Like, love, live Tome 1 : l’effet Narcisse

Like, love, live

Tome 1 : l’effet NarcisseEffetNarcisse

Daria Phen (2014)

Sofia est une jolie blonde de 17 ans. Surnommée Narcisse par sa famille, sa superficialité cache en fait un conformisme aux codes de l’adolescence. Elle pourrait avoir n’importe quel mec, mais un seul l’intéresse vraiment : Stéphane, un véritable Don Juan qui a pour seule et unique règle de ne jamais tomber amoureux. Une conduite que partage Raïssa, sa Best Friend Forever, mais dont la réputation en pâtit irrémédiablement.

 Heu… comment dire ? C’est un tout petit roman (120 pages) mais il m’a semblé très trèèèès long…

Déjà, la couverture avec la fille qui a une clope à la main, j’avoue que ça ne m’a pas plu. Les ados sont déjà tous (ou presque) très tentés de se mettre à la clope, ce n’est pas la peine de les y inciter davantage…

Mais bon, s’il n’y avait que ça…Ce n’est pas très bien écrit ; je ne suis pas prof de français, mais certaines fautes ou tournures de phrases sautent aux yeux. C’est du langage “parlé” version “D’jeuns” : par exemple ? Bogoss, biatch, kiffer, venere (pour énerver, hein pas pour vénérer !) et tant d’autres.

Le must : “Là, peut-être qu’il serait juste en colère quelques secondes (si tenté était qu’il puise ressentir des émotions).” La partie entre parenthèses est écrite de cette façon-là dans le bouquin ! Y’a pas un malaise ?? Et ce n’est malheureusement pas le seul cas…

Toute l’histoire tourne autour des petits copains et des sorties en boite, à croire que les filles de 17 ans ne pensent qu’à boire, sortir avec un mec et le mettre dans leur lit ! Je ne suis pas naïve, mais là, c’est un peu exagéré parce qu’il n’y a “que” ça…

Je me suis engagée à lire et à présenter tout ce que je reçois, il y a juste des fois où c’est moins intéressant que d’autres ! Mais je l’ai lu entièrement avant de me permettre d’écrire cette “critique”. Je peux comprendre qu’on ait envie d’écrire et d’être publié, mais quand on le fait soi-même, la moindre des choses serait de faire relire son texte afin qu’il soit corrigé !

Pour finir sur une note positive : Un petit passage intéressant pages 37 à 39, sur le comportement et le “ressenti” des ados au collège et au lycée : ce passage “sonne” juste et est plutôt bien écrit par rapport au reste.

SignatureNat

#Bleue de Florence Hinckel #SF

Roman de science fiction pour adolescents

#Bleue

de Florence Hinckel

Syros, 29 janvier 2015
collection Soon
978-2748516869, 15,90€

Si on vous proposait de supprimer toute souffrance émotionnelle pour les enfants et les adolescents, que décideriez-vous ?

Silas est un adolescent comme les autres, ultra connecté aux réseaux sociaux. Sauf qu’il n’a pas vraiment le choix. Dans son époque, c’est une obligation, un lien social virtuel qui permet d’avancer dans la vie. Si on ne poste pas, c’est qu’il y a un problème, et une cellule d’aide se charge d’intervenir. Plus déconcertant encore, la peine, la tristesse, n’existe plus vraiment ! La Cellule d’Éradication de la Douleur Émotionnelle (CEDE) a été mise en place pour effacer la douleur des souvenirs, sans effacer le souvenir en lui même. A chaque intervention, un point bleu reste sur le poignet. Si les adultes ont le choix, ce n’est pas le cas des mineurs, pour qui l’intervention est automatique en cas de traumatisme.

Silas, notre ado comme les autres, est un peu à part quand même. Parce que ses parents le sont, et parce qu’il aime le calme, loin des reseaux. Pourtant quand sa petite amie Astrid meurt dans un accident, il doit avoir recours à la CEDE et prend peu à peu conscience du monde qui l’entoure différemment.

Il paraît qu’avant, la rue était beaucoup moins sûre. Mais aujourd’hui, l’oblitération est entièrement prise en charge par l’État, ce qui fait qu’un gars comme ce SDF peut en bénéficier autant qu’il le souhaite. Bien entendu, il sera toujours sensible au dénuement, à la sensation de froid ou de faim, mais il peut oublier la douleur morale qui en découle. Ainsi, tous ceux qui ne souffrent plus de leurs conditions de miséreux n’ont plus aucune raison d’être agressifs. Après tout, il faut bien qu’il y ait des pauvres, des moins pauvres et des riches dans notre société ! C’est comme ça depuis toujours, et puisqu’il n’y a pas de travail pour tout le monde, à quoi bon en souffrir ?

Dans ce roman de science fiction en deux parties on découvre un monde tellement proche du notre que l’on ne peut s’empecher de se projeter, et d’avoir peur ! Quel bonheur de ne plus ressentir la douleur, mais quel malheur en même temps… Ce roman est magnifiquement bien construit, les rebondissements sont réellement saisissants. Le turn-over est assuré du début à la fin, sans répis, avec un besoin de connaître le dénouement grandissant.

La sensibilité des personnages offre un récit touchant. Entre engagement et histoire d’amour, Florence Hinkel fait vivre des situations difficiles à des adolescents auxquels on s’attache. Gagner son autonomie ne va pas sans combat, dans notre monde comme dans celui ci !

