Little Lou de Jean Claverie

Little

Little Lou ♥
Jean Claverie

Gallimard (1990)

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Préface du musicien Memphis Slim

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États-unis, années 20.

Le père de Little Lou aime bricoler. Comme il n’a pas beaucoup de travail dans le sud, il rafistole un camion et part dans le nord avec quelques copains. En chemin, il rencontre… Ma’, qui va les suivre, devenir sa femme et la maman du futur Little Lou. A la naissance de Little Lou, Pa’ travaille dans un garage, tout à côté d’un bar, le “Bird Nest” où il y a tous les soirs de la musique grâce à Slim, le pianiste. Little Lou et ses parents habitent juste au-dessus, alors il est parfois difficile de s’endormir… Mais tant pis ! La musique est tellement belle que tout le monde fait la fête…

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L’histoire m’a beaucoup plu. Elle est assez courte, simple et amusante (la plupart du temps). Mais ce que j’ai vraiment aimé, ce sont les illustrations ! Le dessin est non seulement très doux, mais il “vibreau rythme de la musique, on “voit” littéralement les doigts du pianiste voleter de touche en touche… Les couleurs, aux tons chauds (sauf dans les moments tristes ou “dangereux”) sont pleines de douceur également.

Une très belle histoire, pleine de musique et de joie de vivre !

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Ça commence comme ça : Tout a commencé dans le vieux Sud. Onc’ Sonny se baladait de ferme en ferme. Avec sa vieille guitare il chantait le blues comme personne et il aurait bien aimé que Papa fasse la même chose que lui. Mais Papa était doué pour la bricole. Et c’est tant mieux puisque c’est ce qui lui a permis, quand le travail s’est fait rare, de rafistoler et de conduire quelque chose qui avait dû être autrefois un camion…

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Également présenté par Blandine (Vivrelivre) et Isabelle (Une ribambelle d’histoires)

Sur le blog de Jean Claverie, vous comprendrez qu’il aime beaucoup la musique !

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au Challenge African American History Month chez Enna – 6ème participation

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Un gentleman à Moscou ♥ – Lectrices ELLE (5)

gentleman

UN GENTLEMAN A MOSCOU ♥

Amor Twoles

Fayard (2018)

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Moscou, années 20. Le Comte Alexandre Ilitch Rostov, dont le seul crime est d’être né aristocrate, se voit condamné par un tribunal bolchévique. Pas condamné à mort, non, ni même à la prison (quoi que…). Il est en fait assigné à résidence dans son hôtel favori, le luxueux hôtel Métropole. Une prison dorée certes, mais quand il veut rejoindre sa suite habituelle, une mauvaise surprise l’attend…

Sur une période de 30 ans (de 1922 à 1954) on suit les « aventures » de Mr Le Comte à l’intérieur de l’hôtel. Il va y faire de nombreuses rencontres, certaines tout à fait charmantes, d’autres beaucoup moins. Et malgré l’espace réduit dans lequel il doit évoluer, il va avoir une vie très riche.

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Amor Twoles. Voici un auteur dont je n’avais jamais entendu parler mais dont j’espère qu’il a écrit beaucoup d’autres romans ! Bon en fait c’est seulement son 2ème, mais il m’a tellement plu que je viens de commander son 1er roman « les règles du jeu » sorti en 2012. Je vous en parle rapidement…

Un roman qui m’a tout simplement enchantée, tant pour son style plein d’humour que pour son histoire rocambolesque ou encore ses personnages fabuleux !

Le comte est un personnage d’une autre époque, plein de charme et très attachant. Un personnage qui par certains côtés m’a fait penser à Arsène Lupin -même si l’histoire n’a rien à voir, c’est pour le côté « gentleman » !

Un roman, qui m’a également donné envie de découvrir la littérature russe…

En me relisant, je vois que j’ai oublié de vous parler de la magnifique couverture… Mais si vous le voyez librairie, je ne doute pas que vous aurez envie de le toucher !!

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Extrait (page 33) :

« Mais au moment où il détachait avec son couteau un morceau de prune du noyau, il remarqua une ombre argentée presque aussi vaporeuse qu’un nuage de fumée qui se glissait derrière sa malle. Il se pencha vers le côté pour jeter un coup d’œil derrière l’un des fauteuils Voltaire. Le fantôme n’était autre que le chat du Métropole, un bleu de Russie borgne qui ne laissait jamais rien de ce qui se passait entre les murs de l’hôtel lui échapper et était visiblement monté au grenier pour inspecter lui-même les nouveaux quartiers du comte. Sortant de l’ombre, il sauta sur l’ambassadrice, de l’ambassadrice à la petite table et de la petite table au bureau à trois pieds, sans un bruit. Lorsqu’il eut atteint ce poste d’observation, il contempla la pièce d’un air critique, puis secoua la tête, déçu.

