Roman, albums ou bd

Roman : Le domaine – Jo Witek – Actes Sud Junior (2016)

BD (adulte + 18 ans) : Mahârâja – Artoupan & Labrémure – Ed. Drugstore (2012)

Albums : Crotte ! – Davide Cali & Christine Roussey – Album Nathan (2016) / Nids – Pepe Marquez & Natalia Colombo – La joie de lire (2016)

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Roman : Le domaine – Jo Witek ♥

Roman Le Domaine

Gabriel, un jeune homme de 16 ans, accompagne sa mère dans un domaine où elle va être employée comme aide-cuisinière pendant 2 mois. Elle fait ça pour pouvoir payer les futures études de son fils. Mais ce n’est pas par pure reconnaissance que le jeune homme accompagne sa mère, même si tous deux sont très proches. Le domaine en question est situé en pleine nature au milieu de landes et de marais et pour un féru d’ornithologie comme Gabriel, c’est une aubaine… Mais, bien sûr, tout ne va pas se passer comme prévu !

Dès le départ, on sent bien que ce domaine recèle un certain danger, des choses pas nettes, des choses cachées et on a, comme Gabriel, un fort sentiment d’antipathie envers cet endroit, cette famille et leurs traditions… On sent le malaise, le mal-être du jeune homme dans cette maison et son rejet de ce milieu de la haute bourgeoisie bien-pensante.

Bon, je l’avoue tout de suite, je me suis fait complètement “balader” par l’auteur !! Et je n’ai pas du tout vu venir la fin… J’ai vraiment bien aimé ce roman !

De Jo Witek, nous vous avons déjà présenté MentineUn jour j’irai chercher mon prince en skate, Peur express, Un hiver en enfer.

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BD : Le Mahârâja

Que dire de cette bd, sinon que cette histoire d’espionnage n’est vraiment qu’un vague prétexte pour montrer des scènes érotiques ? J’ai bien aimé le dessin (à part certains visages) et les couleurs. Vite lue, amusante, sans plus. A réserver aux adultes.

Roman

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Album : Crotte !

L’histoire est pleine d’humour : Mr le Président se prend une crotte de pigeon sur le nez en sortant du palais présidentiel. Il décrète qu’il y a trop de pigeons et qu’il faut faire quelque chose. Ses experts lui déclarent qu’il faut des chiens pour chasser les pigeons. Super, ça marche. Mais il y a maintenant trop de crottes de chien… De fil en aiguille, les différentes solutions pour résoudre les problèmes s’avèrent finalement pires que le problème du départ…

J’avoue par contre ne pas avoir du tout apprécié les illustrations, humoristiques également certes, mais dont le trait, vaguement enfantin, ne m’a pas du tout plu. Je n’aime pas tellement non plus cette “mode” qui consiste à mettre des onomatopées partout dans les albums…

Il est indiqué dès 4 ans. Je l’ai lu à un enfant de 4 ans, ça ne l’a pas faire rire et je ne suis pas sûre qu’il ait compris le fin mot de l’histoire… A mon avis, pas avant 5/6 ans.

nids****

Album : nids

Une jolie petite histoire, très simple, qui se termine un peu comme une fable : “Il en faut peu pour être heureux !” Les illustrations sont rigolotes et très colorées. Mais je n’ai pas vraiment accroché…

Un autre avis ici, beaucoup beaucoup plus détaillé que le mien !

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Les chasseurs d’écume

Les chasseurs d’écume

Adapté de l’ouvrage “l’épopée de la sardine” de J.C Boulard

François DeboisSerge Fino (ill.) – Bruno Pradelle (coul.)

Glénat

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T.1 : 1901, premières sardines (2011) – T.2 : 1909, les maîtresses du quai (2012) – T.3 : 1913, le patron de pêche (2013) – T.4 : 1920, la revanche des chevaliers de fer blanc (2014) – Fin du premier cycle

Deuxième cycle : T.5 : 1934, le crâne de la plage (2015) – Le T.6 doit paraître en octobre 2016.

