L’enfant née depuis peu
Faisant le geste vif d’écarter les nuages
Elle touche enfin terre, au sortir de ses astres
Et les murs voudraient voir de près l’enfant nouvelle
Qu’un peu de jour, adroit dans l’ombre, leur décèle
Le bruit de la cité qui cherche son oreille
Désire y pénétrer comme une obscure abeille,
Hésite, puis s’éloigne, effrayé par degrés,
De cette chair encor trop près de son secret
Et qui s’expose toute avec sa petitesse
A l’air luisant, aveugle et tremblant de promesses,
Après le long voyage où les yeux étaient clos
Dans un pays toujours nocturne, sans échos,
Et dont le souvenir est dans les mains serrées
(Ne les desserrez pas, laisser-lui sa pensée.)
Jules Supervielle
Petit poème du soir… espoir !
Toujours dans le cadre du Printemps des Poètes,
avec Sophie, Tinusia, Capcine, Mango…
Super !
Évidemment, je ne connaissais pas ! et je ne regrette pas que tu ai transmis ce superbe texte ! Merci !
tu aies ! oups :(
:) Ravie de le faire découvrir
quel beau poème :)
est-ce que c’est un poeme parnassien ?