Un magnifique roman qui allie suspense, resistance et amour dans une histoire prenante, très ancrée dans la réalité pour de la science-fiction…

 + Challenge YA#4

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Réseau(x) 2 de Vincent Villeminot

Roman pour grands adolescents
thriller

Réseau(x)
tome 2

de Vincent Villeminot

Nathan, 2014
364 pages, 16,90€

La lecture de Réseau(x) m’avait laissé un souvenir confus mais les personnages, notamment Sixtine , m’avaient eux marqués. J’ai donc entamé ce second tome armé seulement de ces souvenirs, et ce n’était vraiment pas suffisant. Tout comme j’avais eu du mal à entrer dans l’histoire de Réseaux, il m’a fallu de nombreuses pages avant d’être de nouveau en phase avec tous les éléments de l’histoire, et tout ces narrateurs qui alternent.

On reprend le livre là où on l’a laissé pourtant, avec la rédition de César, mais le jeu n’est pas terminé ! Ce qui perturbe le plus dans ce roman, qu’il est difficile de lâcher une fois qu’on est lancé dans l’histoire, c’est la non dichotomie entre les bons et les méchants. Ici les rebelles commettent parfois des crimes affreux, certains policiers sont foncièrement bons, d’autres juste bornés, quand d’autres enfin mettent des batons dans les roues de leur collègues… Difficile de vraiment comprendre les personnages, de les appréhender, d’autant plus qu’ils évoluent au cours du roman. Beaucoup meurent, certains demeurent, mais tous changent !

Réseau(x) 2, c’est comme pour le premier tome, un récit complexe, aux multiples narrateurs, dont les histoires s’entrecroisent. C’est riche, très riche, prenant, captivant, avec de l’imagination à revendre et des personnages marquants. Mais c’est aussi parfois trop, et la sensation du début de la lecture revient alors… le lecteur est parfois dépassé par les événements !

Un second tome plus noir, qui laisse en retrait Sixtine, mais met en lumière la jeune policière, Alice Kowaks… La galerie de personnages est épatante, tout comme ce tome qui clôt la saga, et offre une belle fin… Un thriller noir et époustouflant, presque fatiguant parfois tant il est exigeant, mais qu’il est impossible de fermer !

Le roman d’un non-mort – roman ado/Young adult

RomanDunNonMortLe roman d’un non-mort

Arthur Ténor

Ed. Scrineo

à paraitre demain, 15 janvier 2015

Il aurait dû mourir sur le champ de bataille à Verdun, en 1916, mais en 2016 il est toujours de ce monde, avec la même apparence de jeune homme de 17 ans. Gabriel Lambertini n’est pas un vampire, encore moins un monstre du genre lycanthrope. Il est un être humain de chair et de sang, dont le destin est figé entre la vie et la mort, et l’âme perpétuellement assoiffée d’amour. Gabriel est un non-mort qui n’aspire qu’à une chose… vivre… ou mourir !

L’heure du choix approche.

L’auteur : Arthur Ténor est un explorateur de l’Imaginaire. Depuis qu’il publie des romans, il en a visité des contrées étranges (dans Les Fabuleux chez Scrineo Jeunesse, par exemple) et des mondes parfois aussi infernaux que l’enfer lui-même (Sur les terres du comte Dracula, Plon Jeunesse). Il a voyagé dans le temps, à l’époque de Louis XIV ou de Philippe le Bel (séries À l’école des pages du Roy Soleil au Seuil Jeunesse ou Le Félin chez Lito), a vu de près les deux guerres mondiales et connu de belles trouilles dans ses Romans d’horreur chez l’éditeur Scrineo.

Mon avis : Une jolie surprise !

Quand j’ai reçu le livre et que j’ai vu la couverture, très honnêtement, je me suis dit “pfouuu ! dans quoi je me suis encore embarquée ??” Ce n’est pas que je la trouve spécialement moche, mais je l’aurai vu en vitrine, ça ne m’aurait pas du tout attirée… Mais ça, je pense vraiment que c’est une question de mode et surtout d’âge (je ne suis plus une ado et même plus une “young adult”, sniff… depuis un bon moment déjà !) Bon en plus, je trouve qu’elle ne rend pas justice au roman, elle est juste “dans l’air du temps”…

Bref, il y a un peu de tout dans ce roman : le premier chapitre se déroule pendant la 1ère guerre mondiale à Verdun, mais ensuite, nous sommes en 2016 à Paris. Notre non-mort, Gabriel Lambert qui ne vieillit pas malgré sa centaine d’années, retourne s’inscrire au lycée. En effet, il a besoin de l’amour et de l’admiration de ses semblables. Par contre, il ne peut, sous peine d’atroces souffrances, aimer. Il y a donc un côté historique, une histoire d’amour, un côté fantastique (ben oui, vous en connaissez beaucoup vous des “non-morts” ?) un mystère (lequel ? Vous n’avez qu’à lire le livre, vous verrez bien ! Je ne vais pas tout vous raconter non plus…) et aussi une enquête policière.

Le tout saupoudré de quelques réflexions sur la vie, la mort, tout ça quoi !

Les chapitres sont assez courts (il y en 40 pour 267 pages, je vous laisse calculer), la police de caractère assez grosse et il se passe suffisamment de choses pour qu’on ait envie de tourner rapidement les pages… Je l’ai lu en moins de 3h !

La fin appelle une suite (déjà prévue à priori).

Que dire d’autre ? Ce n’est pas un coup de cœur, mais un roman sympathique avec lequel j’ai passé un bon moment et qui trouvera certainement son public.

 SignatureNat