On les aura ! Carnet de guerre d’un poilu

carnetTémoignage : été 1914
A partir de 9/10 ans

ON LES AURA !

Carnet de guerre d’un poilu

(Août, septembre 1914)

BARROUX

Seuil (2011)

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Présentation de l’éditeur : Ce beau projet est né d’un heureux hasard, d’une rencontre fortuite, celle d’un cahier jeté sur un trottoir lors d’un déménagement et d’un illustrateur qui passe, se penche et l’emporte.

Ce carnet contient un témoignage d’une richesse historique et humaine incroyable : le récit des premières semaines de mobilisation d’un homme durant l’été 1914. L’auteur de ce journal raconte les débuts de la guerre, le mois de juillet, quand tous sont encore persuadés qu’ils vont vaincre, jusqu’à son rapatriement, en septembre, alors qu’il est blessé au bras. Ce texte relate donc un quotidien champêtre et bien moins horrible que les traditionnels récits de vie dans les tranchées.

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Est-ce une bande dessinée ? Un roman graphique ? Un album ? Un récit imagé ? Je ne sais pas trop…

Barroux a illustré un texte, un vrai carnet de guerre, qu’il a trouvé dans la rue.

 

3 août, l’homme est mobilisé, il doit partir. Jour après jour, nous le suivons dans son quotidien (ampoules au pieds, manque de vin, entraînement…) ses doutes quand à la durée de la guerre, son ennui aussi. Puis le 22 août, la guerre est là.

C’est une sorte de journal intime d’un homme qui vit les premiers jours d’une guerre à laquelle il est obligé de participer, mais dont il ne sait rien, ne comprend rien. Les soldats sont ballotés, emmenés d’un endroit à l’autre sans explications. Ils doivent se débrouiller pour trouver un endroit où dormir et parfois aussi pour trouver à manger.

On ne sent pas trop la peur dans cet album. Plutôt l’ennui. Et les dessins (très doux, au crayon à la mine de plomb) de Barroux illustrent bien ces jours qui passent… (il n’y a que sa façon de faire les nez que je n’aime pas !)

Un récit sur la première guerre mondiale qui change de ceux que j’ai pu lire. Assez peu de violence ici (on ne “voit” réellement le front qu’aux alentours de la page 60/93) mais une grande fatigue, de l’incompréhension ou de l’angoisse (où sont les allemands ? Mes proches sont-ils à l’abri ?) et un ennui profond.

Un album original qui m’a bien plu !

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BD sur la première guerre Mondiale

Illustrés par Barroux, nous vous avons déjà présenté plusieurs albums :

Lien vers son site

Interview de Barroux

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Cette semaine, on se retrouve chez Stephie pour Mille et une frasques !

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Une bande dessinée qui participe aussi au Challenge Première Guerre Mondiale chez Blandine

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Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

L’extase du Selfie – Rentrée Littéraire 1

selfieRentrée littéraire – Lecture n°1

Instantanés littéraires

L’extase du Selfie

Et autres gestes qui nous disent

Philippe Delerm

Éditions du Seuil (2019)

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Présentation de l’éditeur : Et vous, quel geste vous trahit ?

Il y a les gestes qui disent l’embarras, d’autres la satisfaction de soi, certains encore le simple plaisir d’exister, là maintenant, sur cette terre. Mais tous nous révèlent, dans nos gloires comme nos petitesses, nos amours comme nos détestations :
le selfie, geste roi de nos vies modernes ;
le « vapotage », qui relègue l’art de fumer à un plaisir furtif, presque honteux ;
les hommes de pouvoir qui se grattent le dessous de leur chaussette ;
cette façon qu’on a parfois de tourner le volant avec la paume de la main bien à plat ;
un verre qu’on tient à la main sans le boire…

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De cet auteur, j’ai lu, comme beaucoup de monde je crois, “la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules“. Un livre frais et délicieux que j’avais lu avec beaucoup de plaisir et que j’ai fait lire à pas mal de monde depuis. Mais ensuite ? Je crois en avoir lu un autre, mais je n’en suis vraiment pas sûre… Et je me demande bien pourquoi !

Celui-ci, je l’avoue avec tristesse, ne m’a pas convaincue…

C’est toujours aussi bien écrit, c’est toujours très bien vu, mais… il m’a manqué quelque chose. Je l’ai trouvé assez triste (et nostalgique ?) en fait. Et malgré qu’il soit très petit (108 pages) j’ai eu du mal à le finir. Ceci dit, je ne suis pas très motivée pour lire en ce moment ! Ceci explique peut-être cela… Ce n’était peut-être pas le bon moment pour moi. N’hésitez pas à venir me dire ce que vous en avez pensé.

Ceci dit, j’ai un autre livre de Philippe Delerm dans ma pal : “Il avait plu tout le dimanche” paru en 1998 aux éditions Mercure de France. Je le lirai dans quelques temps.

