L’élu de Milnor de Sophie Moulay

Roman fantasy ados / adultes

L’élu de Milnor
1 La fuite

de Sophie Moulay

Oskar Fantasy, janvier 2011
9782340006451, 19,95€
454 pages

Thèmes : élu, famille, ami, pouvoir, magie, adolescence, fantasy

Présentation de l’éditeur [censurée pour ne pas vous en dire trop…]
Dans le monde médiéval de Milnor, régi par la magie et les guildes, les Sages, sur la foi d’une prophétie, sont partis à la recherche de l’Elu, seul capable de tenir tête à l’Ennemi mystérieux qui menace Milnor.
Ils ont cru l’avoir identifié en la personne d’Almus. Onze ans plus tard, ils découvrent qu’ils se sont trompés… Rejeté, privé de pouvoirs, Almus s’enfuit du palais des Sages pour rejoindre le lointain domaine de ses parents. A peine a-t-il quitté la ville qu’il est vendu comme esclave à l’autre bout de Milnor et soumis aux caprices d’une aubergiste tyrannique et cruelle.

Mon avis :

Une superbe découverte que ce livre! C’est d’ailleurs pour ça que j’ai censuré la présentation, et que je vais vous parler peu de l’histoire, pour ne point trop vous en dire, et vous permettre de le découvrir complètement, sans savoir déjà trop de chose…

L’histoire donc est celle d’un jeune adolescent, dans le monde de Milnor. Un monde bien construit, sans grande révolution cependant. Un fonctionnement par guilde, avec une façon de vivre type Moyen-Age. Un mélange de Gwendalavir et des Terres du Milieu, tout aussi savoureux bien qu’un peu déjà vu. Magicien, Assassin, j’ai eu l’impression parfois de retrouver des amis dans un monde déjà un peu connu, et c’est agréable ! Almus est élevé depuis son enfance comme étant l’Elu, le seul, celui qui un jour sauvera son monde de l’Ennemi mystérieux. Pourtant vivre cloitré est de plus en plus dur, surtout au moment de l’adolescence. Quand il apprend qu’il n’est pas l’Elu, il fuit afin de rejoindre sa famille. Son voyage se transformera rapidement en cauchemar, mais aussi en véritable quête initiatique, où il découvrira l’amitié et apprendra à se battre.

J’ai vraiment apprécié ce livre, j’ai trouvé l’histoire vraiment bien menée, avec des personnages très définis, et très attachants. C’est manichéen mais ça fonctionne bien, et on garde en tête certains personnages. Un monde, une atmosphère, des personnages, une intrigue relativement simple mais troublée de dizaines d’action et personnages secondaires, tout m’a plu dans ce roman de fantasy que j’ai dévoré.

Le tout est bien écrit, à la fois simple et imaginatif, même si j’ai noté quelques redondances, peut-être voulues… S’il fallait des points négatifs, ça serait donc ces quelques répétitions, ainsi que la ressemblance avec d’autres livres de fantasy… Et au final même ces points négatifs sont aussi positifs, puisque les répétitions peuvent aider les plus jeunes lecteurs dans leur lecture de ce pavé qui n’est qu’un tome 1, et que la ressemblance donne cette impression de familiarité agréable avec les personnages. Bien sûr le thème de l’élu n’est pas novateur, mais j’ai réellement aimé cette façon de le traiter! Par ailleurs l’intégration de nouveaux personnages se fait peu à peu et cela m’a parfois paru facile, mais c’est plutôt logique. J’aurais juste aimé que Sophie Moulay s’y attarde parfois un peu plus, pour entrer encore un peu plus au coeur de l’histoire… mais peut-être y reviendrons nous dans les tomes suivants…

Car oui ce n’est qu’un tome 1, mais quel bon premier tome ! Souvent je suis fatiguée des séries, mais là j’en suis ravie, j’ai envie de partir pour plusieurs tomes, de replonger dans Milnor avec ces personnages, de les voir évoluer, grandir, de les accompagner! Aucun doute je serai au rendez vous pour le deuxième tome (début 2012). Il y aura 5 tomes en tout, et tous sont déjà écrit… c’est presque un crime de nous faire attendre!

L’écriture, la taille des caractères, l’âge des personnages ainsi que le positif qui ressort de ce roman me pousse à le conseiller à des adolescents en plus des adultes, car il pourra être lu sans problème par exemple par les lecteurs de Pierre Bottero (et j’ai des lectrices de 6ème qui sont fan…) J’attends maintenant la rentrée pour leur proposer et tester mais je ne suis pas persuadée que la couverture les attire, il sera donc sur mon portant Coup de Coeur à découvrir!!

