Black Ice – Becca Fitzpatrick

Un thriller à lire en plein hiver, pendant une tempête de neige… au chaud sous la couette !

Black IceRoman YA – Ados, thriller

Black Ice

Becca Fitzpatrick

MsK, 2015
9782702441503, 17€
355 pages glaciales

Becca Fitzpatrick, l’auteure, vous l’avez déjà croisé sur Délivrer des Livres, pour sa série Hush Hush. Ce roman fantastique nous plongeait dans des histoires d’anges, avec un côté adolescent et romance bien présent, qui donnait un ton particulier à cette histoire. Dans Black Ice, Becca Fitzpatrick reproduit ce même schéma d’une histoire d’amour prenante, mais cette fois-ci dans un thriller !

Black Ice, un thriller prenant !

Black Ice est un vrai thriller, de ceux qui vous entraîne dans leur page et ne vous lâche plus. Un récit qui glace les sangs, mais dont on ne peut pas s’empêcher de tourner les pages.

Britt est une jeune fille déterminée, et elle a décidé de devenir autonome, pour cette dernière année au lycée. Elle entraîne sa meilleure amie Korbie dans la montagne, pour une randonnée qu’elle a préparé. Pas de danger, elles connaissent déjà le lieu, et comme point de chute, elles ont la maison de famille de Korbie, un chalet luxueux. Plus encore, Calvin, frère de Korbie et ex de Britt, les rejoindra là-bas. Pourtant quand une tempête de neige les surprend sur le trajet, les ennuis commencent…

Britt va se retrouver au milieu d’une sombre histoire de personnes recherchées par la police, d’enlèvements, de meurtres… Elle n’aura de cesse d’essayer de survivre, et de sauver sa peau… mais difficile de lutter contre deux jeunes hommes : Shaun, le volubile, et Mason, le secret qui semble bien cacher son jeu. Enquêtes croisées, mystères, secrets et violence sont au rendez-vous. Dehors dans une tempête de neige effroyable, une vraie lutte pour sa survie s’engage, avec du danger partout, vraiment partout…

Black Ice, une romance ?

Mais Black Ice, contre toute attente, est aussi une romance. Un vrai récit pour adolescent, avec des regards, des sensations, des frôlements, des envies. Des Ex qui resurgissent, des cadeaux qui n’en sont pas vraiment et sentiments contradictoires. Des aides inattendues, des coup bats, des trahisons. Le lecteur suit les aventures de Britt sans bien savoir sur quel pied danser. Une histoire d’amour est-elle vraiment possible au milieu de tout ça ?

Au fil des pages, l’intrigue se fait plus complexe, mais des indices apparaissent, et avec eux la vérité apparaît. Bien avant Britt, on image la suite, le fin mot de l’histoire, et cela renforce le côté prenant du livre. On veut être sûr d’avoir vu juste, on veut se tromper, mais tout arrive, inéluctablement…

Ce roman est un one-shot, un seul tome donc, une histoire terminée. Un avantage certain, mais en même temps cela oblige à rester centrer sur l’histoire, et seul le personnage de Britt est vraiment fouillé, les autres sont en retrait, peut-être un peu trop pour qu’on s’attache réellement à eux…

Black Ice est un récit prenant, un véritable page-turner impossible à fermer. On vit ces quelques jours dans la neige avec Britt, en tremblant de froid, de peur et d’amour, et même si l’on démonte l’intrigue policière, impossible d’être sûr avant qu’il ne soit trop tard…

+ Le trailer anglais :

+ Challenges YA#4 et Petit Bac 

Plus froid que le pôle Nord

Plus froid que le pôle Nord

Roddy Doyle

Coll. Tribal

Flammarion (2016)

*****

Plus froidDeux histoires se croisent autour d’une famille recomposée : Il y a celle d’Erin, une adolescente de 18 ans dont la mère est partie sans une explication quand elle avait 5 ans, la laissant seule avec son père. Son père qui s’est remarié avec Sandra avec qui il a eu deux enfants, Johnny (12 ans) et Tom (10 ans).

Il y a l’histoire d’Erin donc, dont la mère décide de revenir pour la voir. Puis il y a l’histoire de Sandra (la belle-mère) qui ne souhaite pas être là quand la mère d’Erin va venir et qui part en Finlande avec ses deux fils.

Les chapitres alternent entre l’histoire d’Erin (son attente tout d’abord puis sa rencontre avec sa mère) et le voyage de Sandra et les garçons, qui vont vivre une drôle d’aventure dans la neige et le froid. Le père est resté avec sa fille à la maison, mais il n’est pas très présent dans l’histoire.

*****

C’est un roman très agréable et très facile à lire. Les passages avec Erin sont plus intimistes et assez typiques de ce qu’on peut imaginer d’une adolescente en colère (elle peut l’être, sa mère l’a abandonnée sans une explication !). Les chapitres avec les garçons, dans le Grand Nord, sont plus amusants. Ils vivent une grande aventure, leur enthousiasme est contagieux et on les imagine très bien sur le traineau, tirés par les chiens, en train de crier “LES GRANDS ESPACES” !!! (Lisez-le, vous comprendrez !)

En tous cas, moi, ils m’ont donné envie d’aller en Finlande faire une balade en traineau !

*****

Roddy Doyle est un écrivain irlandais qui a reçu de nombreux prix (dont le Booker Prize en 1993). Il a notamment écrit “Les commitments” adapté au cinéma par Alan Parker en 1991.