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1950. Dans un train de nuit qui file vers Paris, deux hommes n’arrivent pas à trouver le sommeil. L’un des deux, Jos, est inquiet. Il révise un discours qu’il doit faire devant le Ministre, Gaston Deferre. Il a été mandaté par ses collègues pour les représenter au “Comité Interministériel de la sardine”. L’autre homme propose de l’aider à corriger son discours s’il lui raconte son histoire. Et c’est parti pour un long retour en arrière, qui nous ramène en 1901 et qui va durer plusieurs tomes.

1901. Au début de l’histoire, Jos a 12 ans, il est mousse sur le bateau de pêche de son père. Il apprend le rude travail des pêcheurs, il découvre l’amour, les rivalités, les vieilles haines familiales…

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Même si j’aime la Bretagne, ma région d’adoption depuis bientôt 30 (!) ans, la pêche ne me passionne pas plus que ça. Pourtant, cette bd, qui raconte l’histoire des pêcheurs de sardines de Douarnenez des années 1901 à 1934 (pour le moment) m’a vraiment passionnée ! Parce qu’elle parle des gens, de leurs vies, de leurs amours, de leurs conditions de vie et de travail, de leurs luttes pour acquérir un minimum de droits leur permettant de vivre dignement.

Le tome 5, quand à lui, part avec Fanch, le fils de Jos, sur un nouveau sujet… A suivre donc !

 

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Du même scénariste, on vous a déjà présenté :

Jack l’éventreur

Larmes de fées

La bd de la semainePour cette dernière ” Bd de la semaine” (avant la pause estivale !) ça se passe chez Noukette

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Les fables de l’Humpur

LES FABLES DE l’HUMPUR ♥

Adapté de l’œuvre de Pierre Bordage

Pierre Bordage Olivier Roman (ill.) – Cyril Vincent (coul.)

Soleil – Cherche Futurs

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A l’origine, “Les fables de l’humpur” est un roman d’anticipation de Pierre Bordage paru en 1999.

Dans le 1er tome, Véhir, un “grogne” (comprenez une créature mi-homme mi-cochon !) déçu et triste de ne pas avoir pu saillir Orn (la grogne dont il était amoureux) en premier, déçu aussi qu’elle accepte facilement de se donner à tous (comme les autres femelles grogne) s’enfuit dans la forêt.

Il y rencontrera tout d’abord un “vieux” grogne qui vit là en ermite dans un étrange endroit, puis des “Hurles” (créatures mi-homme mi-loup) qui le traquent,  des “Bêles” (je vous laisse deviner ?) qui l’hébergent et enfin Leude Tia, une hurle qui ne veut pas du mariage qu’on lui a arrangé et qui rêve d’aventures…

Un côté fantastique/fantasy, une recherche des Dieux Humains, une quête, cette histoire est un mélange des genres fort sympathique, une sorte de parcours initiatique qui va ouvrir les yeux et l’esprit de nos 4 personnages principaux et leur faire remettre en question bien des choses qu’on leur a inculquées.

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Attention, pour celles et ceux, qui, comme moi, n’auraient pas lu le roman (pas encore !) le début est un peu rude… On plonge dans une histoire peuplée de créatures hybrides un peu bizarres, aux mœurs étranges et qui, surtout, ont un langage qui doit dater du Haut Moyen-âge !

C’est bien leur façon de parler qui est le plus dur à comprendre au départ, mais on s’y fait vite et l’histoire est tellement prenante qu’on plonge finalement dedans sans même s’en apercevoir…

Étant habitués aux personnages et à leur langage, on profite mieux des tomes 2 et 3. Je n’avais pas fait gaffe, je croyais qu’il s’agissait d’une trilogie, et ben NON !! Du coup, je suis dégoûtée, je n’ai pas la fin, Ouuuiiiinn !!!!!

Bon, je viens de voir que je n’aurai pas trop trop longtemps à attendre, le tome 4 sort le 24/08/2016 !!