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Quelques citations de Philippe Delerm sur le site de Ouest-France.

Ce livre est ma 1ère participation au Challenge 1% Rentrée Littéraire 2019

Les inséparables – Lectrices ELLE (14)

Simone

Les inséparables
Simone Veil et ses sœurs
Dominique Missika

Seuil (2018)

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Ce livre raconte la jeunesse des trois sœurs Jacob : Madeleine, Denise et Simone. Comment elles ont vécu l’arrivée de la guerre, la déportation et survécu aux camps de concentration. Puis, à leur retour, alors qu’elles auraient aimé parler, raconter leur terrible histoire, essayer sans doute d’évacuer toutes ces horreurs, elles ne vont rencontrer que gêne ou incompréhension. Une double punition finalement. Les gens voulaient fêter la fin de la guerre, célébrer les résistants et oublier le reste.

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L’ouvrage est découpé en 4 parties. Au départ, il y a l’enfance -heureuse- des enfants Jacob qui se termine avec le début de la guerre.

Dans la 2nde partie, on aborde le retour des camps, l’incompréhension, la gêne. La difficulté de trouver sa place. Avoir envie de parler de ce qu’elles ont vécu, mais à qui ?

La suite parle du mal qu’elles ont à recommencer à vivre “normalement”, tout en repartant de zéro parce qu’elles n’ont plus rien, même pas leurs vêtements.

Et la dernière partie parle du devoir de mémoire. Ce qu’ont vécu ces femmes a façonné toute leur vie. Elles n’ont jamais pu -et sans doute jamais voulu- oublier ce qu’elles avaient vécu et se sont battues chacune à leur manière pour que l’on n’oublie pas.

J’ai appris au moins une chose en lisant ce livre :

la façon dont s’est passé le “retour” des personnes déportées. Mes “connaissances” sur la seconde guerre mondiale s’arrêtent aux camps de concentration en fait. Je n’ai jamais étudié “l’après-guerre“, et du coup, certaines choses relatées ici sur la manière dont ont été traités les gens qui rentraient des camps m’ont beaucoup surprise… J’avais commencé à lire “Une vie” l’autobiographie de Simone Veil, il y a quelques années, et arrivé à la moitié, j’avais arrêté. Ce livre m’a donné envie de reprendre ma lecture !

Une seule chose m’a gênée dans ce livre. On sent par moment une sorte de vénération de l’auteur pour les sœurs Jacob (“elles étaient belles…”, “une jolie blonde”, “un teint de porcelaine”…) et ça m’a un peu agacée. Quand je pense à Simone Veil, je pense d’abord à une femme intelligente, déterminée, qui a fait avancer la cause des femmes.

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Dominique Missika est journaliste, éditrice et historienne. C’était une proche de Simone Veil et de Denise Vernay. Elle a réalisé ce livre à partir de souvenirs personnels et de ses rencontres avec les deux sœurs. Voir ici sa biographie sur France Culture.

ELLE

14ème lecture / 28

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C’est ma 18 ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire

Logo Challenge 1% Rentrée Littéraire 2018 – Picos/Shutterstock

Le seul et unique Ivan

IvanLe seul et unique Ivan

Katherine Applegate & Patricia Castelao (ill.)

Seuil (2015)

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Ivan est un gorille. Un dos argenté pour être précis, c’est à dire un mâle dominant adulte. Il a été séparé très jeune de sa famille et capturé pour être vendu comme animal de compagnie. Il a été élevé comme un bébé humain avant d’être placé dans une sorte de cage de verre, où tout le monde peut le regarder toute la journée. Ivan a 3 amis : Stella, une vieille éléphante retraitée d’un cirque, Bob, un petit chien errant très indépendant et Julia, une petite fille qui fait ses devoirs face au “Circorama” (la ménagerie dans laquelle vivent Ivan et Stella).

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Ivan est résigné à sa vie de gorille au milieu des humains. Il n’est ni bien, ni mal, juste un peu triste et mélancolique, il dessine, compte les jours et évite de se souvenir “d’avant”. Pour tenir la promesse qu’il a faite à Stella et pour redonner le sourire à la petite nouvelle, Ruby, un bébé éléphant, il va réagir…

Un très joli roman, plein d’émotion, de tristesse et de mélancolie malgré quelques pointes d’humour. Une très belle histoire, à éviter toutefois si vous n’avez pas le moral ! L’écriture est grosse, les chapitres courts et le vocabulaire relativement simple, ce qui rend ce roman accessible aux enfants dès 9/10 ans. Ils se poseront bien des questions alors sur la façon qu’a l’être humain de traiter les animaux…

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Sur le blog Parolimage vous pourrez voir plusieurs jolies illustrations réalisées par Patricia Castelao.

Ce roman a reçu plus de 20 prix littéraires, dont le John Newbery Medal en 2013.

A la fin du roman, l’auteur nous raconte comment elle s’est inspirée de la vie d’un gorille qui a réellement existé.

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