+ Une interview de l’auteure par Ardanuël,

+ La fiche sur le site de l’éditeur Oskar
+ Des avis : Jess, Ardanuël, Callioprof,

+ Challenge La plume au Feminin 3/4

Le bon, la brute, etc… d’Estelle Nollet

http://www.passiondulivre.com/get_photo.php?f=l-106206-710718178785018&dummy=20110628000702&l=100&t=lLe bon, la brute, etc…

d’Estelle Nollet

Roman adulte (à la limite du fantastique)

Albin Michel, 17 août 2011
9782226229748, 20€
250 pages

Thèmes : Secrets, Mensonges, Mort, Western, Maladie, Justice

Présentation de l’éditeur :
« Ses yeux pour qu’ils arrêtent il aurait fallu qu’il les arrache. Ca aurait changé sa vie. Quand on est un enfant on peut arracher les pétales d’une fleur les pattes d’une mouche le tissu des fauteuils mais pas ses propres yeux. Et quand on est un adulte et bien il est trop tard… » Bang a un don qui lui donnerait presque envie de mourir, Nao une maladie qui lui donnerait presque envie de vivre. Ensemble ils décident de partir comme on fuit. Du Mexique à Bali puis à la Centrafrique le road movie déjanté et tonique d’un duo pour le moins singulier qui, face à la folie du monde, s’invente une conduite de résistance inédite et fatale.

Mon avis :

Si j’ai trouvé le thème de ce roman intéressant, je l’ai trouvé assez inégal dans le rythme.
Deux personnages principaux, attachants même dans leurs défauts, des tas de personnages secondaires en majorité détestables, des relations truquées, tronquées, mais truculentes. C’est plaisant, on est tour à tour effaré ou amusé par les brins d’histoires qu’on découvre… Car je ne veux pas trop vous en dire mais dans ce roman on découvre les secrets cachés du commun des mortels, ou presque. Les pires secrets. Des histoires sombres, qui font froid dans le dos.
Bang et Nao, 2 pseudonymes, se cachent dans le regard l’un de l’autre pour exister. L’histoire de fond de ce roman rend les personnages attachants avec beaucoup de desespoir qui ne nous accable pas tout à fait.

Dans l’intrigue de ce livre, on s’attend à une fin, pourtant j’ai eu l’impression plusieurs fois d’avoir fini le livre, alors qu’il restait encore des pages. J’avoue que la toute fin, bien qu’elle ne m’ait pas surprise m’a semblé tout à fait adapter.
En fait ce roman se divise, en gros, en 3 pares. La premiètire qui ne m’a pas emballée mais qui est celle de la découverte et qui ne m’a donc pas arrêté; la deuxième est ma préféré bien que j’y ai trouvé quelques creux dans l’intrigue, parfois justifiés mais qui souvent m’ont surpris _ sûrement une fois encore la trop grande habitude de la littérature jeunesse _  La troisième, enfin, est de trop selon moi. Étrangement j’ai aimé ce que j’y ai lu mais j’ai eu l’impression d’être dans un autre roman, avec de nouveaux protagonistes. Tout cela est intéressant, les personnages sont marquants, mais dispensable selon moi.
Moi qui me plaint souvent des fins trop abrupts j’ai eu l’impression que celle ci trainée un peu trop.

L’écriture m’a porté tout au long de ce roman, sans que je puisse vraiment expliquer ce qui m’a plu dans celle ci…

Un livre dont je garde un bon souvenir général, avec une idée et une écriture à découvrir!

2ème billet dans le cadre de la rentrée littéraire, mais déjà le 5ème livre lu :)

Estelle Nollet a écrit en 2009 On ne boit pas les rats-kangourous,
un titre intrigant dont j’ai entendu beaucoup de bien, je pense tenter l’aventure!
Bourse Thyde Monnier de la SGDL (2009),
Prix Obiou (2010),
Prix Emmanuel-Roblès (2010),
Double Prix du jury et du public du premier roman de Chatou

Elric : Les buveurs d’âme de M Morcook et F Colin

Elric
Les buveurs d’âme

de Michael Morcook
et Fabrice Colin

Roman de Fantasy

Fleuve Noir, mai 2011
9782265089129, 19,50€

Présentation de l’éditeur :

Prince déchu, dévasté par la mort de son aimée, Elric de Melniboné a juré de ne plus jamais se servir de Stormbringer, son épée maudite qui boit les âmes et lui procure sa puissance et sa vitalité.
Accompagné de son fidèle compagnon Tristelune, Elric, abattu et mourant, part en quête de son dernier espoir : l’Anémone Noire, une plante magique ne fleurissant qu’une fois par siècle, qui pourrait lui redonner des forces et de grands pouvoirs. Pour la trouver, i.l doit gagner les ruines de Soom, une cité perdue au cœur d’une jungle inhospitalière infestée de créatures maléfiques…

