un regard plein d’affection et venait déposer un baiser sur mon front.
Puis elle a enfilé des chaussures, attrapé un sac à main qu’elle avait pris soin de remplir, puis est partie en lançant « Ne t’inquiète pas, je reviens tout à l’heure ! ».
C’était la première fois que j’entendais sa voix, soudain si mélodieuse, depuis des mois. Quand elle revint le soir, elle était épuisée mais semblait heureuse.
Elle alla dans sa chambre chercher son ordinateur, qui n’avait plus servi depuis longtemps, et se mit à écrire. Dans les semaines qui suivirent, elle ne fit pratiquement plus que ça, sans
m’autoriser à y jeter un œil. Quand, elle se mit à publier des livres, d’abord un, puis deux, puis bien d’autres encore, je fus toujours le premier de ses acheteurs. Elle y apposait une dédicace
spéciale pour moi, toujours différente, réfléchie et émouvante et me laissait tranquille pendant que je les dévorais. Elle semblait revivre une histoire dans chacun des livres qu’elle écrivait.
Pour ma part, j’en ressortais déçu, pas par l’œuvre en elle-même, car elle écrivait des choses magnifiques, émouvantes, fantastiques, entrainantes, et tant d’autres choses. Non, je crois que
j’espérais comprendre son passage à vide, et surtout ce qui l’en avait sortie, mais jamais je ne trouvais la réponse dans ses livres. Je voyais bien son regard peiné de sentir la déception en
moi, mais je ne me trouvais pas le courage de lui expliquer.

Un matin, elle me demanda pourquoi j’avais l’air si triste, si inquiet, et si déçu par elle, j’eus l’impression de m’être pris une flèche en plein cœur. J’étais tellement rongé par ce mystère que
je ne profitais même pas du bonheur de ma petite sœur et que je n’étais plus heureux depuis le jour où elle s’était enfermée dans sa tête. Je m’excusai et me décidai enfin à lui demander ce qu’il
y avait dans sa tête pendant tout ce temps, et ce qui l’en avait sorti. Elle me fit un sourire triste et me répondit qu’elle avait simplement fini par oublier la douleur grâce à toutes les
histoires qu’elle avait vécues dans sa tête et qu’elle se sentait enfin prête à revenir. Elle avait compris que l’amour qui l’entourait pendant toute son absence avait bercé son imagination, et
que tout était à propos du frère qui l’aimait, qui avait si bien pris soin d’elle, plutôt que de l’homme pour qui elle n’avait, en fin de compte, jamais compté et que jamais elle n’ava it pu
appeler « papa ».

Lyra Sullyvan – 21.03.2010


 


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