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Je ne suis habituellement pas fan de l’anthropomorphisme (sauf pour la géniale série “De cape et de crocs”) mais on s’y fait très vite.

Bref, une bd qui m’a vraiment beaucoup plu ! Du coup, je vais lire le roman…

Pour vous donner une idée du langage, je vous livre cette petite fable contée à la fin du premier tome :

“Qui peut deviner ce qui s’aglume dans la tête d’un Siffle (créature mi-homme mi-serpent) ? Sûrement pas ce ronge (mi-homme mi-rat) étourdi lequel tomba museau à museau sur un écailleux qui s’en revenait d’une longue dormance et n’avait pas ripaillé depuis des lunaisons. “Faites excuse, seur Siffle, j’vous ai dérangé”, dit le ronge apeuré mais certain que son vis-à-vis le laisserait repartir en paix. “Je te sssais gré de m’avoir éveillé, au contraire” dit le siffle “sssinon j’aurai pu roupir jusqu’à ma mort prochaine. Mais j’ai faim asteure et ne flaire aucun gibier.” “Aruez-vous donc un brin plus loin, j’ai vu quelques bouquins et quelques mulots qui n’demandent qu’à garnir votre estomac.” “Je n’aurais pas le courage de bouger d’ici tant que je n’aurai pas goburé une proie.” “M’regardez pas avec ses yeux enjomineurs ! dit le ronge. J’ai comme l’impression que vous faites erreur.” “Ce n’est pas une erreur, sssac de poils.” A peine a-t-il prononcé ces mots que notre siffle se jette sur notre ronge, l’envenime de ses crochets et le gobure sans autre forme de procès. Parfois, les prédateurs se ripaillent entre eux, quoi qu’en dise la loi des clans.

Les fabliaux de l’Humpur

La page dédiée à Pierre Bordage sur le site des Imaginales

Le site d’Olivier Roman, l’illustrateur La bd de la semaineCette semaine, ça se passe chez Jacques ! (C’est bien ça Stephie ? ;))

Larmes de fées

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T1 : La Mélopée des Abers de Debois, Mika (Ill.) & Vincent (Coul.) – Éd. Soleil Celtic (2006)

T2 : La Complainte des Moriganes de Debois, AJA (Ill.) & Lacroix (Coul.) – Éd. Soleil Celtic (2008)

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La première chose qui m’a surprise quand j’ai emprunté ces deux bd, c’est la grosse différence de dessin et de couleur… Et pourtant, je n’ai pas vu tout de suite que le dessinateur et le coloriste avaient changé entre les deux tomes ! Pour ma part, je préfère très nettement le dessin et les couleurs du tome 1.

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Dès le titre, on le voit, on le sait, nous sommes en Bretagne. Et plus précisément à Concarneau, où Gwenn femme de marin, attend le retour de son mari. Du quai, elle assistera, désespérée et impuissante au naufrage de son bateau. Elle est terriblement triste, mais également très déterminée, car elle veut comprendre ce qui s’est passé, et trouver un sens à la mort de son époux. Elle commence donc à mener son enquête. Une enquête qui va la conduire sur les traces de la Dryade…

Abers, Mer d’Iroise, serments de marins, korrigans (lutins appartenant au folklore Breton) et autres Morriganes (sorte de déesse de la guerre irlandaise), oui, il s’agit bien de légendes Bretonnes ! Deux histoires s’entrecroisent, celle des lutins d’un côté, celle de Gwenn de l’autre. Deux histoires qui finiront par n’en faire plus qu’une.

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Une histoire qui mêle fantastique, folklore, légendes et poésie et que j’ai bien aimé, sans plus. J’ai bien aimé le personnage principal, Gwenn, qui a du caractère.

Le deuxième tome a un dessin sans doute plus moderne, des couleurs beaucoup plus vives, mais je trouvais que les couleurs plus sombres du premier tome convenait mieux à l’histoire…

La bd de la semaine

Cette semaine, c’est chez Noukette