Mon avis :

En préambule il faut que je vous prévienne, même si je suis allée au bout de ce roman, j’ai eu l’impression de rester totalement extérieure à l’histoire…

Déjà je ne partais pas vraiment aidée, je n’ai pas lu les tomes précédents écrits par M. Morcook dans les années 60-70. Si ce tome peut se lire indépendamment des autres je pense que la connaissance du personnage principal, de son histoire, permet de s’attacher à lui. Sans le connaître, c’est plus dur, surtout dans la situation dans laquelle il se trouve…

Je suis d’autant plus embêtée pour rédiger cet article que j’aime beaucoup les romans de Fabrice Colin lus jusqu’à maintenant, et son écriture. Ce tome, écrit “en collaboration” avec M. Morcook ne m’a pas du tout rappelé sa plume. Est-ce l’influence ? Impossible à dire pour moi puisque je ne connais pas cet auteur. Une écriture très année 60 peut être…

L’histoire est tout à fait intéressante, avec des personnages hauts en couleur, des méchants à demi et des vrais méchants, des buveurs d’âme et des aventures où se mêlent action pure et magie, mais, la conjugaison d’un héros qui ne me plait pas et d’une écriture à laquelle je me heurte, m’a bloquée.

Sur Elbakin un avis vraiment positif et très bien expliqué, avec des arguments opposés au mien, pour que vous laissiez une chance à ce roman…

Cheyenn

Cheyenn

de François Emmanuel

Roman

Seuil, à paraître – rentrée littéraire 2011 –
9782021039269,

 

Présentation de l’éditeur :

Qui était Sam Montana-Touré dit Cheyenn, cet Indien des villes dont on retrouva le corps assassiné au fond d’une usine désaffectée ? Il est mort enfermé dans son monde. Personne ne peut témoigner sur sa vie, sa quête, sa folie. Seules subsistent de lui quelques séquences muettes extraites d’un film documentaire consacré aux sans-abris. Longtemps après les avoir filmées, le cinéaste est hanté par ces séquences. Il souhaiterait leur redonner vie et reconstruire à partir d’elles un tout autre film. Il voudrait traverser l’image de Cheyenn, filmer le ” hors champ ” de l’image et tenter de rendre à cet homme sa part d’humanité perdue. Ce livre est le récit de cette entreprise étrange et obstinée. Plus le cinéaste enquête, revisite les lieux, recherche les traces, plus il entre au coeur de la lancinante question que lui adressait Cheyenn de son regard silencieux.

Mon avis :

Cheyenn est un livre étrange, que j’ai lu d’une traite, que j’ai apprécié mais qui me laisse un goût d’insatisfaction…

Un réalisateur de documentaire, un SDF, un meurtre… et tout ce(ux) qui tourne(nt) autour. L’idée est intéressante, le thème m’a parlé, l’écriture est maîtrisée mais je n’ai pas su m’attacher réellement aux personnages. Mes lectures jeunesses modèlent mes goûts et j’ai de plus en plus de mal à apprécier les romans adultes qui ne rentrent pas assez dans leurs personnages, qui nous propose des sujets réels auxquels je n’arrive pas à adhérer. Pourtant j’ai apprécié ce livre sur beaucoup de point, pour sa vision du monde qu’il impose particulièrement. SDF, gang et monde du cinéma se côtoie, s’apprivoisent parfois, dans un mélange surprenant, souvent détonnant, mais toujours traité avec beaucoup de finesse.

Toutes les images que l’on lit dans ce texte sont extrêmement forte, on s’imagine chaque chose comme si l’on voyait le film en tournage, chaque coupe, chaque parole… L’auteur a su capter des instants éternels et nous les donner à voir !

Ce que je retiens de ce livre c’est la douceur des mots, et la dureté du thème. L’histoire est aussi celle de l’artiste et de sa quête, une quête de beauté beaucoup, de réalité souvent et de justice un peu.

Il m’aura manqué quelques pages pour m’attacher aux personnages et connaître un peu plus le fin mot de l’histoire…

 

Le site de l’auteur ICI.

Un grand merci à Libfly et Seuil pour cette lecture en avant première!

Rentrée-littéraire-icono

Le challenge 1% rentrée littéraire 2011 n’est pas encore en ligne, mais comme Schalabaya arrête je le reprends cette année, l’article sera en ligne demain ou vendredi – très vite en tout cas, avec logo et tout! – Vous en êtes ?