– Oui, convint le comte après son propre examen des lieux, je vois ce que tu veux dire. »

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L’avis de Télérama

ELLE

5ème lecture / 28

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C’est ma 5ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire

Logo Challenge 1% Rentrée Littéraire 2018 – Picos/Shutterstock

Emma G. Wildford – Bd d’aventure ado/adulte

Emma

Emma G. Wildford

Zidrou & Edith
Noctambule
Éd. Soleil (2017)
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Angleterre, années 20. Emma attend le retour de son fiancé Roald, parti 14 mois plus tôt pour la Laponie. Lassée d’attendre et d’entendre toujours le même refrain de la part de la Royal Geographical Society, Emma décide de partir à sa recherche.

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Ce qui m’a plu :

Une couverture superbe qui me fait de l’œil depuis la sortie de cette bd… Et un “objet-livre” absolument magnifique !
Une belle histoire, de l’aventure, du mystère et de grands espaces avec en plus un côté poétique et onirique.

Une héroïne moderne, libre, autonome, au caractère bien trempé. Une poétesse qui a les pieds sur terre et ne s’en laisse pas compter !!

Un format très original avec une couverture rigide en 3 volets.
Des “surprises” : Une vieille photo, un ticket d’embarquement et une lettre (à ne pas lire trop tôt !) qui complètent l’histoire.
Même si je ne suis pas une grande fan du dessin d’Édith (je n’aime pas sa façon de faire les visages en fait, le reste j’aime bien !), j’ai apprécié les couleurs et surtout le soin apporté à ce splendide “objet” !

Ce qui m’a déplu : Qu’il n’y ait pas un 2ème tome !!

Vous l’aurez compris, j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, tant pour l’histoire que pour la beauté de l’objet en lui-même. ♥ ♥ ♥

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Voir les 10 premières pages sur le site de l’éditeur.

Encore une belle découverte faite grâce à mes petits camarades de la BD de la semaine !

Allez donc voir les avis de Mo’, Syl, Blandine, Khadie, Noukette, Moka, Jérôme, Brize

Zidrou, nous vous l’avons déjà présenté ici (Lydie / Les beaux étés / Merci et quelques autres !) + La vieille dame qui n’avait jamais joué au tennis + L’adoption

D’Edith, nous vous avons présenté :  Le jardin de Minuit (Sophie) et… Le jardin de Minuit (moi, avec un train de retard !! )

 

Cette semaine nous sommes chez Moka

Kiki de Montparnasse – Roman graphique

Kiki

Kiki de Montparnasse par Man Ray

Kiki de Montparnasse ♥

Catel & Bocquet

Coll. écritures

Casterman (2007)

Oo oOo oO

De cette femme, Alice Prin dite “Kiki“, je ne savais qu’une chose : qu’elle avait été la muse du photographe Man Ray et je connaissais surtout cette célèbre photographie “le violon d’Ingres” (1924) où l’on voit Kiki, de dos, à qui l’on a ajouté les ouïes d’un violon (voir photo, l’original est visible à Beaubourg).

Célébrée Reine de Montparnasse, elle n’a pas été que modèle, même si elle a inspiré, en plus de Man Ray, de nombreux peintres tels que Amedeo Modigliani, Chaïm Soutine ou encore Foujita. Cette femme a été tour à tour modèle, chanteuse, actrice, danseuse, peintre et amoureuse.

Cette biographie, un pavé de près de 400 pages se lit très facilement. La bd elle-même fait 336 pages, puis il y a une bio chronologique et enfin 25 pages de notices biographiques présentant les personnes les plus importantes dans l’histoire de cette femme.

Kiki était une femme libre, qui faisait ce qui lui plaisait (voir la scène avec Fujita, très drôle !) et n’avait pas sa langue dans sa poche. Comme pas mal de femmes aujourd’hui me direz-vous, certes, mais sa vie à elle a démarré en 1901 et c’était sûrement beaucoup moins facile qu’aujourd’hui (en France j’entends) à cette époque là.

Pour écrire cette présentation, je feuilletais la bd pour retrouver certaines infos, et, de fil en aiguille, je l’ai relu ! C’est vous dire si elle m’a plu.

O ooOoo O
  • 2008 : Prix de public Essentiel à Angoulême
  • 2007 : Grand prix RTL
  • 2007 : Prix mille pages
  • 2007 : Prix du meilleur album des Lyons de la BD

Ooo O ooO

Un site qui montre de nombreuses photos et peintures représentant Kiki.

Alice PRIN alias Kiki 1901-1953

Des mêmes auteurs, nous vous avons déjà présenté le magnifique “Joséphine Baker

Dans cette belle collection “écritures” j’ai aussi lu “Blankets” et “Habibi” de Craig Thompson, ainsi que le terrible “Soupe froide” de Charles Masson que j’ai lu mais pas présenté. Mo’ du Bar à BD en parle très bien.

Le site de l’illustratrice Catel où vous pourrez voir d’autres illustrations.

Celui de José-Louis Bocquet (pas mis à jour depuis juin 2015 ?)

Chez l’éditeur, Casterman, vous pourrez feuilleter les premières pages.

Kiki

Cette semaine nous sommes reçus par Noukette