Brainless

brainlessRoman pour adolescents
Science-fiction – Zombie

Brainless

de Jérôme Noirez

Gulf Stream, 2015
Collection Électrogène, 249 p.
9782354882488 – 16€

Brainless est un vrai roman de zombie, un roman gore avec des cervelles dès la couverture et des morts. Mais ce n’est pas que ça. Brainless c’est aussi un formidable récit croisé, très psychologique et qui chamboule notre regard sur les zombies… et sur les adolescents.

Une épidémie mystérieuse transforme certains adolescents, une fois mort, en zombie. Jason, notre héros, est l’un d’eux. Une mort peu glorieuse et le voilà ressucité, mais avec un traitement à base de formol pour ne pas ressembler à un cadavre. Dans sa petite ville sans histoire, pas facile de s’intégrer… et encore moins à l’école où Jason, surnommé Brainless, n’était déjà pas la star.

Ce roman est étonnant de sentiments et de rencontres. Alors qu’on imagine à la couverture un roman d’horreur, on va, dans ce récit, découvrir avant tout la psychologie de ce jeune ado zombie. A travers son expérience on découvre le regard des autres, la difficulté d’être différent – très différent ! – et en même temps ses histoires d’amour et d’amitié. Ces thèmes de la différence, du handicap, de l’acceptation de soi et des autres mais aussi de la violence sont très intéressants dans Brainless. Grâce à des narrations croisées, on découvre, en plus du point de vie de Jason, le regard de deux autres adolescents. Pas des zombies, non non, juste des adolescents classiques, mais avec un amour de la violence et de la mort absolument effrayant.

Si les personnages sont caricaturaux à souhait, volontairement, ils sont très intéressants et portent une critique de la société actuelle. De la science-fiction bien ancrée dans notre monde, avec des adolescents malheureusement réalistes… bien joué !

Et niveau Zombie ?

Nous sommes bien loin de récits comme The Walking Dead, où les zombies sont d’affreux décérébrés, à tuer à coup de machette. On se rapproche plus de l’idée de Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère, et retrouvé l’amour ou de J’ai embrassé un zombie, et j’ai adoré. Ici nous avons surtout affaire à des zombies qui continuent de penser, de marcher, de vivre… mais différemment.

L’explication scientifique est simple, peu poussée, un sydrôme, le SCJH. Pas de traitement, mais du formol pour rester en chair. Les zombies n’ont pas besoin de manger comme tout le monde, mais ils peuvent, lentement, réfléchir, et même éprouver des sentiments !

Alors que la couverture est une accroche pour les fans de récit d’horreur ou survival, le début du récit, avec ce zombie intelligent, peut s’avérer décevant… mais c’est là la force de ce récit, car on embraye rapidement sur un récit croisé qui nous glace les sangs, et un final bien trouvé qui plaira aux zombies-addict.

Alors, Brainless, on lit ou pas ? A quel âge ?

La plume acerbe et l’humour noir de Jérôme Noirez offrent à ce roman une certaine profondeur. Brainless est un savant mélange, qui fonctionne très bien, et permet une découverte intéressante, même exploitable autour du thème du Vivre ensemble en collège !
Une belle façon de commencer des lectures zombiesques, ou de proposer aux élèves des alternatives à the Walking Dead, trop violents pour le collège selon moi !

+ Le site de Jérôme Noirez

Le Teaser :

Gallagher Academy 1 – Ally Carter

gallagher academyRoman pour adolescents
Aventure, Amour

Gallagher Academy

1 Espionne malgré moi

d’Ally Carter

traduit par Pia Boisbourdain

Le livre de poche jeunesse, 2016
première parution 2014
9782013193047, 6,90€
9,99€ en version ebook
288 pages

Cammie est en seconde à la Gallagher Academy, une école pour jeunes filles surdouées. Enfin, officiellement… Parce qu’il s’agit en fait surtout d’une école qui forme d’apprenties espionnes. Avec ses deux meilleures amies, Cammie attaque donc tranquillement cette nouvelle année scolaire, avec une certaine hâte, même, puisque cette cette année, ils passent aux travaux pratiques.
Pourtant, entre la nouvelle élève qui s’installe dans leur chambre, et le beau professeur du cours d’opération secrète aux méthodes particulières et enfin la rencontre imprévue avec un garçon, l’année de Cammie s’annonce épique !

La narratrice, Cammie, s’adresse au lecteur à quelques moments du récit, nous donnant des indices sur la suite… et donc dès les premiers chapitres, on sent que la catastrophe est proche, le suspense est assuré !

Finalement dans ce premier tome de Gallagher Academy, les jeunes héroïnes n’iront pas bien loin, mettant en pratique leurs cours de leur propre chef, mais sans réelles aventures ou danger. C’est vraiment l’aspect école, et le rapport à l’environnement, qui est traité ici, le côté agent secret étant limité… Et souvent plus drôle que surprenant. En ouvrant ce livre, on image une version plus féminine de Cherub ou Alex Rider, mais le danger reste loin et le suspense est plus limité. On se rapproche plus Hex Hall, sans fantastique, ou de Night School, dans le premier tome. Je me demande ce que nous réserve l’auteur pour les tomes suivants, car des intrigues secondaires sont mises en place qui pourraient bien nous entraîner dans de réelles aventures, où le danger sera bien plus présent !

Espionne malgré elle est un roman frais et agréable qui se lit très vite et donne envie de continuer à suivre Cammie dans ses pérégrinations, tant pour le coté apprentie espionne que pour ses histoires d’amour et d’amitié.

+ Le titre anglais, vraiment sympathique :  I’d Tell You I Love You But Then I’d Have to Kill You
+ L’avis de Mickaëline
+ Challenge YA#5